10 avril 1302    Convocation des Etats généraux.
Philippe
le Bel, qui est en conflit avec le pape, a fait arrêter l’évêque de
Pamiers qui l’avait critiqué et l’accuse d’intelligence avec les
Anglais, ses ennemis. Pour obtenir sa libération, le pape convoque un
concile. Le roi de France réagit en réunissant à Notre-Dame de Paris
des Etats généraux qui reconnaissent sa supériorité dans le domaine
temporel. La France signifie ainsi au pape qu'elle ne peut admettre que
le pouvoir spirituel qui est le sien empiète sur la conduite des
affaires politiques.

11 juillet 1302    Bataille de Courtrai.
Philippe
le Bel, en guerre avec la Flandre, assiste impuissant au massacre de
ses chevaliers — parmi lesquels il y a Pierre Flotte, Raoul de Nesle et
Robert d’Artois — qui se sont enlisés dans les marais des environs de
la ville de Courtrai. Ils sont taillés en pièces par les milices
flamandes. Une chronique artésienne rapporte : « Là, on put voir toute
la noblesse de France gésir en de profonds fossés, la gueule bée et les
grands destriers, les pieds amont et les chevaliers dessous. » Philippe
IV le Bel n’oubliera pas cette humiliation. Deux ans plus tard, il
prendra sa revanche en particulier lors de la bataille de
Mons-en-Pévèle.

20 mai 1303    Traité de Paris.
Ce
traité conclu entre Philippe le Bel et Edouard Ier d’Angleterre rend à
ce dernier l’ensemble des territoires conquis par le roi de France en
1294 et 1297, dont la Guyenne.

10 août 1304    Bataille de Mons-en-Pévèle.
En
Flandre, Philippe le Bel est venu venger la défaite de Courtrai, dont
il a été humilié. Il remporte sur les Flamands la victoire de
Mons-en-Pévèle.

18 août 1304    Bataille de Mons-en-Pévèle.
En
Flandre, Philippe le Bel est venu venger la défaite de Courtrai dont il
a été humilié. Il remporte sur les Flamands la victoire de
Mons-en-Pévèle.

24 mars 1308    Assemblée des trois ordres Tours.
Pour
la première fois dans l’histoire de la monarchie, un roi de France
convoque une assemblée formée de représentants des trois ordres, le
clergé, la noblesse et la bourgeoisie des villes. Philippe le Bel veut
ainsi obtenir un soutien plus large que celui que peut lui accorder un
conseil. Cette assemblée annonce ce que deviendront les Etats généraux.

12 mai 1310    Supplice de cinquante-quatre templiers.
La
chute de Saint-Jean-d’Acre avait ramené en France 2 000 templiers. Leur
ordre s’avère très riche et le roi qui n’admet pas que cet ordre du
Temple, fondé en 1119 par Hugues de Payns et Godefroi de Saint-Amour,
puisse ne dépendre que du pape, fait arrêter un premier groupe de
cinquante-quatre templiers qu’il fait supplicier et mettre à mort,
après avoir obtenu des aveux invraisemblables. Leur ordre sera supprimé
par ordre du pape Clément V et leur chef, Jacques de Molay, brûlé, le
19 mars 1314.

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11 juillet 1315    Louis X affranchit les serfs.
Comme
son père Philippe IV le Bel, Louis X le Hutin ne cesse pas d’être à
court d’argent. Pour remplir ses caisses, il affranchit ses serfs…
moyennant finances.

5 juin 1316    Mort de Louis X.
Louis
X le Hutin a vingt-sept ans, lorsqu’il rend son dernier soupir. Son
épouse, Clémence de Hongrie, est enceinte de cinq mois. Elle accouchera
le 15 novembre de la même année d’un fils, Jean Ier qui meurt quatre
jours plus tard. Le frère cadet du roi défunt, Philippe de Poitiers,
monte sur le trône et devient Philippe V le Long.

2 janvier 1322    Mort de Philippe V/Successeur Charles IV.
Atteint
de dysenterie, Philippe V succombe après cinq mois de lutte acharnée
contre le mal. Sans enfant, il laisse le royaume à son frère, Charles
IV le Bel.

1er février 1328    Mort de Charles IV.
Charles
a trente-quatre ans lors de sa mort. Il laisse une femme sur le point
d’accoucher mais c’est à une fille qu’elle donne naissance. La dynastie
des capétiens s’éteint.

1er avril 1328    Philippe de Valois reconnu roi.
En
ce 1er avril, Jeanne d’Evreux, la femme de Charles IV qui vient de
mourir le 1er février à l’âge de trente-trois ans, accouche. On espère
un fils. Une fille naît. La succession au trône de France se trouve
ouverte. Des trois prétendants, Philippe, comte d’Evreux, Edouard III
d’Angleterre et Philippe de Valois, c’est le dernier, l’actuel régent,
qui est proclamé roi le 8 avril.

23 août 1328    Victoire de Cassel.
A
l’appel du comte de Nevers, Philippe VI apporte son concours pour
écraser les Flamands qui se sont révoltés contre leur suzerain. La
ville prise, toute la population est passée au fil de l’épée. Les
chevaliers français reviennent enrichis du butin qu’ils se sont partagé
et que la vengeance du désastre de Courtrai justifie.

1er octobre 1328    Mort de Pierre Corneille.
M.
Pierre Corneille, pauvre, affaibli par une maladie qui dure depuis des
mois, n’a plus guère la force que d’aller prier à l’église Saint-Roch.
C’est le christ du maître-autel qui lui inspire ces derniers vers :
« Pêcheur, tu vois ici le Dieu qui t’a fait naître ;
Sa mort est ton ouvrage et devient ton appui.
Dans cet excès d’amour, tu dois au moins connaître
Que s’Il est mort pour toi, tu dois vivre pour Lui. »

24 mai 1337    Philippe IV prononce la saisie de la Guyenne.
La
Guyenne est une possession anglaise. La victoire remportée à Cassel
confère à Philippe IV un prestige qui lui permet d’exiger d’Edouard III
d’Angleterre qu’il devienne son vassal. L’Anglais se soumet. Humilié,
il se venge en formant une coalition. Il est condamné par défaut et son
fief est saisi. Cette saisie provoque la guerre de Cent Ans.

24 juin 1340    Bataille de l’Ecluse.
Parce
que Jacques Van Artevelde a reconnu Edouard III d’Angleterre comme roi
de France légitime, Philippe VI, qui a à sa disposition une puissante
flotte, veut engager une bataille navale contre les Zélandais. Ses
amiraux sont ancrés dans le port de l’Ecluse près de Bruges. Les
bateaux sont pris à l’abordage par les archers anglais. La flotte
française est presque totalement détruite.

26 août 1346    Bataille de Crécy.
Débarqué
quelque temps plus tôt à Saint-Vaast-la-Hougue, dans le Cotentin,
Edouard III d’Angleterre ravage la Normandie puis remonte vers la
Flandre. Ses troupes se composent de 10 000 hommes à pied et de
seulement 4 000 chevaliers. Qui plus est, il a à sa disposition trois
bouches à feu. De leur côté, les Français ne doutent pas de leur
puissance. Pressés, les chevaliers veulent aussitôt en découdre. Selon
le chroniqueur Froissart les « arbalétriers génois crièrent pour faire
peur à l’Anglais ». Indifférence anglaise. Si les cordes mouillées des
Génois les empêchent de tirer, en revanche les Anglais « firent voler
leurs flèches : elles descendirent et entrèrent si uniment dans les
Génois qu’il semblait que ce fut neige ». Le roi de France, outré que
ses mercenaires génois refluent, lance à ses chevaliers : « Tuez la
piétaille ! » Il reste aux Anglais à tirer à nouveau sur ces chevaliers
qui déciment les Génois et à lancer dans la mêlée des soldats qui
coupent au couteau les jarrets des chevaux. C’est la débandade. Quelque
5 000 chevaliers français meurent. Philippe VI, qui a fui au cours des
combats, ignore le lendemain encore l’ampleur du désastre. Pour leur
part, les Anglais n’ont perdu qu’une centaine d’hommes.

4 août 1347    Calais se rend à Edouard III.
Après
un siège de onze mois qui a excité la colère du roi d’Angleterre,
Edouard III, la ville a signifié qu’elle est prête à se rendre. Le roi
a songé à un massacre, mais il s’est ravisé et a fait savoir sa volonté
: « Six des bourgeois les plus notables, nu-pieds et nu-chef, en
chemise et la hart (corde) au col, apporteront les clefs de la ville et
du château, et de ceux-ci je ferai ma volonté. » En ce 4 août, les
bourgeois attendus sont aux pieds du roi. Ils lui déclarent : « Noble
sire et noble roi, nous voici tous les six… Veuillez donc avoir de nous
pitié et merci dans votre très haute magnanimité. » Edouard III, selon
Froissart qui le rapporte dans ses chroniques, grâce à l’intervention
de la reine Philippine de Hainaut ,« durement enceinte », qui lui
demande « de bien vouloir prendre ces six hommes en pitié », accorde
leur grâce. Le roi lui déclare : « Tenez, je vous les donne : faites-en
ce qu’il vous plaira. »

28 septembre 1347    Trêve générale entre Philippe VI et Edouard III.
La
France est épuisée après la perte de Calais, le 4 août, et la défaite
de Crécy, un mois plus tôt, à la suite de laquelle le roi a dû frapper
à la porte du château de Broye et répondre à celui qui s’inquiétait de
savoir qui pouvait « heurter » à une pareille heure : « Ouvrez,
châtelain, c’est l’infortuné roi de France. » Le pays accepte sur les
instances du pape Clément VI la trêve proposée, qui va durer jusqu’en
1355. Pendant la durée de celle-ci une autre fatalité accable l’Europe
: la peste noire. Un chroniqueur rapporte : « Le nombre des personnes
ensevelies est plus grand que le nombre même des vivants. Les villes
sont dépeuplées : mille maisons sont fermées à clef, mille ont leur
porte ouverte et sont vides d’habitants et remplies de pourriture. »

25 mars 1351    Combat de chevaliers français et anglais à Ploermël.
Trente
chevaliers français « tenants » de Charles de Blois et commandés par
Beaumanoir de Josselin se battent contre trente chevaliers anglais
commandés par Richard Benborough et les défont. La reprise de la guerre
avec l’Angleterre est inévitable.

8 janvier 1354    Assassinat du connétable Charles d’Espagne.
Charles
d’Espagne, favori du roi Jean II le Bon, s’était vu offrir le comté
d’Anjou que le roi avait promis à Charles de Navarre. Celui-ci, par
vengeance, fait assassiner le favori, revendique son crime devant les
plus hautes autorités, y compris le pape, et ses droits sont reconnus.

10 septembre 1355    Traité de Valognes.
Par
ce traité, Charles de Navarre, qui vient d’assassiner le connétable
Charles d’Espagne, obtient du roi Jean II le Bon une totale amnistie
pour son crime.

5 avril 1356     Jean le Bon fait emprisonner Charles le Mauvais à Rouen.
Charles
le Mauvais, roi de Navarre et gendre du roi de France, complote avec le
roi d’Angleterre et tente de dresser le Dauphin contre son père, Jean
II le Bon. Excédé, le roi vient lui-même à Rouen où il fait enfermer
son gendre.

19 septembre 1356    Bataille de Poitiers (Nouaillé-Maupertuis).
La
veille, dimanche, près de l’abbaye de Nouaillé, à quelques lieues de
Poitiers, on s’est observé. Les troupes anglo-gasconnes du prince de
Galles, dit le Prince Noir, font face à celles du roi de France Jean II
le Bon. Au petit matin de ce 19 septembre, au cri de « Montjoie !
Montjoie ! Saint Denis ! » répond celui de « Saint George ! Saint
George et Guienne ! » Selon le chroniqueur Jean Froissart, la bataille
commence « en bonne ordonnance pour tous ». Les trois groupes de
chevaliers français s’avancent derrière Geoffroy de Charny, le Dauphin
et le roi, qu’accompagne son plus jeune fils, Philippe. Les chevaux ne
peuvent bientôt plus avancer comme il le faut entre les plans de
vignes. Les chevaliers mettent pied à terre pour continuer le combat. «
Les Français sont si entouillés d’ennemis qu’il y avait cinq hommes
d’armes sur un gentilhomme. » Bientôt un gentilhomme crie au roi qu’il
a reconnu : « Sire, rendez-vous ! — A qui ? — A mon cousin, le prince
de Galles ! — Mais vous, qui êtes-vous ? » Morbecque se fait connaître.
« Je me rends donc à vous ! ». Froissart dans ses Chroniques, rapporte
: « Là périt toute la fleur de la chevalerie de France ; et le noble
royaume de France s’en trouva cruellement affaibli, et tomba en grande
misère et tribulation. »

3 mars 1357    Grande ordonnance sur la réforme du royaume.
Les
Etats généraux contraignent le Dauphin Charles, futur Charles V le
Sage, à promulguer la Grande Ordonnance qui vise à établir une sorte de
monarchie constitutionnelle sur le modèle de la Grande Charte anglaise.

23 mars 1357    Trêve de Bordeaux.
Après
la bataille de Poitiers où il a été fait prisonnier le 17 septembre
1356, Jean II le Bon signe une trêve de deux ans avec le Prince Noir.
Il est envoyé en Angletere où il demeurera en captivité pendant trois
ans.

22 février 1358    Insurrection parisienne.
Etienne
Marcel à la tête d’insurgés parisiens force les portes du Louvre et
assassine devant le Dauphin le maréchal de Champagne et le maréchal de
Normandie qui sont ses conseillers.

28 mai 1358    Début du mouvement de la Jacquerie.
Cette
révolte des paysans de Picardie, d’Ile-de-France et de Champagne
commence ce jour par une rixe entre paysans armés et les habitants de
Saint-Leu-d’Esserent. L’émeute des Jacques, paysans riches qui
soutiennent le roi de France, prisonnier en Angleterre, qui ont coupé
l’approvisionnement de Paris où Etienne Marcel se dresse contre le
Dauphin, sera violemment écrasée par Charles de Navarre, le 16 juin
suivant à Mello.

10 juin 1358    Charles le Mauvais écrase les jacques.
Charles
le Mauvais qu’Etienne Marcel a fait sortir de prison, achève de tailler
en pièce, à Meaux, les jacques qu’entraîne un certain Guillaume Carle
et qui se sont révoltés en Picardie, en Champagne et en Beauvaisis,
depuis le 28 mai, contre les nobles et les propriétaires.

31 juillet 1358    Exécution d’Etienne Marcel.
Troublés
que le prévôt des marchands de leur ville, capitale du royaume de
France, puisse espérer le secours des armées de l’Angleterre et de la
Navarre, et inquiets qu’il nomme capitaine de la ville Charles le
Mauvais qui prétend au trône de France avec le soutien des Anglais, les
Parisiens, en ce 31 juillet 1358, exécutent Etienne Marcel et ses
partisans.

1er mai 1360    Ouverture des négociations du traité de Brétigny
Les
négociations commencent. L’Angleterre envisage de libérer le roi Jean
le Bon moyennant une rançon de 3 millions d’écus et des avantages en
droit sur la Guyenne, le Ponthieu, Calais et Guines. Jean le Bon, le
traité signé, rentrera en France, laissant en otage son fils le duc
d’Anjou. Mais, parce que ce dernier s’évade, par respect pour sa parole
donnée, le roi revient à Londres.

9 mai 1360    Traité de Brétigny.
Jean
II le Bon rentre en France moyennant une rançon de 3 millions d’écus et
des avantages en droit accordés à l’Angleterre sur la Guyenne, le
Ponthieu, Calais et Guines, laissant en otage son fils le duc d’Anjou.
Mais parce que ce dernier s’évade, par respect pour sa parole donnée,
le roi reviendra à Londres.

24 octobre 1360    Paix de Calais.
Edouard
III d’Angleterre a déjà compris qu’il lui sera impossible de monter sur
le trône de France. Le traité de Brétigny signé le 8 mai précédent
était le premier signe de cette acceptation. En ce jour, il renonce à
sa prétention à la couronne de France et libère, en contrepartie d’une
rançon de trois millions d’écus, le roi Jean II le Bon, prisonnier à
Londres. En échange, la France reconnaît sa suzeraineté sur la Guyenne,
la Gascogne, la Saintonge, l’Angoumois, le Périgord, le Rouergue,
l’Agennais, le Poitou, le Limousin, le Ponthieu et Calais.

8 avril 1364    Mort de Jean le Bon.
On
ne sait de quoi, à cinquante-cinq ans, meurt le roi en captivité… A
Londres, on le dit mort d’apoplexie mais, parce qu’on le sait mauvais
joueur, on est prêt à croire qu’il aurait pris un mauvais coup au cours
d’une partie d’échecs. Le Dauphin, son fils Charles, monte sur le trône
de France sous le nom de Charles V le Sage.

16 mai 1364    Du Guesclin bat Charles le Mauvais à Cocherel.
Charles
le Mauvais s’est rebellé en raison de la succession de Bourgogne à
laquelle il prétend. Les troupes du captal de Buch qu’il envoie sont
taillées en pièces par un chevalier « d’une laideur à faire peur aux
dames » aussi fort qu’illettré, Bertrand Du Guesclin.

29 septembre 1364    Bataille d’Auray.
Depuis
1341, depuis la mort de Jean III le Bon, la guerre de Succession de
Bretagne oppose l’épouse de Charles de Blois, Jeanne de Penthièvre,
nièce du défunt, à celui qui fut son demi-frère, Jean de Montfort. Le
roi de France soutient les prétentions de la première, le roi
d’Angleterre celles du second. En ce jour, les armées anglaises et
bretonnes sont commandées par Olivier de Clisson. Les armées des
Français (et des Bretons) sont commandées par Charles de Blois. Auprès
de lui, Bertrand du Guesclin. Au cours de la bataille, si Olivier de
Clisson a un œil crevé, Charles de Blois est tué, et Bertrand du
Guesclin, se battant encore avec une épée brisée, est fait prisonnier
par un conseiller du Prince Noir, qui lui lance : « Vous serez plus
heureux une autre fois, messire Bertrand. ». Ce sont 40 000 florins
d’or que du Guesclin fixe pour sa rançon. Si les Anglais alliés aux
Bretons l’emportent et imposent que Jean de Montfort devienne duc de
Bretagne sous le nom de Jean IV, le roi de France obtient qu’à ce titre
il lui rende hommage.

12 avril 1365    Traité de Guérande.
Après
la victoire d’Auray en septembre 1364 où Charles de Blois avait été tué
et Bertrand du Guesclin fait prisonnier, Jean IV de Monfort se fait
reconnaître le titre de duc de Bretagne par Charles V le Sage, roi de
France. Cette décision met fin à ce que l’on a appelé la guerre des
Jeanne, Jeanne de Penthièvre, nièce de Jean III de Bretagne et Jeanne
de Flandre.

16 septembre 1380    Mort de Charles V le Sage.
Charles
le Sage a quarante-quatre ans. Souvent on l’a appelé Charles le
Maladif. Une maladie singulière lui a fait perdre ses cheveux et ses
ongles. Au moment de mourir, après avoir aboli un impôt qui pesait sur
son peuple, il se fait apporter la couronne royale. C’est à elle qu’il
s’adresse : « Ah ! précieuse couronne, à cette heure si impuissante et
si humble, précieuse par le mystère de justice renfermé en toi, mais
vile à cause du fardeau du travail, des angoisses, des tourments, des
périls de conscience que tu donnes à ceux qui te portent, s’ils
pouvaient le savoir d’avance, ils te laisseraient plutôt tomber en boue
que de te placer sur leur tête. » Son successeur, Charles VI, n’est
encore âgé que de douze ans

4 novembre 1380    Charles VI le Fol est sacré à Reims.
Le
roi n’a pas douze ans encore en ce jour où il est sacré à Reims.
L’ordonnance qu’a signée son père en 1374 établissant la majorité du
roi à quatorze ans ne saurait lui être appliquée. Les quatre oncles du
roi assurent le conseil de régence. Parce qu’ils viennent d’apprendre
que la suppression des fouages, décidée par feu le roi Charles V le
Sage, est maintenue, les habitants de Reims saluent le sacre par les
cris de : « Vive le roi de France ! Montjoie Saint Denis ! »

20 mars 1381    Ordonnance restreignant le droit de propriété des Juifs.
Par cette ordonnance, le droit de propriété des Juifs est restreint au maximum et les taux d’intérêt des prêts sont limités.

1er septembre 1381    Emeutes de Béziers.
Bien
que le roi Charles VI le Fol ait atteint sa majorité, ses oncles les
ducs d’Anjou, de Bourgogne, de Bourbon et d’Aragon continuent d’assumer
la régence. Ce qui leur permet de vider les caisses royales. Ils ont
créé de nouvelles taxes, dont les fouages. Cet impôt provoque des
troubles et des émeutes dans tout le royaume. Les bourgeois de Béziers
se révoltent eux aussi. Ils sont réprimés par les « tuchins »
(autrement dit par les « tue-chiens » !), qui pillent, violent et
volent. En dépit de cette répression, l’agitation gagne dans tout le
Languedoc.

29 février 1383    Exécution du dernier prévôt des marchands.
En
janvier, le roi a mis fin à la prévôté des marchands de Paris, il a
supprimé les maîtrises des métiers et interdit les assemblées. Pour
signifier sa volonté, il fait exécuter le dernier des prévôts des
marchands, J. des Marès.

17 juillet 1385     Mariage de Charles VI le Fol et d’Isabeau de Bavière.
Dans
le but d’obtenir de l’aide de certains Etats du Saint Empire romain
germanique contre l’Angleterre, Charles VI le Fol épouse Isabeau de
Bavière, fille du duc Etienne II de Bavière-Ingolstadt.

28 janvier 1393    Bal des « ardents .
Au
cours d’un bal où les invités sont costumés en sauvages, Charles VI le
Fol met accidentellement le feu à certains déguisements qui flambent
comme des torches. A la suite de cet événement, l’état mental du roi va
encore s’aggraver.

17 septembre 1394    Ordonnance royale contre les Juifs.
Par ordre du roi, tous les Juifs de France perdent l’autorisation de résider dans le royaume.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !