À quoi ressemblait Hervé Bazin ?
Portrait de l'auteur Hervé Bazin. (Source : babelio.com)
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C'est parti

Vipère au poing, un roman en partie autobiographique

Vipère au poing est un roman qui a été écrit par Hervé Bazin. Il est paru en 1948. Même si le principe de l’autobiographie est détourné, puisque l’auteur ne parle pas directement en son nom mais en celui de Jean Rézeau (son narrateur), son récit s’inspire largement de ce qu’il a vécu. D’ailleurs, originaire de l’Anjou, son histoire se place dans la même région. Il écrira par la suite deux autres romans : La mort du petit cheval et Cri de la chouette, pour ainsi aboutir à une trilogie sur la famille Rézeau.

Résumé de Vipère au poing

Vipère au poing a-t-il fait l'objet d'une adaptation ?
Jules Sitruck dans le rôle de Brasse-Bouillon, enfant. Film de Philippe de Broca, "Vipère au poing", sorti en 2004.

Des retrouvailles de mauvais augure

En 1922, Jean Rézeau, dont le surnom est "Brasse-Bouillon", découvre une vipère et l'étouffe de ses mains. 25 ans plus tard, il décide de raconter sa jeunesse et ainsi d’expliquer ses rapports avec sa famille, en décrivant leur quotidien lorsqu’ils vécurent à La Belle Angerie, un vieux château familial. Chez sa grand-mère paternelle, son frère aîné, Ferdinand, et lui, ont passé, parmi des domestiques dévoués, quelques années d'enfance heureuses. Leurs parents et leur plus jeune frère séjournaient quant à eux en Chine. Son père enseignait en effet le droit international dans une université chinoise. Mais tout bascule lorsque Jean a huit ans : sa grand-mère meurt d'une maladie des reins. Ses parents doivent donc rentrer de Chine, à la Belle Angerie. Lui et son frère ont au départ très hâte de revoir leurs parents et de découvrir ce petit frère, Marcel, qu'ils ne connaissent pas. Sauf que les retrouvailles vont très vite les décevoir : à peine descendue du train, leur mère les repousse violemment et en vient même à les gifler, leur ordonnant ensuite de porter les valises. Et l’attitude de Marcel n’est pas chaleureuse. Seul leur père les embrasse.

Un quotidien strict, sans confort ni tendresse

Les nouvelles règles de vie instaurées par leurs parents (et surtout leur mère) sont drastiques. Ils ne peuvent manger que de la soupe, ne doivent consacrer leurs heures libres qu’à l’entretien du parc du domaine, se rendre à la messe tous les jours et, même au niveau vestimentaire, leurs conditions sont réduites. En effet leurs chaussures sont remplacées par des sabots grossiers, et ils sont aussi tondus, soit disant par mesure d’hygiène. Très vite ils commencèrent ainsi à souffrir du froid, de la faim, et se sentent privés de tous plaisirs puisque même tous leurs objets personnels leur sont confisqués. L’humiliation est aussi physique puisque leur mère n’hésite pas à les battre, quel que soit le prétexte. Ils en viennent ainsi à haïr profondément leur génitrice, qu’ils surnomment Folcoche (la contraction de « folle » et de « cochonne »). Même s’ils passent exceptionnellement de bons moments avec leur père, qui se place à l’opposé du caractère agressif de sa femme, lui se contente de rester en retrait en se réfugiant dans son bureau pour s’occuper de sa collection d’insectes, ayant finalement lui aussi peur de Folcoche. Leurs précepteurs se succèdent mais leur mère finit par en trouver un qui lui convient : l’abbé Traquet. Ferdinand et Jean lui donnent aussitôt le surnom de BVII. Celui-ci suit les strictes recommandations de leur mère, et il commence par fouetter Frédie, en raison des provisions trouvées dans sa chambre, rassemblées lorsque Folcoche se trouvait à l’hôpital. Mais Brasse-Bouillon ne reste pas inactif : en cachette il réconforte son frère aîné. Ensuite, Brasse-Bouillon met son plan à exécution. Il jette le trouble chez Folcoche en lui laissant croire que le précepteur a vraiment été très clément avec le fautif. Puis, pour le contrarier il suggère au précepteur que sa mère le prend pour un simple domestique. Enfin, il obtient de son père que Frédie bénéficie d'une amnistie. C’est une petite victoire.

Quelle actrice a interprété Folcoche ?
Folcoche, interprétée par Catherine Frot, dans le film de Philippe de Broca (2004). (Source : Rezo Films)

La longue bataille entre Folcoche et Brasse-Bouillon

Malheureusement, en raison de son audace Jean est devenu le principal souffre-douleur de Folcoche. Elle multiplie les humiliations à son égard et lui, les représailles. C'est la "guerre civile". À l'actif de Folcoche : les soupes épouvantablement salées, les habits de son fils qu'elle déchire, l’accusant ensuite de négligence. Brasse-Bouillon n’abandonne pas la bataille : il déchire la collection de timbres de Folcoche et arrose ses fleurs avec de l'eau de Javel. Pendant les repas, il réussit à soutenir son regard de plus en plus longtemps. Et pour faire payer à leur mère sa piété perfide, les frères s’allient et se défoulent dans les églises : ils jettent les missels dans les bénitiers, détraquent les horloges, couvrent les murs de graffitis... Puis c'est la guerre "alimentaire". Folcoche leur donne à manger des aliments avariés et accuse ses enfants d'avoir voulu empoisonner les chevaux. Cela se retourne contre elle car cette accusation donne des idées aux enfants. Ils versent 100 gouttes de belladone dans le café de leur mère pour l'empoisonner. Mais celle-ci, qui a souvent utilisé ce médicament durant sa maladie, n'aura qu'une "simple" colique. Les enfants ne désarment pas : après leur tentative d’empoisonnement, ils tentent de la noyer lors d’une promenade sur la rivière. Folcoche en réchappe miraculeusement. Folcoche, qui comprend qu'elle a échappé par deux fois à la mort, décide de se venger. Elle demande à l'abbé Traquet de fouetter Brasse-Bouillon, qu'elle soupçonne d'être le meneur. Il se barricade dans sa chambre et s'enfuit la nuit venue.

La fugue de Brasse-Bouillon

Il parvient à se rendre à Paris chez ses grands-parents maternels, les Pluvignec. Il est impressionné par ce sénateur, sa fortune, mais est incommodé par sa vanité. M. Pluvignec, lui, est amusé par l'audace de son petit-fils et il promet d'œuvrer pour réconcilier l'enfant et sa famille. Jacques Rezeau, le père, arrive à Paris pour chercher son fils et, à la grande surprise de ce dernier, il n'exprime aucune colère, juste de l’embarras. Jean en vient presque à regretter que ce ne soit pas Folcoche qui ait fait le voyage. Certes, il la déteste, mais elle, elle aurait fait preuve d'autorité et de fermeté. Brasse-Bouillon revient avec son père à la Belle Angerie. L'ambiance est plutôt à l'indifférence. Il prend alors l'habitude de se réfugier sur la plus haute branche d'un arbre de la propriété. Ce refuge, où il se rend très souvent lui permet d'analyser la nouvelle situation. Il sait que maintenant son combat contre Folcoche a changé de nature. Sa corpulence d'adolescent, ses initiatives, son assurance et son sens de la provocation impressionnent Folcoche. Il rêve d'être bientôt exclu de la famille.

Qui a interpreté Folcoche ?
Alice Sapritch dans le rôle de Folcoche. Image extraite de l'adaptation de Pierre Cardinal en 1971.

De la haine en héritage

Les travaux recommencent à la Belle Angerie : il faut désherber les allées du parc, cirer les parquets du salon... Pourtant un anniversaire va modifier le quotidien. Cela fait vingt-cinq ans que le vénérable René Rezeau a été élu à l'Académie française. Jacques Rezeau, le père de Jean, souhaite organiser une grande cérémonie familiale pour fêter l'illustre octogénaire. Le jour de la fête, il faut écouter un discours assommant de trois heures. Jacques Rezeau profite de cette journée pour vanter les valeurs de la bourgeoisie et de la famille. Jean, pour sa part, a trouvé cette cérémonie désuète et incongrue. La haine qu'il éprouvait pour ses proches s'étend maintenant à toute sa famille et à toute la bourgeoisie. Brasse-Bouillon et Folcoche se ménagent quelque peu. Jean a maintenant quinze ans et commence à désirer les femmes. Il jette son dévolu sur Madeleine. Un dimanche d'été, en fin d'après-midi, il parvient à la séduire sous l'oeil attentif de Frédie qui, à la fois, contrôle le voisinage et s'assure de la réussite de son frère. Pendant quelques semaines, Jean savoure sa conquête, mais très vite il s'irrite des marques de tendresse de Madeleine. Pour lui, les femmes ne peuvent être différentes de sa mère, c'est pourquoi il s'en méfie. Finalement, les trois garçons vont partir comme internes chez les Jésuites au Mans. Reste une haine définitive entre Folcoche et Jean. Cette animosité a façonné pour toujours la personnalité du narrateur. Il n'a plus confiance en rien ni en personne. Il quitte la Belle-Angerie "une vipère au poing".

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Alexandra

Ex professeure de français reconvertie en rédactrice web, je crois fondamentalement aux pouvoirs du chocolat, aux vertus de la lecture, et à la magie des envolées d’Edouard Baer !