La Chartreuse de Parme

                    Fiche de lecture

Auteur : Stendhal de son vrai nom : Henri Beyle naît le 23 Janvier 1783 à Grenoble et devient très tôt orphelin de mère. Ayant étudié les mathématiques, il se destine à l'Ecole polytechnique, mais s'engage finalement dans l'armée napoléonienne (1800) et participe à la bataille d'Italie. Déçu par la carrière militaire, il démissionne en 1802. Il se rengage néanmoins dans l'armée en 1806, participe à la campagne de Russie et tombe avec Napoléon en 1814. Ayant adopté le pseudonyme Stendhal, il fréquente les salons parisiens, prenant son entourage comme objet d'étude, ce qui lui inspire son essai, De l'amour (1822). Puis, il compose Le Rouge et le Noir (1830). Nommé consul à Trieste, il doit bientôt quitter son poste à cause de ses idées libérales. Installé en Italie, sa seconde partie, il entame alors Lucien Leuwen, roman inachevé qui paraîtra après sa mort. Entre 1836 et 1839, il renoue avec les salons parisiens et publie les Chroniques italiennes (1839) puis La Chartreuse de Parme (1839), saluée par Balzac comme chef-d'œuvre.

Date de publication :   La Chartreuse de Parme est publiée en deux volumes au mois de Mars 1839. Un extrait (la bataille de Waterloo) en a été donné auparavant dans Le Constitutionnel. Balzac avait envoyé à Stendhal une lettre de félicitations dès la publication de l'extrait, publiée sur la Chartreuse. Stendhal est flatté de l'intérêt que lui porte Balzac et, sensible à ses reproches, il entreprend de retoucher son roman. Mais le premier jet, chez lui, est toujours le meilleur. Au reste, son roman n'ayant pas connu de réédition de son vivant, c'est l'édition de 1839 que nous lisons aujourd'hui, la correction souvent maladroite de Stendhal étant reportée en notes ou en variantes.

Edition : de Mariella Di Maio

Collection : Folio classique

Nb de pages : - ( sans compter la partie dossier ! ) 625 pages.

Elément biographique :   " L'idée de La Chartreuse de Parme "      On ne voit guère le rapport, a priori, entre cette histoire et le récit de la bataille de Waterloo composé par Stendhal le 1er Septembre 1838. Ce récit pourrait être considéré comme un fragment d'une histoire de Napoléon, que Stendhal entreprit sans jamais la mener à terme. D'après son journal, c'est deux jours plus tard, le 3 Septembre 1838, qu'il a " l'idée de la Chartreuse de Parme ". Le 4 Novembre, il commence a rédiger son roman. Le titre, La Chartreuse de Parme, en est d'ores et déjà fixé. Le 8, il change " Alexandre " en" Fabrice " : le héros de le Chartreuse est né.

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C'est parti

Résumé :

Dans le premier chapitre, sous le titre de " Milan en 1796 " , l'auteur se fondant sur les prétendues confidences d'un lieutenant français du nom de Robert, nous fait faire la connaissance du vieux marquis del Dongo, partisan de l'Autriche et féroce réactionnaire, mais surtout de deux femmes, la jeune marquise et la sœur du marquis, Gina del Dongo. Par de rapides, l'auteur insinue que le héros du roman, Fabrice del Dongo, est le fruit des amours de Robert et de la marquise. Ce garçon grandit dans la période tumultueuse et glorieuse des guerres napoléoniennes. En 1815, à la nouvelle du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, Fabrice s'enfuit de la maison pour combattre avec lui ; après de romanesques aventures, il arrive à Waterloo l'après-midi même de la bataille, à laquelle il participe sans y comprendre grand chose, étant ensuite entrainé dans la retraite. A son retour, chassé par le marquis del Dongo, il se refugie auprès de sa tante, à Parme. En effet, la très belle Gina restée veuve, avait connu le premier ministre du Prince de Parme, le comte Mosca ; pour sauver les apparences, elle avait épousé le vieux duc de Sanseverina. Dans ce milieu, le jeune Fabrice, pour seconder l'ambition de sa tante, s'apprête à suivre la carrière ecclésiastique et devient coadjuteur du vieil archevêque. Mais son ardente jeunesse, l'entraine dans d'aventureuses et faciles amours. L'une des ses aventures a pour conséquence un duel au cours duquel, pour se défendre, il tue Giletti. L'incident est exploité à Parme par la cabale des envieux du compte Mosca et de la belle Sanseverina. Fabrice, invité à rentrer par de fausses promesses d'immunité, est enfermé dans la forteresse, au sommet de la fameuse tour Farnèse. Il reste là longtemps, continuellement menacé de mort. Durant ces mois de captivité naît et grandit l'amour de Fabrice et de la jeune Clelia, fille du gouverneur de la forteresse. Les jeunes gens communiquent par une série d'ingénieux stratagèmes, tandis que la duchesse de Sanseverina, craignant avec raison que son neveu ne soit empoisonné par ses ennemis, fait parvenir à Fabrice, en accord avec Clelia, le moyen de fuir. Il réussit a descendre de la tour et s'échappe. Mais l'un des expédients employés pour favoriser sa fuite a été la forte dose d'opium que l'on a fait absorber au général Fabio Conti qui est en danger de mort ; et Clelia tourmentée par les remords, a fait vœu, si son père a la vie sauvé, de suivre en toute ses volontés et de ne plus voir Fabrice. Elle épousera donc le très riche marquis Crescenzi. Pendant ce temps, à Parme, le vieux prince meurt de maladie, du moins le croit-on ; en réalité, il a été empoisonné par le conspirateur poète, Ferranté Palla, secondé par la duchesse de Sanseverina. Le comte Mosca ayant réprimé une petite insurrection, se sent assez puissant aupres du nouveau roi pour conseiller à Fabrice de rentrer, ainsi qu'à sa tante qu l'avait suivi dans sa fuite. Mais Fabrice ayant appris le prochain mariage de Clelia, était revenu à Parme et avait rejoint la tour de la forteresse, se livrant ainsi aux mains de ses ennemis. Suit une longue et rapide série d'intrigues ; les ennemis du comte Mosca reprennent l'avantage et cherche à faire mourir Fabrice. La duchesse de Sanseverina (dont l'amour pour son neveu est apparent) cherche dans le même moment à le sauver et lui conseille de ne point troubler le mariage de Clelia. Le jeune roi, follement amoureux de la Sanseverina, profitant de l'inquiétude de la duchesse, lui promet de libérer Fabrice, moyennant ses faveurs. Sitôt le marché conclu et exécuté, la Sanseverina quitte Parme, entrainant avec elle le comte Mosca qui par la suite l'épousera. Fabrice, désormais dans la carrière ecclésiastique, devient un célèbre prédicateur ; mais, miné par sa passion, il ne songe qu'à retrouver Clelia, luttant tour à tour contre son amour et son devoir. Il réussit enfin à la joindre pour une courte période ; la mort de leur petit enfant conduit vite à la tombe Clelia, torturée par les remords. Fabrice, abandonnant honneurs et richesses, se retire alors à la chartreuse de Parme, et ne tarde pas à mourir lui aussi. La derniere partie du récit est, de l'avis commun, trop rapide. Dans celui-ci, Stendhal a fait passer tout son idéal d'art et de vie, le mirage désormais lointain de la gloire  de l'épopée napoléonienne, la passion de l'aventure, l'amour très profond  pour l'Italie  contemporaine  et pour l'Italie si admirée de la Renaissance, mais surtout l'amour de l'amour. On le voit, ce livre clé du XIXeme siecle l'est également du XXeme siècle ; Stendhal atteint là aussi à l'idéal de sa devise : "La vérité, l'âpre vérité !"

Portrait d'un personnage :

FABRICE

Fabrice est le héros du roman. Stendhal invoque  « l'exemple de beaucoup de graves auteurs » pour se justifier d'avoir commencé l'histoire de son héros « un an avant sa naissance » ; il sous-entend ainsi qu'il eut été naturel que la durée du roman coïncide exactement avec celle de la vie de Fabrice.

Fabrice est un héros au sens le plus courant du terme. Marqué dès son enfance par les belles illustrations qui lui rappellent la gloire de ses ancêtres, il fait montrer d'héroïsme à Waterloo en s'engageant dans le feu de l'action. Cet engagement obéit à un coup de tête plutôt qu'à une décision mûrement réfléchie. Plus tard, tout en gagnant en maturité, Fabrice confirmera les vertus déployées lors de sa juvénile équipée. Son héroïsme peut se définir comme une aptitude à prendre les risques pour une cause jugée supérieure à sa vie ; il se teinte de romantisme lorsque Fabrice, traqué, prend le temps d'aller donner des soins à son marronnier ; d'un sentiment chevaleresque lorsqu'il épargne la vie à un valet qui pourrait mettre la sienne en péril, et surtout d'amour lorsqu'il regagne, pour retrouver Clélia, en prison où il est chaque jour menacé d'être empoisonné.

Fabrice est grand (cinq pieds cinq pouces, soit 1,77m) et élancé ; il plaît à toutes les femmes (sa tante, la vivandière, la geôlière, Aniken, Marietta, la Fausta, Clélia et Anetta Marini). Fabrice doit, enfin, son bonheur à la tendresse d'une mère. En revanche, on y voit une haine qu'inspire Fabrice envers son père aux idées étroites.

Critique :

Stendhal, est un cauchemar littéraire de tous les collégiens ou lycéens (comme moi) à l'égard de Flaubert. Il faut passer un cap pour apprécier Stendhal, son style, son humour, son originalité et surtout, sa modernité. Car ce que Stendhal décrit, ce sont justement, et plus particulièrement dans la chartreuse, les errements du cœur, l'action initiée par les sentiments et donc, irraisonnée, le tout sur fond de pouvoir, de politique, d'intrigues.

Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. En effet, c'est un livre philosophique et historique à lire de longue haleine. Pas très captivant pour les jeunes du à sa stylistique, sa description, et les qualificatifs pas toujours très compréhensibles. Mais sachez que c'est une histoire d'amour de la littérature française et qu'une fois arrivée à la fin du roman vous êtes fières de l'avoir lu et pourrez ainsi dire que le roman n'est pas si abominable.

Slogan :

"Le grand inconvénient de la civilisation, c'est l'absence du danger." Stendhal

Alors prenez le danger de le lire !

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !