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C'est parti

Qu'est-ce qu'un mythe ?

Comme l'affirme Pierre Brunel dans son Dictionnaire des mythes littéraires. On ne peut d'abord aborder l'étude du mythe littéraire si on ne sait d'abord penché sur le mythe proprement dit. C'est la raison pour laquelle, plutôt que d'entrer de plein pieds sur le mythe. Se pencher sur la notion de mythe cela veut dire essayer de procéder à l'inventaire et à des constituantes sémantiques sur lesquelles reposent toute définition.

Première définition

 L'une des premières démarches, s'agit de la démarche pas l'étymologie. A l'origine du mot mythe, il y a le mot grec muthos qui signifie "suite de paroles qui ont un sens". Simplement, le terme muthos en grec va prendre le sens général de parole, ou bien de discours. C'est d'ailleurs de ce point de départ, de la réflexion qui va être menée par Roland Barthes dans son ouvrage intitulé Mythologies(1954-1956).
Roland Barthes donne la définition suivante : le mythe est une parole. Première démarche pour définir le mythe passe donc par une démarche étymologique. C'est la raison pour laquelle après l'étymologie, on trouve une série de sens qui teste une évolution de la signification du terme tout au long des âges. Le terme de mythe est associé à différentes définitions. La première signification du terme de mythe, est "récit fabuleux" mettant en scène des êtres "fabuleux" incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature ou certains aspects de la condition humaine. Nous remarquerons ici, la mise en exergue de l'adjectif fabuleux, qui nous invite à réfléchir sur le lien que le mythe entretien avec la fable. Pour illustrer cette définition, nous pouvons évoquer le mythe de Prométhée.

Deuxième définition

Prométhée est le voleur de feu, c'est celui qui va effectivement dérober des parcelles des dieux divins au détriment des dieux de l'Olympe. Ce vol est commis au profit des humains. Nous pouvons considérer que ce mythe peut être interprété comme des humains en tant qu’êtres. Ce feu est non seulement ce qui va permettre aux humains de se dégager de l'animalité. C'est également l'intelligence vive. Grâce à ce don de Prométhée, les humains seront lancés sur la route du progrès et où plus rien ne va les arrêter: Albert Camus en parle à travers son roman L'homme révolté.
En gros, Prométhée est l’initiateur de la civilisation par son don du feu, car nous pouvons dire que par son don, il a véritablement crée l'humain.
" Représentation de faits ou de personnages dont l'existence historique est réelle ou admise mais qui ont été déformés ou amplifiés par l'imagination collective ou une grande tradition littéraire"
Par rapport à la première définition, nous glissons du fabuleux à l’historique réel ou admis. Il s'agit donc là, d'une extension de la définition précédente. Il est aisé d'y associer le mythe de Don Juan, mais nous pourrions également citer le mythe de Fosthe, ou bien le mythe de l'Atlantide évoqué par Platon dans ses dialogues le Timée et le Critias.

Troisième définition

Le mythe peut être également une représentation idéalisée de l'état de l'humanité dans le passé ou dans l'avenir. Notamment, le mythe de l'Age d'Or tel qu'il peut être décrit par le poète latin Ovide, ou bien le poète anglais Milton: un âge qui est un temps de justice, de paix, de concorde entre les humains. Un temps idéal ou un gouvernement idéal règne sur un peuple heureux.  Alors que cet âge d'Or va se régler en âge d'argent et en âge d'Egin. Un auteur tel que Thomas More évoque cette représentation idéalisée de l'humanité sous forme d'utopie.
Votre professeur d'histoire géographie vous expliquera.

Quatrième définition

Le mythe est également l'expression d'une idée, ou encore l'exposition d'une doctrine ou d'une théorie au moyen d'un récit poétique. Le Mythe de la Caverne évoqué par Platon, dans son ouvrage la République (livre VII): Ce sont des humains immobilisés et enchaînés dans une caverne souterraine, ces humains tournés au mur de la caverne, tout ce dont ils connaissent ne sont autre que les ombres projetés par un mur. Cette caverne nous traduit que la connaissance du monde sensible qui n'est qu'une illusion. Il faut donc que ces hommes s'extraient de cette illusion, pour accéder à la lumière. Cette attitude illustre une attitude paradoxale utilisée par Platon (qui est austère aux mythes).

Cinquième définition

On étudie au XVII siècle, le mythe du Grand Siècle qui illustre la cinquième définition du mythe. C'est une image simplifiée, souvent illusoire que des groupes d'humains se forment ou acceptent au sujet d'un individu, d'un groupe, ou d'un fait quelconque et qui joue un rôle déterminant dans leurs comportements ou leurs appréciations. Effectivement, le mythe du grand siècle réduit le XVIIème siècle au siècle de Louis XIV appelé aussi: Louis le Grand. Le règne de Louis XIV, ne commence véritablement qu'en 1661. Cette image simplifiée est souvent illusoire et peut même se transformer,
"en une pure reconversion de l'esprit, en invention sans rapport avec la réalité."

Sixième définition

De quoi nous laisser nous interroger sur la notion de fatalité qui est généralement donnée pour exemple de cette sixième acception du thème du mythe. Force est de constater, que les réponses à la question qu'est-ce qu'un mythe, sont extrêmement nombreuses. Les anciens qui sont les plus nombreux à avoir inventer les mythes, ne savent pas définir ce dont il s'agit. Ce sont les modernes qui en poseront les questions et les réponses.
Phénomènes iconiques manteaux voire idéologiques, puisque parmi ces mêmes définitions, nous trouvons les thèmes de représentations ou d'images. Il est donc extrêmement difficiles d'inventorier les propriétés distinctives du mythe. Il est extrêmement difficile d'ordonner et de réduire la diversité de tous ces phénomènes (iconiques ou idéologiques) qui varient historiquement, à cette tentative pour essayer de cerner la notion et d'en donner la définition la plus adéquate possible.
Certains mythologues n'ont pas hésité à avouer leur impuissance.
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Définition du mythe selon les auteurs ou mythologues

Paul Valéry qui n'est pas mythologue mais qui a néanmoins écrit une petite lettre sur les mythes, n'hésite pas à avouer qu'il est incapable à concevoir l'univers des mythes, car selon lui, l'univers des mythes est partout, on pourrait presque donc dire qu'il n'est donc nulle part, tout simplement parce qu'il est à proprement parler indéfinissable.
George Dumézil, est un grand mythologue (dont le nom est associé à la science mythologique), il ne savait pas faire la distinction entre un mythe, une fable, un conte, et une légende, tant il y avait des points de convergences entre eux. Il essayait tant bien que mal d'établir des différences. Il affirmait que le mythe revêtait d'un caractère religieux que n'avait pas le conte. Mais en partant même de cette hypothèse là, et en confondant certains mythes et certains contes, il se rendait à l'évidence que même cette différence qui s'avérait fondamentale ne résistait pas à l'analyse. Les parallélismes entre le conte et le mythe étaient faciles à mettre en exergue.
Autre mythologue; Jacques Desautels qui est un grand spécialiste de la mythologie greco-romaine. Lorsqu'il se penche sur le mythe, il se confronte à un voyage au pays de l’ambiguë. Pour lui le mythe est finalement une notion qui dès lors qu'on essaye de la cerner déborde des limites que l'on peut lui imposer. Ce voyage au pays de l’ambiguë débouche sur des comportements ou sur des prises de position à l'égard du mythe qui sont également ambiguës. Jamais avant Platon, on n'a porté de coup aussi dur et aussi violent à l'égard de la mythologie. Platon est véritablement un contempteur de mythes, mais paradoxalement il s'en oppose. Le mythe de la caverne prouve également que Platon a également contribué à enrichir le corpus des mythes puisqu'il en a lui-même inventé.

Les rapports avec la mythologie entretenus par Platon

En quoi ces rapports peuvent donc être considérés d'ambigus, voire même de paradoxaux ?

La condamnation des mythes par Platon

Platon reproche aux poètes qui reprennent les mythes au mensonge et à  l'immoralité, alors même que la philosophie est en quête de vérité,  il la considère comme le souverain bien. Les deux cibles préférées de Platon, sont les deux poètes grecs : Hésiode (auteur Des travaux et des Jours, Généalogie des dieux) et Homère ( auteur de l'Illiade et de L'Odyssée). Dans la République, toujours au livre 7, Platon distingue les discours qui sont de l'ordre du mythe, et les discours qu'il qualifie de fabuleux. Il distingue ces discours fabuleux de ceux qui sont vrais. Il institue donc une opposition entre le mensonge et la vérité de façon générale va s'exprimer à travers l'opposition.  (mensonge => muthos) en opposition avec (vérité => logos).

La fable c'est ce qui relève de la fiction, du fabuleux, du mensonge, tandis que le logos est associé aux idées de raison et de vérité. Le logos n'est pas forcément assimilable à la vérité absolue. Mais du moins, ce logos est-il vérifiable ? Tandis que le muthos relève du fabuleux, de la fiction est invérifiable. Cette impossibilité d'associer le muthos  à l’invérifiable convient tout naturellement à l'associer au mensonge. Du moment, qu'on ne peut pas contrôler la véracité du muthos, le muthos doit être associé au mensonge. C'est ce que dit Platon à ce sujet. Les fables que l'on compte aux enfants pour leur éducation : "ne sont en somme que des mensonges" (Platon, citation extraite de la République au livre 2). Ce sont eux, qui ont majoritairement composés les fables pour les raconter et pour les éduquer. Les interlocuteurs de Socrate. Il y réplique que ce qu'il faut d'abord et avant tout blâmer, ce sont les mensonges qui sont qualifiés de vilains. Hésiode et Homère ne créent que des fantômes et non des choses réelles, par conséquent, ils ne sont que dans le mensonge.

Deuxième reproche qu'adresse Platon aux mythes est le reproche de l'immoralité.(livre 2, 3,7). Ce reproche découle naturellement du premier. Les fables d'Homère et d'Hésiode, quand bien même rapporteraient elles la vérité, il faudrait bien en préserver la connaissance à un tout petit nombre de vérité mais surtout les cacher soigneusement qui sont les futurs gardiens de la cité, et les futurs citoyens, tout simplement car ces fables risqueraient des les pervertir. Ces fables se situeraient par leur immoralité. Il faudrait raconter aux enfants, les querelles entre les dieux et leurs amis, entre dieux et leurs parents. Il faut donc éviter d'évoquer les atrocités commis par les dieux, ces dieux parjures qui violent leur serment et qui font le malheur de leur serment. Il faut éviter d'évoquer ces dieux de métamorphose que l'on trouve aussi bien chez Homère que chez Hésiode. Il faut donc éviter d'évoquer toutes ces conduites sacrilèges, en finir avec ces héros violents, menteurs, querelleurs , violeurs, luxurieux. Quand bien même ces récits, seraient porteurs de sens. Il faut à tout prix éviter de faire d'Homère l'éducateur des enfants, dans la mesure où ils ne sont pas capables de discerner le sens allégorique qui se dissimule sous le récit. (Sens étymologique du terme enfant : in fant : un  être qui n'est pas capable de parler). L'imagination de l'enfant risque d'être impressionné par les impressions qu'il reçoit dès son plus jeune âge ineffaçable.

Les propagateurs des mythes comme Eschyle, Euripide, Sophocle doivent être bannis de la cité Ils sont moraux, et fabricants d'illusion. C'est notamment aux mythes que s'en prend violemment Platon dans la République. Paradoxalement, celui qui est à l'origine d'un réquisitoire aussi violent et aussi net a laissé une oeuvre très imprégnée par les mythes.
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Platon créateur de  mythes.

Ce dialogue de la République, dont Platon confère des mythes, c'est celui qui manifeste le plus clairement l'influence des poètes que sont Hésiode et Homère. En effet, ils y sont effectivement attaqués. Platon résonne à foison le répertoire des mythes, pour créer finalement sa propre mythologie. Platon n'hésite pas à faire référence à des mythes, des légendes. Il peut évoquer les amazones, les armes d'Achile, Troie, et il en vient même à avouer que Homère est le plus grand poète, et donc le plus grand des poètes de son temps.
Comment expliquer cette attitude paradoxale de Platon face aux mythes et face à Homère ?
Platon, avant d'être connu par ses dialogues, est avant tout un poète qui a lui-même écrit des vers lyriques, qu'il a composé des tragédies et qu'il a à ce titre, pleinement conscience de la beauté de la poésie quand l'âme est saisie par le délire poétique. (Voilà de quoi conforter son admiration pour Homère). Les mythes joueraient un rôle chez Platon, dont il ne veut pas situer sur le plan de la théorie mais sur le plan de l'efficacité pratique. Les mythes selon Platon constituent un argument, au sein de l'argumentation. Les mythes participeraient au processus de persuasion de l'interlocuteur. C'est donc sans doute par ce biais là, que nous pouvons surmonter les contradictions de la position de Platon. Il existe des mensonges utiles pour la cité. Il est finalement des mensonges nobles. D'après Platon, il y a certains esprits qui ne se laissent pas facilement convaincre par la force d'un raisonnement, et pourtant il faut bien leur faire accès au souverain bien qui est la vérité. En cas, où l'argumentation raisonnée échouerait, nous pourrions passer à un mythe pour convaincre l'interlocuteur. (Le Pouvoir des Fables de Jean de La Fontaine). L'orateur décide de raconter une fable "un beau récit" qui met en scène, une anguille, la déesse Céres, avec une hirondelle, au beau milieu d'une rivière (hirondelle qui parvient à traverser la rivière, l'anguille aussi) : " et Cérès que fit-elle?" 
Le mythe a donc selon Platon, une efficacité pratique au raisonnement de convaincre. Mais en cas d'échec de cette argumentation. Le mythe a cette force de faire constater cette persuasion par l'imaginaire. Il reconnait que le mythe peut substituer à la raison, tout cela dans le but de convertir l'individu au bien suprême qui est la vérité. L'interlocuteur pourrait adhérer par la persuasion. Dans les dialogues de Platon, les mythes vont occuper une place secondaire, alors que dans la République, notamment à travers le mythe de la Caverne, va constituer le socle du raisonnement.
A travers, le mythe de l'âme par Phèdre : à quoi peut ressembler cette âme ? Il lui y donne l'aspect d'un attelage sur un cheval, qui est blanc, bon et docile. Ce cheval blanc est associé au cheval noir qui est violent qui est symbolique de la démesure. Cet attelage est mené par un cocher qui symbolise la raison: ce qu'on appelle en grec de le "nous" (qui veut tout aussi bien dire l'esprit). 
Platon refuse les histoires mensongères, mais il sait que l'homme pour en venir à la vérité à besoin 'en venir au conte et à la fable. Il sait que le raisonnement pur peut échouer, alors que le mythe en séduisant l'interlocuteur va entraîner son adhésion. La Fontaine n'en dira pas la même chose des milliers d'années plus tard. Pour celui qui condamne, l'immoralité des mythes, le mythe doit également être moral, c'est la raison pour laquelle, il écarte la plus grande trilogie de la mythologie traditionnelle, car il la transforme en mythologie débauche et d'horreur pour inventer ses propres mythes. C'est avant pour son efficacité pratique et morale que Platon justifie le mythe.
 Aspects généraux qui invitent à faire entrer en résonnance le cadre général du mythe. 
La position ambiguë et paradoxale de Platon :
Platon est un farouche contempteur de la fable. Il est un des grands mytho-poètes de l'antiquité, parce qu'il n'hésite pas lui-même à créer et à inventer certains mythes pour faire passer certaines vérités. Platon disait oui aux mythes à condition que ceux-ci aient une efficacité persuasive et morale. Cette efficacité à la fois pragmatique et morale justifiait le mythe aux yeux de Platon. Tous les mythologues, philologues avaient du mal à donner une définition sur le mythe. Tous les silences à l'égard du mythe, puisque certains disent qu'on ne peut pas cerner cette notion disent combien il est difficile de cerner cette notion et combien il est difficile de l'enfermer dans ses notions car aussitôt on tente de l'enfermer dans des notions, il s'en échappe.
Etant donné, que la perspective est d'étudier celui d'Orphée, nous poserons quelques définitions qui sont consubstantielles.
Citation de Mircéa Eliade, Aspects du mythe
"Le mythe raconte une histoire sacrée qui s'est déroulée au commencement du temps et qui sert de modèle  aux comportements humains"
Voici comment les constituants du mythe se révèlent réellment : le mythe raconte. Il est effectivement animé par la dynamique du récit, l'idée de mythe est très étroitement associée à l'idée de narration et cela est particulièrement perspectible dans le mode de transcription du mythe. Les récits mythiques voyagent d'un pays à l'autre et d'un continent à l'autre, d'un groupe à l'autre. C'est au gré d'ailleurs de ces voyages qu'ils peuvent alors se transformer à force de se transformer encore et encore. C'est pourquoi on peut aisemment rapprocher le mythe de la légende, et du conte. Mais qui dit, transmission au sein d'un même groupe, d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre, dit également variante et transformation. Nous avons évoqué précédemment le mythe de Prométhée qui appartient à la mythologie grecque, les thèmes que véhiculent le mythe de Promethée, on le retrouve dans d'autres mythologies, en particulier les mythologies d'Europe centrale, en Arménie par exmple. Le mythe du déluge, nous le retrouvons tout aussi bien en Grèce qu'en Asie et en Amérique. Tous ces éléments attestent une mobilité du mythe qui est dûe à son caractère narratif. Ce que nous verrons à travers le mythe d'Orphée. Le mythe se caractère par sa forme : un récit.
Deuxième point : si le mythe raconte, le mythe explique.
Pour Pierre Brunel, cette fonction lui parait tout aussi évidente que la première, cette fonction est caractérisée comme étant "éthiologique" ("aitia = la cause"). Ce récit qui est raconté et transmis ont donc une signification et possède de fait, une fonction éthiologique dans la mesure où ils imaginent les causes d'un certain phénomène. Le mythe remonte à la création du monde, des dieux, des hommes, de la femme (c'est Pandore), cela peut être également la création d'une cité, comme pour les origines de la fondation de Rome. Le mythe, parce qu'il parcoure, et parce qu'il s'insère dans le monde de l'au-de-là, il explique également à l'homme les principes qui doivent guider la vie terrestre, car le mythe est censé exprimer une vérité profonde. Le mythe enregistre et transmet par le biais d'un récit, qu'il soit oral ou écrit, une signification.
Pour Pierre Brunel, le mythe combinerait donc de manière unique, histoire et signification.
Le mythe invente un commencement du monde, il invente le passage d'un rien à un quelque chose. Le mythe invente un cosmogonie, qu'à partir de laquelle la nature et la vie vont se mettre en place, car le principecelui de la naissance des dieux. Cette cosmogonie devient donc à ce moment-là, une théogonie. (H de cette cosmogonie, c'est à dire le passage du rien à un quelque chose, se confond souvent avec ésiode, la théogonie). Mais nous pourrions tout aussi bien traiter de la mythologie egyptienne. La théogonie, c'est avant que ne surgisse l'apparition de l'homme. La théogonie raconte ce que devint l'humanité. C'est même la question de plusieurs éléments de la nature : celle des animaux, et des végétaux, qui fait l'objet des récits où leur origine est elle aussi indissolublement liée aux personnages mythologiques. Des récits, qui prennent le nom de métamorphose dont la plus part ont été collectés par Ovide, dans son ouvrage Eponymes, qu'il a consacré à ce sujet. Les métamorphoses, car tout est susceptible de transformations. Les dieux sont susceptibles de prendre une forme humaine ou animale lorsqu'ils descendent sur la terre. Zeus, lorsqu'il veut séduire une femme, peut prendre n'importe quelle apparence. Les humains peuvent aussi être transformés en animaux, en plantes, quelques fois pour exprimer une faute qu'ils ont commise, ou quelques fois pour exprimer un sentiment. Ovide raconte nombre de ces métamorphoses dans son ouvrage Eponymes.
Par exemple, à travers l'histoire de Pyrame et Thisbé, qui sont deux jeunes gens qui vivent dans deux maisons voisines, deux jeunes gens qui s'aiment mais dont les familles respectives s'opposent au mariage. Pyrame et Thisbé ne pouvaient se voir et se parler qu'en cachette, de sorte qu'ils se parlaient à travers la fente du mur qui séparaient leur maison. Un jour, ils décident de se rencontrer, et se donnent un rendez-vous auprès d'une source à l'extérieur de la ville. A l'extérieur, de cette source, il y avait un murier. Cette source était un endroit où venaient boire les bêtes sauvages, en particulier les lions. Thisbé apparait bien avant Pyrame, ne peut pas rester près de la source, car y vient une lionne qui venait de boire une proie, et venait se désaltérer, elle trouve l'écharpe de Thisbé, qu'elle déchire, et comme elle avait le museau ensanglantée, elle avait laissé des traces de sang sur cette écharpe. Vient alors Pyrame qui en conclue que Thisbé s'est faite dévorée par une des bêtes de sauvage. Il décide donc de se suicider. Alors que Thisbé s'était réfugiée dans une grotte. Mais lorsqu'elle retourne à la source, elle découvre le corps de son amant mort, et décide de se transpercer également d'un coup d'épée.
Ovide raconte dans ses Métamorphoses, que les fruits de ce mûrier qui joustaient la source. Les fruits de ce mûrier étaient blancs, et ont pris la couleur rouge sang de Pyrame et de Thisbé. Le rouge évoquerait l'amour qui avait réuni dans la mort, Pyrame et Thisbé. Le rouge sombre serait symbole de l'amour passion.
Dans ce récit, qui donne une cause à l'origine de la couleur rouge des mûres à donner naissance à une continuité. La source aux lions, la fontaine aux lions, comme symboles amoureux, sont autant de motifs qui sont référents de l'histoire de Pyrame et Thisbé.
(A cela on peut faire le rapprochement avec histoire de Roméo & Juliette). Ces récits mythiques prennent valeur archétypales à travers les récits qui vont être réemployés par les auteurs qui suivront. Le mythe et a une fonction éthiologique, est il s'attache à la question des origines.
Troisième point : Le mythe non seulement raconte, mais explique et révèle : Cela nous renvoi à la question ontologique du mythe. Et là encore nous nous appuirons sur une citation de Mircéa Eliade dans Aspects du mythe :
"Les personnages des mythes sont des Etres Surnaturels. Ils sont connus surtout par ce qu'ils ont fait dans le temps prestigieux des "commencements". Les mythes révèlent donc leur activité créatrice et dévoilent la "sacralité" ou simplement la "sur-naturalité" de leurs oeuvres. En somme, les mythes décrivent les diverses et parfois dramatiques irruption du "sacré" ou du "sur-naturel" dans le Monde."
Le thème de sacralité qui fait écho à l'adjectif substantivé, à l'adjectif sacré qui qualifiait l'histoire dans la première citation de Mircéa Eliade, prouve donc qu'elle situe le mythe dans une dimension religieuse. Claude Lévi-Strauss, n'en dit d'ailleurs pas autre chose. Il est l'auteur de l'ouvrage ethnologique : Le cru et le cuit. Et ne dit pas autre chose à propos du mythe, il assigne au mythe une origine surnaturelle. Cette origine surnaturelle qui renvoi à la surnaturalité est lié à la dimension religieuse du mythe. Pour lui, un mythe a été ou est encore l'objet d'une croyance religieuse, ou du moins il met en scène des êtres qui possèdent une aura ou une dimension du sacré.
Il est difficile d'établir un distinguo clair entre le mythe, le conte, la légende. Mais c'est précisemment sur ce critère de religiosité que certains mythologues établissent la légende entre un mythe et un conte. Le surnaturel dans le mythe et dans le conte n'intervient pas selon eux de la même manière. Nous pouvons avoir en tête des contes d'enfants : Blanche Neige, Cendrillon.
Le mode du conte est peuplé de figures étranges qui sont dotées du pouvoir surnaturel (des sorcières, des lutins, des chats qui parlent).
Dans le mode du mythe, le mode des dieux et des humains s'interpénétrent sans cesse.
Le mode merveilleux, le surnaturel, sont subordonnés à l'autorité de ces divinités dont l'existence revient fréquemment et qui n'oublie jamais de nous rappeler le bon souvenir des mortels. Le mythe est donc une histoire, c'est une histoire sacrée, c'est une histoire significative, puisqu'elle fonde le monde, et qu'elle évoque en particulier la question des origines. Le mythe fourni également des modèles pour la conduite humaine. S'il fourni des modèles à la conduite humaine comme l'affirme Mircéa Eliade, cet aspect confirme un effet exemplaire (& qui permet la construction d'une culture).
Or à priori, rappellons nous de Platon, le mythe semble dépourvu de contenu moral. Il reproche à Hésiode et Homère de n'avoir aucune fonction didactique.  Les exploits qu'accomplissent certains héros mythologiques ne sont pas exempts d'immoralité. Peut-on trouver moral que Thésé après avoir obtenu l'aide d'Ariane pour s'aventurer dans le labyrinthe pour tuer le minothaure et s'enfuir avec la jeune femme. Pourtant lorsqu'un héros transgresse par ses actes la norme. Lorsqu'un héros désobéit aux dieux, généralement, sa faute et sa transgression est suivie d'un châtiment, qui vise à réétablir l'ordre de son comportement a enfreint déstabilisé (équilibre). Certaines lois provoquent même une vengeance divine, une sorte de malédiction, qui va frapper le sacrilège mais aussi sa descendance. Nous ne sommes pas sans méconnaître la malédiction qui frappe la famille des Atrides. La malédiction peut être éternelle.
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Iscion doit être condamné à être enchaîné à une roue qui doit être enflamme éternellement, ce supplice est lié au fait qu'il ait séduit la femme de dieu Héra.
Tantale a offert ses enfants découpés en morceaux aux dieux pour un festin. Il est donc condamné à être au pied d'un arbre frutier, à chaque fois qu'il tente d'attraper un fruit, les fruits de l'arbre s'éloignent, il en est de même lorsqu'il se penche au dessus du fleuve pour boire.
Les Danaides furent condamnés à remplir un tonneau percé de toutes parts pour avoir tué leur 50 époux.
Sisyphe est condamné à remonter un rocher.
Tout cela provoque le chatiment, l'humain en surpassant toutes ces attributions sacrés, fait preuve de profanation. Ces mythes ressortent à chaque fois aux mythiques et au sacré. Les humains sont punis d'avoir offensé les dieux, ce qui donne un aspect fondateur, et
La crainte d'un chatiment dans l'au-de-là, doit guider la vie de chacun dans la vie terrestre. C'est parce que le mythe fourni des exemples pour la conduite humaine, parce qu'il confère signification et morale (exemplarité), que le mythe est qualifié de vivant.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !