Epreuves corrigée du BAC S 2012 de philosophie

Explication d'un texte philosophique

Emile de Rousseau

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C'est parti

Expliquer le texte suivant :


On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation. Si l'homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'à ce qu'il eût appris à s'en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l'assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d'avoir connu ses besoins. On se plaint de l'état de l'enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l'homme n'êut commencé par être enfant.

Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement. Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation.

Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes ou des choses. Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses.

Chacun de nous est donc formé par trois sortes de maîtres. Le disciple dans lequel leurs diverses leçons se contrarient est mal élevé, et ne sera jamais d'accord avec lui-même ; celui dans lequel elles tombent toutes sur les mêmes points, et tendent aux mêmes fins, va seul à son but et vit conséquemment. Celui-là seul est bien élevé.


ROUSSEAU, Emile

La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

 

Proposition de corrigé

 

Voici comment peut se découper le texte :

« On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation. I- Si l'homme naissait grand et fort, 1) sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'à ce qu'il eût appris à s'en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l'assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d'avoir connu ses besoins. 2)On se plaint de l'état de l'enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l'homme n'êut commencé par être enfant.
3) Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement. Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation.

II- Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes ou des choses.1) Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; 2)l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; 3)et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses.

III-Chacun de nous est donc formé par trois sortes de maîtres. 1)Le disciple dans lequel leurs diverses leçons se contrarient est mal élevé, et ne sera jamais d'accord avec lui-même ; 2) celui dans lequel elles tombent toutes sur les mêmes points, et tendent aux mêmes fins, va seul à son but et vit conséquemment. 3)Celui-là seul est bien élevé. »

 

Le texte n’est pas spécialement dur à comprendre. Les seules difficultés résident dans l’utilisation d’un temps auquel nous ne sommes plus habitués (le plus-que-parfait du subjonctif…mais vous l’aurez sûrement reconnu !). Dans la première phrase qui sert ici d’introduction à la réflexion (présupposé sans lequel on ne peut comprendre la suite), Rousseau oppose culture/éducation. Il faut entendre « culture » non comme culture générale mais comme agriculture. L’éducation qui va donc comprendre la culture générale est réservée à l’être humain.

Notons enfin que l’éducation de l’homme est à prendre au sens large. Sophie, la fiancée que choisit Rousseau pour son élève aura, elle aussi, reçu une éducation même si celle-ci n’est pas identique. Le XVIIIème est le siècle auquel on commence à s’intéresser à l’éducation intellectuelle des femmes (cf. Choderlos de Laclos, L’éducation des femmes)

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Le texte se divise en trois grandes parties ci-dessus colorées.

N’oubliez pas de problématiser et d’éviter à tout prix la paraphrase (menace d’autant plus réelle que le texte semble facile et va de soi, en apparence)

Le thème est l’éducation, la problématique peut se formuler de la façon suivante : Quel est l’enjeu de l’éducation ? OU L’éducation, pourquoi, par qui et dans quel(s) but(s) ? OU A quelles conditions peut-on parler d’un homme bien élevé ?

L’enjeu : montrer que l’éducation est un travail complexe impliquant de nombreux paramètres dont l’enjeu est fondamental puisqu’il s’agit d’être un homme de bien et un bon citoyen. (gageure que Rousseau va relever avec son élève imaginaire, Emile)

 

Voici un plan possible pour l’étude de ce texte :

 

I-                    L’éducation, singularité de l’homme

1-      Le constat paradoxal que l’homme tire sa force de sa faiblesse : fort, il ne parvient à rien ; faible, il a tout à apprendre mais se fortifie en le faisant

2-      Le privilège de l’enfance : partir de l’enfance c’est s’assurer la protection d’un plus fort pour pallier progressivement sa faiblesse

3-      Le rôle de l’éducation : combler les carences

 

II-                  Qui sont les maîtres ?

1-      La nature

2-      Les hommes

3-      Les choses

OU

1-      Présentation des trois maîtres

2-      Des prérogatives bien définies

3-      Contenu d’une éducation réussie

 

III-                De la nécessité d’une ligne directrice.

1-      Le piège du désaccord

2-      La nécessité du consensus

3-      L’objectif à atteindre.

 

Nous vous rappelons qu’il est aussi possible de faire un plan thématique de type : nature, fonction valeurs.

 

 

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !