Mémoires d'Hadrien est un roman historique de l'écrivaine Marguerite Yourcenar qui fut publié en 1951.

Il s'agit d'un roman historique dans la mesure où l'auteure s'empare de la figure historique de l'empereur romain Hadrien pour lui prêter des pensées vis-à-vis de son existence. Pour ce faire, le livre se présente comme une longue lettre rédigée par Hadrien arrivée à la fin de sa vie. Cette lettre s'adresse à son petit-fils adoptif Marc-Aurèle, potentiel successeur et âgé de 17 ans.

Ce livre a valu a Marguerite Yourcenar une renommée internationale. Il représente de fait un travail monumental de recherche historique, sans parler de la restitution de ce travail dans un cadre fictif et pseudo-romanesque. L'auteure en eut l'idée dès l'adolescence mais attendit d'avancer en âge avant de réaliser son projet, consciente qu'il s'agissait là de l'une de ces œuvres « qu'on ne doit pas oser avant d'avoir dépassé quarante ans. »

Qui était Marguerite Yourcenar ?
Marguerite Yourcenar peut sourire, elle est parvenue à créer une oeuvre monumentale et révolutionnaire sous de nombreux aspects. Femme libre d'aimer et de créer, elle laisse derrière elle des écrits encore parlants de nos jours... (Photographie prise par Bernard de Grendel en 1982)
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C'est parti

Résumé des Mémoires

Structure de la lettre

Le livre est composé de six chapitres qui ont chacun des titres en latin. Ils répondent à un découpage chronologique : hormis le premier, qui présente l'homme en général, avec ses habitudes, ses pensées et ses goûts, chaque chapitre fait référence à une période de la vie de l'empereur.

Ces chapitres sont :

  1. « Animula vagula blandula », qui est le premier vers de l'épitaphe de l'empereur, composée par lui-même, et signifiant : « Âmelette vaguelette, calinette ». C'est le prologue qui annonce le projet d'écriture : revenir sur ses souvenirs, via un mouvement rétrospectif.
  2. « Varius multiplex multiformis », qualificatifs attribués à Hadrien et tiré de l'Épitomé de Caesaribus, et qui signifient « Varié, complexe, changeant » : il nous renseigne sur la personnalité de l'empereur, sur sa toute-puissance, son caractère divin.
  3. « Tellus stabilita », inscription qui apparaît sur des monnaies du règne d'Hadrien, qui signifie « La terre retrouve son équilibre » : devise impériale, cristallisation de sa propagande, l'idéal d'Hadrien passe par la paix et la stabilité.
  4. « Sæculum aureum », soit « siècle d'or » : c'est l'apogée et le début du déclin, qui fait référence à l'âge d'or d'Athènes sous Périclès (Vème siècle av. J-C)
  5. « Disciplina augusta », c'est-à-dire « discipline auguste » : là où Hadrien comprend qu'il n'est pas tout-puissant ; l'empereur a vieilli et doit retrouver la rigueur militaire de ses premières années.
  6. « Patientia », soit « patience » ou « endurance ». C'est l'épilogue : Hadrien a accompli sa destinée, il a trouvé la patience qui lui a manqué jusque là, il peut mourir en paix.

Résumé du roman

Puisque la lettre d'Hadrien, rédigée à la première personne, a pour vocation de « donne[r] audience à ses souvenirs », résumer ce roman historique (c'est-à-dire mi-biographique, mi-fictif) revient somme toute à faire le résumé de sa vie.

L'ascension de l'empereur

Hadrien est né à Italica, en Espagne. Mais, en vérité, ses « premières patries ont été des livres ». Il est de toute manière orphelin de père dès ses douze ans et doit rejoindre son tuteur Acilius Attianus à Rome.

S'il se passionne pour la Grèce où il passe plusieurs années, il est très vite attiré par Rome et ses richesses, l'endroit qui lui promet le pouvoir impérial. En effet, le dernier empereur, Trajan, signe un acte d'adoption d'Hadrien, dans des conditions qui feront douter de son authenticité.

Pour autant, installé à Rome, il acquiert petit à petit une bonne réputation.

Équilibre de l'état

Dès le début de son règne, Hadrien s'occupe de négocier et de pacifier sur l'ensemble de son territoire.

Tout passage d'un règne à l'autre entraîne ses opérations de nettoyage.

Attianus lui rend la tâche plus facile en éliminant ses ennemis déclarer. Rome est du même coup davantage apaisée.

Hadrien s'attache ensuite à améliorer la condition de ses sujets, notamment celle des esclaves et des femmes.

Parce qu'il voyage beaucoup (même jusqu'en Bretagne !), il développe les infrastructures aux frontières et fondent des villes. Il est « étranger partout » mais « isolé nulle part », fort d'un entourage capable et fidèle.

À quoi ressemblait Rome ?
Une reconstitution de Rome à l'époque antique (source : rome-roma.net)

C'est en Bithynie qu'il rencontre Antinoüs, homme qui change sa vie, puisqu'il en tombe amoureux :

Je n'ai été maître absolu qu'une seule fois et d'un seul être.

À Athènes, il fait plus tard la connaissance d'Arrien de Nicomédie, qui devient son meilleur ami. Ainsi, jusqu'à la mort de son amant en Égypte, le bonheur d'Hadrien est complet.

Il poursuit également son ouvrage administratif, notamment en Germanie et en Bretagne, voulant une terre d'équilibre, pacifiée. Il conclut également une paix durable avec les Parthes.

À Rome, il fait reconstruire le Panthéon, foyer des dieux, tandis qu'il se plonge lui-même dans l'étude des astres.

À 44 ans, il est adoré par son peuple.

Douleur de la mort

« Maître de Tout », comme le dit l'un des titres qu'il reçoit de la Grèce, Hadrien souffre cependant de voir sa relation avec Antinoüs se dégrader.

Alors qu'ils se trouvent à Alexandrie en compagnie de proches d'Hadrien, dont Lucius, l'ancien amant jaloux, Antinoüs se suicide sur les bords du Nil. Ce dernier a préféré mourir plutôt que de vieillir.

Disciplina augusta

Fou de douleur, l'empereur fait construire la ville d'Antinoé pour célébrer le souvenir de son amour disparu. Sa charge d'empereur lui permet de s'oublier en perfectionnant son œuvre.

Il fait d'Antinoé une grande ville et provoque en même temps l'émergence d'une classe moyenne savante en Asie Mineur. Athènes lui doit aussi une nouvelle bibliothèque et une nouvelle constitution.

Lui continue de découvrir la mystique. Il s'intéresse à la secte des chrétiens, en discute avec son ami Arrien, tandis que « les affaires juives vont de mal en pis ».

S'il veut faire de Jérusalem une ville normale, qui tolère les autres cultes, la guerre en Judée paraît néanmoins inévitable. Les Juifs sont menés par Simon Bar Kochba et, après quatre années de conflit, la Judée devient la Palestine, tandis que Jérusalem prend le nom d'Ælia Capitolina.

Il revient à Rome à 57 ans et reprend goût aux plaisirs de la vie. Pourtant, il ne sait toujours pas se pardonner la mort du jeune amant qu'il adorait.

Le bilan

Le temps avançant, Hadrien est aussi plus faible, davantage malade. Il sent la mort venir et doit préparer sa succession. En l'adoptant, il choisit, non sans hésitation, Antonin, un homme vertueux membre du Sénat. Mais il fait également part de son désir de voir Antonin adopter à son tour Marc Aurèle, afin que ce dernier succède au premier.

Comme le bilan s'impose, Hadrien est vénéré. Il se sait en paix ; la mort peut le recouvrir sereinement.

L'empereur se retire de la vie publique dans sa villa de Tibur. Arrien, son ami, lui apprend par une lettre qu'il aurait découvert l'île d'Achille. Il lui dit son admiration pour ce héros et pour sa douleur qui suivit la mort de Patrocle, ami et amant dont la disparition lui ôta le goût de la vie.

Découvrez l'ensemble des figures mythiques que l'on retrouve dans l'œuvre d'Homère !
Le combat d'Achille et d'Hector, qui fait suite à la mort de Patrocle, tué par Hector, est l'un des passages les plus épiques de L'Iliade !

Hadrien tente de se suicider, toujours tourmenté par sa propre perte. Mais devant la peine qu'éprouve Antonin, il décide finalement d'attendre que le mort le prenne.

Vieux et malade, il se souvient désormais de tous les bonheurs qui le quittent lentement. Il pense à son cheval Borysthène qu'il ne peut plus monter, il pense à la chasse, à la bonne chère, à l'amour et au sommeil réparateur, lui qui souffre désormais d'insomnies.

Analyse des personnages

En tant que roman historique, Mémoire d'Hadrien met en scène des personnages historiques ayant réellement existé. À ce titre, le travail de Yourcenar a été salué par des historiens, dont Paul Petit, spécialiste de l'histoire romaine, qui écrivit (Histoire générale de l'Empire romain) :

Mme Yourcenar a déployé pour le peindre des trésors de psychologie et une bonne connaissance des sources sans prétendre à la vérité historique.

Cela signifie aussi que, pour les biens de la littérature, l'écrivaine a donné des personnalités fictives, au moins dans une certaine mesure, aux protagonistes de son roman.

Hadrien

Publius Ælius Hadrianus est le héros du roman, celui par qui l'histoire existe, puisqu'il expose sa vie à travers une longue lettre biographique.

Multiple et changeant (Varius multiplex multiformis), Hadrien est un passionné par la connaissance. Il s'est intéressé à tout et s'est distingué en cela de sa famille. Il aime par-dessus tout la civilisation et la culture grecques. C'est avec la langue grecque (malgré le fait qu'il fut empereur romain) qu'il a « pensé et vécu ».

Hadrien est un homme d'une grande sagesse. Il prend le temps de penser les choses, il réfléchit avant d'agir ; il prend garde à ne pas céder à un extrême ou à un autre, refuse toujours de souscrire entièrement à un système.

Sa devise d'empereur est Humanitas, Felicitas, Libertas, qui signifie « Humanité, Bonheur, Liberté ». Son action cherche à assurer la paix, et il ne fait la guerre qu'en vue de ce but.

Il accorde beaucoup d'importance à la relation entre le corps et l'esprit. Aucun ne prime sur l'autre : il lui faut exercer les deux en quantité égale.

Le désir de plaire constituait également l'un de ses moteurs. Par ce biais, il s'est construit un entourage solide, entièrement conquis et fidèle à sa cause. Tandis qu'il n'accordait aucun intérêt à son épouse Sabine, il a pu aimé quelques femmes. Mais c'était d'abord un pédéraste : Lucius, Diotime et, évidemment, Antinoüs furent les grandes histoires de sa vie amoureuse.

Attianus

Attianus fut le tuteur d'Hadrien, qu'il prit sous son aile dès ses douze ans. Il devient le conseiller privé de l'empereur, en même temps qu'il s'occupait de son occupation. Il devient surtout l'ami d'Hadrien.

Attianus se chargea de débarrasser l'empereur de ses ennemis au moment de son accession au trône. Mais cette tâche ingrate lui vaut de tomber en disgrâce et il disparaîtra du cercle proche d'Hadrien en devant sénateur.

Plotine

Plotine est la femme de l'empereur Trojan, c'est-à-dire l'empereur qui a précédé Hadrien. Elle joua un rôle important dans la succession ; elle aurait dicté à l'empereur qui agonisait les lignes relatives à son héritier, ou bien écrit elle-même le nom d'Hadrien.

L'empereur, qui a le même âge qu'elle, considère cette femme comme sa plus chère alliée, voire comme sa seule et unique amie.

Antinoüs

Antinoüs est le grand amour de la vie d'Hadrien. L'empereur est d'emblée fasciné par ce jeune grec de Bithynie. Il le décrit avec des termes sauvages et antinomiques.

Je m'émerveillais de cette dure douceur.

Leur histoire ne durera que peu de temps, mais elle sera très intense. Surtout, elle s'achève tragiquement, puisqu'Antinoüs choisit de mourir pour ne pas vieillir, ce qui eût été synonyme de laideur.

Pour tarir sa douleur, Hadrien fera construire la ville d'Antinoé sur la rive orientale du Nil. Un culte lui sera également voué à différents endroits de l'Empire. Hadrien identifiera son amant à celui d'Achille : le jeune Patrocle, victime de la guerre de Troie.

Marc Aurèle

Marc Aurèle est le destinataire de la lettre que le lecteur lit lui-même. Il a 17 ans au moment du récit et sera amené à prendre la succession de son père adoptif Antonin, sur les ordres d'Hadrien lui-même. Il sera un empereur philosophe stoïcien rigoureux.

Mais Marc Aurèle, dans le cadre du roman historique, c'est le lecteur lui-même. Pour n'en pas douter, il suffit de se reporter aux quelques adresses directes qui parsèment le récit. Et comme le jeune Marc Aurèle de 17 ans, le lecteur pourra ne pas comprendre quelques détails, voire l'essentiel des écrits dès la première lecture. Il lui faudra lire et relire les commentaires d'Hadrien pour digérer, puis s'emparer, des préceptes du sage empereur mourant.

Car les Mémoires d'Hadrien constituent, plus encore qu'un roman historique, un roman initiatique.

Valeurs du « je »

Comme roman historique conduit à la première personne, pour lequel l'auteure a conduit de très sérieuses recherches historiques, et dont le but manifeste est d'exposer une biographie en elle-même et pour elle-même, les Mémoires d'Hadrien posent la question de la subjectivité. Marguerite Yourcenar utilisait, pour décrire son ouvrage, la formule problématique de « mémoires imaginaires ».

Or, comment peut-on écrire les mémoires d'un « je » qui n'est pas soi ?

Il faut noter en préambule que cette œuvre est le résultat de trente ans de recherche. Marguerite Yourcenar l'a commencée en 1924, quand elle visita la Villa Adriana à Rome, pour l'abandonner en 1929, avant de la reprendre en 1948. Elle s'est servie de nombreux documents historiques, authentiques, et ceux-ci fournissent la matière essentielle du roman. Mais, dans le cours du récit désiré, il y eut nécessairement des manques, qu'elle dut compléter par son imagination.

Ce faisant, l'auteure recrée la subjectivité de l'empereur, étant entendu que cette subjectivité s'exprime précisément dans ces manques, en tant qu'ils ne sont pas des faits relatés par les documents historiques.

Dès lors, Yourcenar cherche à explorer la conscience de son personnage grâce à une écriture à la première personne ; en utilisant le « je », elle s'oblige quelque part à penser pour lui-même, elle lui prête des doutes et des certitudes. C'est le « je » qui devient alors l'objet des mémoires - c'est-à-dire du récit rétrospectif de sa propre vie. Le narrateur Yourcenar-Hadrien interroge et s'interroge dans le but de se connaître.

Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout, les éboulements du hasard. Je m'efforce de reparcourir ma vie pour y trouver un plan, y suivre une veine de plomb ou d'or, ou l'écoulement d'une rivière souterraine, mais ce plan tout factice n'est qu'un trompe-l'œil du souvenir. De temps en temps, dans une rencontre, un présage, une suite définie d'événements, je crois reconnaître une fatalité, mais trop de routes ne mènent nulle part, trop de sommes ne s'additionnent pas. Je perçois bien dans cette diversité, dans ce désordre, la présence d'une personne, mais sa forme semble presque toujours tracée par la pression des circonstances ; ses traits se brouillent comme une image reflétée sur l'eau. Je ne suis pas de ceux qui disent que leurs actions ne leur ressemblent pas. Il faut bien qu'elles le fassent, puisqu'elles sont ma seule mesure, et le seul moyen de me dessiner dans la mémoire des hommes, ou même dans la mienne propre ; puisque c'est peut-être l'impossibilité de continuer à s'exprimer et à se modifier par l'action qui constitue la différence entre l'état de mort et celui de vivant.

Dans cet extrait, l'empereur Hadrien se caractérise par sa difficulté à être, précisément, caractérisé. Il est certes, pour reprendre la métaphore du texte, un paysage visible, remarquable, mais ce paysage est le résultat d'« éboulements du hasard ». La somme de ses actions ont créé une vue qui n'a rien de cohérent, sinon sa cohérence manifeste, celle qui s'impose de facto.

La question qui se pose est alors de savoir dans quelle mesure le « je » d'Hadrien n'est-il pas le « je » de tous les autres, dans sa difficulté à se connaître lui-même. Autrement dit, la personnalité de l'Homme se situe-t-elle à l'endroit où les faits se rencontrent ?

Pour le savoir, Yourcenar a engagé un dialogue avec un autre « je », s'est immiscée dans les interstices laissés vides par les documents historiques. Par là, elle a réalisé la démarche de chaque homme qui se découvre dans le dialogue nécessaire qu'il instaure avec l'autre, ou avec lui-même, en suivant les espaces que sa propre mémoire a laissés libre.

Huile sur toile de René Magritte, La Condition humaine, 1935 (Norfolk Museums, source : connaissance des arts)

Mélange des genres

Les Mémoires d'Hadrien est une œuvre qui mélange les genres littéraires.

On peut identifier :

  • le roman historique, puisqu'il choisit pour héros un personnage réel et même un incontournable de l'histoire occidentale, et puisqu'il retrace la vie de ce personnage avec une étonnante fidélité.
  • le roman autobiographique fictif, puisqu'Hadrien raconte sa biographie en détail et (apparemment) sans concession ; mais tout cela n'est que fiction car derrière le « je » avec lequel s'exprime Hadrien se cache en réalité Marguerite Yourcenar.

Si j'ai choisi d'écrire ces Mémoires d'Hadrien à la première personne, c'est pour me passer le plus possible de tout intermédiaire, fût-ce de moi-même.

  • le roman épistolaire, puisqu'Hadrien s'exprime dans une longue lettre, qui commence effectivement par « Mon cher Marc », c'est-à-dire un marqueur typique du genre épistolaire ; on note également différentes adresses au destinataire en différents endroits, qui doivent servir à éveiller la curiosité de celui-ci.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.