Chapitres
Le modèle économique japonais
Les atouts
Sa population est globalement homogène ( il n'y a que peu d'immigration ), a la culture du travail, est disciplinée et respectent les lois et les droits. Elle n'est pas très revendicatrice et n'est que peu syndiquée. Les Japonais ont globalement un bon niveau de formation ( 90% d'une classe d'âge a l'équivalent du BAC ), sont éduqués et formés au service du libéralisme.
| INFORMATION : En revanche, sur la plan social, des progrès sont à réaliser. Il n'y a pas de sécurité sociale, pas de système des retraites et seulement 15 jours de congés. |
Le capitalisme libéral
L'État Japonais intervient dans la vie économique du pays par le biais de la Banque du Japon, du Ministère des finances et surtout, au sein d'un organisme : le MITI ( Ministry of International Trade and Industry ). Le rôle de cette organisation est de diriger la vie économique sans intervenir dans la gestion des entreprises. Le MITI fixe des normes de fabrication très strictes afin de protéger le marché intérieur des produits étrangers. Il se renseigne sur les marchés étrangers et en informe les entreprises japonaises sur la demande et les choix des consommateurs dans le but de concevoir, puis d'exporter. Le MITI définit en outre les secteurs prioritaires pour les investissements. Le Japon est donc un État qui, par le biais de cet organisme accompagne le capitalisme.
Le pays regroupe également des entreprises très performantes : les Keiretsu. C'est un conglomérat de grosses structures qui regroupent des entreprises aux activités variées. Elles comprennent une maison de commerce pour transporter les produits et trouver des débouchés et s'appuient sur les Banques et les PME qui ont souvent un rôle de sous-traitement : Sony, Mitsubishi, Nissan... Les normes de production sont très sévères ( pour les Kereitsu ) puisqu'elles pratiquent le toyotisme c'est-à-dire les 5 zéros : zéro stock, zéro défaut, zéro papier, zéro panne, zéro délai. Bien entendu, de très gros investissement sont fait dans le domaine de la recherche, et l'on prend le temps pour progresser. C'est au sein même des usines de Toyota que ces règles ont été appliquées.
Les orientations économiques du Japon
À partir des années 50, le Japon a décidé de devenir une grande puissance économique et s'est alors donné les moyens de réussir. Ils ont ainsi commencé par protéger leur marché intérieur en élevant des barrières douanières et en important des produits industriels étrangers dans le but de les copier puis de les diffuser à prix bas. Le pays a également acheté un très grand nombre de brevets d'inventions et a investit massivement dans la recherche.
En conséquence de cela, dès les années 60, le Japon devient une machine à exporter des produits de qualité et la période du « Made in Japan » apparaît au sin de plusieurs domaines. Vers 1970, les Japonais vont investir dans les autres pays asiatiques en délocalisant toute une partie de leurs activités de production, de haute technologie. Il donne ainsi l'occasion à ces pays de se développer : Singapour, Taiwan, Corée du sud... En 1980, le Japon délocalise en Chine et en Malaisie, dynamisant toute une région de l'Asie et formant une ceinture industrielle.
Stratégies développées par les autres pays d'Asie
L'ensemble des pays asiatiques vont alors industrialiser leur économie et miser sur le développement ( tout ce qui concerne la population ), afin de rattraper le retard et concurrencer le Japon. Ces derniers bénéficient d'un capital humain important, d'une population nombreuse, disciplinée, formée, peu revendicatrice ainsi que d'une main d'oeuvre bon marché.
Ici encore, l'État intervient dans la vie économique et fixe des barrières douanières, des droits de douanes et des quotas d'importation toujours dans le but de protéger l'industrie nationale. Les achats de brevets et les importations de technologies étrangères sont en outre, conséquents. Ces pays vont également attirer les capitaux étrangers en créant des « zones franches », c'est-à-dire des zones qui échappent à la législation nationale ( chose que le Japon n'a jamais fait ). Ces États vont aussi, distribuer aux entreprises étrangères qui souhaitent s'installer, des désagréments fiscaux ( moins d'impôts à payer ) et celles-ci sont autorisés à rapatrier leurs capitaux à tout moment. La Chine décide, vers le début des années 80, de s'ouvrir sur l'extérieur en faisant des concessions sur le capitalisme et Denxiaoping va créer le long des littoraux des ZES ( zones économiques spéciales : zones réservées aux investissements étrangers ). L'objectif de la Chine est de construire des pôles économiques capables de dynamiser et de développer l'arrière du pays. Depuis 1980 jusqu'à aujourd'hui, les privatisations d'entreprises et les investissements à l'étranger sont de plus en plus nombreux ce qui montre bien l'ouverture au capitalisme, de même que l'adhésion à l'OMC. Pour autant, pour de nombreux pays, ces atouts ont permis un démarrage économique qui débouche aujourd'hui sur une croissance qui fait que certains de ces États sont considéré comme des NPI et sont même placé parmi les Nords, à l'exception de la Chine en raison de ces contraintes concernant le développement.
La littoralisation de l'économie
Les facteurs de la littoralisation
Les facteurs sont naturels et humains. La croissance économique s'appuie sur ce plaines littorales qui permettent depuis longues dates, le développement des activités économiques et donc de la croissance de la population. La politique de ces États a également jouée un rôle important ; en choisissant d'installer sur ces terres, des activités liées aux secteurs secondaires et tertiaires, ceux-ci ont pu accéder sans difficultés à la mondialisation.
Les trois types de littoraux
Ces espaces sont également particulièrement dynamiques, bénéficient d'un profil industriel très marqué et constituent essentiellement de grandes zones portuaires le long de la mégalopole : Au Japon, celle-ci desserve des villes comme Tokyo, Nagoya ou Osaka. Ce sont ces territoires situés sur la façade pacifique et qui s'ouvrent sur ce que l'on appelle, « le Japon de l'endroit » qui abritent des métropoles spécialisées dans les activités tertiaires : banques, bourses, sièges d'entreprises.
En revanche, certains espaces restent très peu dynamiques, notamment le « Japon de l'envers » qui donne sur la mer du Japon et qui est tourné sur le continent. Celui-ci regroupe des activités majoritairement archaïque : pêche, cabotage... Il subsiste donc un important déséquilibre spatial, des régions littorales par rapport aux régions intérieures.
Une aire asiatique fragile et vulnérable
Sur le plan politique
Les disparités entre les différents régimes politiques sont conséquentes : Le Japon est par exemple une démocratie alors que la Chine est un État communiste.
L'Asie connaît également plusieurs conflits : exemple : la Chine et Taïwan ( 1949 ). Le dialogue est encore aujourd'hui difficile ; la Chine considère toujours que Taïwan doit lui revenir et que c'est une province chinoise, alors que celui-ci revendique son indépendance. En 2005, les Chinois ont voté une lois anti-cesession qui s'oppose à toute revendication d'indépendance d'une province ou d'une région chinoise.
Les relations entre la Chine et le Japon ne sont également pas au mieux. Concernant le partage des eaux territoriales, régulièrement, la Japon accuse la Chine d'opérer des forages dans les eaux japonaises. La chine s'attarde en outre, à mettre sur pied une armée moderne et ceci est considéré par le Japon, comme une menace à son encontre.
Sur le plan économique
Les rivalités entre les NPIA et la Chine par rapport au Japon font sujet de problèmes au sein du continent asiatique. Le Japon a investit dans ces États voisins et leur a permis de se développer rapidement. Aujourd'hui, les Japonais doivent affronter la concurrence et connaît des difficultés financières et économiques depuis 1990. Le Japon a par exemple été touché par une grave crise financière qui a causé l'éclatement de la bulle spéculative et l'exportation de celle-ci sur l'ensemble de l'Asie orientale. Ces économies asiatiques peuvent donc être considérées comme fragile.
Sur le plan environnemental
L'ensemble de l'Asie oriental est touché par des problèmes environnementaux : surexploitation des littoraux qui débouche sur la dégradation des milieux. La croissance économique de la Chine a tendance à se faire au détriment de l'environnement. Pour autant, c'est un pays qui investit beaucoup dans les programmes pour faire coïncider croissance et protection de l'environnement.
Les régions asiatiques sont également confrontés à des risques importants, notamment sismiques, volcaniques, tsunamis...
| INFORMATION : Le Japon est probablement le pays qui cumule le plus de risques sismiques. Récemment, celui-ci a du faire face à un important tremblement de terre qui a eu des conséquences assez inquiétantes dans le domaine du nucléaire. ( 11 mars 2011 ) |
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