Après avoir suivi les cours d’astronomie de La Caille, assisté aux expériences de chimie de Rouelle, écouté le botaniste, Bernard de Jussieu, qui professe au jardin du roi, Lavoisier remporte avec le Mémoire sur le meilleur système d’éclairage de Paris un prix de l’Académie des sciences. Il a vingt-trois ans. Deux ans plus tard, après un Mémoire sur les couches des montagnes et une Analyse des gypses des environs de Paris, il est élu à cette même Académie des sciences. Il a vingt-cinq ans. Quelques années plus tard, il est l’adjoint du fermier général Baudon et, nommé inspecteur général des poudres et salpêtres par Turgot, il s’installe à l’Arsenal dont il fait l’un des laboratoires dont parle toute l’Europe. S’il n’est que député suppléant lors des Etats généraux de 1789, il est nommé membre de la commission pour l’établissement d’un nouveau système de poids et de mesures en 1790. Nul n’ignore les rigueurs de ses expérimentations, ni l’usage systématique qu’il fait de la balance. Nul n’ignore qu’il vient de définir la matière par sa propriété d’être pesante. Nul n’ignore la loi de conservation de la masse qui est un principe qui porte son nom. Ses travaux sur la formation des acides, qu’ils soient phosphoriques, sulfuriques ou nitriques, ceux sur la composition du gaz carbonique, ceux encore sur la transformation des métaux en oxydes, ou l’expérience qu’il a réalisée, entre le 28 février et le 1er mars 1785, et où il parvient avec Meusnier à réaliser la décomposition et la synthèse de l’eau, lui ont permis de mettre l’oxygène au centre même de son système. Lorsqu’en 1791, il est nommé secrétaire de la Trésorerie et qu’il propose un mémoire intitulé De la richesse territoriale du royaume de France, il peut croire que la pertinence de ses remarques et que la gloire qui est la sienne lui épargneront les menaces que la Révolution fait peser sur de multiples têtes. Nombreux sont ses travaux, au-delà de son Traité élémentaire de chimie de 1789, qui justifient qu’on le laisse en paix. Cependant, le 24 novembre 1793, la Convention décrète l’arrestation de tous les fermiers généraux. Lavoisier se constitue prisonnier. Lorsque le 8 mai 1794, il est condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire, il ne doute encore pas qu’on lui laissera le temps, quinze jours, qu’il lui faut pour terminer une expérience qui l’obsède depuis des années. A sa demande de sursis le président répond : « La République n’a pas besoin de savants. » A 5 heures de l’après midi, avec vingt-six autres fermiers généraux, Lavoisier est guillotiné sur la place de la Révolution.

A cette époque vivaient :

BAUME, Antoine (1728-1804)

HAUY, abbé René Just (1743-1822)

PROUST, Louis (1754-1826)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !