Roman écrit par Gustave Flaubert, paru en livre en 1857.

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C'est parti

Première partie

"Nous
étions à l'Etude, quand le Proviseur entra suivi d'un nouveau habillé en
bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient
se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail".

Ainsi débute Madame Bovary : Ce nouvel
élève, âgé d'une quinzaine d'années, qui entre en 5ème au Collège de Rouen
n'est autre que Charles Bovary. Il a l'air un peu ridicule, ce "gars
de la campagne". Son attitude un peu gauche déchaîne le rire de ses
camarades. Il arrive d'un village situé entre le pays de Caux et la Normandie
où ses parents, qui ne s'entendent pas, se sont retirés. Son père est un
médiocre qui a accumulé de nombreux échecs. Sa mère, frustrée et aigrie, a
reporté tous ses espoirs sur ce fils qu'elle a couvé.

Charles Bovary s'installe à Tostes et épouse sous
l'influence de sa mère une veuve de quarante-cinq ans, riche, laide et
tyrannique, Mme Dubuc. Elle aime Charles avec passion mais exerce à son égard
une surveillance despotique. Le jeune Charles connaît ainsi une vie de couple
qui ressemble à un cauchemar.

Une nuit d'hiver, Charles se rend à la ferme des
Bertaux. Le père Rouault, son propriétaire, "un cultivateur des plus
aisés" vient de se casser la jambe. Charles soigne le maître des
lieux et est sensible au charme d'Emma, sa fille. Les jours suivants, il
revient aux Bertaux, jusqu'à ce que son épouse, jalouse, lui interdise d'y
retourner. Au début du printemps, le notaire de Mme Bovary commet une
malversation qui laisse cette dernière à demi ruinée. Elle meurt brusquement
une semaine plus tard.

Peu après, sur l'invitation du père Rouault, Charles
retourne aux Bertaux. Il revoit Emma. Il est amoureux de la jeune fille, mais
n'ose se déclarer. "À l'époque de la Saint Michel" il se
décide à la demander en mariage. La noce est fixée au printemps suivant,
l'hiver sera occupé par les préparatifs. Emma rêvait de "se marier à
minuit, aux flambeaux". La noce, campagnarde, sera beaucoup moins
féerique. Charles ne brille guère durant la noce, ne répondant que médiocrement
aux calembours ou compliments que lui adressent les invités.

Mais le lendemain des noces Charles semble découvrir
le bonheur près d'Emma. Il laisse éclater sa joie et se réjouit de trouver en
elle une épouse parfaite. Emma commence par apporter des changements dans
l'aménagement de la maison et Charles est tout à sa joie de la voir aussi bien
conduire son ménage, dessiner, jouer du piano, ou recevoir avec élégance. Mais
la jeune femme, elle, est distante. La réalité ne correspond pas à ce qui lui
avait paru si beau dans les livres de son enfance. Elle avait tant rêvée de ce
mari qui devait lui procurer une vie plus passionnante. Elle souhaitait tant
oublier celle monotone, qu'elle avait passée avec son veuf de père, depuis sa
sortie du couvent. Or ce mari, tant idéalisé, se révèle bien décevant.

 

Elevée au couvent, parmi des jeunes filles du monde,
Emma y a reçu une parfaite éducation. Elle a lu Paul et Virginie, a
rêvé en lisant des romans sentimentaux et historiques, ou des poèmes
romantiques. Elle a admiré des gravures représentant de jeunes hommes serrant
dans leurs bras des ladies anglaises à boucles blondes. Toute cette éducation a
nourri son "tempérament sentimental" et ses songes
romanesques.

Aux antipodes de l'homme rêvé, Charles déçoit Emma.
Son manque de mystère et de raffinement désappointe la jeune femme. La vie
humble et sans surprise qu'il lui offre lasse Emma. Heureusement, une
invitation du Marquis d'Andervilliers à un bal au château de la Vaubyessard
vient rompre la monotonie de son existence.

Emma, émerveillée, découvre le luxe et l'élégance du
monde aristocratique. Ce monde enchanté auquel elle a tant rêvé lui fait
oublier un instant ses origines paysannes. Hélas , le rêve est éphémère et le
retour à Tostes, silencieux et triste. Dès le lendemain, il lui faut subir les
conversations banales de Charles. " Son voyage à la Vaubyessard avait
fait un trou dans sa vie, à la manière de ces grandes crevasses qu'un orage, en
une seule nuit, creuse quelquefois dans les montagnes". Emma se
réfugie dans "le souvenir de ce bal".

Emma rêve devant le " porte-cigares tout
bordé de soie verte" que Charles a ramassé sur le chemin du retour.
Elle imagine que cet objet appartient au "Vicomte". Emma rêve aussi
de Paris et se met à lire Balzac, George Sand et Eugène Sue. Mais à Tostes,
l'ennui s'accroît et la jeune femme est de plus en plus irritée par le manque
d'ambition et le laisser-aller de son mari. Les saisons se succèdent. Elle vit
pourtant dans l'espoir d'une nouvelle invitation, mais en vain. Un an et demi
après le bal de la Vaubyessard, sa santé s'altère et Emma laisse tout aller
dans son ménage . Charles, qui est resté quatre ans à Tostes, décide alors de
déménager et de s'installer à Yonville . Emma est enceinte. Il espère que ce
déménagement lui sera bénéfique.

Deuxième partie

Les époux Bovary arrivent à Yonville. A l'auberge du
Lion d'Or. Madame veuve Lefrançois, la maîtresse de l'auberge, prépare
le dîner. Il y a là , pour accueillir les Bovary, Monsieur Homais, le
pharmacien, le percepteur Binet, et le curé Bournisien. Pendant que Homais et
Charles Bovary devisent sur la médecine, Emma sympathise avec Léon Dupuis,
clerc de notaire et habitué de l'auberge, qui dîne avec eux. Ils se découvrent
des goûts communs. Puis les Bovary s'installent dans leur maison : " C'était
la quatrième fois qu'elle ( Emma) couchait dans un endroit inconnu. La première
avait été le jour de son entrée au couvent, la seconde celle de son arrivée à
Tostes, la troisième à la Vaubyessard, la quatrième était celle-ci ; et chacune
s'était trouvée faire dans sa vie comme l'inauguration d'une phase nouvelle."
La jeune femme se prend à rêver à des jours meilleurs.

Homais, le pharmacien, se montre, avec les Bovary,
le meilleur des voisins. Il essaye, en fait, de s'attirer la sympathie de
Charles Bovary, au cas où ce dernier apprendrait qu'il exerce de façon illicite
la médecine. Charles, lui, est maussade car la clientèle "n'arrive
pas" . Heureusement cette déception professionnelle est compensée par la
naissance de sa fille. Emma donne naissance à Berthe. La jeune femme eût
préféré un fils. Après le baptême, la petite est mise en nourrice, chez Mme
Rollet. Un jour, Léon accompagne Emma et sa fille chez la nourrice. Sur le
chemin, Emma et Léon se donnent la main. Cette complicité ne passe pas
inaperçue : " Dès le soir, cela fut connu dans Yonville, et madame
Tuvache, la femme du maire, déclara devant sa servante que madame
Bovary se compromettait" .

La vie, se poursuit, monotone. Emma guette chaque
jour, de sa maison, le passage de Léon. Les Bovary sont invités régulièrement,
le dimanche, avec Léon, chez Homais, le pharmacien : On y joue au trente et un,
et aux dominos. Puis Homais et Bovary s'endorment. Léon et Emma feuillettent
alors ensemble L'illustration et goûtent cette "solitude"
:" Ils se parlaient à voix basse, et la conversation qu'ils avaient leur
semblait plus douce, parce qu'elle n'était pas entendue". Les jeunes
gens s'échangent des cadeaux. Léon fait la cour à Emma mais ne se déclare pas .
En février, lors d'une promenade dominicale aux environs d'Yonville, en
compagnie des Homais et de Léon, Emma prend conscience de la banalité de
Charles face au charme du jeune homme. Elle réalise aussi que Léon est amoureux
d'elle. Elle décide de ne pas céder à la tentation et s'efforce de rester une
maîtresse de maison modèle et une mère irréprochable. Sa maîtrise apparente
cache pourtant un douloureux conflit intérieur : amour pour Léon et volonté de
rester vertueuse. C'est Charles qui sera le bouc émissaire de ce malheur : elle
le méprisait, elle se met à le haïr.

Un soir d'avril, elle entend l'angélus. "Ce
tintement répété" rappelle à Emma le souvenir du couvent. La religion
peut l'aider , peut-être, à affronter cette crise qu'elle traverse : elle se
rend à l'église afin de confier son trouble à Bournisien, le curé. Mais le
dialogue entre l'homme d'église et la jeune femme n'est qu'une suite de
malentendus. Pour lui, ces souffrances sont purement physiques. Cette
incompréhension laisse Emma désemparée. De retour chez elle, Emma repousse
sèchement sa fille Berthe, qui tombe et se blesse. Charles, qui rentre pour le
dîner, soigne cette blessure sans gravité. La jeune mère , se reprochant son
attitude, reste pour veiller sur sa fille endormie. Elle est effrayée de la
laideur de son enfant.

Quant à Léon, il désespère de l'inaccessibilité
d'Emma et se lasse de cet amour sans espoir. Il décide alors de partir à Paris
terminer son droit . Il vient faire ses adieux à Emma. L'émotion est grande
mais le jeune homme ne parvient pas à trouver les mots pour l'exprimer. Au
cours de la soirée qui suit son départ, Homais évoque les réjouissances de la
capitale; il annonce aussi que des Comices agricoles auront lieu cette année à
Yonville.

Suite au départ de Léon, Madame Bovary sombre à
nouveau dans la mélancolie : " le chagrin s'engouffrait dans son âme
avec des hurlements doux, comme fait le vent d'hiver dans les châteaux
abandonnés". La visite du sieur Lheureux, marchand de nouveautés, lui
donne l'occasion de faire des dépenses déraisonnables. Emma se lance aussi dans
des lectures ambitieuses : " Elle voulut apprendre l'italien : elle
acheta des dictionnaires, une grammaire, une provision de papier blanc. Elle
essaya des lectures sérieuses, de l'histoire et de la philosophie".
Charles sombre dans l'inquiétude. Il fait appel à sa mère :"Alors il
écrivit à sa mère pour la prier de venir, et ils eurent ensemble de longues
conférences au sujet d'Emma". Mme Bovary mère ne trouve guère de
solutions miracles. Il faut, selon elle, "empêcher Emma de lire des
romans".

Un jour de marché, Rodolphe Boulanger, le nouveau
châtelain de la Huchette, rend visite à Charles Bovary, avec un de ses fermiers
à qui il faut faire une saignée. Durant l'intervention de l'officier de santé,
il regarde Emma et la trouve très jolie. Aristocrate libertin, "de
tempérament brutal et d'intelligence perspicace", il devine le fossé
qui s'est creusé entre les deux époux, il décèle aussi les frustrations et les
rêves inassouvis d'Emma. C'est décidé, lors des prochains comices agricoles, il
fera tout pour la séduire.

Le jour des comices est arrivé, tout le village est
en fête. Rodolphe profite de cette occasion pour faire sa cour à la jeune
femme. Il va à sa rencontre, et parvient à fausser compagnie à M. Lheureux et
au pharmacien. Rodolphe et Emma assistent tous les deux à l'examen des bêtes, à
l'arrivée des notables. Du premier étage de la mairie, ils entendent, par
bribes, les discours officiels, car Rodolphe met à profit la situation pour
tenir à Emma des propos séducteurs. Emma se laisse prendre au jeu et n'émet
qu'une faible résistance. Les discours sont suivis de la remise de médailles :
une servante reçoit cette décoration en récompense de ses cinquante ans de
labeur. La fête se termine par un feu d'artifice raté. M. Homais rédige un
article dithyrambique pour le Fanal de Rouen, dont il est le
correspondant.

Rodolphe attend six semaines avant de rendre visite
à Emma. Il joue d'abord la comédie puis simule la mélancolie. Charles survient,
Rodolphe feint alors de s'inquiéter de la santé d'Emma. Il lui conseille une
promenade à cheval. Charles donne son aval. La jeune femme part donc pour une
balade à cheval en compagnie de Rodolphe. Ils pénètrent dans une forêt. C'est
là qu'Emma se donne à son compagnon. " Elle se répétait : " J'ai
un amant ! un amant ! " se délectant à cette idée comme à celle d'une
autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces
joies de l'amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré."
Elle rencontre alors Rodolphe tous les jours, dans la forêt, puis elle n'hésite
pas à se rendre jusqu'au château de Rodolphe. Ce dernier commence à trouver ces
visites imprudentes.

Un jour, lors d'une de ses escapades matinales, Emma
rencontre le percepteur Binet. Elle se montre peu convaincante quant à la
justification de cette promenade. Toute la journée, elle s'angoisse des
commérages que pourrait colporter Binet. Le soir, elle rencontre à nouveau le
percepteur chez Homais, le pharmacien. Binet ne peut s'empêcher de faire
allusion à leur rencontre matinale. Heureusement les invités ne réagissent pas.
C'est donc le soir, sous la tonnelle de leur jardin, ou par temps de pluie dans
le cabinet de consultations de son mari, qu'Emma donne maintenant rendez-vous à
son amant. Mais Rodolphe commence à s'ennuyer de cette liaison. A l'approche du
printemps, Emma, bien que toujours amoureuse de cet amant, éprouve des remords
en lisant une lettre naïve et touchante de son père. Elle dresse un bilan amer
de son existence et regrette la candeur de son enfance. Elle redécouvre auprès
de sa fille la tendresse maternelle et souhaiterait se rapprocher de son mari.

Homais et Emma œuvrent auprès de Charles pour le
convaincre d'opérer Hippolyte, le garçon d'écurie du Lion d'Or, de son
pied-bot.Charles accepte.L'opération semble un succès et Emma éprouve une
tendresse admirative pour son mari. Homais montre aux Bovary l'article qu'il a
préparé pour le Fanal de Rouen. Malheureusement des complications
surviennent vite, et la jambe du malheureux Hippolyte se gangrène. Il faut
faire appel au docteur Canivet, célèbre médecin de Neuchâtel. Il doit procéder
à l'amputation de la cuisse. Cet échec anéantit les espoirs professionnels de
Charles. La déception est également immense pour Mme Bovary qui se sent
humiliée d'avoir fondé en vain des espoirs dans son mari. Ses dernières
résolutions vertueuses disparaissent : Emma se détache irrémédiablement de
Charles et s'abandonne à nouveau dans les bras de Rodolphe.

Emma s'enflamme de nouveau pour son amant. Elle lui
suggére même de tout abandonner pour partir ensemble : "Nous irions
vivre ailleurs". Elle offre beaucoup de cadeaux à son amant, et
dérobe de l'argent à son mari pour payer ses dettes auprès de Lheureux. Elle
met ainsi en péril les finances de son couple. Elle n'hésite plus à s'afficher
avec son amant dans un attitude provocante : " Par l'effet seul de ses
habitudes amoureuses, madame Bovary changea d'allures. Ses regards devinrent
plus hardis, ses discours plus libres ; elle eut même l'inconvenance de se
promener avec M. Rodolphe, une cigarette à la bouche, comme pour narguer le
monde". Rodolphe, lui, n'est pas à la hauteur de cette passion, il se
lasse de sa maîtresse et la traite avec peu de ménagement. Il finit pourtant
sur insistance d'Emma par accepter de "l'enlever". Leur fuite est
prévue pour début septembre. Charles, lui, rêve encore de beaux projets pour
son épouse et sa fille. Tout est prêt pour la fuite des amants. Lheureux une
nouvelle fois procure le nécessaire : "un grand manteau et une caisse
pas trop lourde...". L'avant-veille du départ, les amants ont
rendez-vous au clair de lune. Rodolphe le sait déjà : il ne partira pas avec
Emma et sa fille.

Rentré chez lui, Rodolphe écrit une longue lettre de
rupture à Emma. Dès les premiers mots, la jeune femme comprend. Effondrée, elle
s'enfuit au grenier où, dans un vertige, elle songe à se suicider. Redescendue
pour le dîner, elle entend passer le tilbury de Rodolphe qui l'emporte loin de
Yonville. Elle perd connaissance. "Une fièvre cérébrale" la
cloue au lit pendant plus d'un mois. Charles veille en permanence sur elle,
guettant les signes d'un rétablissement. Vers la mi-octobre, elle retrouve peu
à peu la santé. Mais Charles l'emmène sous la tonnelle. Cette vision du banc,
où elle donnait rendez-vous à son amant, provoque une rechute : " Elle
eut un étourdissement, et dès le soir, sa maladie recommença, avec une allure
plus incertaine, il est vrai, et des caractères plus complexes. Tantôt elle
souffrait au coeur, puis dans la poitrine, dans le cerveau, dans les membres ;
il lui survint des vomissements où Charles crut apercevoir les premiers
symptômes d'un cancer."

Charles s'est beaucoup endetté pour soigner son
épouse et aussi pour honorer les achats qu'elle avait réalisés pour sa fuite
avec Rodolphe. Lheureux profite de la situation et se montre de plus en plus
menaçant. Charles, trop inquiet du fait de l'état de santé d'Emma pour analyser
la situation, lui emprunte de l'argent. Durant sa convalescence, madame Bovary
reçoit des visites du curé et retrouve provisoirement la foi. Un jour, Homais,
le pharmacien, conseille à Charles d'aller à Rouen avec son épouse écouter un
opéra de Donizetti. Dès le lendemain, à huit heures, le couple part pour Rouen.

Les Bovary arrivent très tôt à l'opéra. Ils admirent
la salle et le décor. Puis la représentation commence. Emma est subjuguée par
le ténor Lagardy. Elle se passionne également pour le spectacle et trouve des
similitudes entre le destin de Lucie de Lammemoor et le sien. À
l'entracte, Charles, va chercher un rafraîchissement pour sa femme, et
rencontre Léon. Le clerc vient saluer Emma dans la loge des Bovary. A la fin de
la représentation, il emmène les Bovary au café. Là, Charles suggère à sa femme
de rester seule un jour de plus à Rouen pour revoir l'opéra.

Troisième partie

Cela faisait trois ans que Léon et Emma ne s'étaient
pas revus. Le lendemain de leur rencontre à l'opéra, Léon se rend à l'Hôtel de
la Croix-Rouge où Emma est descendue. Il lui confie tout l'amour qu'il a
éprouvé pour elle. Durant une longue conversation, Emma et Léon évoquent
Yonville, leurs peines, leurs rêves et leur souvenirs. Emma refuse de
s'abandonner aux avances du clerc, mais elle accepte néanmoins de le retrouver
le lendemain à la cathédrale. Après le départ de Léon, Emma écrit une lettre
pour décliner le rendez-vous mais, ne connaissant pas l'adresse de Léon, décide
de la lui remettre elle-même .

Le lendemain, Léon arrive le premier à la
cathédrale. Lorsqu'Emma arrive à son tour, elle lui tend la lettre puis va
s'agenouiller dans la chapelle de la Vierge. Il s'apprêtent ensuite à quitter
la cathédrale, lorsque le Suisse se propose de leur faire visiter le monument.
Impatient, Léon abrège la visite. Débarrassé de l'importun, il entraîne Emma
hors de la cathédrale et lui propose une promenade en fiacre qui leur fait
parcourir à vive allure Rouen et ses environs.

De retour à Yonville, Emma se rend chez Homais.
Justin, l'apprenti a commis une faute grave et le pharmacien le sermonne
sévèrement : pour faire les confitures, Justin a désobéi et est allé chercher
une bassine dans la réserve où le pharmacien stocke l'arsenic. Entre deux reproches
à Justin, Homais apprend sans ménagement à Emma que le père de Charles est
mort. Madame Bovary est peu affectée par ce deuil, mais feint devant Charles
d'éprouver du chagrin. Le lendemain, les Bovary, aidés de Mme Bovary mère,
s'affairent pour préparer les obsèques. C'est alors que Lheureux, le marchand
d'étoffes, se rend chez les Bovary. Il suggère à Emma d'obtenir une procuration
de son mari pour gérer elle-même les revenus du couple. Emma suggère à Charles,
qui accepte, de se rendre à Rouen, pour consulter Léon sur cette question.

Emma reste trois jours à Rouen avec son amant. Puis
ils décident d'utiliser la nourrice pour échanger leurs correspondances. Mais
impatient de revoir sa maîtresse, Léon vient à Yonville. Il dîne au Lion d'Or
et rend visite aux Bovary. Les deux amants souhaiteraient se revoir
régulièrement. Emma fait la promesse à Léon de venir le voir une fois par
semaine. Elle engage également de nouvelles dépenses auprès de Lheureux. Elle
réussit à convaincre Charles de lui permettre de se rendre une fois par semaine
à Rouen, le jeudi, pour y prendre des leçons de piano.

Chaque jeudi, Emma retrouve Léon et les semaines
s'écoulent selon un rite immuable : il y a le lever silencieux d'Emma afin de
ne pas réveiller Charles, le départ d'Yonville au petit matin à bord de
l'Hirondelle, la route, la ville de Rouen qui s'éveille, la chambre
douillette des rendez-vous, puis le retour et la rencontre d'un horrible
aveugle, qui lui cause à chaque fois une terrible peur . Rouen devient le
symbole du plaisir qu'elle découvre dans les bras de Léon. La passion
qu'éprouve Emma pour le jeune homme réveille en elle des désirs de luxe. Elle
accumule les dépenses d'habillement.

Elle prend aussi l'habitude de mentir afin de pas
dévoiler les motifs réels de ses voyages à Rouen. Mais un jour, Lheureux la
découvre au bras de Léon. Il profite de la situation pour la forcer à
rembourser ses dettes . Il lui fait vendre la propriété de Barneville dont son
mari a hérité. Il lui fait également signer de nouveaux billets d'ordre.
Charles, de son côté, en signe lui aussi. La situation financière du couple est
de plus en plus dramatique. Madame Bovary mère qu'on a appelé à la rescousse
détruit la procuration qui avait été accordée à Emma, ce qui provoque une crise
de nerfs de sa belle-fille. Charles ne résiste pas très longtemps et signe
rapidement une nouvelle procuration à son épouse. Un soir, Emma reste à Rouen.
Charles s'y rend en pleine nuit et ne retrouve sa femme qu'à l'aube. Elle
indique alors à Charles que cette liberté lui est indispensable. Dès lors, Emma
va à Rouen quand bon lui semble. Léon est de plus en plus subjugué par
l'attitude de sa maîtresse. Mais ces visites fréquentes le dérangent dans son
travail .

Un jeudi, Homais prend la diligence pour Rouen en
même temps qu'Emma. Il est invité par Léon et souhaite mettre à profit ce
voyage pour revoir les lieux de sa jeunesse. Le clerc doit subir le bavardage
du pharmacien pendant de longues heures. Il ne parvient pas à lui fausser
compagnie. Emma, furieuse, quitte l'hôtel où elle l'attend et éprouve beaucoup
de mépris pour le manque de courage dont a fait preuve son amant. Cet incident
met en lumière les défauts du jeune homme. Dès lors sa passion faiblit. Une
menace de saisie l'oblige à trouver de toute urgence de l'argent : elle se fait
payer des honoraires de son mari, vend de vieilles choses, emprunte à tout le
monde, et engage même un cadeau de noces au mont-de-piété. De son côté Léon,
sermonné par son patron et ne souhaitant pas se compromettre au moment de devenir
premier clerc, se détache progressivement d'Emma. La jeune femme, elle aussi un
peu lasse, n'a pas le courage de le quitter. Un soir, en rentrant à Yonville
après une nuit passée au bal masqué de la mi-carême, elle apprend que ses
meubles vont être saisis. Lheureux à qui elle rend visite se montre intraitable
et cynique.

"Elle fut stoïque, le lendemain, lorsque
Maître Hareng, l'huissier, avec deux témoins, se présenta chez elle pour faire
le procès-verbal de la saisie". Cette situation la contraint à quémander
, par tous les moyens , de l'aide . Dès le dimanche , elle se rend à Rouen,
mais les banquiers sont ou à la campagne ou en voyage. Puis elle sollicite Léon
qui ne lui fait qu'une vague promesse . De retour à Yonville , elle se rend
chez Maître Guillaumin qui à défaut de l'aider lui fait des avances. Emma est
outrée et va trouver Binet qui s'esquive. Elle va ensuite chez la mère Rollet
et attend , en vain, l'arrivée de Léon. Il ne reste plus que Rodolphe, son
premier amant.

"Elle se demandait tout en marchant :
" Que vais-je dire ? Par où commencerai-je ? " Et, à mesure qu'elle
avançait, elle reconnaissait les buissons, les arbres, les joncs marins sur la
colline, le château là-bas. Elle se retrouvait dans les sensations de sa
première tendresse, et son pauvre cœur comprimé s'y dilatait amoureusement. Un
vent tiède lui soufflait au visage ; la neige, se fondant, tombait goutte à
goutte des bourgeons sur l'herbe." Mais Rodolphe n'a pas ces 3000
francs dont elle a besoin. Désespérée, Emma explose de colère : " Mais,
moi, je t'aurais tout donné, j'aurais tout vendu, j'aurais travaillé de mes
mains, j'aurais mendié sur les routes, pour un sourire, pour un regard, pour
t'entendre dire : " Merci ! " Et tu restes là tranquillement dans ton
fauteuil, comme si déjà tu ne m'avais pas fait assez souffrir ? "
Elle lui reproche son égoïsme et s'en va, bouleversée :" Elle sortit.
Les murs tremblaient, le plafond l'écrasait ; et elle repassa par la longue
allée, en trébuchant contre les tas de feuilles mortes que le vent
dispersait".

Sur le chemin du retour, elle est victime
d'hallucinations. Arrivée à Yonville, elle court chez Homais et force Justin à
lui donner les clés de la réserve. Elle avale de l'arsenic, puis rentre chez
elle. Elle rédige une lettre et demande à Charles de ne l'ouvrir que le
lendemain : "Tu la liras demain ; d'ici là, je t'en prie, ne m'adresse
pas une seule question !... Non, pas une !" Puis elle se met au lit.
Les premiers symptômes de l'empoisonnement surviennent rapidement. Charles,
paniqué, ne sait que faire. Homais propose une analyse. Emma souhaite revoir sa
fille . Arrivent ensuite le docteur Canivet puis le docteur Larivière. Il est
trop tard pour la sauver. Madame Bovary reçoit l'extrême-onction, puis elle
pleure en se regardant dans un miroir. Elle entend au dehors la chanson de
l'aveugle rencontré maintes fois lors de ses escapades à Rouen. Puis c'est
l'agonie et la mort: " Et Emma se mit à rire, d'un rire atroce,
frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait
dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement.

Il
souffla bien fort ce jour-là.

Et le
jupon court s'envola !

Une
convulsion la rabattit sur le matelas. Tous s'approchèrent. Elle n'existait
plus. "

Charles est effondré. Il organise avec peine les
funérailles. Homais critique ces dispositions, mais Bovary lui répond sèchement
: " Est-ce que cela vous regarde ? Laissez-moi ! vous ne l'aimiez pas !
Allez-vous-en !" Lors de la veillée funèbre Homais et l'abbé Bournisien
discutent âprement de questions "théologiques", puis ils s'endorment.
Arrive au petit matin Mme Bovary mère, puis d'autres visiteurs. Charles
souhaite garder d'Emma une mèche de cheveux. La jeune femme est alors mise en
bière. Puis c'est l'arrivée du père Rouault à Yonville. Il s'évanouit en voyant
les draps noirs.

Les obsèques religieuses ont lieu par une belle
journée de printemps. La cérémonie est interminable : " On chantait,
on s'agenouillait, on se relevait, cela n'en finissait pas !". Le cortège
se rend ensuite au cimetière en empruntant des chemins de campagne. Ce soir-là,
Charles veille en pensant à sa femme disparue. Rodolphe et Léon dorment
tranquillement. Il en est un autre qui ne trouve pas le sommeil et qui est
inconsolable, c'est Justin.

 

Dès le lendemain, Les affaires d'argent
recommencent. Les créanciers se déchaînent sur le pauvre Bovary, mais celui-ci
refuse de vendre les meubles ayant appartenu à Emma. " Alors chacun se
mit à profiter." : Mademoiselle Lempereur réclame six mois de leçons,
Félicité, la bonne, le quitte en emportant la garde-robe d'Emma... Léon se
marie. Charles retrouve au grenier la preuve de l'infidélité d'Emma : la lettre
de Rodolphe. Il est fou de douleur. Il souhaite pourtant qu'Emma bénéficie d'un
superbe monument funéraire. il se fâche définitivement avec sa mère. Un autre
jour, il découvre les lettres de Léon, ce qui ne lui laisse plus aucun espoir
quant à la fidélité d'Emma. Un jour d'août il rencontre Rodolphe. Il parle
volontiers avec lui et ne semble pas lui en vouloir. Il meurt, le lendemain,
sur le banc du jardin, sous la tonnelle. Berthe est recueillie par une tante du
père Rouault. Il lui faut travailler comme ouvrière dans une filature. Homais,
lui, est comblé : "il vient de recevoir la croix d'honneur".

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !