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C'est parti

Introduction

La synthèse de TPE vous semble barbante ? Moi aussi, et je vous livre celle que j'ai écrite. Attention toutefois, elle est tout sauf conventionnelle, il ne faut donc pas négliger le facteur risque de rendre un truc pareil, mais d'après l'effet qu'elle a produit sur les profs qui l'ont lue, je pense qu'elle a bien plu.

Mon sujet portait sur la gélification.

La voici

Synthèse de TPE : La gastronomie moléculaire

Tout a commencé un jour de juillet quand, errant dans la maison à la recherche d’une occupation, je tombai sur un vieux livre de cuisine. Retirant la poussière et rassemblant les pages éparses, une photo jaunie attira mon attention : quatre cookies trônaient au milieu d’un plat de porcelaine, et une mère voulant récompenser ses enfants avait livré ses secrets de recette. Ce jour-là naquit mon intérêt pour la cuisine, renforcé par l’odeur qui emplissait la maison et qui venait mourir dans ma chambre.

Deux mois plus tard, on nous présentait ce qui s’annonçait comme le plus gros problème de la première, après le bac de français : les travaux personnels encadrés.

Les thèmes semblaient plus vagues que les idées entrant dans ma tête au compte-goutte quant au choix du sujet. Je me mis à réfléchir sur les sujets qui pourraient m’intéresser. Prenons “Environnement et progrès” : c’est un thème d’actualité, beaucoup discuté aujourd’hui, et qui définira probablement le mode de vie de demain. Mon naturel curieux me poussait à m’engager dans la voie de la nouvelle habitation, sujet que je ne connais pas bien. Cependant, les sujets de “Savants et sciences : hier et aujourd’hui” semblaient tout aussi alléchants. Tiraillé des deux côtés en somme, mais je peux maintenant dire que je me suis laissé bercer par le courant, aucun sujet ni élève me déplaisant.

Il faut croire que le courant allait dans la bonne direction.

Il faut aussi croire que c’était le courant le plus fort, emportant avec lui de nombreux élèves vers un sujet qui avait fait consensus : la gastronomie moléculaire. Ces mots évocateurs éloignaient l’apparent sérieux qui règne autour de sujets comme l’univers ou les infinis.

Donc la concurrence s’est avérée rude. Nous étions quatre bons amis de 23, ma classe de seconde, en 15, et deux étaient d’ores et déjà compris dans le groupe qui traiterait la gastronomie moléculaire, N**** L**** et S**** d’****. C’était l’heure du vote, mais mon intervention pour nous inclure, M**** de M**** et moi, a coupé l’herbe sous le pied des candidats.

Nous étions donc constitués. Le courant nous menait toujours, jusqu’à notre plus grande stupéfaction de l’année : le sujet est immense ! Le courant cachait un océan ! La cuisine et la chimie avaient plus de points en commun que nous le pensions. C’est là que nous avons commencé à patauger quelque peu. Bien sûr, lors de nos recherches, certains mots revenaient souvent, tels que la réaction de Maillard ou les arômes. Je pris donc les colorants. Et ce fut une semaine infructueuse.

Nous devions repenser le sujet, comprendre les liens étroits entre la cuisine et la chimie. Alors notre professeur nous a suggéré l’idée de faire une recette qui contiendrait quatre réactions chimiques que nous pourrions traiter. Remise au travail collective, et je fis face à un dilemme cornélien. J’avais très précisément 15 jours pour choisir entre la gélification et la vinification, soit les vacances de la Toussaint.

Au sortir de cette période, j’avais fait mon choix : je traiterai la gélification, et j’expliquerai comment une approche chimique de la chose pouvait optimiser notre cuisine. Les autres avaient également réfléchi, et l’étau se resserrait autour de notre sujet. S**** s’occuperait des arômes, M**** de la réaction de Maillard, et N**** des émulsions.

Et cette fois-ci, le travail fut plus que fructueux. Quelques semaines plus tard, N****, fort d’une discussion profitable avec Mme S****, clama : “Nous essayons tous de tisser des liens entre la cuisine et la chimie. Alors répondons à la question : La cuisine et la chimie sont-elles compatibles ?” ou quelque chose comme cela ...

Vous pouvez parler tant que vous voulez de la cuisine, mais il est difficile de ressentir la même chose en causant qu’en dégustant. Des tests s’imposèrent. Nouvel avantage de notre sujet : loin d’être introuvable dans le commerce, le “matériel expérimental” se composait d’une tablette de chocolat, de feuilles de gélatine et de fleur d’oranger. Nous voulions réaliser une émulsion de chocolat. Nous n’avons pas été déçu. On voulait faire monter le chocolat dans la casserole pour rendre notre émulsion légère, eh bien on peut dire qu’il est monté, si l’on en croit les traces brunes qui couvraient les murs de la cuisine de M**** après notre recette.

La cuisine, décidément, nous réservait bien des surprises.

Et nous nous quittions fin décembre, armés pour comprendre les mécanismes qui se sont ligués contre nous lors de la tentative d’émulsion. Mieux que les rediffusions habituelles en période de fêtes, notre bataille contre la cuisine pour déjouer ses pièges horribles a été dure. Nous sortions sous le froid le coeur réchauffé de nos trouvailles afin de nous retrouver un mardi matin à discuter de la suite.

Puisqu’il faut rendre une production, faisons leur une pièce de théâtre/une présentation/un film/un gâteau. Les idées fusent et ne se ressemblent pas. Un gâteau serait parfait pour expliquer nos réactions, mais il serait impossible de le cuisiner pendant notre oral. Une pièce de théâtre serait sympathique, mais beaucoup le font déjà.

C’est là que nous avons tenté vainement de contacter M. Hervé This, grand chimiste appliqué aux sciences de la table, pour lui demander conseil quant à notre gâteau.

Une expérience alors. N**** trouva le protocole expérimental de la synthèse d’un ester, S**** l’ancra dans sa partie, M**** le réalisa, et moi je me retrouvai à la place du cameraman (avec deux apparitions tout de même !). La production comportera donc un film, et c’est avec fierté que je présentai les nombreux avantages d’un Mac pour travailler de la vidéo ou une présentation. La production était fixée, nous étions fin janvier, et nous avions déjà commencé à rédiger notre partie.

Les quartiers généraux de la lutte contre les mécanismes culinaires inexpliqués furent basés dans l’appartement de M****. Nous jouâmes de concert de l’ordinateur, fusionnant nos recherches en une présentation réalisée avec mon Mac, et compressant les dix minutes de film de l’expérience en trois.

Les claviers claquèrent, les idées filèrent, nous étions à J-7 de rendre la production, nous avions vaincu les mécanismes inexpliqués de la cuisine, nous étions plus que jamais soudés et nous avions bousillé notre vie sociale le temps d’une semaine pour nous donner corps et âmes au TPE. Mon Mac, torturé à l’extrême, ventilait, calculait, mettait en page et nous donnait pleinement satisfaction, malgré certains “problèmes de compatibilité” vis-à-vis de ses voisins les PC de M**** et N****.

Nous allons donc rendre un DVD, avec le film et la production, créé par quatre désormais zombies après cette dernière semaine de folie pure.
Et maintenant je met un tablier, prépare ma pâte à cookie soigneusement, et me prend pour le prochain chimiste culinaire en rajoutant certains ingrédients incongrus. Si certains se plaignent de l’inutilité de ces TPE, je suis dans l’autre camp, car notre groupe est désormais soudé, et mes cookies enfin parfaits.

Bibliographie

- Les Secrets de la Casserole, de M. Hervé This
- Révélations Culinaires, du même auteur
- Le Journal de l’Adrianor
- Brochure “Tout sur la gélatine” publiée par la GME
- Le dossier d’un étudiant sur l’eau, page sur le xanthane (en anglais)

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !