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Les fleurs du mal et son auteur

Charles Baudelaire, poète romantique, naît le 9 avril 1821 à Paris. À l'âge de six ans, son père décède ce qui pousse sa mère à se remarier quelques temps plus tard avec Aupick, un officier qui deviendra par la suite général commandant de la Place de Paris. Il est inutile de cacher le fait que Charles n'ait jamais accepté ce dernier qui l'a enfermé contre son gré dans les internats. Après avoir obtenu son baccalauréat, Baudelaire commence à fréquenter la jeunesse littéraire du Quartier Latin. Un conseil de famille, dont la composition est le fruit de son beau-père, le force en 1841 à embarquer vers les Indes. C'est ainsi qu'il décide de fausser compagnie au capitaine lors d'une escale à l'Île de la réunion. Après être revenu de ce voyage il mène une vie de dandy et dépense tout la fortune issue de l'héritage paternel jusqu'à ce qu'il soit soumis en 1844 à un conseil judiciaire dont sont à l'origine sa mère et le général Aupick. Financièrement à terre, il s'exile en Belgique afin de fuir les créanciers. Après s'être réconcilié avec sa mère et après avoir survécu à une tentative de suicide, il décède en 1866 en Belgique.

Bien qu'il succombe sans un sou, il a marqué la littérature française grâce aux Fleurs du mal, dont la première parution date de 1857. Cette œuvre faisant scandale est condamnée par la sixième chambre correctionnelle et reparaît en 1861 entièrement remaniée. Une des caractéristiques principales de l'auteur est qu'il ne s'emploi pas à rédiger d'autres œuvres. Il se limite à l'amélioration de ses ouvrages ce qui explique par ailleurs les différentes éditions des Fleurs du mal. La première compte cent pièces, la deuxième cent vingt-six et la dernière cent cinquante et une pièces. Il est important de noter le fait que la dernière édition publiée en 1868 apparaît un jour après le décès de l'auteur.

 Le double, notion omniprésente chez Baudelaire

Un homme, deux personnalités

Afin d'analyser certains poèmes issu des Fleurs du mal dans l'optique du double, il est utile de définir les différentes notions possibles. Qu'est-ce que le double ? Il s'agit d'un second exemplaire de quelque chose ou bien il s'agit d'une personne qui présente une forte ressemblance et de nombreuses affinités avec quelqu'un. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'on parle d'une double face, d'une double vie ou bien même d'une signification à double sens.

Cette notion est omniprésente dans notre société à un tel point qu'on parle d'un dédoublement de la personnalité en médecine, ce qui n'est en fait rien d'autre qu'une coexistence de deux ensembles distincts de traits de caractère chez un seul individu. La schizophrénie est une psychose chronique caractérisée par une perte de contact avec la réalité et une dissociation de la personnalité.

De plus on peut souligner le fait que le concept du double provient du latin duplus ce qui souligne son caractère ancien. Il n'est d'ailleurs pas étonnant de retrouver dans la mythologie grecque un double représenté par deux pôles (l'ombre versus la lumière). C'est au XVIe siècle que René Descartes théorise l'idée. En effet l'homme est capable de voir son image projetée de sorte qu'il se confonde parfois avec l'objet produit. Nous rencontrons par conséquent maints exemples de doubles tels que le mythe de Narcisse ou bien la légende de Romulus et Remus.

En définitive prêtons un peu d'attention au terme « Doppelgänger » qui signifie « sosie » en français. ¹« Le terme désigne le phénomène paranormal de double fantomatique d'une personne vivante. Il fait référence dans son sens vernaculaire à n'importe quel double d'une personne, le plus souvent à un jumeau maléfique ou au phénomène de bilocation (ou séparation). Le terme est aussi utilisé pour décrire un phénomène où l'on aperçoit fugitivement sa propre image du coin de l'œil. Dans certaines mythologies, voir son propre « Doppelgänger » est un augure de mort. Un « Doppelgänger » vu par des amis ou des proches est un signe de malchance ou de maladie et de problèmes de santé à venir. »

Comme vous le constaterez dans le développement suivant, Baudelaire joue constamment avec les différentes notions du double, passant par le dédoublement, la projection ainsi que par la comparaison. Il s'en rend maître les mêlant parfois à divers fantasmes de sorte qu'on ne retrouve plus l'être authentique à la fin.

Deux frères, un double rival ; une personne, le double enfoui

a) Le mythe récurrent des deux frères rivaux se trouve dans chaque civilisation. C'est ainsi que nous pouvons constater que le plus souvent un des deux frères assassine le second devenant ainsi le seul héritier puissant possible. Il en est ainsi pour les frères Shun et Yao de la mythologie chinoise, les frères Romulus et Rémus de la mythologie antique et pour les frères Abel et Caïn dont le mythe célèbre conte le triste sort d'Abel, fils d'Adam. La notion du double y est omniprésente étant donné que deux êtres issus d'une même parenté se voient confrontés l'un à l'autre. La jalousie est fréquemment le fond central qui anime cette rivalité fraternelle. Baudelaire ne manque pas de dépeindre cette opposition dans son poème Abel et Caïn. Il s'inscrit dans la partie intitulée Révolte, ce qui laisse d'hors et déjà entrevoir les pensées de l'auteur face à une république embourgeoisée de 1848. La dynastie de Caïn, diligente et affamée, côtoie la race d'Abel, qui se gave indéfiniment dans la grâce de Dieu. Par conséquent Caïn, jaloux de la préférence que Dieu donne à son frère, décide de le tuer ce qui lui vaudra d'ailleurs un bannissement des terres fertiles. Il s'agit ici du premier crime de l'humanité qui prend grâce à la plume de Baudelaire des allures de révolution contre la puissance divine. La citation suivante nous montre clairement l'opposition qui règne tout au long du poème :

º « Race d'Abel, dors, bois et mange ;

Dieu te sourit complaisamment.

Race de Caïn, dans la fange

Rampe et meurs misérablement. »

Toutes les strophes sont composées de deux vers débutant en alternance avec « race d'Abel » ou « race de Caïn » soulignant ainsi le contraste extrême entre les deux frères. On peut donc dire que Caïn envie son miroir opposé, Abel, qui bénéficie des grâces divines.

Les allusions au double se multiplient à travers les Fleurs du mal. L'auteur joue constamment sur le double caractère parfois antagoniste des personnages. C'est ainsi qu'il se découvre un trait de caractère inconnu dont il nous communique ses effets dans le poème intitulé La musique.

b) Le poète est envahi par une force qui le surpasse qui le guide et qui le contrôle. Cet effet de transe, de possession indescriptible trouble l'auteur étant donné qu'il ne connaît pas cette facette de sa personnalité. Il s'agit ici d'une pulsion, d'un second moi enfoui, qui le transporte loin de la réalité. C'est ainsi qu'il se laisse envoûter par la musique qui « le prend » comme un bateau se laissant guider par les flots de la mer :

¹ « Je sens vibrer en moi toutes les passions

D'un vaisseau qui souffre »

Robert-Benoit Chérix écrit dans son commentaire que l'auteur en écoutant la musique de Wagner a éprouvé le sentiment d'être délivré de tout lien de la pesanteur. D'une part nous avons donc un double baudelairien enfoui, tandis qu'un second double se dessine dans le poème. En effet, l'auteur se compare à un navire de sorte que le comparant et le comparé forment un tout. Cette identification avec un double matériel laisse entrevoir un certain sentiment de désespoir et de mélancolie. Baudelaire se compare à un navire sans pour autant le dire explicitement. Ce dédoublement de soi est tellement prononcé qu'il finit par aboutir à une identification de sorte qu'on ne sache plus s'il est question de l'auteur ou du bateau d'où les deux vers suivant :

² « Sur l'immense gouffre

Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir »

Nous pouvons donc dire que ce poème renferme deux notions de double nous livrant des informations au sujet de Baudelaire. Cette pratique de vouloir se comparer ou bien de vouloir sortir de soi est fréquemment présente dans l'œuvre. Il en est de même dans le poème Elévation où l'écrivain se dédouble afin d'atteindre d'autres horizons.

c) Le champ lexical du poème nous indique le désir d'ascension du poète. Il aspire à un monde supérieur, situé dans les hauteurs loin de la réalité terrestre, d'où les termes : « envole-toi, aile, alouette, essor, planer ». Cette envie est accompagnée d'un dédoublement étant donné que le « je » est différencié de l'esprit. L'auteur parle de son esprit à la seconde personne du singulier, de sorte que cette séparation donne l'impression qu'il existe deux entités. Les vers suivants illustrent parfaitement ce phénomène :

³ « Mon esprit, tu te meus avec agilité […]

Envol-toi bien loin de ces miasmes morbides »

Caspar David Friedrich – Voyageur au-dessus d'une mer de brume – 1818

Son désire le plus vif est de quitter cette sphère dont laquelle il est incompris de tous. Il s'y sent repoussé et ne trouve pas sa place dans la société d'où cette envie d'accéder à l'inconnu qui pour Baudelaire est une sorte de refuge paisible. D'un point de vu comparatiste nous pouvons nous référer à Goethe٭ qui a dit : « Auf allen Gipfeln der Erde ist Ruhe ». Vu qu'il ne peut y accéder en réalité ce transfert ne peut s'opérer que par le biais de la dimension onirique. Le spleen est ainsi accentué lorsqu'il rejoint de nouveau la réalité.

Mémoires et rêves, le double enfoui

a) Le poème Parfum Exotique s'inscrit dans le cadre du fantastique. L'auteur se remémore des images symboliques d'un voyage à l'île de la réunion. Le lecteur a des difficultés à séparer l'imaginaire de la réalité de sorte qu'on navigue constamment dans l'ambiguïté. La dimension onirique ainsi que l'aspect temporel contribuent à la thématique du double. En effet, en se remémorant son passé vécu tout en y ajoutant une touche de romantisme, Baudelaire se projette hors de la réalité créant ainsi un double de soi-même. Le poème est construit sur l'imagination de sorte que la description idéalisée du lieu est comparable au paradis. Nous assistons donc à un dédoublement spatiotemporel fantastique comme en témoignent les vers suivant :

º « Quand, le deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,

Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,

Je vois se dérouler des rivages heureux »

Les verbes « voir » et « respirer » ainsi que le substantif « les deux yeux fermés » soulignent le fait qu'il s'agit d'un rêve ce qui entraîne automatiquement la thématique du double.

Le souvenir est un sujet très prisé dans les Fleurs du mal, de sorte que de nombreux poèmes en parlent. Nous pouvons par conséquent reconstruire petit à petit la vie de Baudelaire ainsi que ses pensées et ses sentiments. L'ennemi, poème reflétant l'aspect général dans lequel s'inscrit l'œuvre, n'échappe pas à cette tendance.

b) Dans ce poème l'ennemi de Baudelaire est le temps. Il ressent une grande angoisse face à cette fuite sur laquelle il n'a aucun contrôle. Le texte est basé sur des souvenirs d'enfance qui sont tout sauf joyeux. À cette fin l'écrivain se transpose dans le passé oubliant le présent. ٭Les ténébreux orages qu'il cite reflètent les tristes événements qui l'ont marqué comme la mort de son père, le remariage de sa mère, la solitude et la tristesse des années de collège. En voici d'ailleurs l'extrait :

¹ « Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,

Traversé çà et là par de brillants soleils »

L'essence même du poème est l'espérance de bénéficier du même cycle que la nature, c'est-à-dire dire d'un renouveau perpétuel. Malgré cette aspiration il est forcé de constater l'impossibilité de ce souhait. En effet, le temps s'écoule et l'eau, jadis symbole de vitalité, devient désormais morbide et joue le rôle de fossoyeur. Elle est dédoublée à son tour, cela dit avec la différence que son duplicata est en même temps son opposé :

² « Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux »

Baudelaire aime donc se réfugier dans le passé qui lui donne à la fois de la protection, du réconfort mais aussi de la tristesse. Cette transposition dans l'antériorité est présente dans de nombreux poèmes tel que La vie antérieure basé exclusivement sur le souvenir.

c) Ce poème relate une partie positive de l'enfance baudelairienne. L'emploi du passé composé dans le premier vers souligne le fait que les événements racontés sont achevés. Le poète procède par conséquent à un transfert dans le passé de sorte qu'on puisse parler de nouveau d'un dédoublement d'où les vers suivants :

³ « J'ai longtemps habité sous de vastes portiques

[…] C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes »

Il se remémore ces instants délicieux qui l'ont marqué. Aussi beau le souvenir soit-il, le lecteur ne doit pas perdre de vue que certains éléments de la démesure sont issus de l'imagination de l'auteur. Les vastes portiques renvoient à l'antiquité contribuant ainsi à l'atmosphère onirique du texte. Il en est de même pour les piliers et les mille feux évoqués par la suite. La perfection du paysage et l'évolution de l'auteur dans ce poème aboutissent à une fusion de l'homme avec l'environnement. Les deux, ne formant plus qu'un tout, frôlent de nouveau la dimension onirique du double qui échappe à la réalité contemporaine. Evoqué sous l'aspect du souvenir, la nostalgie en ressort d'autant plus fortement lorsque l'auteur retourne au présent brutal. Le passé n'est en conséquence qu'un échappatoire éphémère.

La projection, le double révélateur

a) Nous avons vu jusqu'à maintenant divers doubles existants chez Baudelaire, sans pour autant avoir analysé les poèmes en se focalisant sur la projection. L'auteur se glisse souvent dans la peau de divers êtres ou bien il travestit d'autres personnes. Ce procédé est d'ailleurs présent dans le célèbre poème L'albatros. En effet nous y retrouvons deux allusions vu que l'albatros n'est personne d'autre que le poète et que les marins représentent la société qui se moque de cet oiseau bizarre. La première différence à noter se limite au cadre spatial. L'albatros est en quête d'un idéal qu'il ne peut pas trouver sur terre. Par conséquent il ne lui reste plus que les hauteurs où il règne en maître et où il peut s'épanouir paisiblement loin des assauts de la société. L'analyse nous montre deux duplicatae tandis que la notion onirique y ajoute un aspect développé précédemment. Les poèmes précédents montrent un Baudelaire qui se transpose dans le passé ou bien dans des fantasmes, tandis que celui-ci y ajoute encore une métamorphose :

º « Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux

[…] Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

[…] Le poète est semblable au prince des nuées.

Le lecteur s'aperçoit en conséquence l'analogie existante entre la situation de l'albatros et celle de Baudelaire. Tous deux aspirent à un monde paisible et libre tandis que leurs condisciples ne les comprennent pas et les harcèlent.

C'est dans la même optique que Baudelaire soumet le problème dans Les Aveugles. Tous les hommes sont représentés par de grotesques marionnettes qui ont une démarche singulière et désarticulée tout comme les mannequins. Leur regard manque d'éclat et tous regardent constamment vers le ciel dans l'attente d'un signe divin. Le fait de travestir la société en la représentant par des marionnettes est de nouveau une forme de double projeté. L'écrivain, témoin de la scène, se contente de l'observer et de l'analyser. Par le biais de cette projection, l'auteur critique librement ses cohabitants qu'il qualifie d'affreux. Ce double existant sera renforcé par la suite étant donné que Baudelaire prend conscience du fait qu'il ressemble aux aveugles. Bien que tous deux soient victimes de la solitude et que tous deux attendent un signe divin qui leur permettra d'accéder à un autre monde, le poète se différencie d'eux vu qu'il ne possède plus aucun espoir. Le double est donc doublé d'où le denier tercet :

¹ « Éprise du plaisir jusqu'à l'atrocité,

Vois ! je me traîne aussi ! mais, plus qu'eux hébété,

Je dis : Que cherchent-ils au Ciel, tous ces aveugles ? »

L'écrivain adore ne dévoiler que peu à peu ses pensées et c'est pourquoi il utilise souvent ce genre de double. Ce dernier lui permet de maintenir le suspense et de ne dire ce que bon lui semble.

c) Dans Le chat le lecteur relève une ressemblance frappante entre l'animal et la femme. La projection de celle-ci sert à souligner le parallélisme qui lie les deux êtres en l'occurrence les yeux et le parfum d'où le premier tercet :

² « Je vois ma femme en esprit. Son regard,

Comme le tien, aimable bête,

Profond et froid, coupe et fend comme un dard »

٭C'est quand l'auteur plonge dans le regard énigmatique et froid de sa bien-aimée, que ce de dernier prend des allures félines. Il en est de même pour le parfum qui émane du chat lorsqu'il le caresse. Dans le dernier tercet il note la ressemblance de l'odeur avec celle d'une femme :

³ « Et, des pieds jusques à la tête,

Un air subtil, un dangereux parfum

Jacquier – Femme chat

Nagent autour de son corps brun »

La comparaison s'opère parfaitement vu que nous comparons souvent la femme à un félin dont l'élégance, la finesse et la beauté sont semblables. Nous pouvons en conséquence dire que Baudelaire joue abondamment avec la notion de double que ce soit par le biais onirique ou bien par le biais de la projection.

Conclusion

Les Fleurs du mal regorgent de doubles et ceci dans tous les sens. Presque chaque poème fait appel à ce procédé qui est pour nous une porte d'accès vers les pensées cachées de Baudelaire. Il nous est possible de comprendre l'auteur qu'après avoir lu et compris toute l'œuvre ce qui relève du défis vu qu'il faut à chaque fois se référer aux éléments biographiques de l'écrivain. Cette utilisation fréquente du dédoublement souligne l'abîme qui sépare la société du poète. Ce dernier se sent rejeté et incompris ce qui le pousse à quitter la réalité en se plongeant dans un univers fantastique où il peut prendre diverses formes vivantes. Peut-être que Baudelaire n'était pas fait pour ce monde imparfait, mais une chose est certaine, il nous a laissé un témoignage romantique inestimable. ٭Concluons tout simplement par les mots de Cicéron :La mélancolie est le partage de tous les hommes de génie.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !