Chapitres
Notions essentielles
Classes sociales, Syndicat, Rapports Sociaux.
Mouvements sociaux, Institutionnalisation des conflits.
Notions complémentaires
Lutte des classes
Mobilisation collective, Identités, Valeurs, Groupes de Pression.
Indications complémentaires
- Mutations du travail et conflits sociaux.
- En liaison avec les chapitres « travail » et « inégalités », on étudiera les conflits du travail. En s'appuyant sur les acquis de la classe de première, on analysera les modalités de la constitution d'une identité professionnelle et les rapports sociaux qu'elle implique. Afin de mettre en évidence les implications des mutations du monde du travail sur les évolutions de la stratification et des classes sociales, on présentera le débat concernant la « fin de la classe ouvrière ». On précisera qu'il ne suffit pas qu'un groupe subisse des inégalités fortes pour qu'il constitue une classe sociale : il lui faut aussi manifester une identité avérée et une capacité effective de mobilisation. On soulignera le rôle des organisations syndicales dans la construction d'un droit du travail et l'institutionnalisation de la régulation des conflits du travail. A travers l'examen de ses facteurs et effets, on questionnera cependant le phénomène de désyndicalisation. On montrera la diversité des enjeux et formes des conflits du travail ainsi que le rôle croissant des acteurs et mouvements non institutionnalisés. A partir de l'analyse des stratégies des acteurs, on discutera les difficultés et les paradoxes de la mobilisation des grands groupes sociaux, sans négliger l'examen des facteurs culturels et institutionnels facilitant l'action collective.
- La diversification des objets et des formes de l'action collective
- On montrera qu'au long des trente dernières années, de « nouveaux mouvements sociaux » ont émergé autour d'objets variés, distincts de ceux liés au monde du travail : environnement, droit des femmes, régionalisme, reconnaissance de la diversité des orientations sexuelles, reconnaissance des minorités ethniques ou religieuses. On discutera de la qualification de ces mouvements sociaux à partir des trois caractéristiques qui leur sont reconnues : la tentative d'affirmation d'identités ou de valeurs spécifiques ; la structuration par opposition à une situation dominante, qu'ils jugent comme leur étant préjudiciable ; la tentative d'élaboration d'un projet social et politique alternatif. On discutera et nuancera la thèse selon laquelle ces nouveaux mouvements se substitueraient aux « anciens », liés au monde du travail. En s'appuyant sur un nombre limité d'exemples de mouvements mêlant des revendications d'ordre économique, culturel, éthique, politique, au niveau local, national ou mondial, on analysera les nouvelles formes de conflictualité qui en résultent. On examinera comment, au-delà de la dénonciation de différences plus ou moins reconnues, c'est la capacité à les présenter comme des inégalités illégitimes qui permet aux minorités conduisant l'action collective d'asseoir la reconnaissance de nouveaux « lieux » de conflits. La place des mouvements sociaux dans l'émergence et la diffusion de valeurs voire de modèles culturels alternatifs sera soulignée, de même que le rôle de l'action collective dans la construction, le renforcement et la transformation des identités. On évoquera la stratégie et l'impact de ces mouvements qui, comme les groupes de pression, s'attachent à influer sur le discours politique, les choix publics et l'évolution du cadre légal.
Programme de Sciences économiques et sociales de la classe de terminale, série ES (arrêté du 30 Juillet 2002).
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