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C'est parti

Plan

1)      idée directrice : poème descriptif et onirique (=tout ce qui est lié aux rêves)

2)      Comment le texte est-il composé ?
vers 1-4 : annonce du projet poétique, « églogue » = poème relatif à la campagne.
vers 5-8 : situation du poète en haut de sa mansarde, contemple le monde. Il est dans les hauteurs et voit toutà romantique (rappelle Oberman, Senancour)
vers 9-12 : s’écarte du réel pour devenir un peintre du clair obscur (Rembrandt)
vers 13-16 : Se ferme au monde extérieur pour plonger en lui-même, dans son monde.
vers 17-26 : Création d’un monde idyllique qui rappelle « le vert paradis des amours enfantines » de « Moesta Et Errabunda ».

è    Le poète part du réel pour donner libre cours à son imagination (toujours commenter après observation).

3)   Mode et occurrences :

Poète=dieu, s’inscrit dans le réel

Indicatif  => réalité et volonté ferme du poète architecture

Infinitif   => mode intemporel et impersonnel
=> AILLEURS, qui échappe à la puissance du temps (idéal de B.)

Emploi des temps : présent et futur, paysage tourné vers l’avenir.

Réseaux lexicaux :
Sensation : visuelle (« je verrais »), auditive (« chante et bavarde), tactile (« doux »), gustative (« doux »).

Ville moderne : « clochers »  « tuyaux » « charbon » « portières » « volet » « mansarde » « cité ».

Antiquité : « églogue » « idylle ».

Saison : « les printemps, les étés, les automnes »

Alternance singulier pluriel : étés ≠ hiver pourquoi ?

     Réseau lexical de la nature organisée : « les jardins »-« les jets d’eau »

Réseau lexical du rêve : à relier  l’emploi de la 1ere personne du singulier. 9 occurrences de la première personne du singulier.-> relier à la volonté.

è Tout le poème est organisé, centré sur le bon vouloir du poète démiurge (=créateur).

Vers1 : « je veux » ; vers 2 : sa volonté.

I.                   L’imagination du poète s’appuie sur une observation du réel.
a. L’altitude du poète face au réel (le mvt du texte)
b. L’analyse des sensations du locuteur face à la ville.
c. Observation de la modernité de la ville avec les prémices de l’industrialisation.

II.                La métamorphose du paysage par l’imagination créatrice.
a. Paysage dilaté qui échappe à la puissance du temps.
b. Paysage transformé par l’artiste, succession de tableaux.
c. Ville magique marquée par l’idéalisation : contes de fées.

III.             Caractérisation du poète.
a. Originalité du romantisme baudelairien : tourne le dos à l’Emeute.
b. Poète architecte qui égale Dieu, présence du JE et réseau lexical de la        volonté.

   Dans les Fleurs du Mal, Baudelaire affirme l’originalité de sa création politique, il déclare qu’il veut tel un alchimiste « transformer la boue en or ». Dans la section « Tableaux parisiens » le poème liminaire « Paysage » définit le projet de cette nouvelle partie. Le poète s’adresse au lecteur « [s]on semblable, [s]on frère » pour l’inviter à partager avec lui sa création poétique. Le titre « Paysage » est volontairement vague puisqu’au moment de la parution des Fleurs du Mal, le poème s’intitulait « paysage parisien ». Ce nouveau titre sans adj. , sans déterminant met bien en valeur le caractère très utopique de son rêve qui pourrait se situer n’importe où, dans n’importe quelle ville, p-ê même hors du monde.

à De quelle façon l’imagination du poète, « reine des facultés » qui sait percevoir les rapports intimes et secrets des choses, est-elle présentée dans « Paysage » ?

à Nous montrerons comment l’imagination s’appuie sur une observation du réel puis de quelle manière le poète métamorphose ce paysage. Nous caractériserons enfin le poète en mettant en valeur sa singularité.

Le poète a une attitude assez conventionnel (v.5), il observe Paris en hauteur depuis sa mansarde, comme d’autres poètes romantiques. Mais cette attitude est stimulée par la magie des vers qui envoûte le lecteur grâce aux voyelles nasalisées et aux allitérations en [t] et en [d].

Les deux mains au menton,
Du haut de ma mansarde

C’est dans cette mansarde que le poète observe et écoute les bruits de la rue en les reliant à son rêve qui s’élève vers le ciel puisqu’il se compare aux astrologues au vers 2, proche des « clochers de la ville » (V2 et V3) ou nous pouvons voir encore la musicalisation de son rêve grâce aux allitérations en [k] et [ʃ].

Coucher auprès du ciel comme les astrologues,
Et voisin des clochers écouter en rêvant.

Ce rêve se compose de tableaux successifs qui évoquent tout d’abord les grands ciels qui font rêver d’éternité. Nous observons donc que certes l’auteur part du réel mais que ce réel est transformé par le regard artistique du locuteur puisque « ciels » n’est pas vraiment du réel mais appartient au vocabulaire de critique d’art (et pas cieux). Le locuteur ensuite se ferme au monde extérieur pour évoquer le printemps avec sa volonté (vers 24).Nous observons donc qu’il part de l’extérieur dans un mouvement d’élévation vers « les clochers » (vers.3) vers les grands « ciels »(v.9) vers le « firmament » (v.11) pour ensuite « fermer portières et volets »(v.15) et plonger dans la volupté afin de bâtir de « féeriques » tableaux.

Le poème se caractérise donc par un mouvement d’élévation et de descente. Le poète part de l’extérieur pour ensuite redescendre vers son univers intérieur.

Le poète et le travail de la ville

Cet univers onirique par pourtant du quotidien de la ville, il se crée à partir de sensations auditives (vers3-4) « déjà le son des cloches », « « écouter en rêvant ». Dans ce vers la magie de la sonorité nous entraîne vers le rêve.

Ecouter en rêvant leurs hymnes solennels emportés par le vent.

Aux sensations auditives correspondent des sensations visuelles qui s’inscrivent dans le futur. Ce futur donne un aspect visionnaire à la contemplation renforcée par l’emploi au vers 6 de la métonymie ainsi que par le doublet des vers « chante et bavarde » sont évoqués d’une manière idéale et utopique. Le poète les imagine heureux et communicatifs. A ces sensations visuelles et auditives s’ajoute des sensations tactiles, vers9, « il est doux d’évoquer un paysage plongé dans la brume ». Le clair-obscur de la vision du 3ieme tableau(la brume) favorise l’éclosion de l’imagination comme le montre le vers 12. Le quotidien de la ville est présent aussi dans « l’Emeute », vers 21, qui tempête vainement à la vitre. L’emploi dans ce contexte précis de l’allégorie de l’émeute révèle que le poète déforme le quotidien, se coupe de l’histoire de son temps pour se concentrer uniquement sur lui-même, se coupe de l’histoire de son temps pour se concentrer uniquement sur lui-même et profiter pleinement de son rêve

qu’il veut nous faire partager comme le révèle l’emploi des déictiques « cette volupté.

Correspondance verticale : sentiments + sensations.

Sensations qui se mélangent : synesthésie.

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L’imagination du poète s’inspire du réel

L’imagination du poète se nourrit du paysage industriel.

« Tuyaux » => métonymie pour évoquer cheminées d’usines => placés sur le même plan que les clochers. Déictique ‘ces’ nous invite à voir la cité d’une autre manière. Modernité des usinesè convie à un voyage imaginaire.
Le charbon est sublimé par le poète « fleuves de charbon montées au firmament » è image qui réunit les éléments de la terre, eau +air.  Tout correspond dans un mouvement d’élévation qui permet d’accéder à un idéal.

Ainsi que le quotidien de la mansarde, les bruits et les visions de la ville comme les éléments de la modernité avec les usines et le charbon sont intégrés par la force de l’imagination au rêve du locuteur qui métamorphose le réel.

La métamorphose du réel

Paysage dilaté qui échappe au temps

Vers 6 : je verrais vers 15 : je fermerai è futur. Poète dans un futur utopique.

15 occurrences de la première personne : volonté du poète exprimée.

Enumérations, cadence binaire et ternaire (v.6-7 + v.13+15) : le locuteur fait se dérouler devant lui/ nous une succession de tableaux.

Répétitions de pluriels : prolifération du monde magique. « Printemps, les étés, les automnes » 13 pluriels.

Verbes à l’infinitif : nous fait entrer dans un monde impersonnel et intemporel qui échappe à la puissance du temps.

La métamorphose du paysage

Le poète en composant ses « églogues » nous conduit dans un univers onirique, le poème est composé d’une série de tableaux placée sous le signe de l’idéal. v.1.

« chastement »è idéalisation

1er tableau : lumineux : métonymie, présent intemporel, gnomique à « atelier qui chante et qui bavarde », les ouvriers paraissent heureux.

2ème tableau : A la luminosité de ces grands espaces auxquelles correspondent «des « hymnes solennels », succèdent des paysages plus brumeux marqués par le clair-obscur de la nuit de la lampe, de l’étoile et de la luneà métamorphose du paysage suit le temps.

  Tous les éléments semblent se confondre à un tableau de Turner. Nous pouvons constater que les « fleuves de charbon montent au firmament » alors que « la lune verse son pâle enchantement » nous constatons donc dans ce paysage une harmonie verticale entre le mouvement vers le bas et vers le haut. Nous avons l’impression que le poète par cet accord parfait veut conjurer la fuite du temps et particulièrement l’hiver qui guette.

3ième tableau : à partir du vers 14 « et quand viendra l’hiver », le singulier « hiver » s’oppose au pluriel utilisé pour les autres saisons et il est caractérisé par des « neiges monotones » à comme si le locuteur veut faire disparaître l’hiver en le recouvrant de blanc. Le poète afin de mieux se protéger(dans le 4ième tableau, vers 15) décide de se « fermer » au monde extérieur et social(v.15-17) c’est en lui-même que le locuteur fait naître de vastes espaces et qui bâtit « de féeriques palais » nous observons là encore que le chant des oiseaux, comme le baiser des amoureux « soir et matin » gomme les images des « jets d’eau pleurant », tout est idylle et le poète se ferme à toute vie sociale. Il éprouve un sentiment de volupté qu’il veut faire partager au lecteur avec les déictiques « je serais plongé dans cette volupté » vers.24.
En se fermant au monde et en s’enfermant dans son univers intérieur, le poète, à lui seul, peut tirer un soleil de son cœur et transformer « ses pensées brûlants » en une tiède atmosphère. La fin du poème onirique rejoint le début réaliste par la notation de douceur et de tiédeur (vers.26). Par « sa volonté »(vers24), tout en restant chaste(vers 1) le locuteur entoure ses créations picturales de volupté qu’il nous fait partager grâce à l’emploi du déictique « cette »(vers23). Ainsi le poème est-il placé sous le signe de la douceur et du bonheur.

Paysage idéalisé comme dans les contes de fées

Cette utopie naît de la seule volonté du locuteur  (vers1) et de « ma volonté » vers 24. Le poète se situe dans les hauteurs, il peut tout voir et désire « coucher auprès du ciel » vers 2, être « voisin des clochers » vers 3 ; il regarde le monde « du haut de sa mansarde »  vers 5. C’est une manière de l’idéaliser, de le transformer en un monde magique, tout en demi-teintes bleuâtres avec de « féeriques palais ». Le mal semble être effacé grâce à la puissance du poète qui fait naître le bonheur par sa seule volonté. L’hiver disparaît comme les pleurs et le printemps règne dans ces églogues idylliques. En plongeant dans son univers, le locuteur se ressource dans la vie antérieure de son enfance. Comme il l’a écrit dans un article critique sur Hugo, sa poésie devient de « l’enfance retrouvée » : vers 20 « tout ce que l’idylle a de plus enfantin ». Il devient magicien, le terme évoquer signifiant appeler, faire apparaître par la magie et faire durer ce qui n’existe pas.

Caractérisation du poète

Ainsi, dans ce poème liminaire le locuteur définit-il la spécificité de sa poésie qui s’appuie sur la seule force de sa volonté.

Originalité de son romantisme.

Le poète paraît, au vers 2, inspiré, tels les astrologues. Il « écoute en rêvant les hymnes solennels » : il est en correspondance avec le divin. Ainsi le début poème est conforme à l’idéel romantique où le poète devient l’intercesseur entre les puissances divines et les hommes. Seul le poète sait déchiffrer les rapports secrets de la nature, c’est un interprète. Toutefois, Baudelaire ne s’engage pas dans son siècle ; il s’enferme dans sa tour d’ivoire « la nuit » et il se singularise en se tournant vers son seul univers intérieur. Au vers 21 « l’Emeute tempête vainement à sa vitre ». L’allégorie de l’émeute met en valeur l’impassibilité qui rejoint l’indifférence aux autres. Ce n’est qu’en se regardant, en plongeant lui-même que le poète trouve son bonheur. Sa poésie apparaît comme une quête de soi.

Le poète démiurge

Le locuteur s’identifie à un créateur, un architecte ; vers 1 « composer », vers 9, « voir naître », vers 16 « bâtir dans la nuit mes féeriques palais », vers 16, vers 24 « évoquer le Printemps avec sa volonté ». Créer est source de « volupté » vers 23 comme le soulignent les 6 occurrences du « Je » et les 9 occurrences des adjectifs possessifs de la première personne. Le poète crée des « féeries », des univers magiques et nous fait pénétrer par le procédé de l’hypotypose (les déictiques) dans son monde onirique vers 7 « ces mâts de la cité » par la métamorphose du navire et le déictique « ces » nous entraîne à un voyage. Au vers 23, le groupe nominal « cette volupté » nous pousse à être heureux dans ce monde idéal comme ces ouvriers.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !