Cette façon de problématiser la justice est parce qu'on peut penser que la notion de justice est mieux définie dès lorsque la justice est définie par rapport au bien. La justice en tant que telle est un domaine très vaste. Le rapport entre le juste et le bien est souvent établi pour éclairer la notion de justice. Quelle est l'évolution des rapports entre le juste et le bien ?

On peut distinguer trois moments sont constituants de cette évolution :
La philosophie antique et la philosophie médiévale vont penser une convergence entre le bien et le juste. C'est vrai pour Platon, Aristote, et Saint Thomas. Pour tous ces auteurs, la notion de justice a un sens parce qu'elle est adossée à la notion de bien. La période moderne change cette approche.  Où situer la période moderne en philosophie?
On dit que c'est Descartes le pionnier de la philosophie moderne. Mais pour la philosophie morale et politique, notamment à l'époque des lumières à  travers Rousseau  qui est davantage un penseur des lumières. La période moderne est fin XVIème jusqu'au milieu du XVIIIème siècle. La césure de la pensée classique se fait au XVIIème siècle. On n'avait plus une conception de la nature comme porteuse de fins. Il n'y a plus de finalité dans la nature.
On pense la nature en termes mécanistes : tout arrive dans la nature en terme de causalité. On ne pense plus en terme de finalité. La nouvelle conception philosophique apparue avec Descartes, introduit une rupture en morale et politique parce qu'il devient progressivement plus facile de penser que l'ordre humain est déconnecté d'une transcendance divine.
Il va y avoir des penseurs politiques qui vont se détacher d'une référence à dieu (un ordre défunt donné par dieu) pour se focaliser sur la justice des "hommes" (humains). La justice n'est plus obligée de renvoyer à un ordre défunt transcendant.
Ecoles du droit naturel => Grotius, Dufendorf
Théorie du Contrat social , Rousseau
En cours de philosophie, les théoriciens du contrat social vont être héritiers de la théorie du droit naturel. Tous ces auteurs confondus vont chercher un fondement à la justice à la raison humaine. C'est à partir de cette époque que va arriver ce qui est légal et ce qui est légitime.
Qu'est-ce qu'un droit juste ? Un droit juste établi par convention mais injuste ? La recherche qui va animer les partisans du droit naturel et les théoriciens du contrat social. Il s'agit pour l'école du droit naturel, d'une réflexion sur le droit qui aide à déterminer les conditions d'une société juste. Concernant les rapports entre le juste et le bien, les philosophes modernes introduisent une rupture et essayent de distinguer entre ce qui relève de la justice et ce qui relève du bien.
Ils essayent de distinguer les deux en raison d'un argument classique utilisé par une pensée par une philosophie politique que nous jugerions conservatrice. Selon, les partisans du conservatisme, ces décrets, ces décisions, et ces lois sont justes, car ce sont des lois prises par des représentants de dieu sur terre  : les monarques. Donc le droit qu'il édicte serait donc juste. Pour donner une base théologique à la justice: un argument renvoyant au bien et au juste par un argument d'autorité. Comme dieu est parfait, sa justice représentée par le monarque est parfaite. Alors que ce qui relève de l'institution monarchique ne l'est pas nécessairement.
La justice peut être et doit être justifiée par des arguments rationnels. Depuis les lumières, jusqu'à aujourd'hui, nous trouvons une réflexion sur la justice qui divise. On va avoir d'un côté des philosophies qui pensent qu'il faut toujours penser cette notion de façon séparée, isolée du bien, c'est ce qui va être le cas pour Kant.
Dans ce cas-là, on va dire que la justice relève de règles que l'on peut justifier et dont on peut montrer la validité de façon générale voire universelle. Donc d'un côté, il y a les théories formelles de la justice. On s'intéresse à la justice de façon isolée. De l'autre côté, il y a les théories qui pensent qu'il est trop abstrait d'étudier la notion de justice, car cette notion d'abstraction ne ferait que nous induire en erreur. D'après ces théories, il faut toujours se demander quel peut être le contenu accordé à la justice ?
Autrement dit, la justice n'est pas séparée d'une finalité ou d'un bien. Le bien est employé en termes de fins ou de contenus que l'on valorise : Qu'est- ce qui peut être un bien de nos jours ? La dignité permet à chacun de vivre d'une façon descente (on donne donc là une visée)
Est-ce que tout moment de la vie mérite d'être vécu malgré qu'il soit déplorable ? (cas pour un patient voulant à tout prix mettre fin à ses jours pour ne plus avoir à souffrir par le moyen de l'euthanasie) La réponse à la question de manière affirmative relève d'une approche utilitariste qui articule le juste et le bien. La répone négative renvoi à une approche déontologique.
=> Théorie déontologique : moral = juste
=> Théorie téléologique : le juste et le bien
Cette distinction entre la philosophie morale et politique est d'actualité.
Est-ce que le juste est la conformité à la règle ? Où est-ce que la justice s'agit d'agir au nom d'une certaine idée de justice qui inclue la représentation d'un bien ?
Faut-il appliquer des règles générales sans prendre en compte les cas particuliers ?
Le droit prend les choses de cette façon , car il faut un discours général. Faut-il considérer les circonstances particulières pour atténuer le jugement du juge ou la sanction?
Dans ce second cas de figure, il y a une certaine bonté qui intervient. On ne va pas infliger la même sanction à quelqu'un qui vole pour survivre ou pour sauver, qu'à quelqu'un qui vole pour s'enrichir indépendament d'une nécessité. Faut-il donc ou non séparer le juste du bien ? cette question est une thématique toujours exploitée.
I. Tentatives pour définir la justice.
II. Les différents sens du concept de justice.
III. Comment la définition de la justice peut être enrichie par rapport à des notions de biens ?
Dans la vie courante, il est plus aisée de reconnaître des cas d'injustices plutôt que de repérer des cas de justices. Le repérage de l'injustice est donc plus facile. Plus spontanément, il est plus courant de s'exclamer pour désigner quelque chose comme injuste, plutôt que pour désigner quelque chose comme juste. Cela peut être rattaché à des émotions, car il y a des sentiments moraux. L'éducation nous mène à intérioriser un certain nombre de valeurs de la société à laquelle nous appartenons.
On aurait une définition de la justice par rapport au mérite d'une personne.
Lorsqu'on a effectué le même travail que son camarade et qu'on est moins rénumérée sous prétexte d'être une femme (qui est encore un cas actuel, lorsqu'on constate que les femmes gagnent moins de 27% que les hommes sur leur salaire): on relève bien que c'est injuste.
La définition de la justice serait également : traiter les cas semblables de manière semblable.
Spontanément, nous pouvons discerner des cas d'injustices. En revanche, il est plus difficile de dire ce qui est juste, car nous avons sans doute des exigences vis à vis de la justice, ces exigences peuvent être personnelles et donc engagent plus facilement le débat.
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I/ Indications sur la définition de la justice de façon négative

(au lieu de dire que "la justice est ...", on va plutôt dire "la justice n'est pas ...")
On va distinguer d'autres concepts afin d'enrichir sa propre définition personnelle.
On peut définir la justice n'est pas le droit du plus fort. Le discours du fondement sur l'origine et de l'inégalité des moeurs est formulé par Rousseau dans le Contrat Social.
Rousseau reproche à l'ordre établi à son époque. Il va montrer à son discours comment a pu s'installer un ordre injuste social qui est né du droit du plus fort. Le droit du plus fort, favorise certains et défavorise d'autres, et ne permet aucunement de renverser cet ordre établi.
On peut également le relever dans une des fables de la Fontaine : Le loup et l'agneau : Le loup explique à l'agneau pourquoi il va le magner, parce qu'il a déjà mangé son frère. C'est donc le plus fort qui veut encore plus de force et souhaite l'affirmer.
Et également chez Platon dans la République Thrasymaque fait valoir le droit du plus fort. Dans le Gorgias : Calliclès fait également valoir le droit du plus fort.
Ce droit instrumentalise donc les lois. C'est une instrumentalisation du pouvoir. C'est un droit unique. A l'opposé, un ordre juste va avoir un droit qui est impartial et neutre envers tout le monde. La légitimité du droit vient de ce que l'on peut justifier sans contenu. Il est valable pour tout le monde et n'introduit pas des inégalités. Il est au service de tout le monde. C'est à ces conditions que nous allons pouvoir parter d'une justice sociale. On peut également distinguer la justice de la vengeance.
C'est l'institution de la justice qui permet de distinguer deux types de logiques : la logique de la vengeance de la logique de la justice.
Dans la notion de la justice, il y a un tiers qui intervient. Il faut toujours continuer d'examiner les conditions de justice. Dans l'esprit, nous pouvons les distinguer, l'institution de la justice. On peut la représenter par la représentation de la justice par Thémis qui dispose d'une balance.
La violence n'est pas absente de la justice. La vengeance de la justice c'est de faire la justice soit même. Il s'instaure donc un enchaîenement de représailles. C'est une logique d'un acte qui répond à un acte et qui répond à un autre acte apparaît à l'infini. C'est ce qui s'appelle la loi du Talion : (vient étymologiquement de talis qui signifie en latin : pareil) => Oeil pour oeil et dent pour dent.
D'un point de vue individuel, on peut se retrouver devant les tribunaux dans un esprit de vengeance.
En général lorsqu'on vient devant les tribunaux de plein gré, c'est parce qu'on attend qu'un jugement extérieur soit prononcé. Le cas devient objectif, le juge est censé rétablir un équilibre qui peut prendre de la distance.
L'appareil de justice fait intervenir un tiers qui n'est pas impliqué dans l'affaire, et qui donc peut mieux trancher. C'est ce qui sert de filtre de la procédure. Une situation est jugée à l'aune du cas similaire.
par exemple à l'époque de la grande terreur : il fallait à tout prix éliminer les injustices autant d'un point de vue intérieur qu'extérieur.
La justice n'est pas arbitraire, car celui-ci n'a pas de fondement ou de justification. On va dire qu'une règle de justice est valide parce qu'elle peut être justifiée par des raisons. Lorsqu'on a à faire à tout un système juridique il y est bien difficile d'extraire une loi et admettre qu'elle n'a pas de fondement. Il peut arriver que la justification soit reliée à tout un autre système de lois.
Par exemple, notre système, notre législation a pour référent un texte constitutionnel. La constitution donne en principe des lois de portées plus générales qui donnent suite à un esprit à la legislation. Le contrôle d'institutionnalité peut dire qu'il est pas conforme à l'esprit d'un texte fondamental la constitution.

II/ Qu'est-ce que l'arbitraire ?

Ce sont les décrets d'un tyran. Ce sont les décisions qui prennent à l'arbitraire. La justice suppose un ordre juste et dans ce cas-là, elle est pensée pour la société. Le tyran est celui qui décide du contenu du droit pour son bien être personnel, n'est pas en train d'établir une justice, il entretient le droit du plus fort. Cela ne sera pas juste si tout le monde est défavorisé, sauf lui qui dispose d'une position non négligeable.
Arendt explique que la tyrannie est fondée sur une pyramide(où il y aurait le tyran situé au summum de la pyramide avec tous les privilèges et le peuple qui serait tout en bas et soumis), alors qu'un régime totalitaire serait fondée sur un cercle (De Hitler, Mussolini, Franco: il y a un leader qui fait peur à tout le monde et que tout le monde ne cesse de regarder: ce leader serait donc au centre du cercle)
Etudier la notion de justice par ses rapports éventuels à la notion de bien. Il est difficile de définir la justice, et par essayer de la distinguer de ce qu'elle n'est pas; mais qui est par ce qui est relié à elle. On l'a distingué de trois choses, on a dit que la justice ce n'était pas la vengeance. Cela ne peut pas être le droit du plus fort. Autrement dit, que la justice ne peut pas être arbitraire.
La vengeance et le terme du plus fort se situent de manière différentes. L'institution de justice a pour rôle d'arrêter la vengeance.Les règles d'une société de droit est pensé pour établir un ordre juste.  Il y a une constante quand on distingue le droit du plus plus et le droit de la vengeance.
La recherche du juste est relié à une recherche de justification. Le juste ne peut être que justifier et ne peut pas être lié à un arbitraire. On doit pouvoir présenter des raison pour pouvoir expliquer pourquoi une personne a agi ainsi. Ce qui est juste doit valoir pour tout le monde ou du moins pour une communauté générale, cela ne peut pas être seulement pour quelques personnes avec un point de vue particulier. Il y a des interférences et parfois des soupçons qu'il nous reste. Est-ce que ce droit est un droit juste, est-ce que ce droit ne cache pas un droit du plus fort? (c'est un point de vue qu'aura Marx ou Nietzsche).
Il y a plusieurs sens au concept de justice. Cette pluralité est fondée, ce n'est pas parce qu'il y a une pluralité qu'il y a un éclatement conceptuel. On retrouve le juste dans plusieurs domaines, notamment dans deux essentiellement. On l'a vu à travers le personnage Glaucon du texte de la République de Platon, on retrouve la justice à travers la morale, agir juste concerne une conduite individuelle.  Il y a également un autre niveau tout aussi important lorsqu'il s'agit de l'ordre juste d'une société qui engage le droit et la politique.
Dire que la justice est valable à deux niveaux :
1) Ordre social et politique
2) Exigence morale
On peut trouver la continuité de ces deux termes ou la scission.
On peut penser que l'ordre établi par les institutions, il y a une continuité, il y a une harmonie entre les lois et la morale et le contenu du droit. Ces deux aspets de la justice sont dirigés en vue d'une même norme et d'un même principe de justice. On peut penser au contraire que le droit établi par l'humain, c'est à dire le droit positif est déconnecté de la morale car le droit positif dépend également de certaines circonstances et d'un certain historique d'une communauté déterminée.
Il y a certaines lois qui sont dues à la régulation d'une action d'une communauté déterminée peut y être valable dans cette communauté mais pas dans une autre. Le droit positif peut être déconnecté de la morale, car la morale à voir à avec la disposition intérieure humaine, alors que le droit ne s'intéresse qu'à l'aspect extérieur des actions. C'est plus précisemment le point de vue de Kant.
Lorsqu'on essaye d'établir un verdict concernant les actions factuelles, le but n'est pas d'établir un jugement pour juger la personne. Etablir un droit ne veut pas dire que la justice se situe d'un côté plutôt que de l'autre. Il faut chercher une voie de passage et une cohérence dans la notion de justice. Tout comme dans le cadre de la continuité, on rencontre des difficultés. Représenter la notion de justice pose une difficulté.
Si, on commence par l'exigence morale de justice, cela commence par l'action individuelle agir de façon juste c'est à dire en terme de vertu. La morale se comprendrait mieux si on pense en termes de justice et non pas en termes de bien, cela revient à la justification. Quand on pense en termes de bien c'est pas la même chose que quand on pense en termes de juste. Le juste implique une justification. Il est plus difficile de dire ce qu'est un bien.
Il est difficile de définir la morale simplement en s'appuyant sur la notion de justice.
Il faut penser des institutions politiques qui vont permettre le respect d'un certain nombre.

A) Quelles sont les institutions justes ? Quel est le droit qui va produire une justice sociale ?

La première réponse est la justice pénale : quelle peine choisie-t-on dans le cas où quelqu'un transgresse une loi ? Il ne s'agit pas de réagir non plus de façon trop violente. Il ne s'agit pas de refaire surgir la vengeance dans la notion de la peine et qui concerne la justice.
Le troisième point concerne la façon dont la définition de la justice peut être enrichi par son rapport au bien. En quoi est-ce intéressant pour enrichir la justice ? Du point de vue de l'histoire de la philosophie, établir un point de vue entre le juste et le bien ou au contraire montrer qu'il n'y en a pas, représente à chaque fois un enjeu pour définir la notion de la justice. Et tout cela jusqu'au bout de
l'histoire de la philosophie.

B) Comment les questions de justices peuvent engager la notion de bien ?

Le cas du sentiment de l'injustice : le cadre, le droit, le tribunal. C'est cette intuition que l'on éprouve face à certaines expériences; on éprouve une certaine réaction ou émotion qui est le résultat qui a heurté nos valeurs.
Ce sentiment d'injustice semble relié à cette capacité à distinguer le bien et le mal. Il y aurait une liaison entre la capacité de discerner le bien et le mal et la capacité de discerner le juste et l'injuste.
Si on se penche du côté de la morale, on dira qu'un individu juste est quelqu'un de vertueux. Qu'est-ce que l'injuste ? C'est une disposition pour agir en vue du bien.  Comment cerner alors, le fait d'être juste et le fait d'être bon? Est-ce que l'une serait particulière à l'autre ?
Le problème vient que l'on a tendance à identifier un individu juste à un individu vertueux, on ne sait pas si c'est une notion complète ou partielle.
Du côté du droit de la législation, il y arrive qu'une constitution politique suscite la révolte;( par exemple; les lois sur la ségragation raciale en Afrique du sud selon l'apartheid étaient injustes car elles ont suscité le soulèvement d'un peuple opprimé par ces lois).
Du point de vue de la justice légale, elles étaient justes. Au nom d'une idée supérieure de justice, plus étendue que du droit politique, on dira que les lois étaient injustes. Il y aurait une hiérarchie interne. On peut convoquer une hiérarchie des droits ou porter un point de vue interne.
Dans tous les cas, on convoque un jugement de valeurs pour permettre une évaluation des lois.
Il peut y avoir un point de vue interne au droit, ce qui fait le positivisme au droit. C'est une pensée très proche de celle de Glaucon lorsqu'il parle de conventions. C'est penser qu'un droit est valable à partir du moment où il a été pensé par tous. (Ce qui pemet de voir les limites du droit positiviste du droit nazi). C'est Karl Schmitt et Hans Kelsen qui posent cette théorie.)
Le pouvoir judiciaire sert à appliquer la justice lors d'un procès. Il s'agit de réétablir une situation équilibrée, après la violation de droits, que ce soit d'une personne ou d'une institution. Il y a une tentative de restauration d'un certain ordre. L'application de la loi au tribunal, est simplement une décision de justice.
Lorsqu'on en est au moment où on doit déterminer la peine. Les circonstances vont entrer en ligne de compte, c'est au juge de discerner dans quel cas, il peut introduire l'équité. C'est une notion de bien qui compense l'administration mécanique de la loi, une certaine interprétation entre en lignes de comptes. Il n'empêche que l'on peut voir intervenir un certain nombre d'éléments du bien venant du tribunal.
Etude de la philosophie et tout un paranorama de la philosophie morale
- I) Réunion du bien et de la justice dans la conception de la philosophie antique.
- II) : Montaigne, Locke : Les conditions d'une institution de justice juste ?
Comment il y a une rupture avec la modernité. Il va s'agir de distinguer la morale du droit, mettre le bien du côté de la morale. Il y intervient l'idée d'un univers mécanisé. On va aller vers divers types de pensées de justices, tout devait répondre à une harmonie.
- III) : Kant et Beccaria : qu'est-ce qu'une conduite juste? Est-ce une conduite morale, est-ce une conduite juste ? Est-ce qu'on peut penser les deux ensebles?
- VI) : sur les prolongements

III/ Bien et justice pensées ensemble

Platon et Aristote présentent deux notions distinctes sur la justice. Il y aurait des ruptures mais aussi un point commun de la nature. La nature est pensée comme un tout ordonné, un ensemble harmonieux qui serait le cosmos (univers).
La nature se comprend comme tout, d'un côté, et de l'autre côté, c'est ce principe de vie : phusis (a donné naissance au terme de physique), la phusis répondrait aux termes de finalité.
Il n'y a plus cette pensée là pour nous, la causalité est un enchaînement de causes et d'effets. Or, pour les anciens, il y aurait une raison dans toute chose, un télos, parce que dans le cosmos, tout a une place, cela ne laisse pas de place au hasard.
On ne peut parler de destin car il aurait un rapport à la volonté. Il y a une fin dans toute chose et à tous les niveaux, l'ensemble de ce règne des fins c'est le cosmos. Chaque être naturel, est ordonné par un ensemble.
Cette représentation de la nature comme cosmos va voler en éclat avec la pensée moderne et mécaniste: Gassendi, Gallilé, Descartes. On essayera de penser la nature comme un enchaînement de causes et d'effets => causalité.
L'enchaînement entre les deux, c'est la pensée médiévale, chrétienne ou arabe qui va réinterpréter cette notion de finalité, en la reliant à la volonté de dieu. Il y aurait une raison dans les choses, c'est dieu qui en serait le seul justificateur.
Pour les stoïciens, il y aurait un logos dans l'univers, et nous serions tous partis de ce logos (harmonie logique selon l'ordre des choses). On peut penser que l'ordre parfait de l'univers donne une indication de ce qu'est la justice, cela nous fourni un ordre de justice. L'ordre de l'univers. Le terme de justice ne vaudrait que pour l'humanité, car seuls les humains seraient capables de choisir. La nature cosmos donne un étalon de justice, on peut évaluer une conduite en référence à sa conformité à l'ordre des fins.
=> Socrate  dans l'extrait de la République, nous présente la justice du point de vue de l'ordre, il pense la cité comme un ordre, par analogie avec le cosmos. Chacun aurait sa place et sa mission à accomplir. La conduite humaine en général devrait être conforme à la finalité, et à la place qui lui est réservé à l'ordre des fins. Agir selon son essece, c'est à dire de façon adaptée au cosmos, ce serait découvrir notre place et la suivre. Nous devons réfléchir à notre conduite dans notre rapport au réel.
Les animaux font les choses selon leur instinct, alors que pour l'humain, il s'agit de se comporter selon l'accès à la connaissance pour savoir quelle est la conduite adaptée à l'être humain ? La pensée de la vertu chez Platon, va être la même que la pensée de l'ordre juste, il va penser l'âme de façon analogue à la justice. La nature serait l'harmonie l'analogue entre nos différentes parties de l'Un.

IV/ Quelle doit être une conduite appropriée à l'ordre des biens?

Il est juste que de se conformer à la fin qui nous convient, il y aurait une sorte d'adéquation. Si on respecte la place qui nous est réservé dans l'univers, on va agir de façon juste, alors que si on ne la respecte pas, on ne va pas se comporter de façon juste. Il n'y a que les êtres humains qui peuvent choisir leur action. Selon la pensée grecque, chaque être a la place qui lui convient dans la conception du cosmos, qui serait un ordre parfait.
Le respect des choses dans le cas des êtres humains fournis une norme de justice comme morale, on va pouvoir évaluer les conduites dans le cadre humain, c'est conforme ou cela ne l'est pas. Il y a tout de suite une dimension ontologique.
La fin ne se situe au niveau individuel, il n'y aurait pas la prédestination, cela ne renvoi pas
Platon : concupisente, le tuls, et la raison : c'est en ces termes de trois parties que la finalité intervient. Il faut qu'il y ait un équilibre entre ces trois parties. Cela n'empêche pas que certaines conduites renvoient à certains choix de société.
Le Banquet, Platon : définition de l'amour
La question de la finalité se situe de façon plus générale au niveau d'une disposition générale à agir. La finalité de l'humain serait d'être sage, mais cela renvoi à un idéal. Il y aurait un avantage à renvoyer au respect de l'ordre de la nature pour dire ce qui est juste.
Ce qui permet de dire que la justice est naturelle, il y aurait un fondement, qui ne relèverait pas de l'arbitraire. Il y aurait deux termes de nature: nature finalité (quelle est notre finalité, c'est ainsi que nous nous réaliserons en tant qu'humain). Pour les grecs, la nature de l'humain c'est cette combinaison entre plusieurs parties.
Le rapport entre passions et raison : complexité de la nature humaine.
La convention : c'est un enjeu des philosophes grecs  que de montrer que la justice est naturelle. Cela veut dire que certains ne partagent pas cet avis, c'est ce que nous avons vu avec Glaucon.

V/ La justice est-elle une convention ?

Socrate va répondre dans le Gorgias et dans la République aux sophistes, dans la République. Le débat concernant la justice revient. Ce débat qui oppose d'un côté la justice et de l'autre Socrate qui va dire que la justice est naturelle et dépend d'une vertu, nous le retrouverons plus tard, il sera rejoué au 16ème siècle, entre une opposition du droit naturel et du droit positif.
Thème : Justice et l'utile
La justice a pour fondement l'utile. C'est la thèse que défendent les sophistes. Cela vient des rhéteurs professionnels, on peut très bien dire aussi orateurs (rhétorique : art de la mise en forme du langage).
Les sophistes sont des rhéteurs professionnels, ils prétendent tout savoir et enseigner tout ce qu'on désire s'ils reçoivent une rénumération.
Ils se présentent comme des éducateurs, et en réalité, ils nourrissent une ambition politique, ils essayent d'avoir une influence sur les jeunes dans la cité afin de pouvoir être élus par eux. (jusqu'à la seconde moitié du V siècle, av Jc). Ils utilisent le langage comme une flatterie. C'est parce qu'ils manient parfaitement le langage qu'ils peuvent se permettent de prétendre tout savoir. Aristote dira de ces gens qu'ils auront été les premiers professeurs.
En ce qui concerne la position du sophiste Glaucon, est choquante car il dévoile l'âme humaine. Glaucon, nous dit que nous sommes tous hypocrites, nous chérissons le désir d'avoir plus que ce que nous méritons, en même temps, nous sommes prudents, nous acceptons une convention, on commet le compromis. Glaucon signale que nous réfléchissons toujours en des termes d'intérets, c'est l'intérêt égoiste qui nous pousse à chercher l'avantage personnel, ou le compromis plus tard de la justice.
L'argument général derrière cette présentation de Glaucon, c'est qu'il ne peut y avoir de justice universelle, la loi de la cité ne peut pas s'appuyer sur l'idée de justice universelle.
Il y a des points communs entre la vision platonicienne et la vision chrétienne. Que ce soit un ordre crée par Dieu, ou un ordre finalisé pour Aristote : cosmos. Dans les deux cas, cela répond à la question: est-ce qu'il y a une raison des choses ?
C'est l'idée qu'on est pas dans un monde complètement arbitraire. Il y a une logique qui peut se comprendre par la raison. Les choses peuvent s'expliquer et ne sont pas irrationnelles ou arbitraires, c'est cette même arbitrairisation: la pensée de dieu (conception épistémologique, le rapport à la théorie de la connaissance).
Pour la justice, là où c'est complètement pertinent, c'est qu'il ne peut y avoir de justice que s'il y a une justification. La justice va s'opposer à l'arbitraire. Il y a un ordre et une justice possible. Au fondement même de la justice, il faut avoir la garantie d'un ordre.
Conception réaliste et pragmatique de Glaucon. La justice pour Glaucon est toujours reliée à un calcul d'intérêts, on ne va avoir recours à cette notion que par utilité. La justice est pur produit, c'est le résultat d'une convention.
C'est le résultat de la pensée du sophiste Glaucon, au fond tout est renvoyé à l'aspect conventionnel. Les sophistes ont toujours une analyse des choses qui est relié à l'aspect conventionnel du langage. Socrate va répondre à cela dans la République. Tout l'enjeu dans cela est de montrer que la justice est naturelle. La République est un dialogue très long, les principaux arguments développés.
Glaucon n'est pas le seul à proposer une conception erronée de la justice. Glaucon arrive à faire de ce qui est d'habitude une anti-valeur, une valeur. Il arrive à retourner les contraires. Ce tour de passe passe nous ferait croire que quelque chose de mal est bien: il parvient à nous faire confondre notre esprit.
L'enjeu de Socrate va être de réétablir. Ce qui est ordinaire: l'association valeur. Dire que la justice est une valeur et que commettre l'injustice n'en est pas une. La vertu est la disposition qui vise la condition de l'humain. La valeur est quelque chose que l'on qualifie de bon, et n'implique pas nécessairement une conduite.
Il va montrer que le point de départ de Glaucon n'est pas le premier à avoir. Il va y avoir une erreur de raisonnement. Glaucon partait de l'idée première que ce qu'il fallait considérer d'abord, c'était quelles sont les valeurs de la justice et de l'injustice? Socrate dit que ce n'est pas un bon point de départ; selon lui, le bon point de départ relèverait d'interroger: qu'est-ce que la justice. Il s'agit de trouver sa définition avant de pouvoir évaluer la qualité de ce qu'elle est. Avant d'examiner l'essence d'une chose, il faut examiner sa définiton.
Glaucon était très affirmatif dès le départ, il dit qu'il y a un avantage et que c'est bien. Pour Platon rechercher la définition d'une chose, nous renvoi toujours à la recherche d'une idéeré, car c'est ce qui renvoi à la réalité intelligible.
Mais pas une réalité qu'on a dans la tête, qui est subjective, mais c'est une réalité objective qui serait universelle. Les essences des choses ne sont pas dans ce monde sensible. Ce sont des réalités qui nous sont extérieures. Il y a un monde intelligible composé d'un monde composé et éternel. Dans notre monde sensible, nous n'avons que des copies mais jamais la réalisation parfaite de la chose. La justice est moins tangible.
Prenons l'exemple de la beauté: La cathédrale de Notre-Dame est un beau bâtiment, jamais je ne dirais que j'ai vu la beauté en elle même. Quand on parle d'idée avec Platon, il n'y a rien de subjectif, c'est une réalité universelle objective. Il y aurait une justice parfaite et idéale que l'on peut essayer de connaître par la raison, mais que l'on sait toujours en décalage par rapport à nos expériences de la justice dans ce monde et par rapport aux formes de justice que nous allons réaliser.
La réalité intelligible serait parfaite alors que la réalité sensible serait imparfaite.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !