Il en existe différents types qui ont évolué avec le temps. certains auteurs s'attachent à la communauté de vue existante entre les membres du parti.

Par exemple Benjamin Constant (inspirateur de la Charte de 1814 et auteur de la Constitution des 100 jours) pense qu'un parti est une réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique.

C'est une définition très large, trop large, qui n'envisage qu'un aspect des partis politiques qui n'est pas suffisante pour les caractériser.

Toutefois cela correspond à une époque ou l'on discute dans les salons et et ou les hommes politiques se rallient en fonction des idées communes qu'ils défendent.

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C'est parti

Les différents types de définition

Il y a une autre définition proposée par l'auteur Hanz Kelsen, selon lequel les partis sont des formations qui groupent des hommes de même opinion pour leur assurer une influence véritable sur la gestion des affaires publiques.

L'influence, c'est l'influence véritable que les partis vont avoir sur la vie politique qui les caractérise, les singularise.

Il existe des définitions des partis plus moderne.

À l'époque contemporaine, les auteurs définissent les partis politiques en se fondant sur leurs préoccupations essentielles à savoir la conquête du pouvoir.

Informations sur les partis politiques en France : chronologie, résultats électoraux, élus, annuaire...
Quel est le rôle d'un parti politique ?

Il y a une très belle définition proposée par François Goguel:

Un parti c'est un groupement organisé pour participer à la vie politique en vue de conquérir partiellement ou totalement le pouvoir et d'y faire prévaloir les idées et les intérêts de ses membres.

Un autre politologue donne une définition très proche, c'est Burdeau :

Constitue un parti, tout groupement d'individus qui professant les mêmes vues politiques, s'efforce de les faire prévaloir, à la fois en y ralliant le plus grand nombre possible de citoyens, et en cherchant à conquérir le Pouvoir ou, du moins, d'influencer ses décisions.

En cours droit du travail, la critique principale que l'on peut adresser à ces définitions c'est qu'elles ne prennent pas en compte la structure interne de l'organisation politique, elle n'évoque pas la question de la discipline des membres du parti.

Mais ces critiques apparaissent finalement secondaires pour deux raisons.

D'abord parce que le critère de la structure interne du parti conduit à lier l'existence des partis politiques au système parlementaire en en faisant des instruments électoraux.

Par ailleurs, on ne peut plus actuellement donner une définition qui rende compte du tous les aspects des partis politiques.

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Les critères de définition des partis politiques

Les critères juridiques

Un parti politique est une association groupant des personnes ayant des opinions communes sur la manière de gérer le bien commun.

Cette conception commune peut se limiter au souhait de faire parvenir un homme au pouvoir.

Cette conception peut englober non seulement les rapports politiques, mais aussi les rapports privés entre les individus.

Cette conception commune peut être plus ou moins totalisante ou même totalitaire. D'ailleurs le parti politique peut avoir une conception des rapports politiques plus ou moins respectueuse des opinions des autres partis et des individus. On peut opposer les partis qui ont une conception politique pluraliste et ceux qui ont une conception monopolistique.

La conception pluraliste a pour objectif de convaincre l'électeur mais de le respecter dans le cas ou il désavouerait le parti en ne lui accordant pas ses suffrages.

Comment partir à la conquête du pouvoir politique et de l'influence ?
Les électeurs choisissent leurs représentants par le vote.

D'autres partis ont une conception totalitaire du Bien Commun.

En ce sens qu'ils m'admettent pas d'autres vérité que celle qu'ils proclament.

Ceux qui refusent la vérité du parti sont considérés comme des brebis égarées qu'il faut remettre dans le droit chemin.

On est dans un système qui n'accepte pas en théorie toute divergence, et pendant très longtemps le Part Communiste Français a fonctionné comme ça, qui prévoit l'acceptation obligatoire des décisions des organismes supérieurs du parti par toutes les organisations qui le composent, selon la discipline librement consentie par les communistes et qui fait la force de leur parti.

Il y a un environnement autour des partis qui est extrêmement important.

Un parti politique regroupe des personne ayant les mêmes opinion, mais le lien qui est établit entre le parti politique et les personnes qui le soutiennent peut être variable.

Comment définir l'orientation politique d'une personne ?
Des idées communes mais parfois divergentes...

Il y a :

  • les électeurs du partis qui témoignent du degré d'attachement le plus faible. Ce sont les personnes qui votent en faveur du parti sans en être juridiquement membre, sans participer activement à la vie interne du parti. Il est très difficile d'évaluer le nombre de personnes qui sont fidèles à un parti compte tenu de l'importance du "vote flottant".
  •  il existe pour chaque parti politique un noyau dur d'électeurs fidèles.
  • il y a les sympathisants du partis qui se caractérisent par l'intérêt qu'ils portent aux manifestations du parti, ils vont a des réunions publiques, ils achètent le journal du parti, et acceptent occasionnellement de verser une somme pour aider le parti politique, ils donnentune signatures, participent à un repas ...
  •  il y a aussi les adhérents qui constituent les membres du parti politique, c'est en principe une catégorie qualifiée des partis de masse. Ils possèdent la carte du parti et cotisent régulièrement en principe. "En principe" car l'une des grandes difficultés des partis politiques réside dans la fidélisation de ses adhérents.
  • il y a enfin les militants, c'est à dire les adhérents actifs, c'est sur eux que repose l'accomplissement des taches du parti. Ils consacrent une grande partie de leur vie à exécuter les décisions des organes dirigeants. Au moment des élections ils s'occupent de la propagande, des campagnes d'affichage. Ce sont des bénévoles, mais cela ne veut pas dire qu'ils sont désintéressées. Il existe différentes formes de rétribution, les politistes parlent de rétribution idéologique, c'est à dire une reconnaissance affective. Il y a également la rétribution personnelle.
  • pour finir, il y a les dirigeants du parti. Parmi les dirigeants, il y a deux genres: les fonctionnaires du partis (permanents du partis), et les dirigeants politiques qui ont des mandats politiques (locaux ou nationaux), qui déterminent la stratégie politique du parti, la tactique du parti. Les dirigeants politique d'un parti appartiennent à ce que l'on appelle généralement la classe politique.

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Les critères sociologiques des partis politiques

Les auteurs ont dégagé un certain nombre de caractéristiques, qui permettent à une organisation d'être qualifiée de parti politique.

Il y a 4 critères qui sont à la fois nécessaires et suffisants:

  • le parti doit être une organisation durable, l'espérance de vie est supérieure à celle de ses dirigeants.
  • le parti doit avoir une organisation perfectionnée et ce à tous les échelons du pays.

Autrement dit, selon ces auteurs on ne peut considérer comme un véritable parti un groupement n'ayant aucune organisation structurée à l'échelon local.

Pour justifier ce critère d'organisation locale, les auteurs expliquent que les partis n'ayant pas réussi à s'implanter localement ont rapidement disparu.

Toutefois il existe des cas sur lesquels on peut hésiter, c'est le cas des petits partis, qui sont représentés à l'échelon local par un correspondant.

  • la volonté délibérée des dirigeants nationaux et locaux d'exercer le pouvoir. C'est un critère qui permet de distinguer les partis politiques des groupes de pression ayant seulement pour objectif d'influencer le pouvoir politique. La distinction n'est pas toujours facile à faire, et il arrive que certains groupes devant leur succès décident de se constituer en parti police (ex: en Angleterre, le parti travailliste qui est issu des syndicats).
  • la recherche du soutien populaire soit à travers les élections soit à l'aide d'autres procédés. Ce critère permet de différencier les partis aux clubs qui sont plutôt des laboratoires d'idées destinés à alimenter en proposition les partis politiques.

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Le rôle des partis politiques

Ce rôle varie selon les périodes.

À la fin du XIXeme et au début du XX eme n'était pas le même que durant la seconde guerre mondiale, comme il n'est plus le même aujourd'hui.

Désormais le rôle des partis politiques est essentiel, les partis politiques ont confisqué les partis politiques.

La fonction des partis politiques est conçue différemment selon la nature des partis eux-mêmes mais aussi des régimes politiques.

On oppose généralement les régimes politiques admettant une pluralité et les régimes à parti unique.

L'analyse des fonctions politiques a donné lieu à l'élaboration de modèles destinés à rendre compte de la diversité analysée en fonction des pays et on différencie les pays démocratiques et totalitaires car dans le premier système le parti a une triple fonction: contrôle de l'exécutif, représentation des intérêts et recrutement de candidats; dans le système totalitaire le parti a deux fonctions.

D'abord un rôle de direction mais il est aussi créateur de solidarité.

Un auteur américain résume des fonctions d'un parti dans la société à cinq types; c'est Mc Donald.

Militants, sympathisants et adhérents ont tous un rôle bien défini.
La structure assez pyramidale des partis politiques.

Il y a selon lui :

  • le "parti manager" c'est à dire que c'est le parti qui peut pour un temps donner assurer la marche du gouvernement;
  • le "parti courtier" c'est un intermédiaire entre les gouvernants et les gouvernés; -le parti "porte parole de l'opinion";
  • le parti "sélecteur de candidats";
  • le parti "instrument de conquête du pouvoir".

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L'organisation des élections

Les choses se présentent différemment selon qu'il s'agit des électeurs ou des élus.

La fonction d'encadrement de l'opinion

La Constitution de 1958 déclare dans son article 4 que "les partis concourent à l'expression du suffrage".

En Allemagne et en Italie c'est pareil.

En résumé dans les constituions des pays démocratiques, les partis politiques sont considérés comme des institutions fondamentales dans le fonctionnement du système.

Les partis politiques structurent les élections, ils en changent parfois le sens dans la mesure ou l'élection n'est pas seulement d'adhésion à un homme ou une femme mais c'est l'adhésion à des idées, à un programme.

Les partis sont des agents qui facilitent l'expression d'opinion qui sans eux, demeurerait individuelle, personnelle ou virtuelle.

On a pu dire que les partis sont créateurs de discipline parce que, finalement les citoyens sont obligés de renoncer à certains intérêts personnels pour accepter le programme.

Finalement les électeurs s'habituent à voter pas uniquement pour un homme, mais aussi pour des idées.

Quel rôle pour un parti politique ?
La fonction de représentation des politiques.

À tel point qu'un clivage assez simple s'est opéré dans les démocraties modernes. L'électeur vote pour la droite ou pour la gauche, pour la majorité ou pour l'opposition.

En France en particulier, la personnalisation conduit les électeurs à se prononcer pour ou contre tel homme politique. Ça a été le cas pendant longtemps de De Gaulle.

L'un des éléments permettant aux électeurs de se déterminer en tant que citoyen c'est ce que l'on appelle l'activité programmatique des partis.

Ceux-ci ont pour objectif de proposer un certain nombre de solutions politiques aux problèmes qui se posent (pays, région, département, commune).

L'activité programmatique, la présentation d'un programme, permet aux citoyens de choisir le parti correspondant le mieux à ses souhaits sachant que ces programmes ne signifient pas nécessairement des divergences profondes sur les grands problèmes de société.

En France, les alternances et les cohabitations successives ont malgré tout limité les divergences fondamentales entre les deux partis principaux.

La pratique du pouvoir contraint les hommes politiques à un certain pragmatisme.

Plus le système partissent est bien établit dans un pays, plus la portée du bulletin de vote est grande.

Dans certains pays démocratiques ou les partis politiques rythment la vie politique, le bulletin de vote signifie à la fois le choix d'un parti et d'un homme (ou d'une femme.) et si les partis politiques sont en nombre restreint (ex: Grande-Bretagne) le bulletin de vote signifie en plus le choix d'une équipe dirigeante.

C'est là un vrai problème pour l'électeur qui peut apprécier l'homme mais pas l'équipe, ou encore apprécier les idées mais pas le ou la candidate du parti.

Par exemple; dans un pays comme l'Allemagne, le mode de scrutin qui est une représentation proportionnelle personnalisée permet de voter à la fois pour un homme et pour un parti différent. il existe un décalage entre l'opinion et les parti qui doit être analysé car cette fonction d'encadrement de l'opinion présente des limites, des insuffisances qui résultent de l'incapacité de tout parti politique à satisfaire ses électeurs sur tous les plans.

En fait les citoyens peuvent être attirés par certaines positions en matière de politique étrangère, en matière de politique sociale, mais préférer un autre parti ou ses positions en matière économique ou autre. Le rôle des partis politiques est de montrer aux citoyens qu'ils doivent faire abstraction des points secondaires sur lesquels ils ne sont pas d'accord avec le parti.

Le risque de la multiplication des partis politique est de voir une opinion publique trop morcelée, atomisée, ne permettant pas qu'il se dégage une véritable politique lorsque les partis parviennent au pouvoir.

Compte tenu des concessions que le citoyen doit faire vis a vis du parti pour lequel il vote, les parti ne représentent jamais l'opinion complète.

Le deuxième décalage résulte de l'écart entre les positions officiellement soutenues par un parti et la politique suivie par le parti quand il arrive au pouvoir. Donc il n'est pas possible à un parti de tenir toutes les promesses qui ont pu être faites durant la campagne électorale. Les campagnes électorales sont propices à certaines surenchères dans les revendications des partis et on constate lors de ces campagnes, du fait de la concurrence, que les candidats se livrent à une certaine démagogie.

Le parti politique qui ne fait pas de démagogie s'expose assurément à l'échec, il risque même de disparaitre purement et simplement. Seulement, lorsqu'un parti emporte une élection il y a les preuves des faits, et les idées doivent alors composer avec la réalité.

L'écart inévitable entre les positions officielles et la réalité explique la position des différents partis selon qu'il espèrent ou non remporter les élections. Finalement l'écart entre le discours et la réalité est maximum pour les partis qui n'ont aucune chance de parvenir au pouvoir.

Peu importe pour ces partis de savoir si leur programme est réalisable ou non.

Les partis qui estiment pouvoir gagner les élections ont intérêt à modérer les revendications pour donner la preuve auprès de leur électeurs potentiels du sérieux de leur proposition et leur aptitude à gérer les affaires du pays.

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L'encadrement des élus

Les partis politiques ont une influence considérable sur les élus mais il faut préciser que cette influence joue essentiellement à l'occasion des élus politiques nationales.

En effet à l'échelon local sauf dans certaines grandes villes, les électeurs se déterminent beaucoup plus en fonction de la personnalité du candidat que de son appartenance politique.

C'est l'héritage de la révolution française et de tous les régimes qui se sont succédés au XIX eme siècle.

Depuis quelques années on doit constater une certaine nationalisation de la vie politique locale avec des enjeux qui dépassent le cadre strictement municipal, département ou même régional. Quand on analyse les derniers résultats, on se rend compte que la majorité présidentielle a fait les frais de la nationalisation du scrutin, donc à part quelques exceptions locales, dans bon nombre de villes, le vote s'est déterminé en fonction de la situation nationale.

Par ailleurs lors de certaines élections, et notamment les élections présidentielles françaises, le système adopté a longtemps permis au candidat d'être relativement libre à l'égard de son parti. Bien sûr, il était inconcevable qu'un candidat ne dispose pas de l'appui d'un parti important mais on peut se souvenir que François Mitterrand a été candidat pour le parti socialiste sans avoir la carte.

Par ailleurs, on a pu remarquer également lors d'élections présidentielles, des candidats ayant pris le soin de ne pas apparaitre comme les représentants d'un parti; c'est l'exemple du général De Gaulle qui n'a jamais voulu être le chef d'un parti à tel point qu'en 1958 il interdisait à tout parti politique de se réclamer de lui lors des élections.

Toutefois lors des élections suivantes, il a dû admettre qu'un parti puisse se proclamer parti gaulliste.

Pour être élu un candidat doit nécessairement convaincre d'autres électeurs que les électeurs habituels de son parti.

Il existe une troisième raison, c'est lorsqu'un candidat est élu président de la république, il insiste chaque fois sur le fait qu'il est l'élu de tous les français et qu'il représente tous les français.

Cela tient bien sûr à la fonction présidentielle qui est une fonction "au dessus des partis", le président de la république devant avoir uniquement comme objectif l'intérêt général de la France.

Mitterrand avait déclaré "le respect de la majorité parlementaire ne m'empêche pas de faire connaitre mes vues sur les questions majeures concernant l'intérêt national. Mon rôle n'est pas de critiquer, il est de mettre le gouvernement et le peuple français en garde sur les conséquences des actes du gouvernement chaque fois que j'estime atteints les droits des individus et qu'est mise en danger l'unité nationale."

Cette posture qu'occupe le président s'explique aussi par son soucis de ne pas être inféodé à un parti.

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La discipline en politique.

L'influence respective de l'élection présidentielle sur les partis et des partis politiques sur l'élection a donné lieu à des analyses extrêmement divergentes.

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Pour certains il y aurait une présidentialisation des partis, ce qui signifie qu'un parti ne peut maintenir sa place dans la vie politique que s'il est en mesure de présenter un candidat aux élections présidentielles.

D'autres observateurs considèrent que des grands partis politiques ont pris le contrôle de l'élection présidentielle.

Un politiste, Charlot estime que ces deux thèses ne sont pas contradictoires, il pense que c'est parce que les partis se sont présidentialisés qu'ils peuvent exercer un contrôle sur l'élection présidentielle.

Cette influence est essentielle dans toutes les démocraties libérales pour les élections des parlementaires, notamment pour ce qui concerne les membres de la Chambre « basse » (des députés); dans notre histoire politique, lors qu'est né le parlementarisme, la personnalité du candidat importait davantage que sont étiquette.

Il peut toujours se faire qu'un individu ayant de solides attache locales ( fief électoral ) puisse être élu sans l'aide d'un parti. Dans la majorité des cas, il est indispensable de disposer de l'appui d'un parti pour être élu; il est arrivé dans notre histoire, que des inconnus bénéficiant de la popularité de leur mouvement politique l'emporte sur un candidat relativement connu encré dans un fief électoral.

Entre 1958 et 1962, des personnalités de premier plan ont perdu face à des candidats moins connus, parachutés parce que ces candidats surfaient sur la vague gaulliste (UNR).

Le même phénomène s'est produit en faveur des candidats socialistes lors de la « vague rose » en 1981.Dans , un autre contexte, en grande Bretagne, l'importance des partis est encore plus évidente; le leader du parti au pouvoir est aussi le premier ministre et le changement à la tête du parti provoque un changement à la direction du gouvernement.

Le 20 novembre 1990, Ms. Tatcher n'est pas réélue lors du congrès du parti conservateur, elle préfère démissionner et John Major élu le 27 novembre à la direction du parti lui succède comme premier ministre.

De plus, il est impossible d'être élu à la chambre des communes sans l'appui d'un des grands partis. Perdre aux élections, cad, être exclu du parti signifie généralement de perdre son siège de député au prochaines élections. On peut constater qu'il existe une forme de contrat entre le candidat aux élections, et le parti: en apposant son sigle sur la candidature et le programme du candidat , celui-ci acquiert une sorte de légitimité qui est parfois suffisante pour être élu.

En outre, le parti politique propose son aide financière, les campagnes ne pouvant pas être supportées par un particulier. Mais cet apport n'est pas sans contre-partie. Les candidats doivent accepter le programme du parti et s'engagent s'il sont élus à soutenir au sein de l'organe politique dont ils seront membres, à soutenir ce programme.

Il est important de s'interroger sur la nature et la portée du pacte conclu entre le candidat et son parti.

Sur le plan juridique, l'élu n'est pas tenu de se conformer aux engagements qu'il a pris; mais sur le plan politique, il risque d'être exclu du parti ou mis à l'écart tout du moins et voir sa réélection compromise.

En GB il existe une institution particulière au sein de chaque parti: les Whips sont chargés de maintenir la discipline au sein du parti.

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L'influence des partis sur les élus

L'influence du parti politique varie considérablement selon le type de parti, selon également le mode de scrutin.

D'abord, en fonction des partis politique, la discipline est plus ou moins rigide, les choses varient si il s'agit d'un parti de masse ou un parti idéologique ou bien lorsqu'on a a faire à un parti de cadre.

Sous la troisième république, lors de scrutins importants, les membres du parti radical, ne votaient pas de façon homogène; lorsqu'un projet de loi était proposé, généralement un tiers votait en faveur du projet, un tiers contre celui-ci et l'autre tiers s'abstenait ! la discipline n'était pas la règle.

Dans les partis idéologiques, l'élu apparaît au service d'une idée et la discipline est souvent très forte.

Dans l'hypothèse d'un parti unique, la discipline à l'intérieur du parti est très forte; en effet, l'élu doit tout à son parti qui dirige la machine gouvernementale et dans ce cas de figure, la subordination de directives du parti est absolue.

En revanche, dans les pays multipartismes l'influence des partis sur les élus est plus relative, en cas d'exclusion, l'élu peut toujours se rattacher à une autre formation politique.

Dans les régimes bipartismes l'influence du parti sur ses membres est également très importante

On constate dans les régimes moderne, une tendance à l'accroissement de l'influence du parti politique sur les élus; cela s'explique par la transformation des partis politiques qui deviennent de véritables machines électorales. Les groupes parlementaires constituent des institutions clés dans ce rapport entre l'élu et son parti. En effet, pour appartenir à un groupe parlementaire, il faut être au moins affilier à un parti politique, et ces groupes ont une influence considérable sur le système politique. L'influence du parti politique sur les élus varie aussi selon le mode de scrutin utilisé:

• La représentation proportionnelle à liste bloquée entraine une très forte soumission de l'élu au parti.

Les candidats ne peuvent espérer que leur personnalité leur attirera des votes puisque les électeurs ne peuvent voter globalement pour une liste ou la rejeter. Dans cette situation les idées et les programmes politiques l'emportent sur la qualité des personnes composant la liste. La personnalité des candidats s'efface totalement derrières les partis politiques dans le cadre des élections au Parlement Européen, et ce même si les partis cherchent à faire figurer parmi les premiers de la liste des personnalités connues.

Il faut nuancer, et notamment en fonction de l'évolution dont les campagnes électorales de déroulent.

  • Le scrutin uninominal majoritaire à un tour a aussi un effet de soumission du parti il entraîne un recoupement des partis politiques et il entraîne une bipolarisation de la vie politique.
  • Dans le cadre du scrutin uninominal majoritaire à deux tous ou dans le cadre d'une représentation proportionnelle avec panachage (lorsqu'on peut sur une liste barrer certains candidats et les remplacer par d'autres), l'emprise du parti politique est moins forte sur le candidat.
    Il faut aussi nuancer ces propos, c'est la théorie, et actuellement il y a une sorte d'homogénéisation de la vie politique.

 

La fonction d'éducation politique des partis

Parmi les missions des partis politiques, celle de préparer les électeurs à exercer leurs responsabilités est essentielle.

Les partis politiques s'adressent non seulement aux électeurs mais aussi à ceux qui ne le sont pas encore.

Comment construire ses idées politiques ?
Les partis politiques : des écoles de la pensée...ou plutôt des formateurs de convictions.

L'une des fonctions des partis c'est d'informer les citoyens du pouvoir politique.

Cette information est conçue de deux façons différents: • Le parti peut transmettre l'information avec pour objectif de convaincre les adhérents comme les citoyens du bien fondé de la décision prise.

Dans les régimes à parti unique se développent des campagnes d'information. Dans ce cas le parti est l'instrument privilégié de diffusion de l'information.

Exemple: En Chine lors de la campagne du Grand bond en avant.

Lorsqu'il s'agit de préparer un pays à une guerre, l'information devient une propagande destinée à rendre l'ennemi détestable.

L'information peut être une information contradictoire à celle proposée par le pouvoir. C'est une des fonctions essentielles de l'opposition dans les régimes démocratiques, les gouvernements en place présentent l'information de la manière qui leur est la plus favorable, ils masquent l'opposition.

Ainsi les partis qui ne sont pas au pouvoir présentent d'autres visions de l'information.

Les accords de Munich ont été présentés en France et en GB comme permettant le maintien de la paix et les populations étaient prêtes à entendre un tel langage. Dans les faits, Munich témoigne de la démission totale des démocraties face à Hitler et au lieu de l'arrêter cela l'a incité à accroître ses revendications.

Combien de partis politiques étaient anti-munichois alors que leurs devoirs auraient été de leur montrer cette réalité.
On constate des carences terribles de la part des partis d'opposition.

Les grands partis politiques disposent de journaux, de quotidiens le permettant d’exprimer leur position. Parmi les journaux les plus connus il y a l’Humanité.

Le rôle des partis politiques est d’informer, mais ce rôle n’est pas toujours bien rempli.

L’objectif des partis politiques est de trouver des électeurs et cette quête se fait au détriment de la transmission d’une véritable culture politique.

Les partis politiques ont tendance à présenter les évènements d’une manière déformée et ils les interprètent dans le seule sens de leurs intérêts.

Plus un parti politique reste longtemps éloigné de l’exercice du pouvoir, plus il a tendance à avoir une vision tronquée des facteurs de la vie politique.

Il est tentant pour un parti d’opposition d’essayer de tirer profit des situations dans lesquelles un gouvernement se trouve en difficulté. C’est l’exemple du contrat premier emploi. La fonction des partis politique apparait souvent insuffisante parce que ces partis n’ont pas les moyens de s’exprimer.

Le problème est le même que celui rencontré par les assemblées parlementaires.

En effet, les représentants de la nation ne sont pas des spécialistes de tout et on constate depuis de nombreuses années des problèmes rencontrés par notre parlement pour améliorer, réformer les projets de loi des gouvernements, c’est l’exemple du vote de la loi des finances.

Le rôle d’éducation des partis

Vis a vis de la masse

L’opinion publique est devenue un élément fondamental dans le paysage politique; on parle de gouvernement d’opinion pour désigner le gouvernement censé agir conformément aux souhaits des citoyens.

On peut mesurer le caractère artificiel de l’information dans la mesure ou les gouvernements recherchent l’appui de l’opinion publique au même titre que les partis.

La question de savoir si la formation la formation de l’opinion publique est dirigée doit se poser chaque fois qu’on l’utilise pour légitimer une action ou une position.

Les partis cherchent à accréditer une certaine idée d’eux-même ou une certaine conception des relations sociales.

Et cette action auprès de l’opinion peut être extrêmement efficace et ce même si l’idée est fausse.

Les partis politiques contribuent activement à la formation d’archétypes de l’opinion publique.

Par ailleurs, les partis politiques donnent une dimension politique à ce qui demeurerait sans eux, un débat académique. bien des propositions d’ordre économique ou sociale seraient restées à l’état d’idées si elles n’avaient pas été prises à leur compte par des partis politiques.

Comment convaincre des électeurs à voter pour vous ?
Le tractage politique désigne généralement l'opération de distribution de tracts.

Les partis politiques simplifient les choix qui s’offrent aux électeurs en établissant des compromis entre des positions plus ou moins proches les unes des autres.

Les citoyens sont rarement en parfait accord avec toutes les idées, les propositions émises par les partis politiques.

Il y a toujours des domaines sur lesquels le citoyen éprouve des réticences. La fonction d’éducation des partis est finalement de faire prendre conscience aux citoyens du dénominateur commun qui les unit et qui doit les conduire à voter en sa faveur.

Finalement les partis éduquent parce qu’ils rassemblent, car ils conduisent les citoyens à raisonner non plus de manière individuelle mais en matière collective (rôle catalyseur des partis.).

L’éducation et la formation des militants

Exemple des dernières élections municipales, ou la méconnaissance des problèmes politiques sont tellement monumentaux, qu’il a fallu dans certaines communes deux ans pour que les équipes municipales prennent enfin la situation en main.

On se rend compte que la professionnalisation de la vie politique a du bon. les partis politiques essayent de susciter parmi la population le gout pour la politique, ils recherchent en plus des adhérents, et de bons candidats pour les élections. Les partis politiques ont pris conscience qu’une partie de la population longtemps négligée pouvait leur apporter beaucoup. Il s’agit d’abord de la jeunesse et ensuite des femmes.

Les jeunes => L’origine de cette focalisation se retrouve dans la façon dont les partis nazis et fascistes se sont orientés sur les populations jeunes. Après la deuxième guerre mondiale les partis politiques n’ont pas été très intéressés par la jeunesse, et c’est après mai 1968 que les partis se sont intéressés à la jeunesse.

On a depuis, dans la plupart des partis des organisation réservées aux jeunes citoyens. Ces mouvements de jeunesse sont parfois plus audacieux que les partis eux-même.

Les femmes, surtout depuis la loi sur la parité sont courtisées par les partis politiques qui sont contraints de faire appel aux femmes pour légitimer leur action au niveau local.

Au niveau national il y avait déjà des femmes.

Les femmes politiques sont l’objet d’une attention particulière depuis quelques années, et c’est un moyen pour obtenir des voix supplémentaires.

Les élus par ailleurs, sont l’objet d’une attentions particulière et les partis politiques doivent être une école d’apprentissage des responsabilités politiques pour être en mesure de fournir des dirigeants compétents en cas de vacance du pouvoir.

À cet effet certains partis ont créé de véritables cours comme par exemple l’école du parti communiste qui voyait ceux qui venaient d’être élus à l’échelon local être formés aux notions indispensables pour gérer leur commune.

Au sein des partis politiques il existe des stages pour assimiler les techniques d’expression surtout orales afin de défendre efficacement les vues du parti.

La fonction d'intégration sociale

La socialisation de l’individu

Les groupes sociaux ont pour fonction de faire passer les individus de la nature à la culture, et on parle de «famille».

L'intégration sociale des partis politiques.
Une vraie famille unie 🙂

Les analyses psychologiques et psychosociales sont très nombreuses et certains n’hésitent pas à souligner que les partis politiques apportent un remède aux carences émotionnelles des individus en proposant un modèle digne d’admiration.

Les psychologues évoquent souvent l’image du père ou de la mère dont l’absence aurait marqué les individus.

On dit aussi que la politique sert de compensation aux échecs éprouvés par certains dans leur vie familiale ou professionnelle.

S’il existe dans certains partis des personnes qui cherchent une substitution à un manque, il y a aussi beaucoup d’individus pour lesquels l’adhésion à un parti politique constitue le prolongement à un engagement réfléchit.

L'intégration au niveau du groupe

A l'échelle du groupe, le parti politique devient un moyen de dépasser les conflits catégoriels, les réflexes corporatistes et les revendication particulières.

Cela dit, il faut différencier, les démocraties dans lesquelles il y a une pluralité de partis et où ces derniers se prévalent de la défense de l'intérêt général, des pays où il n'existe qu'un parti, où celui-ci devient l'un de seuls moyen d'ascension sociale.

Aux États-Unis la situation est différente, les partis assument le fait d'être soutenus par des groupements professionnels qui financent les campagnes électorales (en Europe, les partis considèrent comme une injure l'idée même de protéger les intérêts d'une catégorie socio- professionnelle).

Aux États-Unis après les élections, le parti qui l'a emporté, remercie ceux qui l'on aidé par l'attribution de postes; on considère que les partis politiques ont pour mission de analyser les conflits de classes.

L'intégration à l'échelle de la collectivité

Le parti politique est un véritable corps intermédiaire entre le pouvoir et les citoyens.

Le parti permet au citoyen de s'intégrer à un groupement qui exprime ses revendications; le parti est un moyen privilégié pour canaliser un certain nombre de revendications (en particulier pour les partis d'opposition).

Cette dimension d'action à l'échelle de la collectivité est importante mais doit s'accompagner d'une effectivité et d'une crédibilité de la part des partis.

Les risques de dérives des partis politiques

L'un des risques les plus avérés est un des risque les plus évident, c'est lorsque les dirigeants s'éloignent de la base, lorsque ils ont réussi à acquérir une telle autonomie au sein du parti qu'ils apparaissent en décalage par rapport aux aspirations de la masse des électeurs du parti.

Tous les partis politiques, lorsqu'ils atteignent une certaine importance sont soumis à ce danger.

En fait, plus la structure du parti politique est rigide, lourde, plus le parti est à tendance idéologique, plus le risque de se manifester un éloignement entre l'appareil dirigeant et les militants de base est grand. On peut constater une véritable déviation de la fonction des partis.

En effet, les partis se préoccupent avant tout des résultats électoraux, il ne favorisent pas la participation de ceux qui bien qu'étant favorables au parti appartiennent pas à l'appareil.

Et dans les régimes à parti unique, le problème permanent qui se pose est de savoir si l'État ne doit être qu'un moyen au service du parti ou si le parti doit être l'instrument de l'action de l'État.

Dans la doctrine marxiste, l'État étant considérer comme une super structure, en tant que telle est appelé à disparaître. Au contraire, le parti qui est l'avant-garde du prolétariat doit constamment être adapté au changement de la société.

Dans les états démocratiques, la colonisation de l'État par le parti prend plusieurs formes: aux états unis après la victoire aux élections présidentielles, qu'est la victoire d'un homme et d'un parti, cette victoire se traduit par ce qu'on appelle le « spoils system » ( système des dépouilles), c'est à dire que l'on remplace poste pour poste tous les individus qui étaient dans le précédent système. C'est un système que l'on retrouve ailleurs sans qu'il soit réellement assumé: la tentation est grande pour les nouveaux dirigeants de remplacer les agents du gouvernement précédents par des personnes de confiance.

En France, on a constaté depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la colonisation de l'État par un ou plusieurs partis : PC, MRP et SFIO. Ces trois partis se partagent les ministères et colonisent chaque ministère en y plaçant leurs « amis ».

Sous la Vème République, on a parler d'Etat UDR d'Etat RPR d'Etat PS lorsque ces partis arrivés au pouvoir, ont accaparé les principales fonctions décisionnelles: on parle de partitocratie pour désigner un exercice du pouvoir résultant davantage des règles internes du parti que des règles institutionnelles.

Cette colonisation affecte tout l'appareil administratif et para-administratif et elle se traduit par des subventions plus ou moins transparentes.

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Simon

Juriste et ancien élève de l'UPPA et de la Sorbonne, je mets à dispositions mes TD, notes et fiches de cours pour aider les étudiants. N'hésitez à poser vos questions en commentaire : On essaiera de vous aider en faisant de notre mieux !