Andy Warhol est un artiste américain né en 1928.

Il appartient au mouvenement artistique POP ART, qui signifie au départ "art populaire". Pourquoi populaire ? Le pop art dénonce la consommation de masse à tout prix et présente l'art comme un simple produit à consommer : éphémere, jetable, bon marché...

Andy Warhol est certainement le plus célèbre des artistes du pop art
américain, et il a tout fait pour le devenir. Il a d'abord été
publicitaire, et sait comment vendre un produit, même si c'est de la
peinture...

Au début des années 60, il décida tout d'abord de transformer en art
des images quotidiennes, connues de tous, des images ancrées dans
l'imaginaire collectif des américains (Superman par exemple) puis des
objets que l'on trouve dans les supermarchés, (bouteilles de coca cola,
boîtes de soupes...). Warhol transforme ces images, ces objets en icônes (
= images symboliques) de la civilisation contemporaine. Il
collectionnait également des images prises dans des journaux (portraits
de stars, d'accidents, de fleurs...) afin de les réutiliser dans ses
œuvres.


Superman, 1961


100 cans, 1962


Silver Liz in Cleopatra, 1963

Très vite, Andy Warhol met en place son vocabulaire
graphique : en réutilisant des images  connues du public, il joue
de la répétition par la technique de la sérigraphie, emploie des couleurs vives.

Mais était-ce de l'art ? On imagine souvent une œuvre d
'art comme étant une chose singulière et unique que seul l'artiste a pu
réaliser. Mais les images qu'interprète Andy Warhol ne sont pas de lui,
il s'en est juste servi en les modifiant à peine. Beaucoup de gens
crièrent à la supercherie. Mais même en le critiquant, on parlait de
lui, et il devenait célèbre...

Andy Warhol installa son atelier dans une usine désaffectée, qu'il appela "The Art Factory"

C'était un lieu de création intense, entre l'atelier
d'artiste, l'usine et la boîte de nuit. Warhol confiait la réalisation
de ses toiles à ses assistants, ce qui lui permettait de produire
beaucoup et par série. Cette idée là aussi a choqué ; Wharol était-il
finalement un artiste, un vrai, d'art plastique, ou un illustrateur, un fabriquant d'images, un artiste d'arts appliqués ? La question peut encore se poser...

Le sujet le plus récurrent dans l'œuvre de Warhol est la
star : il a peint le portrait de nombreuses personnalités, de Marylin à
Mao Tsé-toung, et bien d'autres encore... Certains ont même passé commande de leur portrait à Warhol. Pourtant, l'usage de la sérigraphie, de la répétition presque semblable des images déhumanise définitivement ces portraits déja galvaudés par leurs passages trop nombreux dans la presse populaire :


Marilyn, 1966

L'oeuvre d'Andy Warhol n'aurait pas pu exister
n'importe où, n'importe quand. Elle est le fruit de son époque et un
produit de la société américaine. Warhol, fils d'immigrés européens, a
été impregné de ce que l'on appelle le rêve américain ; la promesse
d'une ascension sociale rapide, le culte du succès, un monde où
s'enrichir et consommer est facile. A son époque, la télévision entre
dans les foyers pour y devenir omniprésente. C'est elle, plus encore
que le cinéma, qui va créer des stars parfois éphémères.  "Tout le monde aura son quart d'heure de célébrité", aurait dit Andy Warhol...

Son univers, c'est Superman, le Dollar, Marilyn Monroe, Coca cola, c'est l'Amérique...
Mais il y a l''envers du décor, le coté sombre de l'American way of life.
Les Etats-Unis sont nés dans la violence, c'est un pays où longtemps
les noirs n'avaient pas les mêmes droits que les blancs, où les pauvres
étaient méprisés, où la peine de mort est encore appliqués dans
certains états... Sans prendre directement parti, l'œuvre de Warhol n'a
cessé d'afficher les contradictions de cette nation.

Où trouver des cours de dessin ?

Mickey, 1981

Warhol est certainement fasciné par Walt Disney, qui est lui aussi un self made man à la tête d'un puissant empire. Ancien illustrateur, il est surement sensible également à la force et à l'invention du trait.
Mais il est peut-être critique également. Certains artistes des années
70 associent en effet Mickey et son impérialisme visuel à
l'impérialisme militaire et idéologique américain. Alors, critiquer
Disney ou Mickey, c'est s'en prendre à l'american way of life. La gauche trouve là une arme contre la sottise américaine, sa naïveté, sa mièvrerie, son puritanime...

L'artiste français Rancillac, par exemple, peint un
tableau où les généraux chiliens qui ont renversé Allende arborent des
têtes de personnages de Disney. A l'époque, celà avait la valeur d'un
tract...

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Margaux

Spécialiste des arts et loisirs, je partage avec vous mes cours sur ces différentes thématiques !