Chapitres
Le ruban rose (dépistage cancer du sein)
Le cancer, définition
Le cancer est, dans les pays occidentaux, la première cause de mortalité à égalité avec les maladies cardiovasculaires et on considère qu'un décès sur quatre lui est imputable.
Ainsi c'est 150 000 décès par an pour la seule France et 365 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France soit 1 000 par jour (statistiques 2011).
La cellule cancéreuse est une cellule tout à fait différente des cellules saines par de multiples facettes.
La cellule cancéreuse se divise sans cesse et ne se différencie pas, échappant ainsi au travail puis à la mort cellulaire ou apoptose. La cellule cancéreuse en quelque sorte est immortelle et de nombreux laboratoires d'oncologie travaillent sur la souche de cellules HeLa, cellules tumorales issues des métastases d'une personne, Henrietta Lacks, morte en ....1951.....d'un cancer du col de l'utérus !
La cellule cancéreuse est hautement agressive et toxique pour les cellules environnantes et la tumeur se développe aux dépens de l'organe qu'elle endommage.
La cellule cancéreuse est "boulimique" et son obsession de reproduction la conduit à provoquer la création de nouveaux vaisseaux ou angiogénèse qui alimentent la tumeur en développement.
Des mutations dangereuses
La cellule cancéreuse est toujours mutée, anormale génétiquement. C'est souvent au moins un gène qui est muté et parfois de très nombreux et parmi ceux-ci, un "anti-oncogène" comme le célèbre P53, gardien du génome qui serait impliqué dans plus d'un cancer sur deux. On sait que le P53 empêche normalement une cellule saine de se diviser avant qu'elle ait réparer son génome et que ce même P53 conduit la cellule à l'apoptose si la réparation n'est pas possible. C'est parfois un "proto-oncogène" qui se transforme alors en oncogène accélérant la division cellulaire. Mais les changements génétiques sont souvent de beaucoup plus grande ampleur comme avec la polyploïdie où le stock entier de chromosomes est double voire triple, des translocations, des abberrations et anomalies chromosomiques en pagaille...
La cellule cancéreuse échappe aux signaux des autres cellules et se divisent sans "permission chimique" et échappe au système immunitaire qui ne peut endiguer sa prolifération.
La cellule cancéreuse (ou certaines d'entre elles) a tendance à essaimer et à aller coloniser d'autres organes, via le réseau sanguin ou le système lympahtique. On parle alors pour ces cellules migrantes générant une nouvelle tumeur de métastases ou cancers secondaires. Le cancer est alors dit généralisé ou de stade 4 et de mauvais pronostic.
Voici donc quelques caractéristiques de la cellule cancéreuse qui sont autant de pistes de recherches pour combattre cette maladie.
Les stades du cancer
On décrit 5 différents stades de la maladie, de stade 0 initial avec une seule cellule mutée-les cancers sont monoclonaux-, puis avec un cancer localisé, les trois autres avec des métastases.
Bien sûr, la détection la plus précoce possible augmente les chances de guérison.
Selon les organes touchés en premier, on distingue les différents types de cancer et l'on en dénombre en tout une centaine.
Si le cancer du poumon est le plus mortel chez l'homme et désormais chez la femme, les cancers propres à chaque sexe de la prostate et du sein viennent en second devant les cancers colo-rectaux.
Au niveau de la survenue, ce sont les cancers du sein (42000 nouveaux cas/an) et de la prostate (40000 nouveaux cas/an) qui devancenet les cancers colorectaux (36000 nouveaux cas/an) et les cancers du poumon (22000 nouveaux cas/an). Les chances de guérison sont en effet bien meilleures pour les cancers du sein et de la prostate que pour le cancer du poumon : des statistiques plus précises vous seront données sur la prévalence de chaque cancer et son évolution au cours du temps. Des statistiques aussi sur les espoirs de guérison, notamment à 5 ans.
Si certains cancers ont clairement une composante génétique comme celui du sein -avec notamment les deux gènes BRCA1 et BRCA2-, beaucoup de cancers sont "spontanés", comme le sont les mutations mais considérablement favorisés par certains facteurs de l'environnement.
Les rayonnements électromagnétiques (rayons radioactifs alpha -du radon notamment-, gamma, X, UV......) hautement énergétiques sont cancérogènes. Des recherches sont faites pour les autres ondes et notamment celles issues des relais de téléphonie mobile.
L'on connait bien l'impact catastrophique des goudrons et autres substances de combustion du tabac, de l'alcool, de certains composants des aliments comme les pesticides.L'amiante, le benzène, de très nombreux composés sont cancérogènes ou suspectés de l'être et les recherches doivent aller vite dans ce domaine. On dénombre près de 900 agents chimiques cancérogènes assurément ou probablement ou de possiblement.
De nombreux virus sont potentiellement cancérigènes comme et répartis en cinq groupes
Ces virus sont classifiés en 5 catégories :
- Herpèsvirus (ADN), ex: Epstein-Barr (cancer du pharynx, des voies nasales)
- Adénovirus (ADN), ex: Adénovirus type 12 (cancer des voies respiratoires, tube digestif)
- Papovavirus (ADN), ex: Papillomavirus humain, SV40 (cancer du col de l'utérus...)
- Hépadnavirus (ADN), ex: Hépatite B (carcinome hépatique)
- Rétrovirus (ARN), ex: ALV (Avian Leukosis Virus) (leucémie aviaire)
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