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I/ Qu'est-ce qu'un philosophe chez Platon ?

L'intelligence humaine celle qui produit des discours rationnels et déduit des vérités, elle est toujours comprise comme lumineuse. Quand on voit l'image d'Apollon, c'est un dieu illumineux. Quand un discours est confus, est-ce qu'on ne parle pas de période sombre ou obscure lorsque notre existence est confrontée aux moments tragiques ?

Ne dit-on pas d'une bonne idée que c'est une idée lumineuse, que c'est d'une évidence, d'une clarté. Ne parlerait-on pas de la flamme civilisatrice? On remarquera que ce n'est pas dans la symétrie la plus parfaite qu'on peut trouver la vérité. La lumière du soleil regardée avec trop d'insistance peut provoquer un aveuglement. D'une façon très générale, la vérité comparée à une ampoule ou à la petite étincelle qu'elle éveille dans l'esprit elle renvoi à la vérité.

Alors que l'obscurité renvoi à l'ignorance ou à la confusion. Imaginons que nous soyons dans une ville inconnue où toute source d’électricité est éteinte, il  est impensable de penser à visiter la ville, ou de penser à s'orienter dans l’hôtel. Pour trouver l'interrupteur, il faut déjà avoir de la lumière. Situation embarassante où il faut fouiller à l'aveuglette un élément qui permettra d'éclairer pour trouver l'interupteur (prenons par exemple un smartphone n'ayant pas la bactérie, où il faut retrouver la bactérie pour éclairer).

Dans la caverne de Platon, il y a un individu qui parvient à trouver l'interrupteur. Le philosophe dans la Caverne, aurait un smartphone, qui lui a permis à voir clair.

Le philosophe serait donc celui qui parvient à trouver la vérité dans l'obscurité.

La question se pose donc de savoir : Comment celui qui se libère aurait pu trouver suffisamment d'éclairage pour sortir ? Qu'est-ce qui fait que cet individu enchaîné parmi d'autres se libère ? Par cette approche de questionnement nous en venons à nous demander : Comment le philosophe est-il conçu chez Platon ? Cette façon d'aborder la question va nous mener à savoir comment en occident on considère un philosophe. La vraie question pour ce cours, s'agit de savoir comment passe-t-on du noir à la lumière ?

Nous verrons le mouvement dynamique qui fait que le philosophe n'a pas en soi une nature, et ou n'a pas la même fonction que celle des autres.

En cours de philosophie, le texte sur l'allégorie de la Caverne est un texte fondateur de la philosophie occidentale, c'est parce qu'il est allégorique qu'il est accessible. L'allégorie de la caverne est un texte qui est très peu étudié par l'exégèse, mais qui a fait l'objet d'une étude sérieuse en 1947. Comme si la philosophie était assez claire d'elle-même pour comprendre l'allégorie de la caverne. L'allégorie parce qu'elle est allégorique, dit tout et son contraire, et qu'elle est interprétable de façon multiple. C'est peut-être son caractère interprétable qui fait son intérêt.

Edition de la République par Chambry (collection G.Budé) ; Le Phédon (collection Budé: traduction de Vicaire)

Livres 5 6 7 de la République: livres qui renferment une trilogie que les commentateurs/commentatrices  anglo-saxon-n-e-s ont nommé ; Sun, line and cave

On se contentera de poser les problèmes que posent l'entendement de ces allégories. Les deux chemins proposés dans le Phédon et dans la République. On va donc essayer de comprendre comment parvenir à cerner le clair et l'obscur ?

L'avantage d'une allégorie est qu'elle est une histoire qui se présente en tant que filtre superposé. Mais de faire le lien entre le système et l'allégorie apparait comme une tâche beaucoup plus ardue. Le fait même de lire l'allégorie nous parait compréhensible, mais l'interpréter fait apparaître de nombreuses divergences de compréhension ce qui nous montre à quel point l'allégorie n'est pas aussi simple qu'elle n'y paraît.

Pourquoi passer tout à coup à une image allégorique ? S'agit-il d'une allégorie épistémologique, morale, théorique, politique ?

L'allégorie de la caverne est un texte auquel on peut discuter sans fin. Qu'est-ce qu'évoque l'allégorie de la caverne ? Quelle démarche vers la liberté et vers la vérité ? Est-ce que l'entreprise de la connaissance est une démarche sécuritaire ? Le philosophe qui sort de la caverne et qui y retourne souffre tout le temps. La philosophie un effort douloureux ?

La philosophie suscite la souffrance chez le philosophe. Il y a quelque chose de vivant et de profondément douloureux dans la dialectique en acte dans sa formulation. Cette allégorie sert le plus souvent de médium pour expliquer le platonisme : topos noetos : lieu visible. Qu'est-ce qu'il y a de plus illustrant chez Platon? Il y a une philosophie qui se démarque radicalement de ce qui a été dit précédemment et qui n'a pas véritablement donné de suite.

Platon fait une sorte de digression et qui apparaît en même temps qu'il allégorise une certaine théorie de la connaissance. Il nous invite à réfléchir comment et quand se met-on à philosopher ? Comment devient-on philosophe en soi ?

Objet du cours:  essayer de voir qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné un humain est améné à s'extraire de cette obscurité ? Auquel cas, s'il s'agit de quelqu'un qui vient le chercher, qui vient donc libérer celui qui va sortir de la caverne ? Les philosophes pensent qu'ils sont dans la réalité.

Tous les problèmes commencent dès lors qu'on tente de structurer la lecture de ce texte.

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II/ L'allégorie et la Caverne en question

Concernant la caverne, elle-même, on pourrait se demander si cette caverne est inspirée d'une caverne réelle que Platon aurait fréquenté. C'est une thèse qui n'a que très peu d'importance philosophique.

La première thèse est celle de Paul Faure pour qui la caverne correspondrait avec la grote de Ida (nymphe de la mythologique grecque). Lieu ou Rhéa fuit Chronos et enfante Zeus.

Thèse de John Wright, il pense retrouver toutes les caractéristiques de la grotte telle qu'elle est décrite. Il s'agit de la grotte de Vari. C'est une thèse qui remonte à 1906.

Voilà pour ce qui concerne l'hypothèse possible.

En ce qui concerne, la nature allégorique de la caverne.  Les appellations  qu'on retrouve pour désigner ce texte, sont allégorie, mythe, symbole, image de la caverne (eikon : image). Lorsque Platon décrit l'allégorie, il parle d'image: eikon. On trouve également des expressions anglo-saxonnes: simile ou analogy. Pour pas aller contre l'allégorie, la désignation du texte, est une question qui est frivole pédantesque. On va retenir allégorie qui vient de allos agoraim en grec : allégorie signifie, une autre façon de parler.

(A l'agora, on va sur la place publique défendre son opinion, car c'est un lieu de paroles).

Quelle est la littéralité de la caverne ?

La caverne raconte autrement, mais que raconte-t-elle ?

On a commencé à étudier profondément Platon à partir de Victor Cousin (thèse philosophique ecclétisme philosophe). Il a lancé ou initié les études platoniciennes qui n'étaient que très peu à la mode autrefois. De l'époque romaine jusqu'à la modernité : 17 18ème siècle: on est resté sur la penée d'Aristote.

Ces grandes lignes interprétatives sont toujours plus ou moins contemporaines. IL y a quatre lignes interprétatives : la première est la lecture épistémologique du texte (James Adam, et Léon Robin). Cette lecture épistémologique est une lecture orthodoxe ou traditionnelle car c'est la plus récurrente, car c'est celle qu'on retrouvel e plus souvent sous la note des commentateurs. Elle consiste à élever que le prisonnier s'élève vers la vérité. La majeure partie des commentateurs qui voient cette voie interprétative, ils voient un contraste de l'intérieur à l'extérieur. Intérieur : connaissance par opinion.

Extérieur : connaissance scientifique interprétative.  La voie vers l'extérieur, est une démarche vers l'élévation extérieure.

Il y a une divergence interprétative égaement au niveaux des symboles de la caverne. Puisqu'ils sont allégoriques, ils sont interprétables, c'est pourquoi, l'exégèse ne s'est pas génée pour en donner une panoplie d'interprétations.

Lecture politique par (Ferguson et Julias Annas): cette ligne interprétative comporte des variations : par rapport à l'opposition entre l'intérieur et l'extérieur ou bien entre enchaîné et libéré, cela ne renvoi pas à un dualisme : science / opinion. Mais selon les auteurs à plusieurs choses différentes.  Certains y voient une opposition entre la vie politique et la vie théorique. L'extérieur de la caverne symboliserait la façon dont l'humain peut s'émanciper des règles sociales et penser.

Il y aurait ceux qui sont influencés par les sophistes : les rhéteurs, les politiques, et ceux à l'extérieur qui portent un regard critique sur l'avis de la cité. C'est quasimment un dualisme, l'intérieur symbolise une catégorie d'individus, qui ne prennent pas de recul, et ceux qui sont à l'extérieur catégorisent une partie d'individus qui ont un esprit critique.

Communauté politique : intérieure

Communauté politique éclairée par des règles philosophiques

Il y aurait donc là deux organisations de la cité. Celle qui se fonde sur des idées de justice, de bien, etc qui sont indépendantes. De quelle justice et de bien parle-t-on ? La justice qui n'est pas édictée par des intérêts philosophiques, est une justice qui est édictée par des biens particuliers. La cité idéale selon Platon, c'est de dépassionner les idées politiques afin d'oeuvrer pour le bien commun en soi, et non pas en eux.

On peut avoir une autre opposition politique qui est contre une société mauvaise : l'intérieur et une société morale  l'extérieur. C'est une des lectures politiques possibles de l'allégorie de la caverne.

Qu'entend-t-on par société mauvaise ?¨

Etre mauvais, c'est vouloir faire bien tout en ignorant ce qu'est le bien. En terme politique, le mal c'est agir en méconnaissance du bien

[Amoralité : privatif de la morale.

Immoralité : n'exclue pas la morale.]

Le Bien est un concept en même temps qu'il est une valeur, pour Platon.

Quand on parle de quelque chose, quelqu'un, on le fait toujours selon un angle, épistémologique, moral, ou pragmatique. Cette lecture politique peut se décliner en une lecture qui est exclusivemment morale.

  • Lecture morale (par David Ross) : mène une lecture complètement morale, ce à quoi s'élever une cité, ce n'est pas une valeur, le progrès du prisonnier, est un progrès solitaire. Alors que quand on a une vision politique, la lecture politique suggère qu'elle montre un progrès social.
  • Lecture psychologique : (Bedu-Adlo): chaque étape du développement représente un degré mental du développement psychique. Selon sa thèse, c'est la condition mentale qui caractérise toute petite enfance et enfance. On pourrait dire que Bedu Adlo développe le développement de la théorie de la caverne irait de l'enfance à la petite enfance.
  • Lecture pédagogique (Sze, Tanner): lecture originale et en même temps, elle est celle qui revendique sa proximité avec le texte. "représente toi cette nature selon qu'elle est ou qu'elle n'est pas"; elle s'annonce comme une évolution d'un individu entre la phase de celui qui n'a pas d'éducation et celle où il en reçoit. Elle qualifie une modalité éducative ; par exemple, Sze voit la condition de l'individu comme la tradition politique et morale propre à Homère. L'éducation passait par les récits homériques. Ulysse est non seulement un héros, un modèle mais une réalité. La pédagogie usuelle, dans l'Athènes de Platon consistait à présenter Ulysse comme un modèle de personnage, comme un modèle de réalité. C'est en grande partie outre les sophistes, contre cette conception pédagogique. (le premier moment de la caverne renvoi à l'éducation politique des enfants: c'est pour qu'ils se déploient dans cette culture là).

La plus part des interprétes n'ont pas forcément une lecture détaillée (interpréter c'est trier)

Mythes et pensées chez les grecs: Jean Pierre Vernant

La différence entre le récit mythique et le mythe c'est une invention tardive. Il n'y a pas cette distinction entre la mythologie et l'histoire qui décrit le passé. Lorsque les grecs se racontent des mythes, ils entendent la vérité, donc ça n'a pas qu'une valeur symbolique (cela n'est que notre compréhension actuelle avec le recul sur toutes les recherches qui ont été menés)

(Hephaistos s'énerve selon un cercle de retour: le mythe se fait selon un mythe circulaire)

Le fait que Socrate de Platon dénonce la confusion entre le mythe et l'histoire.

Platon investi le mythe dans une dimension allégorique (contre l'usage).

Pour les grecs, la vision est un éternel retour, c'est une vision anachronique et ce n'est pas linéaire.

Les auteurs proposent une lecture épistémologique qu'ils vont redoubler d'une interprétation politique et morale, pourtant elles restent toutes fidèles à cet impératif textuel.

L'image, l'eikôn, passage de l'absence de l'éducation, à l'éducation: paideia. Il devient difficile de contester ce par quoi l'allégorie commence. Si nous n'avions qu'à faire à des problèmes d'interprétations.

III/ Le découpage de la Caverne

Le problème du découpage de la caverne, est similaire à celui d'une ligne. Il est impossible de savoir en combien de parties on peut découper le texte. On découpe le texte en fonctions des connecteurs temporels. On peut faire simple en disant qu'il y a deux extrèmes : interne et externe, et à partir de ces deux parties globales on peut en trouver une multitude.

(<1, <2, <3) (L1,L2, L3)

Il faut chercher ailleurs que dans l'allégorie, à partir de quel référent extérieur on peut interpréter l'allégorie de la caverne car elle semble isolée de tout contexte et multiplement interprétatble.

(109d-111e6)

Cette ligne a un avantage, c'est que Platon l'a découpée en quatre parties. Il s'agit d'un texte qui précéde immédiatement l'allégorie de la caverne. Il s'agirait de calquer cette découpe sur l'allégorie. Ces quatre étapes, à titre purement indicatifs, Platon la découpe en fonction de différentes affections de l'âme oude l'esprit. Patemata: Pathème (comment l'interprétation traduit ce terme.) Le moindre détail peut en venir à perturber l'interprétation intégrale de l'allégorie de la caverne.

Traduction de quatre parties en quatre états.
1) Eikasia
2) Pistis
3) Dianoia
4)  Noesis

Pour simplifier la compréhension de ce découpage de la caverne.

On parlera de C1, C2,C3... SI ce découpage de la caverne est difficile, dans ce cas, la compréhension du platonisme est également difficile. IL faut faire appel à d'autres textes, texte de la ligne qui se situe juste avant la toute fin de la ligne 6. Platon découpe sa ligne et en donne les modalités de chaque section. Est-il pertinent de calquer la ligne de la caverne.

Même pour calquer la ligne, les interprétes ne sont pas d'accord entre eux. Il n'y a pas d'interprétation classique ou orthodoxe, il y a des interprétations qui parfois se rencontrent et parfois s'opposent. Interprétation traditionnelle qui nous échappe. Il y a quatre étapes, que l'on appelle L1, L2, L3, L4 .

Chacun de ces moments renvoi à des pathèmes, patematas. Selon la traduction, l'interprétation diffère. (eikasia, pistis, dianoia, noesis). Il y a donc plusieurs découpages possibles. Découpage en 4 parties : lecture quadripartite: ce découpage a une autorité que n'ont pas les autres, car il remonte à Proclus qui calque la ligne sur l'allégorie. Cette interprétation soutient que le prisonnier va rencontrer quatre étapes différentes. Quatre allégories différentes. Comment ont été les moments allégoriques ? Tout le monde ne rempli pas la même signification à chacune de ces étapes.

(1)Dans ce découpage, cette lecture soutient que le moment premier soutient le moment premier qui regarde les ombres (les ombres : skiai)) 515a à 511b.

La deuxième étape est le moment où le prisonnier porte son regard sur les réalités qui sont reflétées.

Pour simplifier les choses, ces objets sont portés par des marionnettistes (2) (ta thaumata): ustensiles en bois ou en pierre, textuellement cela renvoi à 515d4_515d7 (l 7)

(3) La troisième étape est le moment où le prisonnier est à l'extérieur de la caverne et regarde les images qui se reflètent dans les eaux (ta eidola) (passage 516a lignes 4 à 7)

(4) La quatrième étape s'agit des réalités à l'extérieur (516a l 7)

Le contenu des étapes varie de l'un à l'autre. Lorsque les réalités agitent des objets, Léon Robin y voit les images mathématiques. Lecture soit politique ou soit morale du texte.

Lecture tripartite : malgré le fait qu'il y ait quatre étapes dans la ligne, ils ne voient que quatre étape dans la caverne. Murphy pense que tous ceux qui se libèrent de la caverne, cela ne fait pas sens, cela veut dire que Eikasia et Pistis ne sont qu'un seul et même moment. Jean François Mattéi, défend également l'idée qu'il y a trois étapes; il renvoi au livre 10 de la république, il divise la caverne en référence au livre 10 de la république

Il interprète la ligne en fonction de l'interprétation de l'allégorie de la caverne qui elle même dépend du livre X de la république. Tout cela dépend de la reconstruction de l'interprétation en fonction soit du livre VI soit en fonction du livre X.

D'autres voient 5 étapes dans la caverne (John Cooper).

David Ross voit 6 étapes : c'est un grand commentateur d'Aristote.

D'autres interprètres comme Léon Robin a écrit un livre sur Platon (introduction à la philosophie de Platon) en voient 8 étapes.

Déportation de la caverne à l'extérieur : elle présuppose un recadrage: pour Paulette Carrive: l'allégorie de la caverne représente le monde des ombres des ombres.

D'autres encore en voient 9 étapes: il donne de l'importance aux quatre étapes du texte, mais il va y ajouter des transitions des étapes. Il y a aussi pour lui des étapes où le prisonnier fait quelque chose (Chen)

Lecture bipartite de Ferguson (lecture politique de l'allégorie de la caverne, il n'y aurait qu'une partie). Il considère qu'il y a ceux qui aiment les honneurs et à l'extérieur le philosophe. Philotimos =>intérieur. Philosophos => extérieur. Il ne voit pas l'idée de progression et de mouvement. Toute cette ascension relève de l'allégorie, mais au fond ça ne correspond à rien.

L"allégorie est l'un des textes les plus connus de toute la littérature.

IV/ L'allégorie en question

Les deux problèmes qui se posent sont de savoir comment lire le texte et comment le diviser. Le troisième s'agit de savoir comment traduire de la métaphore à la littéralité, et cela quelque soit la lecture et quelque soit son étape. Il y a d'autres points de litiges plus succints. Le moindre petit détail peut faire basculer l'interprétation.

Que veut dire Platon quand il écrit que les prisonniers sont semblables à lui ? Qu'est-ce que le nous? Est-ce que le nous renvoi à la condition humaine générale? Est-ce que le nous est un individu de la rue, est-ce que c'est un mathématicien ? un philosophe? A savoir, cela pose des questions métaphilosophiques et modifient complètement le sens. Qui sont les marionnettistes ? Cela revient à demander de quoi les ombres sont-elles les ombres ?

A quoi les ombres renvoient littéralement? Est-ce que les marionettistes sont des sophistes (lecture politique)? des prêtres? des mathématiciens ? des divinités ? Pourquoi et par qui un prisonnier se voit-il subitement libéré ?

Les deux hypothèses ont une valeur égale: le prisonnier naturellement philosophe se libère-lui même ? Pourquoi sitôt libéré le prisonnier ne retourne pas autour de ces semblables ? pourquoi il continue ? (il continue parce qu'il se force de lui-même, ou parce qu'il est forcé de quelqu'un d'autre?)

Est-ce qu'il faut d'avantage s'intéresser aux expériences des personnages ou aux objets ? La caverne illustre des degrés d'êtres, et des degrés de connaissance. Faut-il porter son regard sur des objets qui reflètent la réalité ou sur les expériences qui reflèteraient les étapes de développement pour l'accès à la connaissance. IL y aurait 4 types de réalité.

Si l'ombre et les marionettes sont deux types d'objets, ce n'est pas la même chose que de dire que le prisonnier élève sa connaissance. L'objet est vu et la vision dans la philosophie de Platon renvoi à la connaissance des choses. Alors que les ombres renvoient au jugement sur les choses. Le même objet jugé de deux façons différentes, si pour Platon la connaissance est plutôt intuitive que discursive. Connaitre mieux voir, mieux juger ?

Selon le parti pris, Platon est un intuitionniste ou Platon est un rationnaliste. Platon est un philosophe de la conversion du regard ou de la conversion du jugement ? La philosophie est affaire de conversion intellectuelle ou est-ce qu'elle est affaire de rationnalité ? Ce sont des degrés d'êtres, il n'est pas du tout dans la même perspective que ce sont des degrés de connaissance.

Est-ce que la philosophie est une affaire d'intuition ? ou une affaire de déduction ?

[La philosophie de Descartes fait un mix des deux.]

Entre voir et juger, c'est une question qui se pose depuis Platon, ou du moins depuis que les interprètes tentent de comprendre Platon. Dans quelle mesure avons-nous le droit de relier le texte de la caverne, au texte du soleil qui est en république 6 (508a-509d) et ou à celui du texte de la ligne (517 a l10)  ?

Socrate dit à Glaucon qu'il faut appliquer cette image à ce que nous avons dit plus haut: que veut dire ce que nous avons dit plus haut ? Point suivant : comment éclairer l'obscurité ? (méthodologie)

Lorsque Platon parle de la connaissance ou de l'éducation, il le fait selon deux champs lexicaux, le champ lexical de la vison, le champ lexical.

Est-ce que c'est quelque chose qui se contemple ? Ou est-ce que cela relève d'une activité rationnelle qui tente de définir (raisonner, rationnaliser les choses) Est-ce que cela doit renvoyer au dégré d'intuition ou degré de jugement ?

On pourrait trouver une interprétation rationnaliste du platonisme. Platon est un intuitionniste, et la philosphie est une affaire d'intuition. La philosophie est une affaire de réflexion ? Soit elle est un mix des deux ?

La route que le prisonnier empreinte pour se délivrer, on parle de méthode qui renvoi à modos (chemin, voie, direction). Avoir une méthode c'est avoir un chemin emprunté. Le prisonnier n'a aucune idée de la méthode pour pouvoir se libérer. Il ne voit pas de chemin.

Chercher une méthode dépasse le cadre du platonnisme, c'est emprunter un chemin que nous n'avons pas à priori sous les yeux. Chercher à connaître, relève d'un désir de la vérité, s'élever à la connaissance suppose connaître la méthode. Connaitre suppose la façon dont il faut connaître.

Chercher la vérité en elle même qu'elle soit : politique, sociologique, historique, morale, épistémologique. L'entreprise qui cherche la vérité en soi vise l'absolu, il y a plusieurs chemins et voies empruntées, et elles ne sont pas sous nos yeux. Les contenus de connaissances ne suffisent pas. Enregistrer les têtes des philosophes. Face au texte, nous sommes pris dans les chaînes de l'allégorie du prisonnier, nous ne voyons pas la méthode.

Les différentes façons d'interpréter l'allégorie, dépendent de méthode interprétative. Quel chemin prendre pour sortir de la caverne pour être éclairer ? Là où on en est on ne sait pas quel chemin il faut emprunté pour interpréter l'allégorie de la caverne. Lire l'allégorie de la caverne, supposerait donc que nous sommes comme le prisonnier, et nous serions déjà conscients de notre condition. Prisonnier de cette incapacité à trouver; dans quelle voie je vais organiser mes connaissances pour pouvoir devenir philosophe ?

[Wiliam James : est vrai ce qui m'est utile. Quand il cherche à redéfinir la vérité, il en revient à être conditionné par sa propre démarche de vérité]

Qu'est-ce qui motive la démarche philosophique ? Quel est ce fil qui nous dirige ? Qu'on se trompe ou pas ?

 Ce qu'il manque aux prisonniers c'est de voir le chemin qui était derrière lui. Il ne voit pas le chemin, et ignore qu'il en a un. Meta odos : par un certain chemin et par une certaine voie. L'un des problèmes majeurs et de savoir quelle méthode prendre pour savoir l'allégorie de la caverne : cela vaut pour toute interprétation de texte. Choisir une méthode est bien, encore faut-il avoir une méthode. Quand on est face à une allégorie de la caverne, donc on ne connait pas les ficelles pour connaître.

  • L'herméneutique : (vient du grec herméneutiké : qui veut dire art d'interpréter; la racine on la trouve dans le dieu Hermes, dieu du voyage et de l'ordre des transactions, celui qui porte la parole des dieux aux humains et que les humains doivent interpréter lorsqu'ils parlent). Le terme herméneutique peut renvoyer à diverses interprétations. Si on part du principe lorsqu'on dit quelque chose, on dit quelque chose de quelque chose. Or dire quelque chose de quelque chose : c'est interprétrer, du coup c'est une interprétation. On prête à une réalité des caractéristiques qu'on juge, d'un point de vue moral. Lorsqu'on interpréte, ce n'est pas la même chose que savoir interpréter. Toute interprétation n'est pas une herméneutique. L'herméneutique est l'art d'interpréter, c'est-à-dire l'art de savoir dire quelque chose du réel.
  • L'herméneutique implique deux modalités : premièrement, on interprète des textes et deuxièmement on les interprète avec méthode. Herméneutique ne s'applique juste qu'au texte. On retrouve quelques grands exemples d'herméneutique, tout d'abord : l'herméneutique chez Aristote, c'est chez Aristote que le terme trouve sa plus fameuse empreinte : organon : l'outil. Peri hermeneias : de l'interprétation.

L'enjeu du livre de l'interprétation est de comprendre comment on passe de ce qui est à ce qui est dit ? d'un côté les choses et les mots qui disent les choses ? Comment passer de l'être au logos ? Si le langage ne devait être qu'un simple copier collé de la réalité. Ce qui serait dit devrait être univoque car l'être est univoque; un chat est un chat, Socrate est Socrate.

Si l'être est Un, ou Une, c'est une lithanie chez Aristote, l'être se dit en multiples sens. Pour Aristote, l'être est un, et l'un est multiples. Ce qu'on dit sur les choses est multiplement interprétable. Mais de plus ce n'est ni vrai ni faux, tant que notre discours sur les choses n'est pas formulé en propositions ; apophantique : désigne un discours vrai ou faux. Toute proposition est vraie ou fausse. Il y a deux grandes catégories de propositions, des propositions affirmatives, tout homme est mortel :

  • kataphatique (proposition affirmative)
  • apophatique (proposition apophatique)
  •  jugement : logoi

Ces propositions forment des raisonnements : forme la plus connue de tous : le syllogisme : herméneia (interprétation ou énonciation, est relative à la façon dont les jugements sont vrais ou faux (discourir vise à interpréter le réel). L'interprétation se redouble à un second jugement quand elle vise à interpréter elle-même.

C'est une chose d'interpréter le réel, mais encore faut-il interpréter la valeur de vérité de cette interprétation. L'herméneutique chez Aristote est un processus de double interprétation : on interpréte le réel, quand on vise le savoir ou la connaissance on essaye de dire si ce qui est dit est vrai ou faux: c'est une interprétation d'une interprétation.

Interpréter consiste à dire deux choses, premièrement tout d'abord tout discours signifiant est herméneia (interprétation), ce discours premier fait qu'on passe de l'univocité à l'équivocité du langage.

Le langage produit de l'équivocité. Le deuxième moment consiste à clarifier la validité d'un tel discours. Le mot interprète le réel. La table peut être nommée différemment selon la façon ou la fonction, ou l'intention qu'on y accorde. Parmi les multiples interprétations, il faut revenir à l'univocité du langage, parmi ces propositions de Socrate, le premier consiste à passer de l'univocité à l'équivocité. Dans le deuxième moment, cela consiste à passer de l'univocité du discours à l'équivocité.

Interpréter un texte en revient toujours à interpréter une interprétation. Cela consiste à être interprète d'un interprète. C'est ce que dit Socrate dans le discours : Ion de Platon, quand Socrate s'adresse à Ion et Rhapsode les poètes, il se reconnait être l'interprète des interprètes. Ion se félicite d'être un spécialiste de la poèsie. Le poète qui met en mots la parole des dieux, il interprète la parole des dieux.

Tout spécialiste et tout savant de la poésie est un interpréte d'interprètes. Cela explique bien ce que veut dire interpréter. Aristote ne parle pas d'herméneutique, il parle d'interprétation. La méthode dans laquelle, il va distinguer les différents types de propositions. Le périherméneia est le fondateur de notre interprétation professionnelle.

Herméneutique synonyme d'exégèse ; exegesis (grec) faire sortir de, dénouer de, expliquer (explicare latin : cela veut dire déplier, faire sortir du pli)

L'herméneutique exégétique : l'interprétation des textes bibliques:pourquoi a-t-il fallu interpréter les textes bibliques ? car l'interprétation est écrite sous forme d'interprétation. QUand on dit faire de l'exégèse biblique ou l'hémeneutique biblique, cela consiste à nep as prendre le texte au sens littéral : mais à passer de l'univocité à l'équivocité. (équivoque : plusieurs sens)

L'herméneutique consiste à dire le texte veut dire des choses mais cela ne signifie pas explicitement ce que ça veut dire

Y'a t il dans la réalité des choses univoques ?

L'interprétation des textes bibliques et l'interprétation des textes anciens dont les sens peuvent être multiples, car cela fait 2500 ans que l'on se bat pour interpréter Platon, c'est parce que le contenu du texte n'est pas univoque. L'histoire est alimenté d'équivocité montre bien l'interprétation de Platon ou d'Aristote. Il y a toujours l'intention de passer du multiple à l'un. L'interpréter c'est trouver LE sens. On peut également parler une herméneutique des lois. Une loi s'interprète et ne s'applique pas littéralement.

L'herméneutique comme courant philosophie : comme théorie de l'interprétation. L'herméneutique comme doctrine philosophique, ce n'est plus une doctrine qui vise à donner à un sens à un texte, mais c'est une tentative pour saisir l'interprétation, réflexion sur le sens même de l'interprétation. L'herméneutique philosophique consiste à trouver une méthode interprétative. Avant d'interpréter un texte quelconque, qu'est-ce qu'interpréter, ou qu'est-ce l'interprétation ?

Une compréhension de l'acte même d'interpréter. C'est une mouvance philosophique germanique née en Allemagne, qui s'est posée la première avec Dithley, Scheiermacher; époque où l'idée de l'ensemble de choses autour de nous foisonnent. Par propagation vient cette idée que nos sociétés elles-mêmes pourraient être déterminées, tous les phénomènes humains pourraient être soumis au déterminisme.(ampleur des sciences humaines) Dithley se pose la question de savoir comment on doit interpréter.

Toute l'histoire de la philosophie se résume à des notes de bas de page sur les ouvrages de Platon et d'Aristote selon Scheiermacher. Hans George Gadamer : se réclame de Heidegger.

Gadamer instaure le sens de l'herméneutique comme pratique philosophique.

Gadamer nous dit que quand on part à la quête d'un sens d'un texte du passé, cela ne consiste pas à chercher un sens du passé, ce n'est pas se transporter, cela implique à priori le sujet conscient. On pourrait penser qu'on trouverait objectivement la littéralité d'un texte en essyant d'être neutre de tout apriori, c'est une attitude qui est vaine selon Gadamer, car selon lui l'interprétation implique la subjectivité.

Il y a un fondement sujectivitf qui est au fondement de toute subjectivité, c'est ce terme que l'on nome l'intention de l'auteur, l'interprète.

Quand on pioche un classique de la philosophie ou de la littérature Virgile, Eschyle, on ne fait que se plonger dans l'histoire écrite. Il serait absurde de vouloir faire comme si je n'étais pas là en ne tenant compte que du concept, c'est moi qui interprète ma subjectivité. Il n'existe pas une interprétation neutre, cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas objectif.

Bayle : nous étudions l'histoire que pour mieux nous comprendre nous mêmes. Toute démarche historique est toujours une démarche intéressée qui permet de mieux me comprendre moi que de comprendre ce qu'il s'est passé réellement. Pourtant on ne peut pas réduire l'interprétation à une pure construction subjective non plus.

Pour Gadamer, le texte est hors de moi, il est là avant que je lise, c'est un donné. IL obéit à des règles grammaticales données, il est situé dans le temps et l'espace et est écrit dans une syntaxe donnée se présente dans une syntaxe dont je suis pas l'auteure, donc le texte est autre que moi. Un texte ne peut pas faire l'économie de la réalité éelle,e interpréter n'est pas inventé mais ce n'est pas être neutre non plus. Interpréter ne peut pas se réduire à r

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !