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Introduction

Qui a décapité Louis XVI ?
La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen a grandement contribué à la fin de la monarchie en la critiquant sérieusement.

Document clé de la Révolution française, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (souvent abrégée en DDHC), énumère un ensemble de droits naturels, tant individuels que collectifs, ainsi que les conditions de leur mise en œuvre. Le 26 août 1789, ses derniers articles sont adoptés.

La Déclaration est l'un des trois textes inclus dans le préambule de la Constitution française du 4 octobre 1958. Depuis 1971, le Conseil constitutionnel a reconnu sa valeur constitutionnelle. Par conséquent, ses décisions s'inscrivent dans le cadre du droit positif français et se situent au sommet de la hiérarchie des normes françaises.

L'histoire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen

L'Assemblée se réunit à Versailles après la convocation des états généraux pour trouver une solution fiscale au déficit budgétaire de l'État et surmonter l'opposition des assemblées régionales. Le 17 juin 1789, l'assemblée se réunit pour constituer l'assemblée constituante et décide de rédiger une déclaration des principes fondamentaux sur lesquels reposera une nouvelle constitution. Elle se réunit pour cela après avoir adopté les décrets des 4, 6, 7, 8 et 11 août 1789, qui rétablissent les droits féodaux dans l'article 1er.

Le 9 juillet, le délégué du Dauphiné Jean-Joseph Mounier a proposé qu'une déclaration soit disposée au début de la constitution. De nombreux législateurs rédigent alors des propositions de déclaration. La première est celle de La Fayette (où il sera précisé que les propositions suivantes ne sont que des commentaires), suivie de celles de Targuet, Mounier, Mirabeau, Sieyès, et Gouges-Cartou.

Une déclaration des droits viendra avant la Constitution, déclare la Constituante le 4 août 1789.

La Constituante décide le 12 août de former une commission de cinq législateurs chargée d'examiner les différentes propositions de déclaration, de les réunir en une seule et de présenter cette proposition le 17 août. Le lendemain, le 13 août, elle élit Démeunier, La Luzerne, Tronchet, Mirabeau et Redon comme ses membres. La commission s'acquitte avec succès de sa tâche en présentant le 17 août une proposition de déclaration des droits de l'homme dans la société sous la forme de dix-neuf articles précédés d'un préambule.

Article après article, du 20 au 26 août 1789, l'Assemblée constituante approuve le document. Elle promulgue le préambule et les trois premiers articles le 20 août. Le 21 août, elle édicte les trois articles suivants, les trois suivants le 22 août, l'article 10 le 23 août, les 3 articles suivant le 24 août et les quatre derniers le 26 août.

Le débat est suspendu le 26 août 1789, après l'approbation de l'article 17 relatif au droit de propriété, afin de faire place au débat sur les différents articles de la Constitution.

La motion suivante, présentée par Mougins de Rocquefort, est approuvée par la Constituante le lendemain, le 27 août :

L'Assemblée nationale décrète qu'elle borne quant à présent la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen aux dix-sept articles qu'elle a arrêtés, et qu'elle va procéder sans délai à fixer la Constitution de la France pour assurer la prospérité publique, sauf à ajouter après le travail de la Constitution les articles qu'elle croirait nécessaires pour compléter la Déclaration des droits.

Sous la pression de la foule, Louis XVI accepte la Déclaration et les dix-sept articles de la Constitution qui ont déjà été ratifiés par la Constituante le 5 octobre.

La dernière ordonnance du roi est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui compte 17 articles. Elle est suivie des 19 articles de la Constitution de 1789 et de plusieurs décrets parlementaires entre celui du 4 août qui "détruit complètement le régime féodal" et celui du 3 novembre qui déclare "que tous les parlements du royaume continueront de rester en vacance." Le 17 novembre, ces lettres patentes sont déposées à la chambre des comptes de Paris et au Corps législatif.

La Déclaration est et restera le préambule de la Constitution de 1791.

Le contenu de Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen

La Déclaration comporte un préambule et dix-neuf articles qui regroupent des dispositions relatives aux droits de plusieurs catégories juridiques de personnes :

  • les "droits des hommes" (tous les hommes, y compris les étrangers, les prisonniers et les ennemis), qui reprennent les dispositions des droits de l'homme,
  • L'expression "droits des citoyens" désigne les droits civils qui définissent, renforcent ou rappellent nos libertés constitutionnelles.
  • et les "droits de la Nation" (la Société) ; ils comprennent le droit de faire des lois, d'organiser la force publique, de voter les contributions, d'avoir un représentant, de demander des comptes à ses agents, de diviser les pouvoirs publics, et sont essentiellement constitutifs en ce sens qu'ils coordonnent les différents pouvoirs entre eux.

La Déclaration pose les bases sociétales de la nouvelle légitimité. Chaque point dénonce la monarchie absolue et l'administration centralisée ainsi que leurs institutions et pratiques : "Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation". La "résistance à l'oppression" est incluse comme quatrième droit de l'homme sans restriction dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui justifie la rébellion des parlementaires contre la monarchie.

Les fondateurs déclarent dans le préambule les droits qui sont inhérents à chaque personne ; il ne s'agit pas de droits créés ou accordés par les révolutionnaires et qui peuvent être perdus, mais plutôt de quatre droits naturels et illimités qui sont énumérés à l'article 2 et au numéro quatre.

Les symboles de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen

Comment fabriquer une couronne de laurier ?
Le laurier est un symbole très puissant et connu de tous.

Cette DDHC (Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen) de 1789 est très riche en symbole et permettaient à ceux qui ne savaient pas lire de saisir l'idée véhiculée par cette déclaration.

Tout d'abord, il y a des symboles, allégories d'idées.

Il y a le glaive, symbole de la loi et qui évoque le respect de la loi par tous mais aussi du respect de la DDHC.

Accroché au pique de ce glaive se trouve le bonnet phrygien, symbole de l'affranchissement des esclaves dans l' Antiquité et donc de liberté. Celle-ci est une valeur chère aux révolutionnaires et aux hommes, habitués à la censure, à) la « non-liberté » de religion, d'expression… Ensuite, il y a la guirlande de lauriers qui représente le pouvoir (les rois et les empereurs portaient toujours une couronne de laurier), ici le pouvoir de la DDHC.

Au dessus, il y a un serpent qui se mord la queue et qui représente le caractère immuable, la constance. Ici, il représente la constance de la DDHC qui devra s'inscrire dans le temps.

Tout au dessus de la déclaration se trouve un triangle contenant un œil au milieu. Il propage d'ailleurs sa lumière tout autour de lui. Cela représente non seulement la raison (œil) mais aussi l'égalité entre les hommes (triangle).

Sur la droite, les nuages sont noirs puis, plus on monte vers le haut, plus ils s'éclaircissent. La période sombre est celle où les droits de l'homme n'étaient pas respectés (égalité, liberté de presse, d'expression…). L'éclaircie représente probablement la période durant laquelle a été rédigée la DDHC, où tout est plus clair, où les droits fondamentaux sont respectés.

Ensuite, il y a des allégories représentées par deux femmes : l'une (à droite) représentant le peuple de Paris, l'autre (à gauche) l' Assemblée nationale. La femme de droite porte les couleurs de Paris (bleu et rouge) et une étoffe brodée de fleurs de lys (symbole de la royauté) et une couronne. Entre ses mains, elle tient une chaîne, des menottes brisées. Cette allégorie représente le peuple de Paris et à travers celui-ci, la nation tout entière, qui n'est pas contre la monarchie mais contre son caractère absolu (comme en témoigne les chaînes brisées : l' Homme est passé de sujet à citoyen). Cette femme regarde d'ailleurs l'autre femme (sur la gauche) ou on peut supposer qu'elle admire le triangle représentant l'égalité. La femme de gauche, représentant l' Assemblée nationale, porte, dans sa main droite, le sceptre, symbole du pouvoir. Avec celui-ci, elle pointe le triangle qui représente l'égalité. De sa main gauche, elle pointe du doigt la DDHC. Cela montre que le pouvoir est maintenant dirigé par la voix de la raison et dans le respect des droits de l'homme.

Ces symboles prouvent l'attachement des révolutionnaires à de nouvelles idées : gouvernement par la raison, les libertés, le respect des droits de l'homme…

Le faisceau de licteur : symbole d'union et de force

L'objet que les licteurs portent devant certains magistrats romains et qui combine deux outils de punition - une hache et des verges - est connu sous le nom de faisceau de licteur du latin fasces lictoriae. Ce serait l'un des nombreux cadeaux que les Étrusques envoyaient aux Romains.

Le faisceau de licteur est un symbole politique depuis la Révolution française. Il fait référence à la justice, à la restauration de l'autorité légitime, au pouvoir du groupe, à la République, voire à la révolution.

Le bonnet phrygien : symbole de la liberté

Quel a été le déclencheur de la Révolution ?
Aujourd'hui, le bonnet phrygien reste pour beaucoup LE symbole de la Révolution française.

Le bonnet phrygien est une coiffure fréquemment teinte de couleur rouge qui peut porter ou non une cocarde bleu-blanc-rouge.

Il est l'un des emblèmes de la République française et l'une des caractéristiques de Marianne, ainsi que de plusieurs nations d'Amérique latine. Traditionnellement, on dit que c'est un chapeau de style phrygien avec des origines anatoliennes anciennes, d'où son nom.

Le symbolisme de liberté du bonnet phrygien provient de sa ressemblance avec le pileus (signifiant chapeau en latin), qui était porté par les esclaves de l'Empire romain pour symboliser leur libération. Il a servi de symbole de liberté tout au long de la guerre civile américaine. Il est constamment visible sur le drapeau de l'État de New York.

Ce chapeau est adopté en France au début de l'été 1790 comme une représentation de la liberté et de la civilisation, d'où le nom de "bonnet de la liberté". Le bonnet phrygien devient un symbole de la Révolution française et de la période d'octobre 1793 à juillet 1794 (la Terreur), et est porté par de nombreuses communautés administratives à travers la nation. Depuis la Révolution, Marianne, la représentation symbolique de la République française, a un bonnet phrygien. Il est également porté par les Patriotes de la rébellion de 1837-1839, héros du nationalisme québécois, et figure sur plusieurs drapeaux et armoiries de nations d'Amérique latine.

Aujourd'hui, deux bonnets phrygiens humanisés, appelés les phryges, est la mascotte officielle des jeux olympiques et paralympiques 2024 de Paris.

L'ouroboros : symbole de l'éternité

Comment représenter un ouroboros ?
Le serpent est un animal que l'on retrouve très fréquemment dans diverses symboliques.

Le terme "ouroboros" désigne un dessin ou un objet réel représentant un serpent ou un dragon qui se mord la queue. Il fait référence à un mot grec ancien appelé οὐροϐόρος / ourobóros, formé à partir des mots οὐρά "queue" et  βορός  "vorace, glouton", et qui signifie littéralement "qui sème la queue". Il a été latinisé en "uroborus".

Le serpent (ou le dragon, à l'occasion) qui dévore la foule représente un cycle d'évolution qui est dirigé contre lui-même.

Ce signe véhicule simultanément les concepts de mouvement, de continuité, d'autofécondation, et donc d'éternel retour. En raison de sa connotation de circularité et d'irrationalité, le serpent Ouroboros est souvent utilisé comme métaphore des paradoxes qui, comme lui, " gèrent la file d'attente ", comme dans l'expression " Cette phrase est fausse ", qui est une variation du paradoxe d'Épiménide le Crétois (Je dis) : il existe un flux perpétuel de causes et d'effets.

La forme circulaire de l'œuvre a permis une interprétation différente : l'union du monde céleste, symbolisé par le cercle, et du monde souterrain, représenté par le serpent (du grec khthôn, "qui naît de la terre"). Cette interprétation serait confortée par le fait que l'ouroboros, dans certaines représentations, serait partagé à 50/50 entre le noir et le blanc. Ainsi, il représenterait la réunion de deux principes opposés, comme le ciel et la terre, le bien et le mal, le jour et la nuit, les concepts chinois du Yang et du Yin, et toutes les valeurs que ces opposés représentent.

Une autre opposition se révèle dans une interprétation à deux niveaux : le serpent qui tue l'évolution linéaire : en effet, il rompt avec la progression linéaire et marque un changement qui semble se produire à un niveau supérieur de l'être, celui de l'être céleste ou spiritualisé, symbolisé par le cercle ; cela lui permet d'avancer dans le sens de la pulsion de vie la plus fondamentale, mais cette interprétation ascendante n'est pas étayée par les preuves.

En revanche, le serpent qui dévore la ligne, ne cesse de tourner et reste coincé dans son propre cycle, fait allusion au samsâra, la roue de l'existence, comme étant condamné à ne jamais s'échapper de son cycle pour s'élever à un niveau supérieur. Cela représente le retour perpétuel, le cycle sans fin des renaissances, et la répétition continuelle qui reflète la prédominance d'une pulsion fondamentale de mort.

La couronne de laurier : symbole de la gloire

La "couronne triomphale", du latin corona triumphalis, également appelée "couronne de laurier" du latin laurea insignis, est une désignation honorifique qui symbolise la gloire du récipiendaire.

Cet usage semble être dérivé d'une coutume hellénistique qui remonte à l'époque des conquêtes d'Alexandre le Grand.

Le laurier représente Apollon. Selon Ovide, Daphné, une nymphe de la mythologie grecque qui fut le premier amour d'Apollon, s'enfuit et était sur le point d'être capturée après une longue poursuite lorsque son père, le dieu-puce Pénée, la sauva à la dernière seconde. Apollon façonna ensuite son arbre et le dédia à des triomphes, des hymnes et des poèmes.

On peut aussi noter que la pythie de Delphes mâchait des feuilles de laurier avant d'effectuer ses divinations. Il existait également une pratique consistant à laurier les poètes et les fous était établie chez les Grecs anciens.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !