Le
terme « Fede » signifie « Confiance »
en latin.
Baptisées
« bagues de Foi » ou « Fede »
ou encore « Mani in Fede » par les
collectionneurs du XIXe siècle, ces bijoux sont composés
de deux mains droites jointes, seules ou tenant un ou plusieurs
coeur(s). Parfois, les
mains sortent de manchettes différemment ornées selon
qu'il s'agisse d'une main masculine ou féminine.
Bague dessinée par Pierre Woeiriot
issu de "Livre d'aneaux d'orfévrerie" réédité en 1978 par le Ashmolean Museum d'Oxford
Ce
motif symbolisant le contrat, l'union est, de fait, associé
aux bagues sentimentales.
Ces
bagues sont donc gages de promesse, de fiançailles, de
mariage, et peuvent être également
portées par les hommes.
Ce
type de bague est connue depuis l'époque romaine. En effet,
« de même qu'il était courant d'échanger
des bagues pour sceller un accord lors de la signature d'un contrat
d'affaires, une bague l'annulus
pronubus, était
offerte comme promesse de fidélité lors d'un mariage.
Elle ne signifiait pas que l'union fût un lien permanent. »
(Diana Scarisbrick – Bagues, bijoux de pouvoir, d'amour et de
loyauté, ed. Thames & Hudson, 2008).
Les
bagues ornées de deux mains droites jointes représentaient l'engagement pris par le couple. Le couple de
mariés se joignait effectivement les deux mains droites pour
officialiser et signifier leur acceptation du contrat.
La
bague de foi se répand au Moyen-Age dans toute l'Europe et
restera populaire
pendant plus de six cents ans. Le motif était parfois placé
à la base de l'anneau.
Fermail du XIVe siècle - Musée National du Moyen-Âge, Hôtel de Cluny, Paris
Particulièrement
à la mode au 18e et 19e siècle dans toutes les
provinces françaises, ce
motif se retrouve sur toutes sortes de bijoux : agrafe de ceinture,
boucle de chaussure, chapelet, broche, croix, fermoir de bracelet, de
collier...
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