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C'est parti

Deux auteurs complémentaires

Apollinaire et Cendrars s'affranchissent dès 1913 des contraintes du vers et de la ponctuation. Alcools et La Prose ... sont publiés la même année. Tous deux trouvent dans le monde moderne leur principale source d'inspiration.

L'accélération, la vitesse du monde moderne, les mutations techniques conduisent les poètes à accorder l'expression du désir, du voyage avec les images nouvelles et les rythmes de la modernité.

L'absence de ponctuation, les vers irréguliers, l'importance de la dimension visuelle du poème font éclater les formes traditionnelles de la poésie.

Problématique

Nous étudierons dans ce poème comment la ville devient à la fois la source et le motif de la rêverie poétique.

LECTURE ANALYTIQUE

I : LA VILLE COMME MÉTAPHORE DE LA MODERNITÉ ( IMAGE DE LA VILLE DANS LE POÈME).

1 : La ville : souvenir.

2 : La ville comme rêve d'ailleurs, métaphore du changement.

II : UNE POÉTIQUE DE LA FULGURANCE (LA VILLE COMME SYMBOLE ET SUPPORT D'UNE NOUVELLE POÉTIQUE).

1 : La ville comme motif de la diversité de la vie, du multiple.

2 : Le choix du vers libre comme affirmation d'une modernité poétique .

Partie 1

Dans ce poème, le voyage joint 2 modalités d'approche de la vie : le souvenir et l’impression spontanée.

La ville est tout d'abord source de souvenirs (V.9 à 18), tout comme d'autres éléments géographiques.("Flandres, gares, Bâle-Tombouctou, Auteuil, Longchamp ...etc)

Les lieux se télescopent alors même qu'ils correspondent à des continents différents, opposant la familiarité à l'exotisme, le nord et le sud, le passé et le présent, créant des lignes de chemin de fer "impossibles".

Partie 2

L'irruption de le voix de Jehanne, compagne du poète, produit un effet de surprise. Elle revient ensuite comme une sorte de plainte, de reproche adressé à Cendrars : elle oppose le souvenir idéalisé de Paris à la tourmente des paysages exotiques rencontrés. Le voyage est à la fois une fuite vers l'ailleurs, vers un univers à découvrir, mais aussi le regret nostalgique d'un Paris intime, familier et présent dans le coeur du poète.

Le voyage, propice à la rêverie poétique, devient le lieu où se télescopent plusieurs temporalités : celle du souvenir qui jaillit dans le présent, et celle de la sensation présente (V.26 à 36) qui naît de l'observation des paysages.

Ces multiples sources de poésie pour le "poète-voyageur" s'imposent à lui avec fulgurance et au rythme effréné qu'est celui de la modernité, et que le poète s'efforce de traduire dans un langage avant-gardiste.

Partie 3

Le poème, qui "parle de " la ville, "s'inspire" aussi de la ville.

Le poème devient le lieu d'expression de la diversité et du rythme fulgurant de la vie moderne.

Cette diversité est non seulement présente à travers une multiplicité des noms de lieux, mais aussi à travers les divers réseaux lexicaux qui "étoilent" le texte vers d'autres thèmes associés :

- L'univers du cirque. ( V.1à5, 22, "saut périlleux" du train )

- L'univers de l'enfance. ( V 6 à 9 )

- L'univers du jeu. ( V. 13 à 17 )

- L'univers du train. ( V. 10 à 35 )

-L'univers de la nature et des éléments. ( V.1,28,35 )

Ici, on voit à nouveau que différents univers se télescopent et constituent l'originalité du texte. Le voyageur en train est le moyen que se donne le poète pour embrasser la réalité de la vie dans sa diversité .

Partie 4

A la fin du XIXe siècle, les jeunes symbolistes (Mallarmé, Laforgue..) utilisent le vers libre. Cendrars et Apollinaire reprendront à leur tour le vers libre pour exalter la modernité de la vie à travers l'image du train, la vitesse du voyage. Larbaud superpose lui aussi avec émotion le souvenir du visage de la femme et la séduction du paysage.

Cendrars se libère de la contrainte du vers et multiplie la variété des mesures, privilégiant le vers impair pour créer une effet narratif dans le déroulement du poème.

On observe l’alternance contrastée entre vers longs et vers courts afin de réactiver le rythme poétique. (V.1 à 2, 18/19, 27/28). Mais on trouve également des effets d'expansion rythmique (V.19 à 21)(gradation rythmique ascendante avec reprise anaphorique du "je" en début de vers). A l'inverse, on trouve également un rythme descendant (V.5 à 8 ; 27 à 30).

Cette irrégularité est renforcée par l'effacement de la rime et de la ponctuation, auxquelles Cendrars préfère des effets de répétitions de mots .

On a bien ici l'affirmation d'une nouvelle poétique, d'une nouvelle façon d’appréhender le monde, un nouveau monde, mais aussi une nouvelle façon d'utiliser le langage poétique pour traduire ce changement profond d’identité. Le langage poétique se fait transcription fulgurante de l'image, du souvenir, de l’impression, en dehors de tout cadre de versification.

Un réseau tabulaire d'images et de motifs sont disséminés dans le texte et se font écho malgré les changements.

Conclusion

La prose ... Fait partie d'un ensemble intitulé Du monde entier. Le texte s'inspire en particulier de la vie de Cendrars, " le bourlingueur", qui, au début du siècle, a réalisé un voyage en train à travers la Russie . Le rythme du vers libre recrée le rythme du train, des saccades ; le poème joue de la juxtaposition des images et des effets d'échos qui rappellent le cinéma et la peinture cubiste.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !