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C'est parti

Présentation

Maboul à zéro est un livre paru chez Gallimard Jeunesse, en 2003, et a été écrit par Jean-Paul Nozière.

L'auteur, né en 1943 dans le Jura, fut professeur d'histoire/géographie dans un collège en Algérie, et documentaliste dans un lycée en Bourgogne.

Son livre raconte l'histoire d'Aïcha, une jeune adolescente de quatorze ans déscolarisée qui s'apprête à passer son bac dans la ville de Sponge.

Elle se confronte en outre à deux autres défis : s'occuper de son frère Mouloud qui est handicapé mental depuis l'enfance, et faire parler sa mère Zohra au sujet de son passé en Algérie...

Qui a écrit le livre Maboul à zéro ?
Jean-Paul Nozière en 2013 (source : Wikipédia, photo : Armand Soler)

Résumé du roman

Le livre se déroule à notre époque, grosso modo sur une année scolaire, dans une petite bourgade du nord-est de la France, Sponge près de Dijon. Le lecteur découvre la vie d'Aïcha Djemaï, qui est une brillante élève de 14 ans déscolarisée et qui se prépare à passer le bac.

Vivant dans une famille d'origine algérienne, elle a une mère, Zohra, qui travaille comme concierge dans un collège et un père, Karim, qui est ouvrier et travaille beaucoup. Elle doit également faire avec un frère handicapé mental, Mouloud, qui a trois ans de plus qu'elle.

Souvent, Aïcha remplace sa mère dans la loge de conciergerie, puisqu'elle ne va plus à l'école depuis ses huit ans, étant sujette aux crises d'épilepsie. Pourtant, elle s'apprête à passer son bac : elle est en effet surdouée, et apprend par elle-même, en suivant des cours privés.

Lorsqu'elle est toute seule pour faire le travail de sa mère, elle se plaît à écouter les conversations téléphoniques et à ouvrir le courrier destiné à l'administration du collège. C'est ainsi qu'elle découvre la vraie personnalité des gens dont elle voit tous les jours les visages. Elle apprend ainsi le racisme latent de ces parents d'élèves pourtant toujours aimables avec elle et sa famille, mais qui les traitent d'« Arabes » dans les lettres.

Un chapitre sur deux du récit se concentre sur l'histoire de Zohra, la mère : il s'agit alors de discussions entre celle-ci et Aïcha, laquelle enregistre sur bandes magnétiques pour les générations futures. Aïcha veut en effet en apprendre plus sur la vie passée de sa mère, qui a longtemps vécu en Algérie.

Où se déroule l'intrigue de L'Etranger ?
La Grande Poste d'Alger, en Algérie

On apprend ainsi, en même temps qu'Aïcha, comment sa mère fut persécutée en Algérie, forcée de rejoindre la France au début des années 90. C'était la période de la montée de l'intégrisme religieux en Algérie, durant laquelle les partis religieux gagnent en importance politique et imposent un rigorisme aux Algériens.

Zohra, dans ce climat toujours plus dangereux pour ceux qui veulent développer un esprit libre, tente de s'émanciper par l'éducation, en passant son baccalauréat et de combattre le rôle de femme musulmane qu'on veut lui assigner.

Malheureusement, c'est un échec : ses parents n'ont pas la force de s'opposer au régime intégriste qui s'impose. Déjà mère de Mouloud, celui-ci échappe de peu à la mort lorsqu'une bombe éclate dans son école. Mais c'est un traumatisme qui lui provoque sa maladie mentale, qu'Aïcha connaît bien. Zohra, devant les menaces de mort, quitte l'Algérie pour rejoindre la France. Depuis cette fuite, Aïcha souffre de crises d'épilepsie.

Mais en France, la famille ressent une hostilité grandissante, notamment depuis l'élection présidentielle de 2001 et la présence du Front National au second tour. Même si certains professeurs, comme monsieur Dieudonné, soutiennent la famille Djemaï, la principale du collège considère qu'ils sont un risque pour l'école. Elle trouve donc à Zohra un poste moins exposé, dans l'administration, et la famille déménage à Dijon.

L'épilogue nous apprend qu'Aïcha a gagné son plus grand défi : elle est parmi les trois écoliers de moins de quinze ans qui ont obtenu leur baccalauréat.

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Caractéristiques du récit

Structure du livre

Le roman se présente comme une chronique à deux niveaux :

  • la chronique la dernière année scolaire avant le bac d'Aïcha, entre octobre 2000 et juin 2001
  • la chronique des derniers moments de Zohra en Algérie dans les années 80/90

Les deux récits font voir une même montée dans la souffrance qui aboutit sur un semblant de délivrance - en tout cas, une solution, et non pas une impasse.

Comment combler des difficultés scolaires ?
C'est par ses lectures qu'Aïcha s'émancipe !

Il convient alors de faire un parallèle intergénérationnel : ce sont deux variations sur un même thème, celui de l'intolérance, selon deux perspectives (de temps, de génération) différentes.

Cadre historique

Le récit de Zohra se situe dans la période où, en Algérie, les membres du GIA (groupe islamiste armé) exercent leur influence sur les petites villes rurales comme Aïn Menara, et forcent des centaines de personnes à quitter leur pays, pour partir ailleurs, loin de la tyrannie qu’ils exercent.

Dans ce livre, on apprend de quelles manières les membres de cette organisation peuvent soumettre les Algériens à leurs idées et à la religion islamiste, en supprimant l’antenne satellite par exemple, empêchant ainsi les gens d’être au courant des informations mondiales et en les forçant à s’intéresser aux informations nationales.

La narration

Dans la quasi-totalité du livre, il s’agit d’un narrateur extérieur à l’histoire, avec des formules à la troisième personne du singulier, comme par exemple : « Elle pensa sobrement : "Tu seras une star du foot, et moi Miss Univers." »

Le reste du livre (la chronique algérienne), composé du récit de Zohra, est narré par elle-même, avec la première personne du singulier : « Je ne suis pas retournée au cinéma cet été là, Aïcha. » ou encore : « … Ne crois pas Aïcha que tes grands parents étaient mauvais… ils étaient ignorants… ils ne savaient ni lire, ni écrire… »

Pistes d'analyse

L'intolérance

Il y a deux intolérances centrales, chacune marquant l'une des deux chroniques :

  • l'intolérance religieuse subie par Zohra en Algérie
  • l'intolérance xénophobe dont souffre la famille Dejamaï en France

Ces deux intolérances sont, au fond, la manifestation d'une seule et même chose : chaque fois, il s'agit d'une société qui refuse la différence, et veut imposer une seule manière d'être, de penser ou de vivre.

Avec Mouloud, le livre aborde également le rejet dont peut faire l'objet un handicapé mental ; mais, là encore, il s'agit de marginaliser la différence, celle d'un « autre » qu'on ne comprend pas et dont on ne veut pas.

L'émancipation de la femme

Dans Maboul à zéro se trouvent deux femmes fortes qui tentent de s'émanciper grâce à l'éducation :

  • Zohra à l'époque de sa scolarisation en Algérie, au moment où les pressions patriarcale et religieuse étaient très fortes
  • Aïcha, alors qu'elle est déscolarisée à cause de sa maladie épileptique, tout en surmontant le racisme ambiant dont elle souffre
Qu'est-ce qui favorise l'émancipation ?
La liberté guidant le peuple, Eugène Delacroix, 1830

Toutes deux cherchent ainsi à se libérer en affirmant la valeur humaine en même temps que leur personnalité, à travers le savoir et l'école. Il faut se rappeler que l'intégration autant que l'émancipation sont des thèmes fondateurs de la République française.

Pour autant, dans le cas d'Aïcha, l'école semble être moins en mesure d'assurer son épanouissement. Elle se construit dans une certaine autonomie, et à partir de l'histoire de sa mère.

L'adolescence

Aïcha incarne une jeune adolescente qui se construit son identité - comme en témoigne par ailleurs les entretiens qu'elle conduit avec sa mère, au sujet de ses origines.

Mais il y a aussi Lola, son amie, Mouloud, son frère, ou encore Farid, qui sont tous dans cet âge charnière. Ils manifestent chacun des attitudes différents face à leurs situations, qui exigent d'eux qu'ils trouvent des repères dans le monde où ils vivent.

A contrario, on peut voir une dénonciation de l'hypocrisie des adultes, lorsque ceux-ci se montrent aimables avec la famille Djemaï tandis qu'ils les insultent en privé.

Un livre au message positif

En tout état de cause, le message véhiculé par le livre est somme toute positif, notamment sur la base de l'humour qu'il déploie. Malgré la peine qu'appelle les scènes avec Mouloud, l'auteur parvient à dédramatiser et injecter une vitalité tout à fait humaine.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.