Chapitres
- 01. Situation
- 02. Structure
- 03. Analyse de chaque partie
- 04. Conclusion
Situation
voir biographie Albert Camus (dans la fiche Les Justes)
2 cycles de ses œuvres : cycle de l’absurde dont fait partie L’Etranger, l’essai philosophique : Le mythe de Sisyphe 1942, au théâtreLe Malentendu 1944, Caligula 1945 ; Jean Paul Sartre avec La nausée 1938 dans la même pensée ; sur la vision que l’homme est absurde
Structure
Incipit traditionnel ou original : narration énigmatique ; découverte des prs et du cadre ; incipit qui pose question
Portrait d’un « héros » étonnant : indifférence surprenante ; relation à « l’autre » déconcertante
Analyse de chaque partie
Incipit traditionnel ou original
narration énigmatique : récit à la 1eprs, au présent et au passé composé ; ressemble à un journal intime avec bcp de repère temporels (« aujourd’hui », « hier », « demain ») ; situation d’énonciation encrée ds le présent qui semble simultané avec la situation de narration et d’action ds le 2eparagraphe ; du futur avec du présent ; présentation différente d’un journal intime car pas de date ; narrateur étonnant (on sait peu de chose sur lui) ; phrase simple (S,V,C) ;; langage laconique qui utilise le plus possible des phrases courtes ; juxtaposition (=asyndète) de phrases courtes et simples sans lien logique entre les phrases (presque pas de connecteur logique et de coordination) : accentue l’effet d’oralité ; info données de manière successives sur l’organisation, mais sans émotion ; bcp de détails (bus..) sans imp (matériel, spatio-temporel) ; ambiguïté car focalisation interne, mais aucune émotion ; oralité du texte : texte écrit comme on parle, + proche du discours que du récit ; phrase nominale l.66 ; ds la pensée du narrateur : succession d’événements
Découverte des prs et du cadre : * dès la 1ephrase : sa mère « maman » → affectueux mais finalement M. est neutre (sa mère est morte mais on ne sait rien de plus sur l’âge, aucune description physique ni moral ; on sait qu’elle a vécu avec Meursault, mais on ne sait pas si elle est veuve… (Rien sur le père)) ; * Céleste (nom du patron du resto) : on ne sait rien ; * Emmanuel : on sait juste qu’il a eu un deuil il n’y a pas longtemps (dc empreint de la cravate noire) ; * Le patron : permet d’avoir des congés, d’après Meursault, il n’a pas l’air content ; * le directeur : légion d’honneur, petit vieux découverte des prs et du cadre → seul prs un peu décrit ; * le concierge ; * le militaire : essaye d’ê aimable ; * « ils » l.26 : on ne sait pas qui c’est, prs perçut par la conscience de Meursault uniquement ;
Tous les lieux existent en Algérie (Camus a habité à Alger)
→ Incipit qui pourrait ê traditionnel
Incipit qui pose question : on ne sait pas son prénom, son passé ; prs qui vit ds le présent et se souci du futur, prs énigmatique ; la seule émotion du texte : peine des autres (donné au même ton que les autres actions) → neutralité
Portrait d’un « héros » étonnant
Indifférence surprenante : « maman est morte » : la seule ?: c’était hier ou aujourd’hui ?; s’interroge juste sur le temps, et les implication matériel, le trajet à faire mais pas sur sa mère ; seul conception : chaleur, fatigue mais pas de chagrin ; l.9 : « une excuse pareil » ;
3eparagraphe : les autres compatissent et Meursault est étourdi d’avoir monté les escaliers, et non de la compassion des autres ; l.18-21 : relation pas humaine du patron, pas de compassion du patron pour M ; évocation du passé, neutralité absolue ; ds les 1ejours de l’asile : habitude « elle pleurait souvent » ; aucune émotion, explication rationnelle et neutre ; Meursault décrit les choses tel quel, sans émotion ; 3eélément du texte du culpabilité : quand Meursault ne peut pas travailler, le patron semble lui reprocher qc ; l.66 : reproche ; seule justification : « c’est pour cela » → aucun rapport, ni justification
« Prendre des tickets » → pas logique, curieux (ça ne demande pas d’effort normalement !) ; Meursault est étranger au remord, de sentiments, d’émotion, de culpabilité
Relation à « l’autre » déconcertante : * demande au directeur pour le congés « ce n’est pas de ma faute » ; * chez Céleste : relation de compassion, normale, Meursault ne réagit pas, sensé être des paroles de réconfort, insuffisance du langage, sorte de cliché ; * dans le bus : s’écroule contre le militaire, mais celui-ci sourit et lui parle → relation (ouverture), mais M. a dit « oui » pour ne plus avoir à parler (fermeture de la relation) ; * l.51 : + gros discours (du directeur), réponse de M l.56 « oui, Mr le directeur », le directeur veut consoler M, mais ne lui répond rien, neutralité absolu ; * « mon cher enfant » (du directeur) : certaine immaturité de M ; * l.45 « poigner de main pdt longtemps » → réconfort, geste de sympathie → gène pour M ; * l.61 : aucune réaction envers sa mère, aucune volonté de sa part, mais aussi aucun refus → il est étranger à l’affaire ;
→ Cette scène : position de Meursault aux autres : malaise, impossibilité de réagir… mais sans souffrir, ni culpabilité
Conclusion
- Incipit célèbre car ça créer directement un fait grave, mais la suite contredit la 1ephrase, sujet pathétique (aucun lyrisme !!), froideur, focalisation interne, récit à la 1eprs ; pas de registre à ce texte
- Rupture avec les codes de l’incipit : pas de description des lieux et des prs, très peu de situation pour le contexte
- Caractéristique des romans du XXe s → permet l’invention des nouveaux romans (ne chercher aucune explication), prend le lecteur au dépourvu, interrogation sur le lecteur
Elargissement : avec la fin : dernier mot du livre « haine » → évocation d’un énorme sentiment, alors qu’il n’y a aucun sentiment dans le texte
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