Chapitres
La notation de Fukushima
Alors que l'effet domino se poursuit à Fukushima en ce mercredi 16 mars 2011, il est bon de rappeler l'échelle des accidents nucléaires. Les autorités japonaises en sont encore à quantifier à 4 la situation alors que les spécialistes étrangers la situent plutôt à 6...
L'IRSN fournit aussi un très intéressant article sur l'échelle INES
La notation de Tchernobyl
Après l’accident de la centrale de Tchernobyl (Ukraine, 1986) et afin d’aider la population et les médias à comprendre immédiatement la gravité d’un incident ou d’un accident dans le domaine nucléaire, une échelle de gravité a été créée, semblable à l’échelle de Richter qui informe sur la puissance des tremblements de terre.
Utilisée au plan international depuis 1991, l’échelle INES (International Nuclear Event Scale) comporte 8 niveaux, de 0 à 7. Les niveaux 1 à 3 correspondent à des « incidents », les niveaux 4 à 7 à des « accidents ».
A ce jour, le seul événement classé au niveau 7 a été l’accident de la centrale de Tchernobyl en 1986.
Accident majeur | |||||||||
Accident grave | |||||||||
Accident entrainant un risque hors du site | |||||||||
Accident n'entrainant pas de risque important hors du site | |||||||||
Incident grave | |||||||||
Incident | |||||||||
Anomalie | |||||||||
Ecart |
Modélisation de l'échelle INES
Les critères de classement
L’échelle INES s’applique à tout événement se produisant dans les installations nucléaires de base (INB) civiles et militaires, ainsi que lors du transport des matières nucléaires.
L’application de l’échelle INES aux INB se fonde sur trois critères de classement :
- les conséquences de l’événement à l’extérieur du site, c’est-à-dire les rejets radioactifs qui peuvent toucher le public et l’environnement ;
- les conséquences de l’événement à l’intérieur du site, qui peuvent toucher les travailleurs et l’installation elle-même ;
- la dégradation des lignes de défense en profondeur de l’installation, c’est-à-dire des moyens successifs de protection (systèmes de sûreté, procédures, contrôles techniques...) mis en place au sein de l’installation afin de limiter les effets d’un incident ou accident et de garantir le confinement de la radioactivité.
Ainsi, voici les différents critères qui permettent de définir le niveau de gravité d’un incident ou accident :
Conséquences à l’extérieur du site | Conséquences à l’intérieur du site | Défense en profondeur | |
Rejet majeur : effets considérables sur la santé et l’environ-nement |
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Rejet important susceptible d’exiger |
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Rejet limité susceptible d’exiger l’application partielle des contre-mesures prévues | Endommagement grave du cœur du réacteur / des barrières radiologiques |
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Rejet mineur : exposition du public de l’ordre des limites prescrites | Endommagement important du cœur du réacteur / des barrières radiologiques / exposition mortelle d’un travailleur |
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Très faible rejet : exposition du public représentant une fraction des limites prescrites | Contamination grave / effets aigus sur la santé d’un travailleur | Accident évité de peu / perte des barrières |
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| Contamination importante / surexposition d’un travailleur | Incidents assortis de défaillances importantes des dispositions de sécurité |
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| Anomalie sortant du régime de fonctionnement autorisé | |
Aucune importance du point de vue de la sûreté |
Modélisation des niveaux de l'échelle INES
Pour les transports de matières radioactives, on prend en compte :
- les conséquences « extérieures » ;
- la dégradation de la défense en profondeur.
Les limites de l’échelle INES
L’échelle INES ne peut, en aucun cas, servir à comparer les performances de sûreté entre les différentes installations, organisations ou pays.
Dans l’utilisation de cette échelle internationale, l’harmonisation des classements entre pays est un sujet qui reste ouvert.
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