Le Rouge et le Noir, Chronique de 1930, est une œuvre rédigée par Stendhal, publiée en 1830. L'auteur signe là son deuxième roman, après Armance en 1827. Stendhal a emprunté son canevas initial à l'actualité, s'inspirant de l'histoire d'Antoine Berthet, originaire du village de Brangues, étudiant aux séminaires de Grenoble et de Belley, guillotiné à Grenoble, le 23 février 1828, pour tentative d'assassinat sur la personne de Mme Michoud., Stendhal avait eu connaissance de ce fait divers par les comptes rendus proposés par La Gazette des Tribunaux , notamment les 28, 29, 30, 31 décembre 1827, et le 29 février 1828. L'idée d'un roman serait venue à l'auteur en octobre 1829 ; le titre du roman, en mai 1830 : le Rouge pour signifier les idées républicaines de Julien ; le Noir, la soutane qu'il porta un moment. A partir du mois de mai, et jusqu'en novembre, Stendhal fait composer par l'éditeur les chapitres au fur et à mesure qu'il les écrit. Le roman se divise en deux parties :

  • Première partie : parcours de Julien Sorel, successivement à Verrières, à Besançon puis dans un séminaire. Elle traite également de sa passion avec Louise de Rênal.
  • Deuxième partie : la vie parisienne de Julien Sorel, alors qu'il est le secrétaire du marquis de La Mole. Cette fois, sa passion se dirige vers la fille de celui-ci, Mathilde.
Qui est l'auteur du Rouge et du Noir ?
Stendhal, auteur du Rouge et du Noir
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Résumé par chapitres

Livre premier

Chapitre 1 Le lecteur découvre la petite ville de Verrières ainsi que son maire, M. de Rênal, installé depuis 1815 et propriétaire de la fabrique de clous. Il a dû, pour agrandir son jardin, négocier ferme avec le propriétaire de la scierie, M. Sorel, le père de Julien. Chapitre 2 L'auteur s'engage sur une rêverie poétique à propos de la promenade de Verrières, appelée Cours de la Fidélité, qui a été embellie sous M. de Rênal. Dans cette ville, l'utilité et l'argent sont les principaux vecteurs d'actions. Depuis peu cependant, les notables redoutent l'arrivée d'un Parisien dont on craint les dénonciations dans les journaux libéraux. Chapitre 3 Le Parisien en inspection est guidé par l'abbé Chélan, à qui les autorités reprochent cette complaisance, et qui pourrait lui coûter sa place. Pour soutenir son rang, M. de Rênal songe à engager Julien Sorel comme précepteur de ses enfants. On découvre également Mme de Rênal : une âme naïve, qui ne s'avoue pas qu'elle s'ennuie auprès de son mari. Chapitre 4 Pour négocier l'engagement de Julien, M. de Rênal rend visite au Père Sorel. Au lieu de surveiller la scierie, le jeune homme est en train de lire le Mémorial de Sainte-Hélène, activité odieuse pour son père, lequel ne sait pas lire. L'auteur entreprend un portrait de Julien : jeune homme plutôt maladif, qui hait son entourage familial. Chapitre 5 Lorsque son père lui annonce son engagement, Julien fait aussitôt connaître qu'il n'acceptera pas de manger avec les domestiques -- opinion qui lui vient de la lecture des Confessions de Rousseau. Il se tient alors une négociation finaude du Père Sorel avec M. de Rênal, au terme de laquelle le premier parvient à gagner des avantages en nature. L'accord conclu, Julien part au château, occasion de dévoiler ses projets ambitieux, et la conduite hypocrite dont il les voile : dans cette époque de Restauration, il vise la voie royale, qu'est la prêtrise. En passant par l'église, Julien y découvre une coupure de journal relatant l'exécution à Besançon d'un certain Lurel, dont le nom rime avec le sien. Chez elle, Mme de Rênal redoute, pour ses enfants, l'arrivée d'un précepteur, sale et mal vêtu, qui les fouettera. Chapitre 6 Mme de Rênal est d'abord stupéfaite par l'arrivée de Julien, dont elle remarque la beauté. Madmae de Rênal transmet au nouvel employé ses instructions, et l'emmène chez le tailleur pour lui acheter un habit noir : il ne doit pas être vu en veste par les autres domestiques. On présente Julien aux enfants et il gagne une gloire instantanée en récitant par cœur des pages entières du Livre Saint. Chapitre 7 Julien commence à s'attirer la jalousie des domestiques, mais aussi de M. Valenod, directeur du dépôt de mendicité, qui courtise Mme de Rênal. Ignorante de l'amour, Mme de Rênal vit ces moments heureux dans l'innocence. Mme de Rênal commence à s'attacher à Julien du fait de son inexpérience de la vie, due à son éducation de couvent. Comme la vie de province n'est pas guidée par les romans, tout y progresse plus lentement. La vie de Julien se passe en petites négociations, comme l'art de faire M. de Rênal souscrire à un abonnement chez le libraire libéral, sous le nom de l'un des domestiques. Chapitre 8 A la suite d'un héritage, Elisa, la femme de chambre, prétend épouser Julien, mais celui-ci fait savoir que ce mariage ne lui convient pas. L'abbé Chélan, surpris d'un tel refus, le réprimande ; Mme de Rênal est, pour sa part, ravie. C'est alors qu'elle commence à s'interroger sur l'amour qu'elle porte à Julien. Avec les beaux jours, M. de Rênal transporte sa famille dans son château de Vergy. On y fait la chasse aux papillons, et Mme de Rênal se surprend à faire la coquette, sans y avoir pensé. Bientôt, elle installe à Vergy sa cousine, Mme Derville. Julien entraîne les deux femmes vers les points de vue sublimes de la région. Un soir, par hasard, il vient à toucher la main de Mme de Rênal, qu'elle lui retire aussitôt. Julien se fait alors un devoir de la conquérir. Chapitre 9 Julien aborde la situation comme une bataille à gagner. A dix heures sonnantes, il passe à l'acte, et se saisit de la main de Mme de Rênal, qui en est transportée. De manière inopinée, le lendemain, M. de Rênal se présente au château. Il est venu faire remplacer les paillasses de la maison. Cette nouvelle effraie Julien qui a caché dans son lit un portrait de Napoléon. Il supplie Mme de Rênal de mettre ce portrait accusateur en sûreté, sans y jeter un regard. Elle s'exécute, non sans ressentir les premières atteintes de la jalousie. Chapitre 10 En froid avec M. de Rênal, Julien sollicite un congé pour se rendre auprès de l'abbé Chélan. Sur le chemin de Verrières, Julien laisse aller sa sensibilité devant les beautés de la nature, et donne libre cours à ses projets de destinée ambitieuse. Chapitre 11 Julien se donne pour défi de prendre la main de Mme Rênal en présence, cette fois, de son époux. C'est une autre victoire. Cependant, sa vraie passion est encore pour Napoléon. De son côté, Mme de Rênal commence à ressentir de la passion naïve en même temps que de l'effroi moral devant ce sentiment. Elle traverse une nuit de délire. Chapitre 12 Au moment de partir pour rendre visite à son ami Fouqué, Julien est surpris par l'accueil glacial de Mme de Rênal. Il décide de répliquer lui-même par la froideur. Quand elle apprend le voyage de Julien, Mme de Rênal, blessée, se met au lit. Cheminant dans la montagne, Julien s'arrête dans une grotte, et s'y livre au plaisir d'écrire en liberté : ambitieuses rêveries de vie parisienne. Après avoir brûlé ces écrits, Julien arrive à une heure du matin chez Fouqué, qui lui propose de devenir son associé dans son commerce de bois. Ayant évalué la proposition durant la nuit, Julien la refuse, prenant prétexte d'une irrésistible vocation religieuse. En fait, il redoute que plusieurs années de cette vie mercantile n'émoussent sa volonté. Chapitre 13 De ce voyage, Julien revient mûri. Mme de Rênal se fait coquette, et à ce détail, sa cousine, Mme Derville, comprend qu'elle est amoureuse. Comme Julien paraît se détacher d'elle, elle va jusqu'à reprendre la main de Julien. Ce geste le persuade qu'il est aimé. Il décide de faire de Mme de Rênal sa maîtresse. Néanmoins, au lieu de répondre spontanément à la passion de Mme de Rênal, il entreprend de la faire souffrir, par esprit de revanche sociale : il lui laisse entendre qu'il devra quitter Verrières, parce qu'il l'aime et que cette passion est incompatible avec l'état de prêtre. N'ayant pas connu l'éducation sentimentale procurée par la lecture des romans, Mme de Rênal croit pouvoir se jurer qu'elle n'accordera rien à Julien. Chapitre 14 Avec gaucherie, Julien, qui se prend pour une Don Juan, s'efforce de mettre en pratique un plan de séduction, et parvient à enlever un baiser à Mme de Rênal, mais celle-ci en est effrayée. En présence du sous-préfet Maugiron, Julien presse le pied de Mme de Rênal, qui parvient à tromper l'attention en laissant tomber ses ciseaux. A Verrières, l'abbé Chélan déménage : il vient d'être destitué et remplacé par l'abbé Maslon. Fâché par cette injustice au sein de l'Eglise, et par prudence, Julien écrit à Fouqué pour se ménager la possibilité de revenir au commerce. Chapitre 15 Julien somme Mme de Rênal de le recevoir dans sa chambre à deux heures du matin, mais il tremble qu'elle accepte. Le moment venu, il s'y rend, en se demandant ce qu'il pourra bien y faire. En y entrant, il se jette à ses pieds et fond en larmes. Sa maladresse l'aide à triompher des réserves de Mme de Rênal, mais il ne sait pas goûter simplement le bonheur qui se présente : il continue de se contraindre à jouer le rôle du séducteur. Mme de Rênal, quant à elle, vit l'événement avec un déchirement moral. Chapitre 16 Le lendemain, en société, Julien est la prudence même, mais sa froideur alarme Mme de Rênal. Elle craint d'avoir découragé le jeune homme de revenir dans sa chambre. Ce second soir, il commence à s'apercevoir des charmes de Mme de Rênal, et à céder au plaisir d'aimer. En dépit de la différence d'âge qui inquiète cette dernière, Julien, en peu de jours, tombe complètement amoureux. De son côté, sa maîtresse s'émerveille d'un sentiment qu'elle n'a jamais soupçonné auparavant. Elle imagine la vie d'épouse qu'elle eût pu vivre à ses côtés. Julien est tenté de lui avouer en confiance l'ambition de sa vie. Chapitre 17 Julien regrette le temps de Napoléon, qui permit à la jeunesse pauvre de s'élever. Par les remarques de Mme De Rênal, il reçoit une première éducation sur la société. Mme de Rênal ne se lasse pas d'admirer l'avenir qu'elle entrevoit pour Julien. Se figurent en parallèle des intrigues pour la nomination du premier adjoint de Verrières ainsi que des réunions de la Loge maçonnique. Chapitre 18 On apprend inopinément la venue d'un roi à Verrières. Aussitôt, la petite ville, en ébullition, se prépare à un défilé militaire. Julien s'imagine que Mme de Rênal, toute occupée à des préparatifs vaniteux, ne songe plus à l'aimer. Il la surprend sortant de sa chambre et emportant l'un de ses vêtements. C'est qu'elle a le projet fou de le faire nommer dans la garde d'honneur et de lui faire tailler un uniforme neuf. Cependant, M. de Rênal contraint le nouveau curé à accepter que figure l'abbé Chélan dans le cortège. Il est en effet l'ami de M. de la Mole, le ministre, qui accompagnera le roi. Et son tempérament satirique serait capable d'infliger un soufflet à l'administration municipale, s'il ne rencontrait pas l'abbé Chélan. Lors de la cérémonie, la présence de Julien parmi les gardes fait sensation et suscite l'indignation. Julien, lui, est au comble de la joie ; il se prend pour un officier de Napoléon. A cette suite, en peu de temps,  Julien court se changer pour revêtir l'habit ecclésiastique, afin de se trouver à la cérémonie de vénération des reliques de Saint Clément. Là, le clergé réuni attend l'évêque d'Agde qui doit montrer les reliques au roi.  L'abbé Chélan, en tant que doyen, est dépêché pour le chercher ; Julien l'accompagne. Errant dans l'antique abbaye, Julien parvient dans une salle où le jeune évêque, placé devant un miroir, s'exerce aux bénédictions. Julien se propose d'aller chercher sa mitre, qui a souffert du transport. Fasciné par les manières charmantes de l'évêque, Julien l'accompagne lors de la cérémonie, qu'il trouve magnifique. Son ambition ecclésiastique s'en trouve ravivée. Pour la première fois, Julien aperçoit fugitivement M. de la Mole. Plus tard, il accompagne l'abbé Chélan jusqu'à la chapelle ardente. Splendeur éblouissante de la mise en scène, et exhortation rhétorique de l'évêque aux jeunes filles dans l'assistance.

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En quelle année Le rouge et le Noir a-t-il été publié ?
Une couverture du Rouge et du Noir

Chapitre 19 Ce qui sort de cette fête, c'est l'indignation contre Julien et contre Mme de Rênal, que l'on suspecte d'avoir favorisé l'épisode de l'habit militaire. Peu après, le fils de Mme de Rênal tombe malade, et cette maladie suscite les remords de sa mère, désormais consciente de sa faute. Elle demande à Julien de fuir cette maison, rendant sa présence responsable de son malheur familial. Un jour que l'enfant est au plus mal, Mme de Rênal se jette aux pieds de son mari, et se trouve sur le point de lui avouer sa liaison. Julien parvient à la dissuader d'une telle démarche. Il propose de faire lui-même retraite à l'abbaye, part ; mais, au bout de deux jours, il est rappelé : Stanislas est guéri. Julien tombe alors dans toutes les folies de l'amour. Cependant, Elisa, la femme de chambre, révèle à Valenod la liaison de sa maîtresse, et le lendemain, une lettre anonyme en avertit M. de Rênal. Chapitre 20 Mme de Rênal écrit une lettre à l'adresse de Julien, où elle expose un plan de défense contre la lettre anonyme : elle lui demande d'en écrire une à son époux, dont elle dicte les termes : Julien se retirera à Verrières, courtisera la bonne société et fera croire que Valenod est sur le point de l'engager, comme précepteur de ses propres enfants. M. de Rênal ne devrait pas supporter cette perspective, ce qui ferait revenir Julien à Vergy, maison de campagne des Rênal. Chapitre 21 Mme de Rênal passe la nuit dans les incertitudes, et délibère sur la conduite à tenir. Il pense dresser un piège pour s'assurer de la véracité des faits. Mais, au retour de la messe, son épouse lui remet la lettre anonyme confectionnée par Julien, et parvient à détourner ses soupçons sur Valenod, dont elle le pousse à lire les lettres qu'il lui a adressées dans le passé. Dans sa hâte de se les procurer, M. de Rênal va jusqu'à briser le secrétaire de sa femme. Finalement, Mme de Rênal voit son plan se réaliser : Julien se voit accorder un congé de quinze jours à Verrières. Chapitre 22 A Verrières, Julien reçoit la visite du sous-préfet Maugiron, qui lui propose un poste de précepteur à 800 F. Julien s'empresse de demander conseil à M. de Rênal et fait confidence de la proposition à M. Valenod. Invité à déjeuner chez Valenod, avec quelques notables libéraux, on lui demande une démonstration de son savoir : réciter par cœur la Bible en latin, ce qui provoque l'admiration de l'assistance. Après s'être retiré, Julien exprime son mépris des gens vulgaires, et manifeste des affinités avec le mode de vie aristocratique des Rênal. Un jour, Mme de Rênal le surprend à Verrières où elle est venue pour des courses. Moments charmants, interrompus par l'air soupçonneux du mari. L'auteur profite de ce chapitre pour une analyse de la situation politique prêtée à Valenod et de ses intrigues locales. Chapitre 23 La maison de Verrières échappe aux visées du maire. Julien, qui assistait à l'adjudication, se fait traiter d'espion de M. de Rênal. Le soir, survient le chanteur Geronimo, qui détend l'atmosphère. Il raconte son histoire : par quelle tromperie il s'est fait chasser du conservatoire de Naples, pour se faire engager comme chanteur au San Carlino. Mme de Rênal se laisse aller à rêver une vie conjugale avec Julien, si elle se trouvait veuve de M. de Rênal. Mais toute la ville s'entretient de ses amours avec Julien. La servante Elisa, ayant fait connaître en confession à l'abbé Chélan les amours de Julien, l'abbé exige que celui-ci quitte Verrières pour le séminaire. Afin d'apaiser l'amertume de sa maîtresse, Julien lui promet de revenir la voir régulièrement. Quant à M. de Rênal, il envisage un duel avec Valenod, mais son épouse l'en dissuade et lui fait accepter l'idée que Julien entre au séminaire. Rênal reçoit néanmoins une nouvelle lettre anonyme, qui le pousse à acheter des pistolets pour un duel. De nouveau, son épouse l'en dissuade et le convainc d'accorder à Julien les 600 F de sa pension au séminaire. Le jeune homme n'accepte qu'à grand peine, considérant cette somme comme un prêt remboursable. Trois jours après son départ pour Besançon, Julien revient, de nuit, visiter Mme de Rênal. Mais celle-ci, persuadée qu'il s'agit de leur dernière rencontre, reste d'une froideur de glace. Chapitre 24 A Besançon, Julien fait d'abord le tour de sa citadelle, pour flatter ses ambitions militaires, puis entre dans un café où l'on joue au billard, et entame la conversation avec la jeune dame de comptoir : Amanda Binet. Julien regarde de travers un homme qui vient d'entrer, qu'Amanda présente comme son beau-frère, et qui est sans doute son amant ; il envisage un duel. Amanda parvient néanmoins à lui faire quitter les lieux. Avant d'entrer au séminaire, Julien prend la précaution de déposer ses vêtements bourgeois dans une auberge. Chapitre 25 Arrivé au séminaire, Julien est introduit dans le bureau de l'abbé Pirard,  son directeur. Atterré par l'atmosphère du lieu, il se trouve mal et s'évanouit. Revenu à lui, il peut s'entretenir avec l'abbé, qui lit une lettre de recommandation rédigée par l'abbé Chélan. Suit une conversation en latin, durant laquelle l'abbé Pirard sonde l'éducation théologique du jeune homme. Après trois heures d'entretien, Julien est conduit à sa chambre, dont la vue donne sur la campagne. Chapitre 26 Julien se désole de la médiocrité des autres séminaristes tout en se choisissant l'abbé Pirard pour confesseur. C'est un mauvais choix : ce dernier intercepte des lettres d'amour adressées, de Dijon, à Julien. Par une visite, Fouqué apprend de son côté que Mme de Rênal a sombré dans la dévotion. Julien ne tarde pas à s'apercevoir que sa conduite, son ardeur à l'étude, lui ont valu la haine de ses condisciples. Pour la regagner, il s'efforce d'être hypocrite et à la médiocrité dévote. Mais, ne se réjouissant pas de la choucroute qui est servie, il se fait encore mépriser. Un jour, il est convoqué dans le bureau de l'abbé Pirard, pour répondre d'une délation : on a trouvé dans sa malle une carte où sont portées des indications relatives à Amanda Binet. Chapitre 27 Ce chapitre conte les malheurs de Julien en butte à l'incompréhension de ses collègues, occupés de cures avantageuses, et jaloux de sa supériorité intellectuelle. Chapitre 28 Julien est mandé à la cathédrale pour préparer les tentures de la Fête-Dieu. De ce labeur, il s'acquitte avec maestria, suscitant la reconnaissance de l'abbé Chas. Julien participe avec exaltation à la procession. Tandis qu'il garde une partie désertée de l'édifice, il remarque deux dames près d'un confessionnal. L'une d'elle est Mme de Rênal, qui s'évanouit à sa vue. Chapitre 29 L'abbé Pirard fait appeler Julien pour lui accorder un privilège : il le fait répétiteur pour le Nouveau et l'Ancien Testament, et lui révèle combien il tient à lui. S'ensuit alors un moment d'émotion sincère. Mais aux examens, Julien est victime d'un piège du grand vicaire de Frilaire, qui le fait trop parler sur Horace, un auteur profane. Un jour, Julien reçoit une lettre de Paris ainsi qu'une somme d'argent, en lui demandant de continuer ses études brillantes. Il s'agit de M. de la Mole, lequel est en correspondance avec Pirard sur une certaine affaire, et qui cherche à le remercier des services rendus. Il lui propose de s'installer à Paris, où il lui trouvera une cure tranquille. Pirard rédige sa lettre de démission du séminaire à l'adresse de l'évêque, et envoie Julien la porter. Celui-ci, ému de ce départ, met à sa disposition ses 600 F d'économie. A l'évêché, Julien s'entretient avec l'évêque, qui, charmé de sa connaissance des poètes latins, lui fait cadeau des œuvres de Tacite. L'abbé Pirard ne tarde pas à quitter Besançon, nommé à une cure magnifique dans les environs de Paris. Chapitre 30 A Paris, le marquis de La Mole propose à l'abbé Pirard de devenir son secrétaire, richement appointé, et de s'occuper de ses procès en Franche-Comté. Déclinant cette offre, l'abbé propose cependant les services de Julien, qui reçoit donc une lettre le convoquant à Paris. Avant de quitter la Franche-Comté, Julien se rend chez Fouqué, qui ne se montre pas enthousiaste de cette promotion, et rencontre l'abbé Chélan, qui lui intime l'ordre de quitter Verrières sans revoir personne. Mais Julien renvoie son cheval et va jusqu'au château, escalade la façade par une échelle et parvient à la chambre de Mme de Rênal. Celle-ci commence par le repousser, puis finit par lui raconter ce qu'a été sa vie. Julien, à son tour, fait le récit des problèmes qu'il a eus au séminaire. Le ton de l'intimité se rétablit ainsi entre eux. Après trois heures d'entretien, Mme de Rênal finit par céder aux insistances de Julien, et lui propose même de rester une journée de plus auprès d'elle, caché dans sa chambre. Mme de Rênal se charge de faire disparaître l'échelle, qu'un domestique ira cacher dans le grenier. Le soir, ils dînent ensemble dans la chambre de Mme de Rênal, lorsque surgit l'époux. Julien se dissimule sous le canapé, de sorte que M. de Rênal ne s'aperçoit pas de sa présence. Mais, dans la nuit, à nouveau M. de Rênal tambourine à la porte de sa femme : il craint un voleur, après la découverte de l'échelle. Julien saute par la fenêtre, et parvient à s'enfuir, tandis que les balles sifflent à ses oreilles.

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Livre second

Chapitre 1 Dans la malle-poste vers Paris, le lecteur assiste à une conversation entre Falcoz et Saint-Giraud, lequel fuit les tracasseries politiques de la province, et clame son animosité à l'égard de Bonaparte, qu'il juge responsable du rétablissement des anciennes hiérarchies sociales. Julien, quant à lui, dès son arrivée à Paris, et pour satisfaire à sa passion bonapartiste, se rend en pèlerinage à la Malmaison. Plus tard, il revoit l'abbé Pirard, qui l'informe du mode de vie qui sera le sien chez le marquis de La Mole, et fait son instruction morale à propos de la vie parisienne. Julien est parfaitement ébloui à son arrivée à l'hôtel de La Mole. Chapitre 2 C'est le premier - -bref - entretien de Julien avec le marquis. Pirard le quitte en le laissant aux soins du tailleur qui lui confectionnera un habit. Lors de son premier dîner, Julien parvient à se faire remarquer par sa culture et son à-propos. Chapitre 3 Julien prend contact avec les enfants de la famille : Norbert et Mathilde. Il se fait remarquer d'une autre manière : en tombant de cheval ! Mais le lendemain, crânement, il remonte et parvient à effectuer la sortie sans incident. Chapitre 4 A l''hôtel de La Mole, l'atmosphère se caractérise par la magnificence et l'ennui. Chapitre 5 Julien gagne la confiance du marquis qui, de plus en plus, lui confie ses affaires épineuses. Cependant, Julien se sent tenu à l'écart et éprouve un sentiment de solitude. Chapitre 6 Julien s'estime un jour injurié par un certain regard jeté dans un café, et provoque le personnage en duel. Mais le lendemain, lorsqu'il se rend au domicile indiqué, il ne trouve qu'un dandy, qui n'est pas son offenseur ; le duel ne peut donc avoir lieu. A la sortie, Julien reconnaît son agresseur, qui n'est autre que le cocher de la maison. Son maître consent alors au duel, dans lequel Julien est légèrement blessé. Pour ne pas avoir l'air de s'être battu avec un homme de rien, son adversaire fait courir le bruit que Julien est le fils naturel du marquis de La Mole. A peu de temps de là, ce dernier consent à cette fable, qui peut lui être utile à l'avenir, et invite Julien à se frotter davantage au beau monde. Chapitre 7 Le marquis envoie Julien en Angleterre, pour qu'il y fréquente l'ambassade de France. A son retour, il lui remet une décoration. Valenod, devenu maire de Verrières, en remplacement de M. de Rênal, vient à Paris et se fait présenter au marquis de La Mole. A cette occasion, Julien réclame la place de directeur du dépôt de mendicité de Verrières pour son père. Il prend conscience des compromissions dans lesquelles il lui faut entrer. Chapitre 8 Julien, transformé en dandy, voit arriver Mme de La Mole et sa fille, de retour d'Hyères. Mlle de la Mole lui demande d'assister avec son frère Norbert au prochain bal de M. de Retz. Là-bas, Julien capte quelques échantillons de conversation sur la beauté des jeunes femmes présentes, dont Mathilde est la reine. Elle fait redouble d'érudition avec Julien, et, à propos du comte Altamira, conspirateur libéral, fait réflexion que la peine de mort est la seule grandeur qui ne s'achète pas. Cependant, Julien évalue Mathilde, contre laquelle il était fâché depuis l'ordre intimé d'aller au bal. L'entretien avec Altamira déçoit Mathilde. Elle ne cesse par ailleurs de faire réflexion sur l'existence d'ennui qui l'attend avec le convenable et conventionnel marquis de Croisenois, qu'elle doit épouser. Chapitre 9 Au bal, Mathilde se divertie de ces mondanités en prêtant attention aux propos de Julien, qu'elle entend parler de Danton avec Altamira, lequel se sait menacé d'extradition et de pendaison dans son pays. Les deux hommes ignorent les réactions de Mathilde qui tente de s'immiscer dans la conversation. Altamira tient une réflexion sur les salons parisiens : l'esprit y fait défaut ; on l'emprisonne ; et la vanité y règne. En plébéien révolté, Julien médite sur Marino Faliero : une conspiration a pour effet d'effacer les différences de classe. Il passe la nuit à lire l'histoire de la Révolution. Le lendemain, s'étant présentée à la bibliothèque, Mathilde parvient à peine à se faire remarquer de Julien, qui finit par dévoiler ses pensées révolutionnaires et s'interroger sur l'opportunité de la violence dans les révolutions. Chapitre 10 En la comparant avec l'affection de Mathilde, Julien se souvient avec nostalgie du naturel des sentiments dont faisait preuve Mme de Rênal à son égard. Après un dîner où il a vu Mathilde en habit de deuil, Julien se fait expliquer par un académicien familier de la maison les raisons de ce rite : il commémore la décapitation en place de grève de l'un des aïeux de La Mole, en 1574. Peu à peu, Julien s'efforce de sortir de son rôle de confident passif et entre dans le ton des confidences. Mathilde affectionne les temps héroïques de la Ligue. Il surprend en Mathilde un air doux à son égard. Mais il est incertain de ses dispositions amoureuses : l'aime-t-elle vraiment ? Chapitre 11 Mathilde ironise face à ses prétendants insipides. A contrario, elle prend de l'intérêt dans la compagnie de Julien. Mathilde décide donc qu'elle l'aimera. Chapitre 12 La jeune femme spécule sur cette liaison avec, en filigrane, l'héroïsme solitaire du jeune homme pauvre. Son frère l'avertit qu'en cas de révolution, il les guillotinera tous. Mathilde fait la comparaison entre les jeunes gens convenables de son monde, et l'énergie de Julien. Bientôt, les jeunes aristocrates se liguent pour contrebattre la bonne opinion que Mathilde a de cet intrus. Mais elle les couvre de sarcasmes et les rend confus. A son tour, Mathilde se demande si Julien voit en elle une amie, ou bien s'il est question d'amour. Cette préoccupation chasse en elle tout ennui. Chapitre 13 Le lendemain, Julien soupçonne qu'on veuille se moquer de lui. Mais il s'aperçoit que Mathilde partage avec lui ses comportements hypocrites : elle lit, comme lui, Voltaire en cachette, et détourne les mémoires hostiles à la politique du trône et de l'autel que fait acheter secrètement son père. Il la voit comme un Machiavel, l'accomplissement de la scélératesse parisienne. Cependant, incertain quant au sort qu'on lui réserve, Julien prend le parti de quitter la ville pour un voyage en Languedoc. Mathilde parvient à lui faire différer son départ. D'elle, il reçoit une lettre, qui est une déclaration d'amour, envers laquelle il agit avec orgueil. Par précaution, il envoie la lettre de Mathilde à son ami Fouqué, dissimulée dans une Bible. C'est dans l'ivresse qu'il répondra à la jeune femme. Chapitre 14 Mathilde subit une période d'hésitations et de doutes quant à son amour pour Julien. Elle se souvient avec inquiétude du temps où elle se permettait la hardiesse d'écrire aux jeunes gens à la mode et mesure l'énormité de son audace au cas où Julien se servirait de la prise qu'elle lui donnait sur elle. Le lendemain matin, Julien remet sa réponse. Pour lui, une bataille se prépare, contre l'orgueil de la naissance, et il se reproche de n'être point parti. Après d'autres échanges de lettre, Mathilde demande finalement à Julien de la rejoindre dans sa chambre, la nuit, au moyen d'une échelle. Chapitre 15 Julien mesure l'imprudence ; il croit à un piège, décide de ne pas même répondre, et de partir en voyage. Mais, bientôt, il balance entre la prudence et l'audace, et place les lettres de Mathilde en lieu sûr, car ses ennemis pourraient tenter de les récupérer sur lui, en cas d'attaque. En attendant le moment d'agir, il rédige un petit mémoire justificatif de sa conduite, au cas où il lui arriverait malheur dans l'événement, et l'expédie à Fouqué, avec ordre de le publier en cas d'accident. Au dîner qui précède la rencontre, Julien s'avoue qu'il a peur de ce qui peut advenir. Plus tard, il vérifie l'échelle, et fait la comparaison avec l'épisode semblable de Verrières : à ce moment-là, il était sûr des intentions de Mme de Rênal. Chapitre 16 Julien se prépare à son entreprise nocturne, et prend soin d'observer le comportement des domestiques qui pourraient tomber sur lui. Leurs comportements le rassurent mais il demeure effrayé. A une heure du matin, par l'échelle, il accède à la chambre de Mathilde, qui l'attendait. Elle commence par se refuser à ses avances, et lui demande de renvoyer l'échelle au moyen d'une corde, pour ne pas casser les vitres des salons en contrebas. Les deux sont embarrés et Mathilde réclame ses lettres ; Julien détaille les précautions qu'il a prises. Mathilde s'enflamme et ne se refuse plus qu'à demi. Ce n'est là nul bonheur amoureux pour Julien dans cette situation, rien que des satisfactions d'ambitieux, de voir plier une fille de haute naissance. De son côté, Mathilde commence à sentir la folie qu'elle a faite, qui la livre à Julien, et elle en souffre intérieurement. C'est par devoir, et non par tendresse, que Mathilde devient enfin sa maîtresse, plus par un acte volontaire que par élan véritable. La nuit est plus singulière qu'exaltante pour Julien. A la fin, Mathilde en est encore à se demander si elle l'aime. Chapitre 17 Les jours suivants, elle affecte la plus grande froideur. Julien se perd alors en conjecture sur les motifs de cette conduite. En fait, Mathilde est en proie aux fureurs de la vanité : elle s'est donné un maître ; Julien est le premier amour de sa vie. Au bout de quelque temps, leur dialogue tourne à la haine et au dépit. A partir du moment où Julien se voit brouillé définitivement avec Mathilde, il se met à l'aimer passionnément. Sur le point de partir pour le Midi, il la rencontre dans la bibliothèque. Mathilde sort bouleversée de la scène. Lorsqu'il annonce son intention de partir pour le Languedoc, M. de La Mole s'y refuse, car il réserve à Julien d'autres fonctions. Julien est désemparé. Chapitre 18 Cherchant à renouer avec Julien, Mathilde l'entraîne dans le jardin et prend le ton des confidences intimes, relatant ses anciennes velléités d'amour pour les jeunes gens de son monde, ce qui suscite la jalousie de Julien. C'est en constatant les faiblesses de son partenaire que Mathilde s'autorise à l'aimer. Julien n'a pas lu de romans, et n'a donc pas l'expérience du sentiment. Il a la maladresse de révéler qu'il aime, et, du coup, Mathilde le méprise et prend ses distances. Julien, malheureux, la fuit, mais ne cesse de penser à elle, et cherche des distractions dans son travail. Cependant, Mathilde médite sur la fortune qu'elle pourrait apporter à Julien. Chapitre 19 Un travail intérieur, en faveur de Julien, se produit en Mathilde. En cas de nouvelle révolution, elle s'envisage comme une autre Mme Roland. En dessinant, par hasard, elle s'aperçoit qu'elle trace spontanément le portrait de Julien. A l'Opéra où l'a entraînée sa mère, Mathilde est frappée par une cantilène d'amour, qu'elle applique à sa position. Dans son émotion, elle connaît un moment d'amour vrai, et non plus d'amour de tête. Stendhal intervient alors pour protester contre l'accusation d'immoralité de son héroïne : le roman est un miroir qu'on promène le long d'un chemin. Julien, quant à lui, traverse une phase « renversée », dénigrant ses qualités à ses propres yeux. Il va jusqu'à songer au suicide. Mais la nuit, cédant à une inspiration irrésistible, il renouvelle la scène de l'échelle, frappe à la fenêtre de Mathilde, et se fait ouvrir. Ce sont alors des moments de félicité et d'égarement : Mathilde se proclame la servante de Julien. Lorsque son amant se retire à l'aube, en replaçant l'échelle, Mathilde lui jette par la fenêtre une moitié de ses cheveux qu'elle vient de couper, en signe de soumission à son maître. Le lendemain, pourtant, Julien a la surprise de constater un retournement d'attitude : Mathilde ne le juge pas suffisamment exceptionnel pour justifier les folies qu'elle a faites en sa faveur. Julien s'en trouve désespéré. Chapitre 20 Le lendemain, le jeune homme se sent en disgrâce dans le salon, tandis que Mathilde a repris ses grâces auprès des jeunes aristocrates. Mal à l'aise, Julien quitte les lieux. Quand Mathilde l'aborde enfin, c'est pour lui dire qu'elle ne l'aime plus ! Dans une scène de rupture, la jeune femme s'emporte contre lui, de la manière la plus haineuse, ivre d'avoir récupéré la maîtrise de soi. Un autre jour, par inadvertance, Julien casse un vase du Japon : ainsi fait-il de son amour pour Mathilde. En fait, son amour contrarié ne fait que croître. Chapitre 21 Le marquis lui laisse entendre qu'il va l'envoyer en ambassade pour rapporter des propos appris par cœur lors d'une réunion secrète, qui tient de la conspiration aristocratique. Tous deux partent alors pour cette réunion tandis que les conspirateurs se préparent. Chapitre 22 Le lecteur profite d'une digression de Stendhal sur la politique. Julien, lui, assiste à la réunion de conspiration. Dans son intervention, M. de La Mole demande à ses partenaires qu'ils sacrifient le cinquième de leurs revenus pour lever une milice destinée à appuyer une intervention étrangère, afin de sauver la monarchie. Chapitre 23 La discussion se poursuit : il faut l'argent de l'Angleterre et un parti armé en France pour que se produise une intervention étrangère afin de rétablir la monarchie d'Ancien Régime. Le poids du clergé sera capital pour dominer le peuple. Monsieur de Nerval, premier ministre en fonction, intervient pour défendre ses intérêts personnels. Le jeune évêque d'Agde tient des propos exaltés : c'est de Paris qu'est venu tout le mal ; il faut la détruire. Le lendemain, Julien part pour l'étranger. Il retrouve dans une auberge Geronimo, et s'aperçoit qu'on veut bloquer leur progression en cachant les chevaux de poste dont ils ont besoin. On les drogue même pour les faire dormir. La nuit, deux hommes, dont un prêtre (l'abbé Castanède, chef de la police de la congrégation sur la frontière du Nord), pénètrent dans sa chambre et fouillent sa malle, sans trouver aucun papier compromettant. Cependant, Julien réussit à gagner sa destination auprès d'un duc allemand, et après avoir accompli sa mission, reçoit ordre de séjourner dix jours à Strasbourg.

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Strasbourg

Chapitre 24 Pendant son séjour dans cette ville, Julien ne cesse de penser à Mathilde. La solitude du voyageur augmente ses idées noires. Se promenant à cheval, près de Kehl, sur le théâtre des opérations napoléoniennes, il rencontre le prince Korasoff, qui lui fait le récit, très approximatif, du siège de 1796. Julien est rempli d'une admiration stupide pour cet homme brillant. Le prince s'étant informé de sa tristesse, Julien lui fait confidence de ses peines d'amour. Et celui-ci prodigue des conseils de séduction (tactique de la diversion) pour parvenir à attirer l'attention de la femme aimée. Il lui remet copie de 53 lettres d'amour toutes faites. Le prince finit par lui proposer d'épouser sa cousine en Russie, proposition pour laquelle Julien est un instant tenté. Mais revenu à Paris, après sa mission, il décide de mettre en application les préceptes de Korasoff, et de feindre de faire la cour à Mme de Fervaques. Chapitre 25 De retour à Paris, il fait confidence de cet amour supposé à Altamira. Pour lui être utile, celui-ci le conduit auprès de don Diego Bustos, qui fit en vain la cour à cette dame. Au dîner, Julien revoit Mathilde, qui ne l'attendait point. Dans l'intervalle, elle l'a d'ailleurs presque oublié. Julien commence donc sa cour auprès de Mme de Fervaques. A ce moment, Mathilde prend conscience que Julien est bien le mari qu'il lui faut. Le marquis La Mole sera prochainement ministre, ce qui voudrait dire un évêché pour Julien. Chapitre 26 C'est une occasion pour un portrait Mme de Fervaques, qui incarne le calme patricien. Conformément aux préceptes du manuel épistolaire de Korasoff, Julien, après huit jours de cour à la maréchale de Fervaques, lui fait parvenir la première lettre copiée. L'intéressée réagit favorablement. Chapitre 27 Pendant une quinzaine de jours, Julien poursuit le jeu des lettres copiées pour la maréchale. Un jour, il reçoit d'elle une invitation à dîner. L'oncle de la maréchale, haut dignitaire de l'Eglise de France, dispensateur de bénéfices ecclésiastiques, fréquente son salon. Par le petit Tanbeau, autre secrétaire du marquis, Julien apprend que Mme de Fervaques n'est pas insensible au penchant qu'il lui manifeste. Chapitre 28 Dans ce jeu stupide des lettres copiées, Julien commet une bévue : il recopie textuellement une lettre traitant de Londres et Richemond, au lieu de Paris, ce dont lui fait remarquer la destinataire. Pendant ce temps, Mathilde ne parvient pas à détacher sa pensée de Julien, dont elle admire la faculté de dissimulation et le machiavélisme, tandis que Julien doute de ses capacités. Il lui arrive même de songer à un suicide. Chapitre 29 Mme de Fervaques regrette que Julien ne soit pas encore prêtre, pour couper court aux calomnies, car l'intérêt qu'elle prend dans les lettres s'accroît. Elle-même lui écrit quotidiennement. Les réponses de Julien sont toujours copiées sur le manuel, et ont peu de rapport avec les lettres reçues ; le style emphatique empêche que Mme de Fervaques s'y arrête. Quant aux lettres de la maréchale, Julien les jette dans un tiroir sans les décacheter. Ce manège, surpris par Mathilde, déclenche en elle une douleur d'orgueil ; elle accuse Julien de la mépriser, et tombe évanouie à ses pieds. Chapitre 30 Mathilde décachette nerveusement les lettres de la maréchale, puis exprime ses regrets par rapport à son orgueil vis-à-vis de Julien. Lui s'impose une froideur affectée, alors qu'il est prêt à céder aux élans de l'amour. Le soir, il répond à l'invitation de la maréchale, dans sa loge à l'Opéra. Chapitre 31 En visite dans la loge de Mme de La Mole, Julien y trouve Mathilde en larmes. En dépit de son envie, Julien se retient de lui adresser la parole, de peur de trahir son amour : il s'imagine qu'un tel aveu serait de nature à faire évanouir celui de Mathilde, car il vit dans la crainte de reperdre l'avantage qu'il vient de gagner dans cette sorte de bataille. L'idée lui vient que pour tenir l'ennemi en respect, il faut lui faire peur. Dans un tête-à-tête, Mathilde lui propose, comme garantie de son amour, qu'il l'enlève pour Londres, et ainsi la déshonore. Julien faiblit soudain et se laisse aller à confier son amour et son malheur passé. Sûr, maintenant, d'avoir gagné l'amour de Mathilde, il n'en continue pas moins sa correspondance avec Mme de Fervaques. Chapitre 32 Pour la première fois, Mathilde connaît l'amour. Mais son orgueil lui dicte d'agir dangereusement. Bientôt, elle se trouve enceinte, et annonce son intention d'écrire à son père pour lui dévoiler la situation. A la suite de la lettre d'aveux, Julien est, séance tenante, convoqué chez le marquis. Chapitre 33 Dans sa fureur, le marquis accable Julien des plus bas jurons. Le jeune homme lui propose de le faire tuer dans son jardin par un de ses hommes. Après cet entretien, il décide d'aller solliciter les conseils de l'abbé Pirard. De son côté, Mathilde voit son père, et lui affirme que s'il arrive malheur à Julien, elle portera le deuil de Mme veuve Sorel. Lorsque Julien rentre à l'hôtel de La Mole, Mathilde lui ordonne de gagner la propriété de Villequier et de lui abandonner le soin de ses affaires. Chapitre 34 Par suite de l'indécision du marquis, un mois se passe sans que la négociation avance. Un jour, il décide une donation de ses terres du Languedoc, assortie d'une rente. Cependant, Mathilde demande à son père de venir assister à son prochain mariage. Alors, le marquis se voit obligé de prendre parti. Parfois, il rêve d'une fortune brillante pour Julien, mais redoute aussi ce que tout le monde voit d'effrayant dans le caractère de Julien. Au terme de longues délibérations, il prend le parti d'écrire une lettre à sa fille, dans laquelle il met à la disposition de Julien un brevet de lieutenant de hussards. Mathilde lui répond en demandant l'autorisation de se marier prochainement. Sur ce point, le marquis ne répond pas : il ordonne à Julien de partir sur le champ à Strasbourg, où son régiment tient garnison. Il fait observer à Mathilde qu'en fait, elle ne connaît pas vraiment Julien. Chapitre 35 A Strasbourg, le nouveau lieutenant se fait immédiatement respecter, en dépit d'une absence de formation et de son jeune âge. Soudain, un message de Mathilde lui parvient : tout est perdu ; qu'il rentre d'urgence à Paris ! Lorsqu'ils se retrouvent, elle lui donne à lire une lettre du marquis, écrite avant son départ pour une destination inconnue. Il transmet à sa fille une lettre de Mme de Rênal, au sujet de la moralité de Julien, en réponse à une demande d'information diligentée par le marquis. Cette lettre dénonce sévèrement l'ambition et l'intéressement de Julien, criminel par les moyens de séduction mis en œuvre. Lorsqu'il en prend connaissance, Julien s'enfuit, prend la malle poste pour Verrières, y achète une paire de pistolets, se rend à la messe où assiste Mme de Rênal, et, dans l'église, tire deux coups sur elle. Chapitre 36 Aussitôt, Julien est arrêté, et conduit en prison. Mme de Rênal n'est que blessée, ce qui l'afflige, car elle désirait la mort. Elle portait le remords de sa lettre à M. de La Mole, dictée par son confesseur. Le juge reçoit des aveux complets : Julien désire sa condamnation à mort, qu'il estime méritée. Il écrit à Mlle de La Mole : qu'elle garde le silence sur leur aventure, ne parle pas de son père à l'enfant qui va naître, et qu'elle épouse M. de Croisenois. Progressivement, Julien renonce à l'ambition et se prépare à la mort ; nul remord chez lui. Mais il connait le regret lorsque le geôlier lui apprend que Mme de Rênal n'est pas morte de ses blessures. Transporté dans le donjon de la prison de Besançon, il y jouit d'une vue superbe. Un moment, il envisage de se tuer, mais y renonce. Il a trouvé dans sa prison une sorte de bonheur. Chapitre 37 Un jour, il reçoit la visite de l'abbé Chélan, vieilli par les ans et abattu par la circonstance. A travers lui, Julien voit la mort dans sa laideur; elle lui paraît moins facile. Puis Fouqué vient le voir : il ne songe qu'à vendre tout son bien pour trouver les moyens de faire évader Julien. Cette visite sublime rend à l'accusé la force que celle de l'abbé Chélan lui avait ôtée. Quant à son père, Julien refuse de le voir. Chapitre 38 Déguisée en paysanne, Mlle de la Mole lui rend visite. Julien lui reproche aussitôt cette audace, qui risque de la perdre, si elle est découverte. Pour vaincre le responsable qui faisait obstacle, Mathilde a dû lui révéler son vrai nom. Dans sa folie, elle propose à Julien de se tuer avec lui. Elle parcourt ensuite Besançon dans l'idée de soulever le peuple en faveur de Julien. A force de sollicitations, elle obtient un rendez-vous avec l'abbé de Frilair, et ne se rend à l'évêché qu'avec crainte. Elle ne tarde pas à lui avouer qu'elle est la fille de son puissant adversaire. Frilair calcule l'intérêt de ces confidences qui peuvent le porter à l'évêché. Il l'assure qu'il dispose de la majorité des jurés, ainsi que du ministère public, pour répondre du verdict. Chapitre 39 Mathilde éprouve alors la passion la plus folle pour Julien, ne parle que des projets les plus périlleux, veut étonner le public par l'excès de sa passion. Mais Julien est fatigué d'héroïsme, et souhaiterait plus d'intimité. L'ambition est morte en son cœur ; une autre a pris sa place : le remords d'avoir attenté à Mme de Rênal, dont il est éperdument amoureux. Julien demande  enfin à Mathilde d'épouser M. de Croisenois, dont elle fera l'avenir, et de confier la garde de son fils à Mme de Rênal, qui, elle, dans quinze ans, ne l'aura pas encore oublié. Chapitre 40 Face au juge et à l'avocat, Julien néglige les éléments de sa défense. Il constate qu'il n'a connu le bonheur d'exister que depuis qu'il est en prison, et que sa vie est menacée. Il passe ses journées à fumer des cigares sur la terrasse du donjon. Pendant ce temps, le mot d'évêché est prononcé en faveur de l'abbé de Frilair, qui se dépense en intrigues auprès des jurés pour sauver Julien. De son côté, Mme de Rênal, venue à Besançon pour le procès, écrit à chacun des jurés pour demander l'indulgence ; elle renonce à toute vengeance. Chapitre 41 Enfin, le procès s'ouvre. Mathilde porte à l'abbé de Frilair une lettre de Mgr l'évêque de ***, premier prélat de France, qui demande l'acquittement de Julien. Une nouvelle fois, Frilair répond du jury. Quand Julien est conduit au tribunal, un murmure d'intérêt l'accueille à son entrée dans la salle, remplie de jolies femmes ; on se bouscule à la porte pour assister aux débats. Lors de la plaidoirie, l'accusé est sur le point de s'attendrir. Puis Julien prend la parole pendant vingt minutes; il dit tout ce qu'il a sur le cœur, se présente comme l'illustration d'un cas social de paysan ambitieux méritant la mort, et dénonce son jury comme appartenant à la classe bourgeoise. Après une longue délibération, ce jury le déclare coupable et le condamne à la peine de mort, dans les trois jours. Autour de lui, les femmes sanglotent, et Mathilde, cachée derrière un pilier, jette un cri. Julien soupçonne que Valenod, président du jury, son rival auprès de Mme de Rênal, a cherché à se venger. Chapitre 42 De retour à la prison, Julien est placé dans l'inconfortable cachot des condamnés à mort. Il repousse les consolations de la religion, tient le Dieu de la Bible pour un despote sans pitié. Mais le Dieu de Fénelon, celui-là ne saurait-il pas lui pardonner? Mathilde, changée par la douleur, le réveille au matin ; elle est venue avec l'avocat pour lui faire signer son appel. Mais Julien refuse : il craint que son courage s'émousse après plusieurs mois de cachot, et préfère mourir sans tarder. Pendant toute la durée de cette entrevue avec Mathilde, Julien ne cesse de rêver à Mme de Rênal, à sa chambre à coucher de Verrières ; il est persuadé que la femme qu'il a voulue assassiner sera la seule à pleurer sincèrement sa mort. Chapitre 43 Une heure plus tard, il est réveillé par des larmes de Mme de Rênal. Celle-ci le supplie à son tour de signer son appel, et cette fois, Julien y consent. Le duo de de l'amour est à nouveau réuni. Ils se font des confidences sur leur passé. Pour la première fois, Julien comprend les sacrifices qu'elle a faits pour lui en venant le voir dans sa prison. Pendant ce temps, à la porte de la prison, un prêtre, à deux genoux dans la boue, fait le siège pour obtenir la confession du condamné. Furieux de ces manifestations qui ameutent la foule, Julien demande qu'on fasse entrer le prêtre, et parvient à le faire décamper en lui demandant de dire une messe à son intention. Chapitre 44 Nouvelle visite de Mathilde : si le recours en grâce n'aboutit pas, la mort de Julien, laisse-t-elle entendre, ressemblera à un suicide. Julien parvient à se défaire d'elle ; il aspire à la solitude, quand Fouqué, à son tour, vient le voir ; il le congédie également. Puis c'est au tour de son père, que Julien reçoit avec grand malaise, et qui l'accable de reproches. Julien retourne la situation en l'intéressant à ses économies. Resté seul, et affaibli par l'incarcération, Julien s'adonne à des réflexions métaphysiques, aspire à une religion vraie et bonne. Mais il convient, pour finir, que la seule chose qui lui manque est la présence de Mme de Rênal. Chapitre 45 En dépit des instructions de son mari, celle-ci s'est échappée de Verrières et est revenue à Besançon pour être auprès de Julien. Elle obtient de le voir deux fois par jour. Julien apprend la mort, dans un duel, du marquis de Croisenois, lequel avait su par lettres anonymes la vérité de la situation de Mathilde. Cette mort change les plans de Julien quant à l'avenir de Mathilde ; il tente à présent de la persuader d'épouser M. de Luz. Frappé de son propre irrémédiable malheur - Julien en aime une autre -, Mathilde traverse une phase dépressive. Au milieu de cette vie apaisée avec Mme de Rênal, Julien est encore la victime d'une intrigue de son confesseur, qui lui demande une conversion avec éclat, pour faire impression sur les jeunes femmes de Besançon. Julien refuse, tenant à garder sa dignité. Peu après, Mme de Rênal lui confie son intention de se rendre à Saint-Cloud, réclamer auprès du roi Charles X la grâce de Julien. Mais Julien lui interdit cette démarche. Il prépare sa fin, demande que sa dépouille soit enterrée dans une petite grotte de la montagne dominant Verrières. Après l'exécution, Mathilde vient visiter la dépouille, pose la tête de Julien sur une table et la baise au front. Dans le cortège funèbre, à l'insu de tous, elle porte cette tête sur ses genoux. La cérémonie se fait avec vingt prêtres et de nombreux curieux venus des environs. Plus tard, assistée de Fouqué, Mathilde enterre elle-même la tête de Julien. Par la suite, elle fait orner de marbre venu d'Italie la grotte funéraire. Quant à Mme de Rênal, elle meurt trois jours après l'enterrement de Julien, entourée de ses enfants.

Pistes d'analyse pour le roman

Un roman à thèse

Dans un article adressé à Salvagnoli, où il résume son roman, Stendhal affirme les convictions qui l'ont porté : il est dégoûté par « la France morale » des Bourbons de 1814 à 1830 ; il méprise la congrégation, des « gens à argent », de la noblesse apathique, du luxe laid, etc. Sa chronique a vocation à diffuser ces idées-là, par diverses moyens dignes de la propagande :

  • Positions simplifiées
  • Désinformation
  • Utilisation tronquée des faits
  • Rumeurs
  • Clichés

Il donne ainsi une image très critique de son époque, celle du règne de Charles XX. Les exemples caractéristiques sont, par exemple :

  • Le chapitre 18, partie I
  • Les chapitres 21, 22 et 23 de la partie II
  • Le procès, au chapitre 41 de la partie II

Les moments les plus manifestes du parti-pris de l'auteur, à ce sujet, sont d'une part, le traitement de la congrégation et, d'autre part, celui de la Note secrète.

Un roman d'apprentissage

Le parcours de Julien est fait de quatre étapes, marquées spatialement :

  • Verrières et Vergy (partie I, chapitres 6 à 23)
  • Paris avec Julien comme secrétaire de La Mole (partie II, chapitres 1 à 35)
  • Le retour à Verrières (partie II, chapitre 35)
  • L'emprisonnement (partie II, chapitres 36 à 45)

De fait, l'opposition entre la province et Paris est très visible. Julien reviendra mourir à la campagne, là où tout avait commencé, malgré ses grandes ambitions du début. C'est que la capitale représente une illusion perdue. A Paris, Julien essuie déception sur déception, ce qui l'amène à revoir son jugement et, en même temps, ses rêves. Dans la réalité des mondanités, il voit l'artifice, l'indifférence et le mépris. C'est certes la lettre de Madame de Rênal qui provoque son retour à Verrières ; mais, plus profondément, c'est que la capitale n'a pas tenu ses promesses ; son prestige baisse tandis que la province gagne en valeur.

Quelle est la portée symbolique de Paris dans Le Rouge et le Noir ?
Paris, les illusions perdues

De fait, l'apprentissage n'a pas lieu dans ce roman. La formation a raté :

  • L'hypocrisie est systématiquement démasquée
  • Le verbe est intempérant (les examens au séminaire, le procès, etc.)
  • L'énergie reste brutale, ne peut pas être canalisée : Julien est un homme vrai, qui rend coup pour coup

Stendhal est ainsi un auteur profondément romantique : il fait l'individu s'opposer à la société, loue la rébellion, la marginalité. Le destin de son personnage doit montrer la bassesse de toute l'époque, qui n'offre plus de place pour la période des héros (la Révolution, Napoléon). L'intégrité moral de Julien est sauvegardée lorsqu'il perd la vie ; il n'a jamais réellement été corrompu par le jeu social auquel il s'est un temps prêté.

Les personnages

Les personnages secondaires

Les personnages secondaires, d'abord. Pour étudier le caractère de ceux-ci, il faut croiser trois informations :

  • Le portrait du personnage réalisé par le narrateur omniscient
  • L'idée que le personnage a de lui-même
  • La représentation sociale du personnage

Exemple avec Valenod : c'est une caricature de personnage « simple », celle du type sans foi ni loi. Ce jugement est toujours appuyé par l'intervention du narrateur.

Les protagonistes

Julien : c'est l'ambitieux, le transfuge, l'amoureux. C'est en même temps le héros et le anti-héros. Le narrateur, à son sujet, a de nombreux avis, contradictoires. Mme de Rénal : c'est l'épouse, et la mère et l'amante. Le narrateur semble l'aimer ; il lui trouve beaucoup de qualités. Mathilde : c'est la jeune fille rebelle, intellectuelle mais héritière. Le narrateur est inconstant vis-à-vis d'elle ; il dit à la fois le blanc et le noir. Mais aussi… Les rêves, la domesticité, Paris, l'ambition, la prison, Napoléon, l'aristocratie, la violence dans la guerre, …

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.