COMPOSITION HISTOIRE

LA FRANCE ET LES FRANÇAIS À LA FIN ET AU LENDEMAIN DE LA GRANDE GUERRE ( 1917 – 1919 ).

Depuis août 1914, date du début de la « Grande guerre », toutes les forces de la Nation française sont mobilisées au front comme à l'arrière, mais les souffrances endurées par les soldats et les populations civiles commencent à devenir difficilement supportables.

Comment la France et les Français ont-ils vécu ces années 1917 – 1917 ? + annonce du plan suivi.

Les meilleurs professeurs d'Histoire disponibles
Aymeric
4,9
4,9 (55 avis)
Aymeric
57€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Thibault
5
5 (35 avis)
Thibault
197€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Chrys
5
5 (139 avis)
Chrys
87€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julien
5
5 (26 avis)
Julien
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Thomas
5
5 (16 avis)
Thomas
45€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Benoit
5
5 (24 avis)
Benoit
45€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jules
5
5 (24 avis)
Jules
55€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Hugo
5
5 (12 avis)
Hugo
40€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Aymeric
4,9
4,9 (55 avis)
Aymeric
57€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Thibault
5
5 (35 avis)
Thibault
197€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Chrys
5
5 (139 avis)
Chrys
87€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Julien
5
5 (26 avis)
Julien
50€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Thomas
5
5 (16 avis)
Thomas
45€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Benoit
5
5 (24 avis)
Benoit
45€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Jules
5
5 (24 avis)
Jules
55€
/h
Gift icon
1er cours offert !
Hugo
5
5 (12 avis)
Hugo
40€
/h
Gift icon
1er cours offert !
C'est parti

A : 1917 – 1918 : de la France en crise à la France victorieuse.

I : Au front : la crise militaire.

1 : Une guerre terrible qui dure depuis 3 ans.

France : théâtre essentiel de la guerre ; c'est là que se joue le sort du conflit.

Guerre de position et d'usure depuis fin 1914. Conditions de vie des « poilus » sont épouvantables : souffrances physiques ( froid, boue, vermine, manque d'hygiène etc. ) et souffrances psychologiques ( peur de la mort omniprésente, nostalgie du foyer... ).

Grandes batailles de 1916 ( ex Verdun ) et pertes importantes depuis 1914 entraînent une lassitude des soldats devant la durée du conflit et les pertes inutiles ( refus que la boucherie dure encore ).

2 : L'échec de l'offensive du « chemin des dames » et les mutineries de 1917.

Avril 1917 : échec sanglant de l'offensive du général Nivelle au chemin des dames : élément déclencheur des mutineries qui se développent dans l'armée française ( mai – juin 1917 ).

Pétain, nouveau commandant en chef de l'armée française rétablit l'ordre et la confiance en utilisant la répression ( limitée ), en améliorant la vie quotidienne des soldats ( repos, permissions ) et en arrêtant les offensives meurtrières.

II : A l'arrière : crise morale, politique et sociale

1 : La lassitude gagne aussi l'arrière.

La population civile connaît aussi des difficultés : privations, hausse des prix... Une partie de la main d'œuvre est utilisée pour faire fonctionner l'économie de guerre, y compris les femmes et leurs conditions de travail sont souvent pénibles, les salaires sont faibles.

Des mouvements de grèves ( environ 700 ) qui traduisent la lassitude du peuple devant une guerre qui s'éternise et révèlent la renaissance d'un mouvement pacifiste en sommeil depuis 1914.

Fin de l'union sacrée en septembre 1917 : les socialistes quittent le gouvernement.

2 : Le gouvernement Clemenceau.

Cette crise morale et politique est jugulé par la mise en place d'un gouvernement autoritaire, dirigé par Georges Clemenceau. Il renforce la censure, réprime l'agitation ouvrière, impose son autorité aux militaires. Sa détermination à mener la guerre jusqu'à la victoire redonne confiance aux Français.

III : 1918 : l'année de la victoire.

1 : L'échec des offensives allemandes sur le front français.

Après l'effondrement de la Russie et sa défection suite à la révolution bolchevique ( octobre 1917 ), les Allemands vont lancer une série d'offensives à l'Ouest en mars 1918 pour rompre le front avant l'arrivée massive des Américains. Le front français est effectivement enfoncé, Paris est de nouveau menacé mais, faute d'effectifs, l'avance allemande est stoppée.

2 : Des offensives alliées à la victoire.

A partir de l'été 1918, les armées alliées, dirigées par le général FOCH lancent l'offensive à leur tour. Dominée numériquement et matériellement, démoralisée, l'armée allemande ne cesse de reculer. En novembre, le territoire français est presque entièrement libéré et le territoire allemande menacé.

L'Allemagne exsangue, secouée par une agitation révolutionnaire, abandonnée par ses alliés ayant capitulé est contrainte de signer l'armistice le 11 novembre 1918, à Rethondes.

B : 1918 – 1919 : une nation traumatisée.

I : Une France saignée et appauvrie.

1 : Une France saignée à blanc.

Les pertes sont immenses : environ 1,3 million de morts, environ 1 million d'invalides. On compte 700 000 veuves et 800 000 à 1 million d'orphelins. Il faut ajouter le déficit des naissances ( « classes creuses » ). Tout cela aggrave le vieillissement du pays. En outre, la grippe espagnole ravage l'Europe et fait en France des centaines de milliers de morts supplémentaires.

2 : Une économie ruinée.

Par ailleurs, le pays s'est considérablement appauvri : la guerre a entraîné des destructions matérielles importantes, surtout dans les régions des combats ( Nord et Est ). Des villes entières sont détruites, des infrastructures de transport et 2 millions d'hectares sont hors d'usage. Pour financer l'effort de guerre, l'État a dû s'endetter. De banquier du monde avant 1914, la France est devenue désormais débitrice envers certains pays, en particulier les États-Unis. En outre, l'inflation est préoccupante et la valeur du franc s'est effondrée.

II : Une société bouleversée par le conflit.

1 : Une société traumatisée.

La guerre a constitué pour les Français une expérience qui les marqua à vie. Ils sont animés d'un pacifisme très marqué et veulent que le première guerre mondiale soit la « der des der ».

Ils entendent aussi entretenir le souvenir du conflit et bientôt chaque commune va se doter d'un monument aux morts sur lequel vont être gravés, les noms des hommes tombés pour la France.

2 : Une société transformée.

Les femmes ont vu leur rôle s'accroître pendant la guerre ( sur le plan économique et des responsabilités familiales ) ; mais leur émancipation n'en reste pas moins limitée ; elles n'obtiennent par le droit de vote et elles sont souvent renvoyées dans leur foyer après le conflit.

Les querelles religieuses d'avant guerre se sont apaisées ( souffrances communes dans les tranchées ). Les valeurs traditionnelles sont contestée par des artistes, des intellectuels, et dans les colonies françaises, des voix s'élèvent pour réclamer l'indépendance.

Les anciens combattants très nombreux se regroupent dans des associations et ont un poids politique considérable.

III : Une France qui entend se protéger contre le danger allemand.

La France, pays qui a le plus souffert de la guerre, réclame pour sa sécurité un affaiblissement durable de l'Allemagne et de considérables réparations. Elle s'oppose aux États-Unis et au Royaume-Uni plus modérés quant au sort de l'Allemagne vaincue.

Le 28 juin 1919 est signé le traité de Versailles. Il règle le sort de l'Allemagne, jugée responsable de la guerre, ce qui permet de lui réclamer des réparations ( 132 milliards de marks-or ).

Les Français bien qu'ils aient récupéré l'Alsace-Lorraine et quelques colonies allemandes estiment cependant ne pas avoir obtenu toutes les garanties espérées. Les réparations dues par l'Allemagne vont peser sur les relations diplomatiques des années 1920.

Conclusion : Malgré les souffrances et les crises, la France a su reprendre confiance et, avec l'aide de ses alliés, arracher la victoire à une Allemagne encore plus épuisée qu'elle. Mais cette victoire a été acquise à un prix trop lourd pour le pays : près de 1 400 000 morts, presque toutes les familles endeuillées, des soldats qui rentrent cassés, mutilés, traumatisés. Tel est le bilan catastrophique d'une guerre qui a bouleversé de fond en comble la vie et les mentalités de la nation française.

Vous avez aimé cet article ? Notez-le !

Aucune information ? Sérieusement ?Ok, nous tacherons de faire mieux pour le prochainLa moyenne, ouf ! Pas mieux ?Merci. Posez vos questions dans les commentaires.Un plaisir de vous aider ! :) 4,00 (2 note(s))
Loading...

Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !