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C'est parti

       I.        PRESENTATION

Cette œuvre est un autoportrait d’Andy Warhol (1930-1987) crée en 1986. La technique utilisée est l’acrylique sur toile. La toile mesure 203 x 203 cm et est exposée à la Galerie Nationale de Victoria (National Gallery of Victoria), à Melbourne, Australie. Cet autoportrait fait partie de la série « Self Portrait with a Fright Wig » (autoportrait avec une perruque d’Halloween). L'oeuvre est l'une des plus connues en cour de dessin.

      II.        ANALYSE DESCRIPTIVE

Cette œuvre est un portrait. Nous voyons un visage masculin. Il a la bouche fermée, un nez plutôt fin et des yeux foncés, ouverts. Son regard est vide et fait un contraste avec les cheveux du personnage. Ce dernier porte d’ailleurs une perruque, dont les cheveux sont ébouriffés et décoiffés. La perruque donne une image déjantée et folle tandis que l’expression du personnage est triste, malheureuse.

Le visage est situé au centre du tableau et occupe tout l’espace. Le fond est noir : il y a un second contraste, cette fois-ci de couleur, entre l’arrière plan et le premier plan.

      III.        ANALYSE SEMANTIQUE

Andy Warhol commença sa carrière artistique par un autoportrait provocateur (« The broad gave me my face but I can pick my own nose ») et la termina de la même façon en produisant sa série intitulée Self Portrait with a Fright Wig.

Plusieurs éléments de cette dernière série évoquent la série faite vingt ans plus tôt. Nous retrouvons la forme carrée rappelant les icônes orthodoxes de Saint Chrisostom Church qu’il fréquentait et le fait que ce soit des « séries » d’œuvre (c’est notamment sa marque de fabrique). La photo de la série Fright Wig est un polaroïd, approche impersonnelle : Andy Warhol dit aborder l’image de façon mécanique.

La série Fright Wig se compose de huit couleurs différentes, de format carré. L’artiste met l’accent sur l’impassibilité et la blancheur de son visage, en posant de front avec une  perruque et pull à col roulé noir devant un polaroid. L’usage du col roulé noir sur fond noir lui a permis d’éliminer la présence du corps et de concentrer l’attention uniquement sur le visage. C’est donc sur un fond de néant qu’il a choisi de poser son visage. Une technique à reproduire en cours de peinture acrylique.

Pour cette photographie, il a utilisé une perruque aux cheveux dressés. Il a ensuite stylisé cet autoportrait en le déclinant de différentes couleurs.

Contrairement aux autoportraits précédents, son visage se trouve en bas de la sérigraphie, renforçant l’idée de chute : Andy Warhol est à cette époque plus que jamais obsédé par sa mort prochaine.

Laperruque d’Halloween (Fright Wig) est une l’adoption d’une apparence trompeuse, donc un travestissement. Andy Warhol s’est dissimulé sous la perruque, il s’est travesti.

Son regard vide est regard qu’il pensait avoir une fois mort : Andy Warhol veut intimider le spectateur. Il crée un sentiment d’horripilation.

Andy Warhol a ainsi greffé son art sur l’histoire universelle de la peinture. En inscrivant ses hantises sur le photographique, il donne avec simplicité un aperçu de ce que pourrait être l’éternité dans sa version américaine.

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Margaux

Spécialiste des arts et loisirs, je partage avec vous mes cours sur ces différentes thématiques !