En 1554, il est nommé conseiller à la cour des aides de Périgueux. Trois ans plus tard, il est au parlement de Bordeaux. Il y rencontre Etienne de La Boétie. Seule la mort de ce dernier met fin à leur amitié. En 1561 et 1562, il fait des voyages à la cour, envoyé par le parlement de Bordeaux, en raison des troubles religieux. C’est peu après son retour que meurt La Boétie. En 1565, il se marie à Françoise de La Chassagne. Trois ans plus tard, il hérite, à la mort de son père, des terres et du titre de Montaigne. Des cinq enfants qu’a Montaigne dans les années 1570, seule une fille survit. En 1571, à l’âge de trente-huit ans, il prend la décision de se retirer et de renoncer à ses charges publiques. La même année, il reçoit l’ordre de Saint-Michel. Deux ans plus tard, Charles IX fait de lui un gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Pendant la guerre civile qui éclate après la Saint-Barthélemy, il est messager entre les armées catholiques du duc de Montpensier et le parlement de Bordeaux. En 1576, il commence L’Apologie de Raymond de Sebonde. Henri de Navarre le fait, lui aussi, gentilhomme de la chambre. En dépit des rhumatismes, de la goutte et de la pierre qui commencent de le diminuer, après avoir publié ses Essais en deux tomes à Bordeaux en 1580, il part pour un long voyage qui le mène jusqu’à Rome par Paris, Bâle, Munich, Innsbruck et Venise. A Rome, il est reçu par le pape Grégoire XIII, et fait citoyen romain. C’est à Lucques qu’il apprend qu’il a été élu maire de Bordeaux, pour deux ans. Il rentre, au plus vite, dans la ville qui vient de l’élire. En 1582 paraît une deuxième édition des Essais. A deux reprises, Henri de Navarre, héritier du trône de France, vient au château de Montaigne. Réélu maire de Bordeaux, qu’il défend contre les ligueurs, il tente de concilier la position du roi de Navarre et celle du gouverneur de Guyenne, au nom du roi de France qu’est le maréchal de Matignon. Les Essais lui valent un prestige si rare que, lorsque des ligueurs se rendent compte qu’ils viennent de le dépouiller, alors qu’il se rend à Paris où paraît une nouvelle édition de ses Essais, ils lui rendent son argent, les documents et les vêtements qu’ils lui ont pris. Ce prestige lui vaut encore d’être remis en liberté par le duc de Guise alors qu’il a été fait prisonnier, après la journée des Barricades. C’est le 13 septembre 1592 que Montaigne, âgé de cinquante-neuf ans, meurt en écoutant la messe. L’œuvre essentielle que sont les Essais commence d’être pour des générations et des générations d’hommes, dont les convictions ou les fois peuvent être extraordinairement différentes les unes des autres, un repère.

A cette époque vivaient :

LA BOETIE, Etienne de (1530-1563)

BODIN, Jean (1530-1596)

GOURNAY, Marie Le Jars de (1566-1645)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !