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C'est parti

L'extrait commenté

Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office (1), l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales (2) et « sui generis » (3) de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë (4), vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir (5). Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées (6), ternies, des ronds de moiré (7) métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses (8), de chaque pensionnaire. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin (9) qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel (10) en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets (11) d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux (12) externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie (13) qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes (14) misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches (15) ; si elle n’a ni trous ni haillons (16), elle va tomber en pourriture.

Le père Goriot, Honorée de Balzac, chapitre I, 1835

Comment lire la nouvelle Sarrasine de Balzac ?
Honoré de Balzac est un monument de la littérature française ! (source : France Culture)

Vocabulaire

NuméroMotDéfinition
1officeFonction que quelqu'un doit remplir.
2catarrhalesRelatif à la catarrhe, c'est-à-dire une inflammation des muqueuses
3sui generisRelatif à une espèce, à une chose
4contiguëÀ côté de
5boudoirPetit salon élégant réservé à la dame bourgeoise
6échancréesQui présente un ou plusieurs creux
7moiréAspect chatoyant, changeant d'une surface
8vineusesRelatif au vin
9capucinReligieux
10cartelEncadrement décoratif entourant certaines pendules
11quinquetsLampes à huile à réservoir
12facétieuxPersonne qui fait des plaisanteries
13sparterieObjet fabriqué à partir de fils tissés
14chaufferettesBouillottes
15fangeBoue liquide
16haillonsVieux tissu ou vieux vêtement troué

Méthode du commentaire composé

On rappellera ici la méthode du commentaire composé vu en cours francais :

Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter
Introduction- Présenter et situer le texte dans le roman
- Présenter le projet de lecture (= annonce de la problématique)
- Présenter le plan (généralement, deux axes)
- Renseignements brefs sur l'auteur
- Localisation du passage dans l'œuvre (début ? Milieu ? Fin ?)
- Problématique (En quoi… ? Dans quelle mesure… ?)
- Les axes de réflexions
- Ne pas problématiser
- Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur
Développement - Expliquer le texte le plus exhaustivement possible
- Argumenter pour justifier ses interprétations (le commentaire composé est un texte argumentatif)
- Etude de la forme (champs lexicaux, figures de styles, etc.)
- Etude du fond (ne jamais perdre de vue le fond)
- Les transitions entre chaque idée/partie
- Construire le plan sur l'opposition fond/forme : chacune des parties doit impérativement contenir des deux
- Suivre le déroulement du texte, raconter l'histoire, paraphraser
- Ne pas commenter les citations utilisées
Conclusion- Dresser le bilan
- Exprimer clairement ses conclusions
- Elargir ses réflexions par une ouverture (lien avec une autre œuvre ? Événement historique ? etc.)
- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé

Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit normalement pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan.

En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant !

Commentaire composé de l'extrait

Introduction

Honoré de Balzac est un écrivain français du XIXème siècle chef de file du courant réaliste. Il voulait même faire de sa Comédie humaine une « concurren[te] à l'état-civil ». Dans cet ensemble de plus de quatre-vingt-dix ouvrages, l'écrivain décrit les différents milieux sociaux de son époque. Avec Le Père Goriot, roman qui nous occupe aujourd'hui, ce sont les milieux parisiens remplis d'arrivistes sur lesquels il s'arrête.

Le personnage principal du Père Goriot, c'est Eugène de Rastignac, un jeune noble sans argent qui vient faire des études de droit à Paris et qui veut coûte que coûte gravir l'échelle sociale. Mais il part d'en bas et doit loger dans une pension miteuse, dont la description nous est faite dès le premier chapitre du roman.

Annonce de la problématique

Dès lors, comment Balzac s'appuie-t-il sur cette pension pour présenter le point de départ de l'arriviste Rastignac ?

Annonce du plan

Nous verrons dans un premier temps en quoi ce passage répond aux caractéristiques du genre réaliste. Nous montrerons ensuite ce que cette pension a de miséreux, et par extension la propre condition de Rastignac.

Développement

Un roman réaliste

Nous sommes dans le premier chapitre du roman. Balzac doit pour ainsi dire annoncer la couleur de ce qui suivra, c'est-à-dire un roman réaliste qui veut représenter la réalité à la perfection. En conséquence, les descriptions sont longues et exhaustives, tous les sens sont présents, et les références à l'ordre social sont nombreuses.

Des descriptions précises

Pour augmenter la précision de ses descriptions, Balzac use avant tout d'accumulations, et on pourrait citer presque toutes les phrases du texte : « Elle sent le renfermé, le moisi, le rance », « elle pue le service, l’office, l’hospice », « Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes [...] », ...

L'intérêt réaliste de ces accumulations, c'est de :

  • donner au lecteur suffisamment d'images pour qu'il puisse se représenter la pièce de manière réaliste
  • montrer que les objets de la scène sont aussi les objets du quotidien
  • saturer la description comme le réel est lui-même saturé

Ces accumulations sont également ici et là agrémentées de précisions, comme par exemple :

Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai.

Là encore, Balzac veut témoigner au lecteur qu'il partage le même monde que les personnages dont il découvre la vie (ou bien la réalité). En effet, dans le monde de la pension, il y a également ces « piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai ». Il y a aussi « de ces meubles indescriptibles proscrits partout », c'est-à-dire « de ces meubles que vous-même connaissez bien » !

Quelle est l'ambition d'Apollinaire dans Zone ?
Carl Spitzweg, Le Pauvre Poète, 1839

De même, il y a quelques comparaisons et autres métaphores :

  • « plates horreurs »
  • « comme le sont des débris de la civilisation des Incurables »
  • « vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir »

Là encore, elles viennent convoquer les connaissances du lecteur ; elles le ramènent à un monde en partage, sous-entendant une grande comparaison du style : « vous voyez bien que les choses sont comme chez vous. » D'ailleurs, le procédé ultime utilisé par Balzac, qui finit de dire au lecteur que son histoire est réelle ou presque, ce sont les adresses qu'on lui fait :

  • « si vous le compariez à la salle à manger [...] »
  • « Vous y verriez un baromètre à capucin [...] »
  • « que les gens pressés ne pardonneraient pas »

De fait, par ces adresses-là, l'auteur sous-entend que la pension est trouvable, qu'on peut la visiter, et que le lecteur pourra vérifier par lui-même tout ce qu'il vient de décrire.

La convocation des sens

Pour mieux immerger son lecteur dans sa réalité, Balzac utilise les champs lexicaux relatifs aux cinq sens :

  • l'odorat : « exhale », « odeur », « nez », « pue », ...
  • la vue : « couleur indistincte », « rouge », « verriez », ...
  • le goût : « goût », « dîné », « appétit », ...
  • le toucher : « gluants », « grasse », « doigt », ...

Il ne manque là que l'ouïe pour faire un tableau sensoriel complet. Mais même sans elle, le lecteur peut largement faire l'expérience d'une vie dans cette pension, tant la majorité de ses sens semble sollicitée.

Le bas de l'échelle sociale

Fidèle à sa volonté de concurrencer l'état civil, Balzac achève sa description réaliste en donnant une idée de la catégorie sociale à laquelle appartiennent les différents locataires de la pension.

De fait, celle-ci donne l'impression d'être dépassée, comme si elle avait connu son heure de gloire dans le passé, et qu'elle avait désormais perdu tout son faste. En effet, les références au passé sont multiples :

  • « Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. »
  • « Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. »
  • « Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. »
  • « [...] si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture. »

Aucun meuble ne paraît neuf, et les objets cassés n'ont jamais été remplacés, comme nous le dit cette énumération exemplaire :

des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise.

Bien loin du XIXème siècle florissant, continuation de la première révolution industrielle, c'est en creux que se dévoile l'appartenance sociale des pensionnaires. Ils ne font pas partie de la grande société bourgeoise parisienne mais sont comme cette pièce qui « pue l'hospice ».

Transition

De fait, c'est ici que Rastignac s'apprête à commencer son aventure parisienne : au milieu des miséreux.

Comment commence le Père Goriot ?
Les Mendiants, Pierre Bourdon, 1640, Musée du Louvre (collections.louvre.fr)

Une pension de misère

Le début du Père Goriot correspond également au début de l'histoire d'Eugène Rastignac, pas encore apparu dans ce roman mais personnage récurrent de la Comédie humaine. C'est un arriviste, avide de profiter de Paris pour gravir les échelons de la société afin d'arriver à une position dominante. Or, son point de départ, c'est cette pension.

Balzac s'attache donc à décrire la misère qu'est celle-ci pour insister sur les difficultés auxquelles Rastignac fera face au cours de son ascension. L'auteur devient un guide pour mieux installer l'atmosphère miséreuse de cette pension, centre névralgique du roman qui débute.

Balzac le guide

Honoré de Balzac mène d'une main de maître sa description en assurant la posture de guide.

C'est son point de vue (celui du narrateur) qui prime durant tout le passage. On remarque ainsi des modalisateurs (c'est-à-dire des mots qui traduisent l'appréciation de celui qui parle sur ce dont il parle) : « il faudrait appeler », « malgré ces plates horreurs », « il faudrait en faire », « qui retarderait trop », ... Le narrateur assume donc sa présence et son statut.

De fait, la description de la pièce est organisée comme une visite guidée. On commence par « cette première pièce », on évoque « la salle à manger » à venir, on parle de « cette salle ». Même, le narrateur s'exprime comme s'il présentait de vive voix cette pension : on trouve la locution « Eh bien » en plein milieu, comme on trouvait les adresses directes au lecteur dont on a parlé tout à l'heure.

Enfin, il y a d'autres formules qui lui donnent une posture presque professorale, comme la formule introductive « pour expliquer ».

L'atmosphère de la pension

Balzac le guide sait mettre ses visiteurs dans l'ambiance. Et quelle ambiance !

Il utilise d'emblée le présent pour actualiser la description et rendre l'intérieur proche du lecteur, en même temps que toujours vrai : « exhale », « sent », « rencontre », ... Autant dire que tout est là, que rien ne bouge, et que cette pension possède une atmosphère inconditionnelle : cette atmosphère, c'est son identité.

Et quelle est cette identité ? C'est celle de ses pensionnaires : la misère. Son champ lexical imprègne le texte dans son ensemble, et ce dès les premiers mots :

Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et « sui generis » de chaque pensionnaire, jeune ou vieux.

Ce qui frappe aussi dans cette pièce, c'est l'impression de désordre. Les nombreuses accumulations participent ainsi d'une impression de pagaille. La formule impersonnelle « Il s'y rencontre » marque ainsi le hasard du placement des meubles, comme les autres formules passives : « Elle est plaquée de buffets gluants », « Dans un angle est placée », ...

Des personnages absents... mais pauvres

Dans cette description n'apparaît aucun personnage. Ils sont pourtant là, prêts à apparaître, s'annonçant à travers tous ces objets accumulés et repoussants.

Il y a d'abord l'utilisation de personnifications, qui rendent les objets pareils à des personnes et qui, par extension, renvoient aux propriétaires desdits objets :

  • « elle pénètre les vêtements », « elle pue le service, l'office, l'hospice », en parlant de l'odeur
  • « une longue table couverte en toile cirée assez grasse »
  • « des chaises estropiées »
  • « des chaufferettes misérables à trous cassés »
  • « ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant »

Il y a aussi les références explicites aux pensionnaires, qui laissent une trace de leur présence même dans leur absence : « les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. » ; « les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire ».

Pourquoi comparer Le spleen de Paris avec L'invitation au voyage ?
La Madeleine à Paris, tableau de Pierre Saez, peint vers 1900. Source : www.pierre-saez.fr

On remarquera que chacune de ces références renvoient à des connotations toutes négatives et toutes dévalorisantes. Ils dégagent des « atmosphères catarrhales », c'est-à-dire maladives ; ils sont soit « taché[s] », soit « vineu[x] », comme leurs serviettes. Et lorsque le narrateur parle d'un mobilier « vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant », il parle évidemment des pensionnaires, qui sont comme les meubles de la pension !

Cette description finit dans une dernière conclusion sans appel, qui semble annoncer la suite du roman :

Enfin là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.

Conclusion

Balzac travaille le réalisme de son roman en déployant de nombreuses figures de style pour appuyer ses descriptions : on trouve dans cet extrait des accumulations, des métaphores, des personnifications qui confèrent à la pièce une présence, une réalité visuelle. Il n'hésite pas non plus à se rendre lui-même présent en modulant son propos et en connotant ses formules.

De fait, le lecteur est tout de suite immergé dans son histoire ; Balzac lui prend la main pour lui faire visiter une pension de misère dans laquelle, malgré l'absence de tout personnage, on devine sans peine la difficulté à vivre. Cet extrait du premier chapitre est lui-même une mise en abime du roman à venir, comme de sa technique d'écriture : comme il le dit, il faut mettre un terme à cette description trop longue, car une histoire arrive.

Ouverture

On pourrait comparer les caractéristiques de cette ouverture à celle d'Eugénie Grandet, autre fameux roman de notre auteur, dans lequel la narration commence à l'extérieur de la maison, s'approchant petit à petit du seuil et, finalement, franchit la porte du personnage principal.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.