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Faire du sport

Quel est l'intérêt de la pratique de l'activité physique pour sa santé ? Jean-Michel Oppert résume ici les connaissances scientifiquement validées : au moins trente minutes d'activité modérée par jour sont associées à une diminution de 30 % de la mortalité. Ce type d'effet bénéfique est observé même chez les inactifs qui débutent une activité physique au moins modérée au cours de leur vie adulte. Pour cet expert, il faut plus que jamais promouvoir l'activité physique " au quotidien et tout au long de la vie ".

En association avec les habitudes alimentaires, le niveau habituel d'activité physique pratiqué par une personne est impliqué dans le développement des pathologies chroniques les plus fréquentes dans les pays industrialisés (Tableau 1), en particulier les maladies cardio-vasculaires, première cause de mortalité. Augmenter le niveau habituel d'activité physique et limiter la sédentarité dans la population générale est donc réellement un enjeu important de santé publique. Depuis une dizaine d'années, la notion mise en avant est que l'activité physique n'a pas nécessairement besoin d'être d'intensité élevée pour déjà procurer un bénéfice en termes de prévention des maladies chroniques.

Notion de courbe " dose-réponse "

La relation entre la quantité d'activité physique (la " dose ") et ses conséquences sur la santé (la " réponse ") est un aspect majeur de la discussion des effets de l'activité physique sur la santé. L'aspect de cette courbe peut prendre différentes formes, la plus simple étant l'aspect linéaire. Cependant, de nombreuses données documentent actuellement le fait que des niveaux au moins modérés d'activité physique habituelle apportent déjà un bénéfice substantiel pour la santé : en particulier, le gain le plus important en termes de bénéfices pour la santé est obtenu chez les sujets inactifs qui deviennent au moins modérément actifs (environ trente minutes par jour d'activité physique d'intensité modérée en plus de la réalisation des activités quotidiennes) ; le bénéfice supplémentaire, obtenu lorsque le niveau de pratique augmente chez les sujets déjà au moins modérément actifs, serait moindre. Pour les niveaux élevés d'activité physique, le bénéfice potentiel doit aussi être pondéré par les risques d'une pratique très intensive.

Il est maintenant établi qu'il existe une relation dose-réponse inverse et le plus souvent linéaire entre le volume d'activité physique et le risque de mortalité toutes causes, le risque de maladies cardio-vasculaires en général et plus spécifiquement d'événements coronariens, et probablement le risque de diabète de type 2. La pratique d'une quantité au moins modérée d'activité physique s'accompagne donc déjà d'un bénéfice substantiel en termes de santé, une notion essentielle pour l'élaboration des recommandations de santé publique en matière d'activité physique.

Activité physique et mortalité

De nombreuses études indiquent que la pratique d'une activité physique régulière et une meilleure capacité cardio-respiratoire (VO2 max) sont associées à une diminution de la mortalité globale, chez le sujet jeune comme chez le sujet âgé. Comparés aux sujets les plus actifs, les sujets les moins actifs ont un risque de mortalité au cours du suivi de 1,2 à 2 fois plus élevé. La dose minimale d'activité physique apportant ce type de bénéfice n'est pas encore définie avec précision, mais une activité physique correspondant à une dépense énergétique de 1 000 kcal par semaine (soit la dépense énergétique moyenne obtenue par trente minutes d'activité physique modérée par jour en plus de la réalisation des activités quotidiennes) est associée à une diminution de 30 % de la mortalité. En outre, une diminution importante de la mortalité (de l'ordre de 60 %) a été observée chez des adultes initialement inactifs qui améliorent leur capacité cardio-respiratoire au cours du temps, en comparaison avec ceux qui sont restés inactifs. Cet effet protecteur incite à l'élaboration et au développement d'actions de promotion de l'activité physique au quotidien tout au long de la vie.

Maladies cardio-vasculaires et facteurs de risque

L'idée que l'activité physique puisse avoir un rôle préventif vis-à-vis du risque cardio-vasculaire n'est pas neuve. Les études de J. Morris, dans les années 1950, portant sur l'activité physique au travail de différentes catégories d'employés londoniens, en particulier dans le secteur des transports, ont ouvert la voie à l'approche scientifique de cette thématique. Les bénéfices en termes de risque cardio-vasculaire d'une activité physique régulière ont été documentés par différentes études prospectives avec un suivi prolongé. Ainsi, les résultats de plusieurs méta-analyses indiquent que le risque relatif de maladie coronarienne des sujets les moins actifs par rapport aux sujets les plus actifs est de l'ordre de deux. L'ensemble des études disponibles indique qu'il existe une relation dose-réponse linéaire inverse entre l'activité physique et le risque de mortalité et d'événements cardio-vasculaires en général, et coronariens en particulier. Dans l'étude franco-irlandaise " Prime ", portant sur près de dix mille hommes âgés de 50 à 59 ans suivis pendant cinq ans, une augmentation de l'activité physique quotidienne correspondant à trente minutes de marche rapide était associée à une diminution de 11 % du risque relatif d'événements coronariens chez les individus ne pratiquant pas d'activité d'intensité élevée. La quantité d'énergie dépensée et la régularité pourraient être plus importantes que l'intensité de l'activité pratiquée. Les données concernant les accidents vasculaires cérébraux sont moins concluantes. Il faut souligner que la réduction de morbidité coronarienne qui peut être attendue de la pratique d'une activité physique régulière est comparable à celle obtenue par modification d'autres habitudes de vie, tel l'arrêt du tabac, ou d'autres facteurs de risque, telle l'hypercholestérolémie.

Les mécanismes expliquant les effets bénéfiques de l'activité physique sur le risque cardio-vasculaire relèvent à la fois d'actions directes sur le système cardio-vasculaire et d'actions indirectes, principalement par la réduction du niveau de nombreux facteurs de risque. Les effets sur les facteurs de risque, en particulier métaboliques, sont importants. L'activité physique sur une base régulière diminue la pression artérielle et le risque d'hypertension, ainsi que le risque de survenue d'un diabète de type 2, améliore le profil lipidique (graisses du sang), atténue le gain de poids lié à l'âge et participe au maintien du poids corporel. Certains de ces effets bénéfiques sont très transitoires (annulés après quelques jours d'inactivité), ce qui indique l'importance de pratiquer l'activité physique sur une base régulière.

Effets bénéfiques vis-à-vis des cancers

Un grand nombre d'études d'observation indiquent que les sujets physiquement actifs ont un risque diminué d'incidence et de mortalité par cancer tous sites confondus, chez l'homme comme chez la femme. Les données disponibles indiquent aussi que l'activité physique est associée différemment avec le risque de cancer selon le site concerné. Les données les plus probantes concernent l'effet bénéfique de l'activité physique vis-à-vis du cancer du côlon, chez l'homme et la femme (réduction de 40 à 50 % du risque chez les sujets les plus actifs) et du cancer du sein chez la femme, notamment après la ménopause (diminution du risque de l'ordre de 30 %). D'autres données suggèrent que l'activité physique pourrait également exercer un effet protecteur vis-à-vis d'autres cancers (prostate, poumon, etc.).

Les principaux mécanismes qui pourraient expliquer l'effet bénéfique de l'activité physique sur le risque de cancer en général sont liés à ses effets sur le poids et l'adiposité abdominale, à ses effets métaboliques et hormonaux (en particulier sur les taux circulants de certains facteurs de croissance ainsi que sur les hormones de la reproduction) et peut-être à ses effets sur l'immunité.

Diabète : résultats de deux études d'intervention

Il a été démontré qu'une modification du mode de vie, incluant une activité physique régulière et au moins modérée et des conseils d'équilibre alimentaire, permet de prévenir ou de retarder l'apparition d'un diabète de type 2. Dans deux études d'intervention randomisées réalisées, l'une aux États-Unis, l'autre en Finlande chez des sujets à risque de devenir diabétiques du fait d'une élévation modérée du taux de sucre sanguin à jeun, l'incidence du diabète de type 2, après trois à six ans de suivi, était deux fois moins importante (diminution du risque de 58 %) dans le groupe ayant bénéficié d'une intervention sur le mode de vie par rapport au groupe témoin. Dans l'une de ces études, il a été montré que l'effet préventif de l'activité physique n'était pas expliqué par ses seuls effets sur le poids. Nous ne disposons pas actuellement d'étude de prévention primaire de la maladie coronaire basée sur la seule modification du niveau habituel d'activité physique chez l'homme. En prévention secondaire, la mise en place d'une activité physique régulière chez les sujets présentant une insuffisance coronarienne ou ayant présenté un infarctus du myocarde est associée à une diminution de la mortalité de 25 %.

Promotion de l'activité physique

Intégrer l'activité physique sur une base régulière dans notre vie quotidienne apparaît donc un aspect essentiel de la prévention primaire vis-à-vis des pathologies chroniques, en particulier les maladies cardio-vasculaires. Les obstacles sont toutefois nombreux. En dehors des limitations physiologiques liées à la capacité physique ou à l'état de santé, il existe des obstacles d'ordre individuel mais aussi d'ordre socio-environnemental. L'identification et la prise en compte de ces obstacles, qui peuvent être différents en fonction des populations ou au cours du temps dans une même population, voire chez un même individu, sont l'un des aspects essentiels de l'élaboration et de la mise en place d'actions de santé publique visant la promotion de l'activité physique.

L'incitation à l'activité physique dans la population générale n'a de sens que dans le cadre d'une action de promotion et d'éducation à la santé au sens large, incluant les aspects nutritionnels. Dans cette perpective, la limitation de la sédentarité et la promotion d'une activité régulière d'intensité modérée font partie des objectifs prioritaires du Programme national nutrition-santé (PNNS) depuis sa mise en place par le ministère de la Santé, en 2001. Ce type
d'action est totalement en phase avec les recommandations et les politiques d'éducation à la santé développées dans divers autres pays européens, en Amérique du Nord et du Sud, ainsi qu'avec la stratégie globale de l'Organisation mondiale de la santé sur l'alimentation, l'activité physique et la prévention des pathologies chroniques.

RISQUES DIMINUES POUR :

Maladies cardio-vasculaires
Maladie coronarienne
Prise de poids
Diabète de type 2
Hypertension artérielle
Cancer du côlon
Cancer du sein
Chutes (sujet âgé)
Dépression

PAR CONTRE, AUGMENTATION DE :

Santé osseuse
Bien-être

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !