Peigne 1820 - Victoria & Albert Museum

Les bijoux en fonte de fer désignent une délicate bijouterie produite par les fonderies royales prussiennes dès 1806.
Le métal, alliage de fer et de carbone, était fondu, moulé, puis laqué de noir et patiné afin d'être protégé contre la rouille.
Les designers les plus célèbres de cette bijouterie ont été : Siméon Pierre Devaranne, Johann Conrad Geiss, Karl Friedrich Schinkel.


Boucles d'oreilles 1815-1820 - Victoria & Albert Museum

L'apogée de ces bijoux sera dans les années 1820 et 1830

Avec les guerres napoléoniennes, la Prusse se trouve devant un dénuement économique. Il est demandé aux citoyens de participer à l'effort de guerre en cédant bijoux et vaisselle en or et argent. En échange, ceux-ci se voient offrir des bijoux, mais aussi des assiettes, des vasques décoratives, des bougeoirs...
Bon nombre des bijoux portent l'inscription : « J'ai donné de l'or pour du fer » ou « Echangé pour la patrie »
A Berlin, plus de 160000 bagues ont été échangées à cette époque !

Les centres allemands des objets d'art en fonte de fer furent Berlin et Gleiwitz (fonderie créée dès 1786). En 1815 fut créée la troisième fonderie à Sayn, où on pratiqua la fonte fine à partir de 1817.

Presque toutes les sortes de bijoux furent réalisés en fonte de fer : diadèmes, colliers, bagues, agrafes et boutons.

Collier Fer et acier - Berlin - 1820-1830 - Victoria & Albert Museum

Du point de vue de la forme, la bijouterie en fer possède une caractéristique : un retour aux éléments stylistiques du gothique.
Les bijoux présentent des motifs empruntés à l'architecture gothique (ogives, arcs polylobés) accompagnés de motifs naturalistes (végétaux et animaux) et de motifs classiques (acanthes). Sur certains bijoux, le travail de tressage est d'une finesse extrême. On y trouve également le motif des camées, si prisé au 19e siècle.


Agrafe en fonte de fer - GEISS - Victoria & Albert Museum

A la fin des guerres napoléoniennes, la mode des objets en fonte de fer de Berlin perdure (en 1814, 40 000 pièces sont produites à Berlin !) et s'exporte même en Autriche, en Hongrie, en France et au Royaume-Uni.


Broche Devaranne - 1833 - Victoria & Albert Museum

Dans les années 1840, la production diminue, mais se prolonge de façon sporadique jusqu'à la fin du XIXe siècle. 

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Margaux

Spécialiste des arts et loisirs, je partage avec vous mes cours sur ces différentes thématiques !