Voici un ANKUS.

Il s'agit d'un élément de parade de maharadjah. Il est en or, diamants et émail et conservé au Victoria & Albert Museum de Londres.

Les éléphants occupent une situation particulière en Inde. Ils sont un symbole de richesse et de prospérité. Déjà, au temps des maharadjahs, ils avaient une place de choix dans les écuries princières et étaient utilisés lors de cérémonies religieuses ou lors de parades. Le conducteur d'éléphant contrôlait l'animal avec un ANKUS (littéralement : "pour retenir").

Cet exemple-ci est un ankus cérémonial. Il a été réalisé vers 1870 à Jaipur, ville célèbre (entre autre) pour la qualité de son émaillage. Les représentations sur la poignée dépeignent les scènes d'une chasse.

En portant cet ankus, le maharadjah est ainsi le conducteur symbolique de son Etat.

Et ceci, de quoi s'agit-il ?

Il s'agit d'un SARPECH.

Cet ornement dont la partie supérieure est en forme de plume était porté (pour ceux qui pouvaient se le permettre) sur le turban. Dans les sociétés princières, le port de ce type de bijou est considéré comme une faveur ; et cela devient d'autant plus vrai que, lorsque la Reine Victoria devient impératrice des Indes (titre qu'elle prend en 1876), il s'agit de ne plus porter de couronne devant elle...

Ce sarpech est représenté sur une gravure de 1886, issue de Jeypore enamels, 1886 de Jacob et Hendley, et conservée à la bibliothèque de Mid-Manhattan.

Un autre sarpech :


Sarpech - 19e - photo Sotheby'scoll. privée

   L'empereur Farrukhsiyar porte sur son turban un sarpech - École moghole, vers 1715-1719, BnF

Qu'est-ce donc ?

Voici un NAURATAN

Le nauratan possède toujours 9 gemmes et est censé protéger celui qui le porte des influences maléfiques.

Celui-ci est issu d'une collection privée.

Vous pouvez observer au passage le sertissage des pierres qui est généralement clos dans la joaillerie indienne de cette époque ; le revers étant, quant à lui, le plus souvent émaillé.

De quoi s'agit-il ?

Il s'agit d'un HALDILI.

La matière principale du haldili est généralement le jade. Ce pendentif est censé réguler les battements de coeur et les palpitations causées par les grandes émotions.

Cet haldili appartenait à l'empereur moghol le Shâh Jahân et est conservé au Musée du Qatar. Il date des environs de 1635. En jade blanc, il comporte de fines inscriptions incisées. Désespéré par la mort de sa femme adorée Mumtâz Mahal, l'empereur a porté ce haldili pour l'aider à atténuer son chagrin. Il a construit le Taj Mahal en sa mémoire.

Un autre haldili :


Haldili en jade, or et pierres précieuses, 19e s. coll. privée

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Margaux

Spécialiste des arts et loisirs, je partage avec vous mes cours sur ces différentes thématiques !