Lecture Analytique & Commentaire :
Traité sur la Tolérance, Voltaire.

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C'est parti

1 : Introduction. ( Présentation de l'auteur, remise en place du contexte )

Voltaire ( 1694 – 1778
) fait ses études au collège Louis-le-Grand, dirigé par les
Jésuites. En 1816, accusé de ses écrits satiriques, il est envoyé
à la Bastille, avant d'être reçu à la cour... C'est suite à un
conflit avec le chevalier Rohan qu'il est contraint de s'exiler en
Angleterre. Il découvre alors un régime parlementaire qui protège
les droits de l'individu. A son retour en France, il multiplie les
publications, devient histographe de Louis XV, puis part s'installer
à Berlin à la cours de Frédéric II.

Après son séjour en
Prusse, Voltaire s'installe en Suisse, où il collabore avec Diderot
& d'Alembert à l'élaboration de l'encyclopédie. Il écrit
également des contes philosophiques, des traités, des poésies, des
pièces de théâtre...

En 1760, il revient en
France et s'installe à Ferney. Il prend la défense de Jean Calas et
du Chevalier de la Barre : Calas est victime de l'intolérance
religieuse. C'est d'ailleurs à l'occasion de cette affaire qu'il
prononcera : « Écrasons l'infâme », en désignant
l'église.

En 1762, Jean Calas est
exécuté devant la foule Toulousaine, il a les membres broyé sous
les coups du bourreau. Pendant 4 ans, Voltaire se bat pour
réhabiliter le vieillard. Cette affaire est selon lui exemplaire car
elle montre la fléau que représente l'intolérance religieuse.

Dans ce texte, Voltaire
s'adresse à Dieu en appelant à un Dieu de justice et d'humanité
qui ressemble les hommes dans un sentiment de fraternité universelle
au-delà des préjugés religieux.

Dans un second ton, il
apostrophe l'ensemble des hommes pour les les impliquer dans cet
appel à une nouvelle forme de justice.

2 : Lecture Analytique.

I : Un appel oratoire à Dieu afin
qu'il aide les hommes à donner le meilleur d'eux-même.

1 : Un appel à Dieu pour qu'il rétablisse
la tolérance entre des hommes naturellement faible.

2 : Une apostrophe qui propose ( après cette
vision négative ) de reconstruire un
nouveau visage de l'homme.

II : Une double apostrophe : Les hommes,
véritables destinataires de cet appel à la
tolérance et à la justice.

1 : Voltaire implique
les hommes dans son discours : Milieu du texte.

2 : Les hommes, véritables destinataires
de cette prière qui vise à une portée universelle : Fin du
texte.

3 : Rédaction du Commentaire

Le texte de Voltaire
reprend une image pascalienne des hommes : « L'Homme est grand
en ce qui se sait misérable ». On peut en effet relever dans
le texte le thème de la petitesse, de la faiblesse des hommes et de
leurs situations sur Terre : « faibles créatures perdues »
; « débiles corps » ; « langage insuffisant »
; « petites parcelles d'un petit tas de boue » (
altération ) ce qui renvoient à l'imperfection de l'homme. A cette
petitesse sont associés la dénonciation du ridicule et des erreurs
: « erreurs attachées à notre nature » ; « usages
ridicules » ; « lois imparfaites ». Voltaire
condamne la cruauté attaché à l'homme : « pour nous haïr »
; « pour nous égorger » ; « ne déteste pas ».
Enfin, il condamne l'orgueil humain : « jouissent sans
orgueil » ; « dans ces vanités ». L'ensemble du
texte s'attache à dévaloriser l'image de l'homme pour lui ôter
tout orgueil et toutes vanités.

Le texte de Voltaire
ressemble à une prière dans les choix énonciatifs qu'il opère :


Choix de la 2e
personne au singulier : « toi, tu, te... ».


Impératif : « fais que... ».


Formule répétée : « que
ceux qui... ».

On
a ici un Dieu acteur sur la destinée humaine. Dans les lignes 6 à
21, chaque proposition est construite de façon binaire : il s'agit
de propositions subordonnées complétives introduites par « fais
que » qui annonce une périphrase. C'est donc sous le signe de
la tolérance, de la justice et de l'acceptation des contraires que
Voltaire place son adresse à Dieu qui, à toute fin du texte
s'amplifie pour devenir une adresse aux hommes.

Dés
le milieu du texte, par l'utilisation de la première personne du
pluriel « nous » et celle du déterminant possessif
« nos ». Voltaire s'adresse déjà un peu aux hommes en
les impliquant « attachées à notre nature » ; « nos
calamités » ; « nos débiles corps » ; « tu
ne nous a pas ordonné » ; « nos usages » et « nos
opinions ».

A
la fois Voltaire renvoie l'homme à une image de faiblesse mais par
l'usage de « nous », il s'implique lui-même dans son
discours ainsi que la communauté humaine. Ce n'est pas un jugement
définitif, c'est un appel au changement qui repose sur une prise de
conscience des hommes.

Les
hommes sont les véritables destinataires de cette prière. Dieu est
le premier à qui le texte s'adresse. Puissance suprême, autorité
supérieure, il est le point de vu à partir duquel il s'agit de
juger et de condamner l'humanité des hommes. Mais c'est à la fin du
texte que Voltaire s'adresse directement aux hommes, formant des vœux
pour le développement de la justice et de la tolérance au sein de
la communauté humaine.

Ce
dernier paragraphe prend la forme d'un vœu en utilisant la formule
du souhait suivie de l'exclamatif : « puissent les hommes... »
; « qu'ils aient... ». La fin du paragraphe recréer la
communauté de « nous » grâce à des formules de défense
à la première personne du pluriel : « ne nous haïssons pas »
; « ne nous délivrons pas » ; « employant
l'instant ».

On
perçoit dans ce texte toute la puissance et le souffle oratoire de
Voltaire qui mise sur l'éloquence et une source classique
d'inspiration pascalienne pour faire un véritable appel en direction
de la tolérance et d'une vrai justice respectueuse des différences
et qui ne fonctionne pas à partir des préjugés.

RdM...

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !