Cocceius (vers 163 après J.C. ; après 230 après J.C.)

Il est très connu pour avoir été un historien romain qui
écrivit en langue grecque.

Il est né à Nicée, en Bithynie. Il est donc Grec d'Asie
mineure.

Il était issu d'une famille sénatoriale représentante de la
nouvelle aristocratie gréco-romaine.  Son père, Cassius Aproniarus, avait reçu
le consulat puis le gouvernement  de la province de Lydie-Pamphilie et ensuite
celui de la Cilicie et de la Dalmatie.

Il fut, sans doute, apparenté à Dion Chrysostome mieux
connu sous le nom de Dion de Pruse, orateur, ami de Nerva et de Trajan. Il fut
questeur et édile sous Commode, préteur sous Pertinax et deux fois « consul
suffect » sous Septime Sévère, et sous Macrin, il fut préfet de Pergame et de
Smyrne. Sous le règne d'Elagabal, il se retira de la scène politique ; à la mort
de ce dernier, il réapparut sur le devant de la scène publique avec l'arrivée de
Sévère Alexandre au pouvoir, cet empereur en fit un proconsul d'Afrique puis de
la Dalmatie et enfin de la Pannonie supérieure. Après, on n'entendit plus parlé
de lui. Il mourut, pense-t-on, à un âge très avancé. Sa vie, comme pour beaucoup
d'autres historiens, nous est connue que par ce qu'il en dit dans ses écrits.

A ses débuts, pendant
sa préture, il nous livra une oeuvre sur les prodiges et les songes qui lui valut
les félicitations de Septime Sévère.

« J'ai publié un livre des songes et des signes sur
lesquels Sévère fonda l'espoir d'arriver à l'empire ; après l'avoir lu, Sévère,
à qui je l'avais envoyé, me répondit en termes fort obligeants. Ayant reçu cette
lettre sur le soir déjà, je m'endormis, et, pendant mon sommeil, mon génie me
commanda d'écrire l'histoire.

C'est ainsi que j'ai été amené à cette entreprise. Cet ouvrage ayant plu à tout
le monde et surtout à Sévère lui-meme »  
Dion Cassius, liv. LXXII, 23.Publié sur le site « méditerranée »

Il commença son oeuvre historique en écrivant une biographie
de Commode puis une de Trajan en qui, certains historiens, virent une redite de
son « histoire ».

«…voilà pourquoi je résolus de ne plus laisser ce
premier ouvrage isolé et de l'insérer dans cette histoire, afin de rédiger en
écrit, dans un seul corps d'ouvrage, tout ce qui s'est passé depuis l'origine
jusqu'au moment oů il plairait à la Fortune. »  
Dion Cassius, liv. LXXII,
23.Publié sur le site méditerranée »

Sur Commode :

« …comme ce sont des choses faites par l'empereur, des
choses que j'ai vues et entendues moi-meme en détail, pour y avoir assisté, et
dans lesquelles j'ai parlé, j'ai cru de mon devoir de n'en rien cacher et de les
transmettre au souvenir de la postérité, de meme que s'il s'agissait des
événements les plus grands et de la plus haute importance. Sur le reste aussi
des événements d'alors, je serai plus minutieux dans mon récit que pour ce qui
précède, attendu que j'y ai pris part et que je ne connais, parmi ceux qui
seraient capables d'en écrire convenablement l'histoire, personne qui en soit
aussi exactement informé que moi. »
Dion Cassius, liv. LXXII, 18. Idem

Il en aurait fait une aussi sur Arrien qui s'est
malheureusement perdue. Les quelques succès qu'il remporta sur ces oeuvres lui
donnèrent l'idée d'écrire une « histoire romaine » qui, elle aussi, à
l'identique de ses autres oeuvres furent inspirées par un « démon » ou un
« génie » selon ses propres dires.

« …afin de rédiger en écrit, dans un seul corps
d'ouvrage, tout ce qui s'est passé depuis l'origine jusqu'au moment oů il
plairait à la Fortune. Cette déesse m'encourageant à écrire l'histoire lorsque
je me tenais sur la réserve et que je craignais de m'en charger, me fortifiant
dans des songes lorsque la difficulté me faisait renoncer à mon entreprise, et
me donnant la flatteuse espérance que, dans 1a suite, le temps laisserait
subsister mon oeuvre sans la ternir en rien, j'ai eu, vraisemblablement, en elle
un surveillant pour régler ma conduite dans la vie, et c'est pour cette raison
que je lui suis dévoué. » 
Dion Cassius, liv. LXXII, 23. Publié sur le site
« méditerranée »

Elle allait de l'arrivée d'Enée en Italie jusqu'au règne de
Sévère Alexandre, sous forme de postface pour cet empereur, sinon elle
s'arretait avec la fin d'Elagabal.

« J'ai lu à peu près tout ce que divers historiens ont
écrit sur les Romains ; mais je n'ai pas tout inséré dans mon ouvrage : j'ai dű
choisir et me borner. Si j'ai fait usage des ornements du style, autant que mon
sujet le comportait, ce n'est pas une raison pour révoquer en doute ma véracité,
comme cela est arrivé à l'égard d'autres écrivains : car je n'ai rien négligé
pour unir le mérite du style à l'exactitude historique. Je commencerai mon récit
à l'époque oů la lumière brille dans les traditions qui nous sont parvenues sur
la terre que nous habitons ; je veux dire sur la contrée oů Rome a été
fondée. » 
Préface de Dion Cassius.

On dit qu'elle lui aurait pris 10 ans de recherches et 12
autres années de rédaction.

« J'ai mis dix ans à recueillir tous les faits qui se
sont accomplis depuis l'origine des Romains jusqu'à la mort de Sévère, et douze
autres années à les digérer ; quant à la suite, je l'écrirai au fur et à mesure
que les événements se produiront. »
Dion Cassius, liv. LXXII, 23. Publié sur
le site « méditerranée ».

Pour etre tranquille durant la période d'écriture, il se
retira dans ses domaines de Capoue. A l'origine son « histoire » comportait 80
livres, seul 25 nous sont parvenus, traitant de la fin de la République et des
fragments pour les années 9  avant J.C. à 46 après J.C. plus des parcelles des
livres 79 et 80 décrivant la fin de Caracalla et la moitié du règne d'Elagabal.

La plus grande partie des fragments qui sont arrivés
jusqu'à nous sont dus à des Byzantins. A Jean Xiphilin qui fit un abrégé de
« l'histoire romaine » et au moine Jean Zonaras qui écrivit au 12ème
siècle un « abrégé d'histoire » en se servant en particulier du texte de Dion
Cassius qu'il avait pu avoir entre ses mains. D'autres fragments moins
importants viennent des Excepta Constantiniana qui furent assemblées sous
la direction de l'empereur byzantin Constantin Porphyrogénète au 10ème
siècle et des Excepta Maiana conservées dans un manuscrit : le « Vaticanus
Graecus »

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Les écrits
de Dion sont excessivement intéressants pour les évènements dont il a été le
contemporain, par contre, il raconte d'une façon très schématique ce qui s'est
passé dans les temps les plus reculés.

Il a toujours témoigné un grand attachement à la classe
sociale à laquelle il appartenait, sentiment qui a largement prévalu dans ses
écrits, il ne faut pas oublier qu’il a fait parti de l’entourage de différents
empereurs et qu’il a été courtisan. Il a toujours privilégié le régime du
« principat » à tous les autres.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !