La construction du Temple de César divinisé commença sur décision des triumvirs (Octave, Antoine et Lépide) en 42 av. J.-C. à l'endroit où César avait été incinéré en 44 av. J.-C., après avoir été assassiné dans la Curie de Pompée, au Champ de Mars. Achevé par Octave, il ne fut dédicacé qu'en 29 av. J.-C. Ce temple dédié à César divinisé, Diuus Iulius, est le premier exemple à Rome de divinisation post mortem.

Le Temple de César divinisé était situé dans la partie orientale du Forum Romain, non loin du Temple de Castor et Pollux. On y accédait par un escalier placé à chaque angle. De l’édifice même, il ne reste rien : nous n’en voyons aujourd’hui que les ruines du soubassement. Le temple était en effet construit sur un podium artificiel très élevé, fait de blocage et recouvert de tuf et de travertin. La façade était ornée de huit colonnes cannelées avec chapiteaux corinthiens (non représentés par P. Bigot), six alignées et deux en retour. On sait aussi que le temple était pycnostyle, c’est-à-dire que l’espace entre chaque colonne égalait l’épaisseur d’une colonne et demie. La frise, dont il reste quelques fragments, était décorée de Victoires. Avant la construction de ce temple, on avait élevé à cet endroit une colonne sur laquelle était inscrit : parenti patriae, « au père de la patrie».

Dans la cella du temple, au fond, se trouvait une statue de César dont la tête était surmontée d’une étoile (le sidus Iulium – en fait la Comète de Halley – apparu dans le ciel au moment de la célébration des jeux en l’honneur de César). L’édifice renfermait aussi de nombreuses oeuvres d’art, notamment une statue de Vénus, divinité ancestrale de la Gens Iulia.

Le podium se terminait en un hémicycle qui abritait un autel rond : celui-ci indiquait précisément l’endroit où fut incinéré César. L’éxèdre fut murée pour des raisons politiques lors de la réfection du temple après l’incendie de 14 av. J.-C. Les éperons, rostra, pris aux bateaux d’Antoine et de Cléopâtre, vaincus à Actium, venaient orner ce podium, l’aménageant ainsi en tribune pour les orateurs.

Auguste y prononça l’éloge funèbre d’Octavie et Tibère celui d’Auguste. On a aujourd’hui tendance à penser que cette tribune oratoire était une construction indépendante.

La représentation de ce temple sur une monnaie d’Hadrien laisse supposer que celui-ci le restaura. Il fut encore restauré par Septime-Sévère (193-211), suite à l’incendie de Commode qui eut lieu en 191.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !