Chapitres
- 01. A quoi servent les figures de style ?
- 02. La comparaison
- 03. L'antithèse
- 04. L'oxymore
- 05. La répétition
- 06. L' Hyperbole, l' euphémisme, la litote
- 07. La personnification
- 08. L' allégorie
- 09. La métaphore
- 10. La métonymie
- 11. La périphrase
- 12. L' antiphrase
A quoi servent les figures de style ?
Pour donner du relief à sa pensée, pour faire comprendre ce que l' on veut dire, pour suggérer ce que l' on ne parvient pas à dire directement, on recourt à des figures de style. Elles se rencontrent en poésie, mais aussi dans toutes les formes de discours, et de registres ( argot, soutenu .. ). Elles reposent toutes sur un détour de l' expression, car elles expriment une chose au moyen d' une autre.
La comparaison
Elle établit un rapprochement entre deux termes à partir d'un élément qui leur est commun au moyen d' un outil comparatif
→ La lampe brille comme une étoile.
La lampe est l' élément comparé , qui est la réalité, brillele point commun, comme l' outil de comparaison et une étoile le comparant . La comparaison a une double valeur ; elle explique par une image et met en relation deux univers .
L'antithèse
Elle confronte des notions ou des valeurs opposées.
→ Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand ( V. Hugo )
L' alexandrin, avec ses deux hémistiches, fait ressortir le parallélisme entre le jeune homme et le vieillard . Les 2 adjectifs attributs expriment une antithèse entre beauté et grandeur, soulignée par la conjonction mais.
L' antithèse ne se réduit pas toujours au groupe de mots ou à la phrase, elle peut organiser l' ensemble d' un texte.
L'oxymore
Il rapproche dans une même constructions des notions contraires sans les opposer ( contrairement à l' antithèse ) .
→ Cette obscure clarté qui tombe des étoiles ( P. Corneille )
L' épithète obscure confère à la clarté un caractère mystérieux, presque fantastique. Le lien syntaxique entre le nom et l' épithète impose fortement cette alliance de mots.
La répétition
C' est la principale figure d' insistance . Elle connait des variantes :
L' anaphore est la répétition d' un même mot ou groupe de mots au début de des phrases. Dans Horace, de Corneille , Camille exprime sa colère contre son frère en disant à celui-ci
→ Rome, l' unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d' immoler mon amant !
Rome, qui t' as vu naître, et que ton coeur adore
Rome, enfin que je hais parce qu' elle t' honore !
L' énumération et l' accumulation rassemblent une série de mots de même nature ou de même fonction→ C' est un pic, c' est un coup, c' est une péninsule .. dit Cyrano de Bergerac à propos de son nez, dans la pièce d' Edmond Rostand
La gradation est une accumulation selon une intensité croissante
→ Va, cours, vole et venge-nous ( P. Corneille, Le Cid )
L' Hyperbole, l' euphémisme, la litote
L' Hyperbole est une idée ou un jugement exagéré
→ C' était la plus jolie personne qui puisse imaginer .
L' euphémisme consiste à remplacer un propos par une forme atténuée→ La jeune fille n' était pas franchement jolie .. Pour faire entendre qu' elle était laide
Il intervient souvent dans la conversation quotidienne, pour atténuer des idées déplaisantes
La litote consiste à faire entendre beaucoup en disant peu
→ Chimène déclare son amour à Rodrigue en lui disant ; Va, je ne te hais point.
La personnification
Elle attribut des traits humains à des animaux ou des choses.
→ Bergère, ô tour Eiffel, le troupeau des ponts bêle ce matin ( G. Appolinaire, Zone )
Pour décrire le spectacle de la tour Eiffel et des ponts proches qui entourent la Seine, le poète la personnifie, en la désigneant comme une bergère
→ Dans les fables de la Fontaine, les animaux sont personnifiés
L' allégorie
Elle personnifie un élément abstrait
→ Je veux peindre la France une mère affligée
Qui est entre ses bras de deux enfants chargée
( D' Aubigné, Les Tragiques )Pour évoquer le pays déchiré, au XVIe siècle, entre catholiques et protestants, le poète emploie l' image concrète d' une mère dont les deux jumeaux menacent la vie, car chacun veut l' avoir pour lui seul.
→ L' allégorie de la justice : une femme aux yeux bandés ( donc impartiale ) tient entre ses mains une balance dont les plateaux sont en équilibre
La métaphore
Elle désigne une notion, un objet, un être par un autre à partir d' une de leurs ressemblances. C' est la figure de style par exellence.
→ Je suis un cimetière abhorré de la lune .. ( C. Baudelaire, Spleen )
Le sujet vivant est assimilé à un cimetière que la lune elle-même déteste; le poète exprime ainsi l' horreur de lui-même, sa violente tristesse.
→ Bergère, ô tour Eiffel, le troupeau des ponts bêle ce matin ( G. Appolinaire )
Dans ce vers déja cité, on trouve aussi une métaphore : les ponts sont rassemblés en troupeaux, assimilés à des moutons puisqu' ils bêlent et qu' une bergère veille sur eux .
Il arrive que la métaphoer soit dévelopée sur plusieurs phrases, on parle alors de métaphore filée.
La langue populaire et argotique recourt à des métaphores : un pucier et un plumard désignent un lit ( un nid de puces, sac de plumes ) .
Des expression ont d' abord été des métaphores : l' aile du moulin, le lit de la rivière.
N.B. = personnification et allégorie sont des cas particuliers de la métaphore .
La métonymie
Elle désigne une chose par une autre qui entretient avec elle un rapport logique = la partie pour le tout, le contenant pour le contenu, la marque pour l' objet, l' objet pour l' usage ...
→ J' aperçois une voile sur la mer = la partie ( la voile ) pour le tout ( le bateau )
→ Allons boire un verre = le contenant ( le verre ) pour le contenu ( la boisson )
→ Ouvre le frigidaire = la marque Frigidaire a donné son nom au réfrigirateur
→ Il briguait le trône = le concret ( le trône ) pour l' abstrait ( le pouvoir )
→ Venez croiser le fer = le matériau dont est fait l' objet ( le fer ) pour l' objet lui-même ( l' épée )
La périphrase
Elle désigne un objet, un être, une notion par une expression dévelopée
→ Faut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il punir le père de Chimène ? se demande RodrigueAu lieu de le nommer, il désigne ainsi le Comte en soulignant ce qui lui pose problème : ce n' est pas un adversaire ordinaire qu' il combattrait sans hésitation, mais le père de celle qu' il aime .
L' antiphrase
Elle évoque une chose par son contraire ( avec, souvent, une intention ironique )
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Jai noté 5 sur 5!
C’est bref mais en meme temps complet.
Tu dois etre fort en français =)