Pour rappel, voici la classification des genres, telle que Corneille lui-même l'a envisagé :

Comédie La comédie est généralement en vers ou en prose, en cinq actes et s'intéresse aux thématiques de la vie quotidienne. Son dénouement est le plus souvent heureux.
Tragédie Pièce de théâtre composée en vers, généralement en cinq actes et s'inspirant de l'Histoire ou de la mythologie. On retrouve sur scène des personnages illustres (héros, guerriers, etc.) et le dénouement est généralement malheureux.
TragicomédieLa tragicomédie met le plus souvent en scène des personnages issus de la noblesse. L'idée est de casser les règles du théâtre classique (pas de respect des unités). Le dénouement est heureux.
Comédie héroïquePièce qui présente des personnages souvent caricaturés et moqués mais nobles et vaillants. On prend à partie les moeurs et on les critique satiriquement. Le dénouement est heureux.
Poème dramatique Pièce de théâtre écrite en vers.
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C'est parti

Présentation de la pièce

L'illusion comique  est une tragi-comédie en cinq actes, écrite en vers par Pierre Corneille, et représentée pour la première fois en 1636.

Pierre Corneille a présenté cette pièce alors qu'il est âgé de 29 ans et est déjà un auteur à succès. Mais L'illusion comique représente un tournant puisque, à la suite de son écriture, le dramaturge n'écrira plus que des tragédies. C'est donc, d'une certaine manière, la fin d'un parcours initiatique pour l'auteur.

Mais cette pièce est particulière à plusieurs égards :

  • elle renferme plusieurs genres (Acte I : une pastorale ; Acte II, III et IV : comédie ; Acte V : tragédie ; tandis que le tout a plus l'allure d'une comédie)
  • elle a des accents parodiques, dans lesquels on perçoit une critique de Corneille sur le théâtre de son temps
  • elle présente une mise en abyme : une pièce de théâtre dans une pièce de théâtre

Ainsi, Corneille, par cette pièce, montre toute la virtuosité dont il capable, et s'impose comme le plus grand auteur de son temps.

Qui est l'auteur du Cid ?
Pierre Corneille, un portrait

Les personnages de la pièce

  • Alcandre : magicien.
  • Dorante : ami de Pridamant.
  • Pridamant : père de Clindor.
  • Matamore : capitan gascon, amoureux d’Isabelle.
  • Adraste : gentilhomme, amoureux d’Isabelle.
  • Clindor : suivant du capitan et amant d’Isabelle.
  • Géronte : père d’Isabelle.
  • Isabelle : fille de Géronte et amante de Clindor.
  • Lyse : servante d’Isabelle et amoureuse de Clindor.
  • Geôlier de Bordeaux.
  • Page du Capitaine.
  • Florilame: Prince
  • Eraste : écuyer de Florilame.
  • Rosine : amante de Clindor
  • Troupe de domestiques d’Adraste.
  • Troupe de domestiques de Florilame.

Résumé de la pièce

Acte I

Scène 1

La scène d'exposition se déroule à l'entrée du grotte. On y voit deux personnages : Pridamant, qui semble désespéré de la brusque disparition de son fils Clindor, et Dorante, qui l'écoute exposer les possibles raisons de cette disparition. Dorante lui propose alors de rencontrer un magicien, qu'il estime capable de l'aider.

Scène 2

Alcandre, le magicien, saisit tout de suite pourquoi Primadant vient le rencontrer. D'emblée, il lui affirme qu'il peut lui montrer son fils. Mais avant cela, sur son ordre, Dorante doit partir.

Scène 3

Alcandre et Pridamant sont restés tous les deux. Le premier explique au second que Clindor a mené une existence de picaro (: Aventurier espagnol, héros de la littérature picaresque, définition du CNRTL) depuis qu'il a quitté les siens, et qu'il est maintenant au service d'un « brave », aux alentours de Bordeaux.

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Acte II

Scène 1

Primadant montre à Alcandre son artifice : ils peuvent voir « deux fantômes vains », qui représentent Clindor et Matamore, son fameux maître.

Scène 2

Matamore se vante de ses exploits, qui paraissent manifestement exagérés (il a gagné nombre de batailles, il a séduit d'innombrables reines), tandis que Clindor l'écoute avec toute sa complaisance. Les deux se trouvent dans l'attente du retour d'une certaine Isabelle, qui finit par arriver en compagnie de son prétendant, le riche Adraste. Lorsqu'elle survient, Matadore s'échappe furtivement, de peur d'affronter un adversaire.

Scène 3

Adraste courtise Isabelle, qui l'éconduit. Mais ce dernier n'abdique pas et part malgré tout demander sa main directement à son père, Géronte.

Scène 4

Matamore réapparaît pour faire la cour à Isabelle, à qui il conte l'histoire de sa vie, magnifique à tout égard. Mais un page survient pour lui annoncer qu'un envoyé de la reine d'Islande sollicite sa présence. Alors Matamore s'exécute, en confiant sa bien-aimée à Clindor.

Scène 5

Enfin seuls, Isabelle et Clindor se déclarent leur amour mutuel. S'ensuivent des effusions de joie, avant le retour d'Adraste, qui provoque le départ d'Isabelle, peu désireuse d'entendre à nouveau ses élans sentimentaux.

Scène 6

Adraste met en garde Clindor : il ne lui faut pas courtiser Isabelle. Le fils d'Alcandre lui répond avec fierté et noblesse.

Scène 7

Adraste rencontre alors Lyse, la servante d'Isabelle. Elle lui propose son aide pour démasquer Isabelle et Clindor, car elle est amoureuse de ce dernier et veut lui faire payer son indifférence. Ils se mettent d'accord pour la vengeance.

Scène 8

On retrouve Alcandre et Primadant, les « spectateurs » de la scène. Le père s'inquiète du sort de son fils ; le magicien le rassure autant qu'il le peut.

Que raconte la pièce de Corneille, L'illusion comique ?
L'Escamoteur, Jérôme Bosch, XVIème siècle

Acte III

Scène 1

Sur scène, Géronte reproche à sa fille son refus de prendre Adraste pour époux. Malgré ses ordres, sa fille résiste. Il lui demande alors de se retirer.

Scène 2

Géronte monologue sur sa certitude à pouvoir convaincre sa fille d'épouser Adraste.

Scène 3

Il est interrompu par l'arrivée sur scène de Matamore et de Clindor. Le premier se vante auprès du père, qui lui rétorque qu'il n'épousera jamais sa fille.

Scène 4

De loin, Matamore profère des menaces à l'encontre de Géron et présente en honneur ce qui fait sa lâcheté. Il s'enfuit lorsqu'il croit entendre les valets de Géronte.

Scène 5

C'est en fait Lyse qui apparaît, et qui vient faire des reproches à Clindor au sujet de son amour pour Isabelle. D'une manière très cynique, il lui expose qu'il ne préfère Isabelle que pour sa fortune et son rang social.

Scène 6

Lyse, une fois seule, monologue en balançant entre espoir et haine, puis choisit finalement la haine et la vengeance.

Scène 7

Matamore apparaît sur la scène, tout entier pris par sa peur des valets de Géronte qui pourraient le rouer de coups. Et lorsqu'il entend du bruit, il se cache à nouveau.

Scène 8

Ce sont en fait Isabelle et Clindor. Ils discourent sur leur amour et Isabelle prévient Clindor que son père a la ferme intention de lui donner Adraste pour époux. Mais Matamore, jaloux, sort de sa cachette et les surprend.

Scène 9

Clidor prend l'ascendant sur Matamore : il lui fait croire que Géronte a envoyé ses valets à sa poursuite et lui offre son aide. Alors Matamore, apparemment magnanime, lui « cède » Isabelle.

Scène 10

Clindor et Isabelle remercient Matamore.

Scène 11

Mais lorsque les amants veulent l'embrasser pour clore les remerciements, Adraste et Géronte débarquent, en compagnie des valets de ce dernier. Matamore s'enfuit, mais Clindor engage le combat : il blesse mortellement Adraste, mais est finalement arrêté par les domestiques de Géronte.

Scène 12

L'acte se termine par une nouvelle scène exposant les deux spectateurs. Le père pense que son fils est en passe d'être condamné à mort ; Alcandre le rassure.

Acte IV

Scène 1

On retrouve Isabelle dans un monologue désespéré : Adraste mort, Clindor a été condamné à mort, avec une exécution prévue pour le lendemain. Isabelle est déterminée à le suivre dans cette voie et se promet de se suicider.

Scène 2

Lyse la rejoint sur scène. Enjouée, elle commence par se moquer d'Isabelle ; mais bientôt, elle rassure sa maîtresse en lui apprenant qu'elle a séduit le frère du geôlier et qu'ainsi, elle pourra s'enfuir avec son aimé le soir même. Isabelle, rassurée, s'en va préparer ses affaires.

Scène 3

Nouveau monologue de Lyse, où elle exprime ses regrets d'avoir laissé Adraste mettre en danger la vie de Clindor.

Scène 4

Lorsqu'Isabelle arrive chez elle avec sa servante, elle découvre Matamore. Ivre, il lui apprend qu'il se cachait là depuis quatre jours, afin d'échapper aux valets de Géronte. Les deux femmes se moquent d'abord de lui, puis le font fuir en lui promettant l'arrivée d'autres valets.

Scène 5

Isabelle et Lyse plaisantent au sujet de Matamore.

Scène 6

Le geôlier vient les prévenir que tout est prêt pour l'évasion.

Scène 7

Clindor monologue dans sa cellule : pour éviter de penser à la mort, il dirige ses pensées vers Isabelle.

Scène 8

On ouvre la porte de sa cellule : le geôlier lui annonce que les juges ont décidé d'avancer son exécution à cette nuit, pour lui éviter l'humiliation d'une mort publique.

Scène 9

Mais à sa sortie de prison, Clindor reconnaît Isabelle et Lyse, déguisées en archers. Ils s'enfuient tout les quatre.

Scène 10

Nouvelle apparition d'Alcandre et de Primadant : le premier annonce au second qu'un « haute fortune » attend son fils.

Acte V

Scène 1

Primadant est ébloui par ce qu'il se passe sous ses yeux : Isabelle et Clindor arrivent, après deux ans, et sont complètement métamorphosés.

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Le théâtre est aussi une expérience visuelle comme au cinéma !

Scène 2

Ainsi, Isabelle est vêtu d'habits de princesse, tandis qu'elle se trouve dans le jardin d'un palais, au clair de lune. Mais elle se plaint de son « perfide époux », Clindor, qui s'apprête à rejoindre la princesse Rosine, épouse du prince Florilame.

Scène 3

Clindor débarque. Mais l'obscurité lui fait prendre Isabelle pour la princesse, et, confiant, il lui déclare son amour. Alors sa femme se fait reconnaître et lui reproche ses infidélités et sa trahison envers le prince Florilame, qui lui a donné fortune et titre de capitaine. Son mari lui réaffirme son amour et, parallèlement, fait l'éloge de l'infidélité. Mais après qu'elle a menacé de se suicider, Clindor implore son pardon et lui annonce qu'il renonce à Rosine.

Scène 4

La princesse arrive au moment où Isabelle se retire, et va secrètement se cacher. Clindor, fidèle à la promesse faite, lui résiste.

Scène 5

Mais d'autres espionnaient : ce sont les hommes de mains du prince. Ils se dévoilent et tuent Rosine ainsi que Clindor. Isabelle, quant à elle, est amené devant le prince, dont on découvre qu'il était secrètement amoureux d'elle. Mais celle-ci se refuse à lui, arguant qu'elle préférerait s'unir à la mort plutôt qu'à lui.

Scène 6

Devant la mort de son fils, Primadant est dévasté. Mais après quelques sarcasmes, Alcandre le console en lui montrant son fils et ses compères en train de se partager la recette du spectacle. Ils sont tous comédiens, et Primadant vient d'assister à la représentation du dernier acte d'une tragédie.

La pièce, L'illusion comique, se termine, via la voix d'Alcandre sur une éloge du théâtre et du métier de comédien, pour rassurer Primadant quant au choix de vie de son fils. Le vieux père n'a qu'une envie : rentrer à Paris pour serrer son fils dans ses bras.

Pistes d'analyse

Une structure atypique

L'Illusion comique s'appuie sur le procédé de la mise en abyme (du théâtre dans le théâtre) et multiplie en conséquence les niveaux de représentation :

  • 1er niveau : la pièce entière, avec ses rebondissements
  • 2ème niveau : les scènes entre Alcandre et Primadant, qui sont à la fois personnages et spectateurs
  • 3ème niveau : les aventures de Clindor et d'Isabelle
  • 4ème niveau : la pièce de théâtre jouée par la jeune troupe

Mélange des genres théâtraux

La pièce de Corneille, nous l'avons vu, mélange la comédie et la tragédie. Elle s'inspire d'autres genres, marqués historiquement.

  • la commedia dell'arte : le genre synthétise la tradition populaire et les recherches esthétiques des élites. Elle repose sur une grande virtuosité de l'acteur, par ses mots et par ses gestes, et sur une large part d'improvisation (le texte est écrit seulement en partie). Elle possède des archétypes, tels Arlequin, Colombine, Pantalon, etc. On y voit une inspiration directe dans le personnage de Matamore, par exemple.
  • la pastorale : elle exige, comme décor, une nature idéale, s'inspire du mythe de l'Arcadie, très présent dans l'Italie du XVème et du XVIème siècle. Son intrigue repose sur des relations sentimentales complexes, avec beaucoup de rebondissements (fausse mort, disparition, défis, etc.) et, surtout, une présence de la magie. Evidemment, l'Acte I s'inspire très largement du genre.

Une allégorie : le théâtre du monde

Cette structure complexe, qui est fondée sur des enchaînements successifs et des apparences trompeuses, telle que la fausse mort de Clindor, a un but évident : égarer le lecteur. Ce jeu des illusions fait écho à l'idée contemporaine de Corneille selon laquelle la vie est un théâtre.

Ainsi, dans cette pièce, Corneille fait se confondre la vraie vie de Clindor et le rôle qu'il joue dans ses pièces. L'homme devient le dépositaire de plusieurs personnages, de plusieurs masques. La grotte dans laquelle se trouve le magicien, également, peut s'interpréter comme la métaphore du théâtre, comprenant scène et spectateurs.

En outre, l'imbrication des histoires rappelle que le monde lui-même est diffracté : il y a inconstance des histoires, inconstance des amours. Tout cela brouille la compréhension, mais de la même manière que rien n'est clair dans la vraie vie.

A quoi correspondait le théâtre durant la Rome antique ?
Giovanni Paolo Panini : Galerie de vues de la Rome antique, 1758

Une transgression classique seulement en apparence

De prime abord, on pourrait croire que la règle des trois unités du théâtre classique n'est pas respectée :

  • l'enchevêtrement des intrigues brise l'unité d'action
  • deux années s'écoulent entre la fin de l'acte IV et le début de l'acte V : pas d'unité de temps (qui doit faire tenir l'intrigue en 24 heures)
  •  l'acte I s'ouvre dans la grotte d'Alcandre (en Touraine), tandis que les trois actes d'après se passent à Bordeaux, et le dernier à Paris : pas d'unité de lieu

Mais, en considérant l'intrigue particulière de cette pièce, on peut finalement considérer que Corneille n'a rien fait d'autre que respecter scrupuleusement les trois unités :

  • Alcandre et Primadant sont toujours au même endroit, à savoir : dans la grotte du magicien. L'unité de lieu est belle et bien suivie.
  • La pièce ne se déroule que le temps de la pièce jouée par Clindor et sa troupe, donc, fatalement, moins de 24 heures : l'unité de temps est bien là.
  • Son action, ce n'est qu'Alcandre essayant de prouver à Primadant tous les bienfaits de la « comédie », allant à l'encontre des préjugés de ce dernier : l'unité, là aussi, est respectée.

Tout le reste, ainsi, n'est que spectre : le spectateur a l'illusion qu'on s'échappe, que l'intrigue se décompose, mais ce n'est pas le cas.

Ce respect ambiguë des règles classiques marque de fait, historiquement, la période de transition entre baroque et classicisme. Corneille qualifie lui-même sa pièce de « caprice » ou encore d'« étrange monstre » (cf l'Épître dédicatoire, et l'Examen de 1660).

Une forte emprunte tragique

Certes, cette pièce est avant tout baroque. Mais on peut y déceler une forte trace tragique, qui annoncent déjà celles qui viendront par la suite, parmi lesquelles se trouvent évidemment celles de Corneille.

Le thème de la mort, d'abord, est omniprésent : la fausse mort de Clindor vient par exemple jeter un froid dans la salle, le spectateur s'imaginant que le héros est réellement mort. Primadant, par sa tristesse, est la caution pathétique : il fait ressentir au spectateur un sentiment de pitié. Pour rappel, selon Aristote, tristesse et pitié sont les deux grands sentiments liés à la tragédie.

Mais, surtout, il y a les deux monologues d'Isabelle (Acte IV, scène 1) et de Clindor (Acte IV, scène 7) :

  • pour Isabelle, qui déplore le « jugement inique » condamnant un « pauvre inconnu » pour avoir ressenti un « feu légitime », seule la mort est envisageable. Telle la plus grande héroïne tragique, elle déclare : « Je veux perdre la vie en perdant mon amour ». Et, avec ça, elle espère bien provoquer le désespoir de son « père inhumain »
  • pour Clindor, il accède au statut de héros tragique via son monologue : « Je meurs trop glorieux, puisque je meurs pour vous ! ». Le sacrifice est évidemment une valeur tragique ; l'amour lui permet de dépasser la pensée de la mort et la peur qui y est associée.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.