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C'est parti

Histoire du Cid

Pièce de théâtre de Pierre Corneille dont la première représentation date de 1637.

Rodrigue, fils de don Diègue, et Chimène, fille de don Gormas, amants coléreux, vont se marier. Mais un problème surgit, qui oppose leurs pères. Souffleté par don Gormas, don Diègue obtient de son fils qu'il le venge. Rodrigue provoque don Gormas et le tue.

Chimène exige son châtiment, sans cesser toutefois de l'aimer. Cet aveu que l'honneur lui interdit de dire tout haut, elle n'y consentira qu'à la fin de la pièce, sûre de la vertu de Rodrigue qui a sauvé le royaume en triomphant des Maures, puis désarmé don Sanche, son champion, en un combat qu'elle a souhaité, sûre enfin de l'amour de Rodrigue qui a demandé d'elle une mort qu'elle lui a refusé.

Étude des personnages

Un couple brillant : Chimène et Rodrigue alias le Cid

Ils ont environ vingt ans , et même moins. Les coutumes de la noblesse, au Moyen Age, époque où se situe l'action, nous obligent à le penser : Chimène n'est pas encore mariée, et « on n'a jamais vu » Rodrigue « les armes à la main ». Nous pouvons donc les imaginer ainsi, avant le lever du rideau. Chimène, fille d'un grand comte d'Espagne, a reçu une éducation rigoureuse.

Elle est encore sous la garde d'une gouvernante, Elvire, à qui elle se confie et demande conseil. Mais, quoique recluse dans sa maison, elle n'est pas ignorée des jeunes gens de son âge; un grand nombre guette sa main. Elle a surtout remarqué l'ardeur de deux d'entre eux, Don Sanche et Don Rodrigue.

La fille du Roi, à qui elle fait souvent part de ses sentiments, l'a rapprochée de Rodrigue, et elle en est tombée amoureuse. Mais la décision ne lui appartient pas. Son père seul doit choisir. Elle a délégué vers lui sa gouvernante pour lui indiquer ses deux prétendants, sans souffler mot de sa préférence secrète. Et elle redoute qu'il ne choisisse pas Rodrigue.

Rodrigue, s'il n'a jamais combattu, a cependant reçu l'éducation d'un chevalier. Sous la direction de son père, il a appris non seulement à manier l'épée, mais encore à « attaquer une place, ordonner une armée » et il brûle maintenant de s'illustrer.

On lui a inculqué le sens des devoirs envers sa famille et envers sa patrie. Sa courtoisie, on la jugerait naturelle, à voir la rudesse de son père. Elle est celle des jeunes nobles de son âge qui pensent que c'est une trahison que d'être infidèle à sa « dame ». Bouillant, mais raffiné, il est essentiellement séduisant : il a su plaire à une princesse, à Chimène, mais aussi aux preux qui devinent déjà que bientôt il brillera dans leurs rangs. Il a l'assurance de celui qui va droit au but, sans prévoir, comme Chimène, de catastrophes futures.

De même rang, de même âge, bruns et sveltes tous les deux, s'aimant, ils semblent faits l'un pour l'autre.

Leurs doubles et leurs rivaux : l'Infante et Don Sanche

Don Sanche, jeune chevalier, un peu plus âgé que Rodrigue, est son rival en amour. L'Infante, qui doit avoir à peu près le même âge que Chimène, est éprise de Rodrigue, comme elle, sans qu'elle le sache. Pour se guérir d'un amour impossible, puisque, fille de roi, elle ne peut songer à épouser un de ses sujets, elle favorise le mariage des deux jeunes gens.

Ni l'un ni l'autre ne constituent donc à proprement parler des obstacles à ce bonheur attendu : l'un et l'autre aiment sans être aimés; Don Sanche, courtois comme Rodrigue, sait s'effacer. L'Infante a été élevée dans le « respect de sa naissance » et ne saurait déchoir. Ils tiennent, par rapport au couple central, une place symétrique. On devine, dans l'ombre, leur mélancolie.

Le roi et la cour

Sur tout pèse l'autorité du roi de Castille, don Fernand. C'est à la fois un roi médiéval, c'est-à-dire un seigneur plus puissant parmi d'autres seigneurs, et un roi absolu à la manière de Louis XIII. Il redoute les Maures, et, pour mieux les arrêter, il a transporté sa cour de sa capitale Burgos à Séville, où se déroule l'action de la pièce.

Mais il se méfie aussi de la désobéissance de ses vassaux qui critiquent ses décisions, se battent en duel et élèvent la voix contre lui. Sa bonhomie, sa bienveillance l’amènent à utiliser l’habileté plus que la contrainte, parce qu’il se soucie moins de l’orgueil du pouvoir que du bien-être de ses sujets. À coté de lui, nous voyons une cour de chevaliers, de compagnons fidèles, dont font partie Don Alonse et Don Arias.

Leurs parents

Il existe entre don Diègue, le père de Rodrigue, et le comte de Gormas, le père de Chimène, la même différence d'âge qu'entre ce dernier et Rodrigue : on peut supposer qu'ils ont respectivement soixante et quarante ans. Don Diègue a été autrefois le premier capitaine et le soutien du royaume de Castille.

Don Gomès tient aujourd'hui cette place. Ils tirent, l'un de ses souvenirs, l'autre de ses exploits présents, la même fierté. Ils aspirent également aux faveurs royales, mais don Diègue se contente de les espérer, don Gomès estime qu'elles lui sont dues.

Don Diègue continue de servir scrupuleusement son roi; don Gomès est plus indépendant et deviendrait facilement un second roi dans le royaume. Ils aiment leurs enfants et se soucient de leur bonheur, mais exercent sur eux une grande autorité. Chimène prend bien garde de laisser à son père l'initiative des décisions, Les pères sont opposés à leur union.

Rodrigue respecte les avis du sien et leur obéit presque malgré lui. Ils ont appris de leurs parents à placer avant tous les autres les devoirs du sang. Par rapport au couple central, don Diègue et don Gomès occupent donc aussi une place symétrique, celle de statues redoutables dont on appréhende les exigences.

Les gouvernantes

Ce serait une erreur que d'imaginer semblables la gouvernante de Chimène, Elvire, et celle de l'Infante, Léonor. La première est assurément encore assez jeune ; passionnément dévouée à sa maîtresse, élevant rarement la voix, elle est la confidente attendrie de ses amours et favorise les vœux de Rodrigue.

La seconde ressemble beaucoup plus à la duègne traditionnelle : plus âgée, sans doute vêtue de noir, elle a la voix sèche et cassante, elle remplit ses fonctions avec autorité, elle représente aux yeux de la princesse la rigueur du devoir et le remords. Ces personnages sont ceux d'un conte dont l'action se situe à Séville au XIe siècle de l'ère chrétienne…

Étude spatio-temporelle du Cid

On peut imaginer que la pièce se déroule, en Espagne dans le royaume de Castille à Séville (Corneille a déplacé l’action qui, dans la logique, se trouverait à Burgos), et sur quinze tableaux représentant trois décors que voici :

La maison de Chimène

Acte I, scène 1 ; Acte III, scène 1,2,3,4 ; Acte IV, scène 1,2 ; Acte V, scène 1,4,5

C’est un lieu d’attente et de rencontre. La pièce commence d’ailleurs sur ce décor.

La Place publique devant le Palais Royal

Acte I, scène 3,4,5,6 ; Acte II, scène 2 ; Acte III, scène 5,6

Le Palais royal (surtout la Salle du trône)

Acte II, scène 1,6,7,8 ; Acte IV, scène 3,4,5 ; Acte V, scène 6,7

C’est le lieu oratoire par excellence. Les personnages y font des plaidoiries célèbres, essayent de s’y réconcilier, y vivent des épopées et enfin c’est le lieu de l’épilogue.

Le Cid : étude des thèmes

Le texte est composé de trois thèmes : la vengeance l’amour ainsi que le devoir présenté sous forme de tragédie :

La vengeance

Contrairement à la « tragédie du soufflet » aussi présente dans le texte, la force meurtrière est finalement arrêtée au bord de la catastrophe par les freins qui lui sont opposés :

le frein de l’amour que Chimène porte encore à Rodrigue lui fait décliner une première fois l’offre de don Sanche (III, 2) et encourager Rodrigue contre son propre champion (V, 1)

les freins extérieurs : (II, 8) : la temporisation du Roi ; (IV, 2) : celle de l’Infante ; (IV, 3). Tragédie de l’impuissance pour l’honneur de Chimène, elle apparaît au spectateur comme une tragédie arrêté.

L'amour

Un conflit apparemment insoluble entre des forces égales, puisque l’éclat de l’honneur avive l’amour et que l’amour implique des devoirs auxquels on ne saurait se soustraire sans déshonneur. Difficile à dénouer, elle n’aboutit pas, à la fin de la pièce, à un dénouement véritable.

La Querelle du Cid

En 1636, Corneille fait jouer le Cid. La pièce remporte un énorme succès. Richelieu protège Corneille, et le fait anoblir par le roi en 1637. Cependant, Mairet et Scudéry, deux dramaturges vont attaquer Corneille, en l’accusant entre autres de ne pas respecter la règle des trois unités, règle instaurée en 1630 à la demande de Richelieu.

Ils l’accusent également de poignarder dans le dos la France en guerre contre l’Espagne, en produisant une pièce dont le sujet, les personnages et les décors sont espagnols. Richelieu demande à l’Académie française son opinion. Il y voit en effet l'occasion pour l'Académie, qu'il avait fondé deux ans plus tôt, de paraître comme le tribunal suprême des lettres, de se faire connaître du public et d’obtenir ainsi l’enregistrement de son acte de fondation par le Parlement de Paris.

A la fin de l'année 1637, l’Académie présente un texte mis au point par Jean Chapelain : Les Sentiments de l’Académie sur la tragi-comédie du Cid, qui contient un certain nombre d’observations de style. Toutefois, Corneille n’accepte pas ces critiques.

Dans le même temps, ses adversaires l’attaquent à nouveau et la querelle est relancée. Après quelques semaines, Richelieu donne l’ordre d’en finir : il exige des adversaires de Corneille qu’ils mettent fin à la querelle.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !