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C'est parti

1914 : Le début du conflit

1-1)
La crise de l'été 1914

Fondamentalement,
les origines du conflit se trouvent dans la lutte des puissances
européennes pour le partage du monde. Cette concurrence
économique est exacerbée par la montée des
nationalismes dans les différents pays européens.

L'assassinat, le 28 Juin 1914, à Sarajevo, du
prince-héritier d'Autriche-Hongrie ouvre dans les Balkans une
crise qui sert de révélateur et d'accélérateur
à ces différentes tensions. Par le jeu des alliances,
il aboutit, début août, au déclenchement d'une
guerre générale en Europe.

1-2)
Les forces en présence

Deux
camps à peu près équilibrés se font face.
L'Entente (France, Russie, Grande-Bretagne) dispose d'un potentiel
économique important, de colonies nombreuses, d'un marine
puissance. Sur le plan militaire, elle a une supériorité
numérique et prend en tenaille ses adversaires. Mais
l'équipement des troupes laisse parfois à désirer
(Russie) et un problème de coordination des opérations
militaires se pose.

Les
puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie) doivent se battre
sur deux fronts, mais les troupes allemandes sont mobiles, bien
équipées et leur haut commandement dispose d'un plan
d'action précis et bien préparé pour battre la
France en quelques semaines (plan Schlieffen).

1-3)
L'échec de la guerre courte

L'année
1914 voit l'échec de la guerre courte prévue par les
militaires.

Sur
le front occidental, l'offensive allemande est d'abord un succès.
La Belgique et le Nord de la France sont occupés. L'attaque
française en Lorraine est un échec. Français et
Britanniques doivent battre en retraite. Paris est menacé et
le gouvernement se replie sur Bordeaux. Début Septembre, la
bataille de la Marne arrête l'offensive allemande. Les deux
armées tentent de se déborder (course à la mer)
et le front se stabilise de la mer du Nord à la frontière
suisse.

Sur
le front oriental, après des succès initiaux, les
armées russes sont écrasées à Tunnenberg
et aux lacs Mazures. Le front se stabilise également. L'Europe
s'enfonce dans la guerre.

1915-1917 : La guerre des tranchées

2-1)
Une guerre d'usure

A
la guerre de mouvement succède une guerre de position. Les
armées se font face et s'enterrent. C'est la guerre des
tranchées. Pendant quatre ans, les soldats connaissent la
boue, la peur, la mort. Percer les lignes adverses devient un
objectif permanent mais l'accumulation des systèmes défensifs
(barbelés, mines) et le développement d'armes nouvelles
(mortier, artillerie lourde, gaz asphyxiants) font que les offensives
(Champagne, Artois, Flandres) ne parviennent pas à réaliser
cette percée et aboutissent à des hécatombes. On
essaie alors d'user l'adversaire : c'est l'objectif de la bataille de
Verdun (1916) qui aboutit à un épuisement mutuel des
deux camps.

La
guerre s'étend. On se bat sur terre (en France, en Russie mais
aussi dans les Balkans, en Italie, au Proche-Orient), sur mer et dans
les airs. De nouveaux pays entrent dans le conflit (Turquie, Italie,
Bulgarie, Roumanie). La guerre prend une dimension économique
: l'Entente met en place un blocus des puissances centrales. Ces
dernières répondent par la guerre sous-marine.

2-2)
1917 : l'année charnière

Le
rapport des forces est profondément modifié sur le plan
militaire. En avril 1917, les Etats-Unis entrent dans la guerre.
Souhaitant la victoire de l'Entente en raison des liens financiers
existant avec elle, opposé à la guerre sous-marine à
outrance menée par l'Allemagne, Wilson engage son pays dans la
guerre au nom de principes généraux : la démocratie,
la liberté, le droit des peuples à disposer
d'eux-mêmes. L'Entente dispose d'une supériorité
économique et militaire décisive, mais il faut un
certain temps pour que les effets de l'aide américaine se
fassent sentir en Europe.

En
même temps, après la chute du tsarisme et le succès
des bolcheviks, la Russie signe l'armistice puis la paix de
Brest-Litovsk. L'Allemagne ne se bat plus que sur un front et dispose
d'une supériorité militaire momentanée.

L'année
1917 est aussi marquée par des crises profondes chez la
plupart des belligérants. En France, l'échec de
l'offensive Nivelle provoque un mouvement de mutineries ferment
réprimé. La crise sociale prend de l'ampleur : grèves
et tensions se multiplient dans de nombreux pays. L'Union sacrée
éclate. En France, les socialistes quittent les gouvernement.
En Allemagne, le Reinchstag vote une résolution de paix. Une
profonde lassitude se manifeste aussi bien dans l'armée que
parmi les populations civiles.

Ces
crises sont surmontées par un renforcement de l'autorité
des gouvernements dans la plupart des pays : Clemenceau en
France; quasi-dictature du grand quartier général en
Allemagne. Après l'échec de différentes
tentatives de paix, les belligérants envisagent de prolonger
le conflit pendant plusieurs années.

La France dans la guerre

3-1)
L'économie de guerre

La
guerre est une guerre de matériel où la puissance
économique devient un facteur déterminant de la
puissance militaire. Chaque camp mobilise toutes ses ressources et
tous les pays connaissent une économie de guerre. La France
est concernée au premier chef, avec des traits spécifiques.

Il
faut résoudre le problème de l'armement aussi bien d'un
point de vue quantatif – faire face à un rythme imprévu
de consommation de munitions – que qualitatif avec la mise au point
d'armes nouvelles ou plus adaptées à la nature des
combats (fil de fer barbelé pour la guerre des tranchées,
par exemple, chars, aviation). La France, qui voit ses régions
industrielles les plus riches occupées dès 1914 par
l'armée allemande ou transformées en champ de bataille,
doit faire un effort particulier pour mettre en place les industries
nécessaires. Bourges, Bordeaux, Toulouse, Lyon, la Maurienne,
le Massif Central, la Banlieue parisienne connaissent une croissance
remarquable. Les entreprises se concentrent; une liaison plus étroite
est assurée entre laboratoires et usines; la productivité
s'accroît avec l'utilisation du travail à la chaîne
et les améliorations techniques.

Mobiliser
la main-d'oeuvre constitue un autre problème d'autant plus
grave que la mobilisation a touché toutes les catégories
sociales. Les ruraux constituent les gros des combattants, tandis que
les ouvriers qualifiés de la métallurgie, de la
mécanique, de l'électricité et de la chimie sont
'affectés spéciaux' dans les usines (50 000 prévus,
600 000 en 1917). Les femmes prennent la place des hommes dans de
nombreux métiers. On fait appel aux étrangers, aux
populations coloniales, aux prisonniers de guerre. En 1918, malgré
la mobilisation des hommes et les pertes, la population active est
plus forte qu'en 1914.

Le
financement de la production de guerre est encore un autre problème.
Très vite, les recettes ordinaires sont insuffisantes. L'impôt
sur le revenu est mis en oeuvre à partir de 1917, mais
l'effort fiscal demandé aux contribuables est volontairement
faible pour limiter le mécontentement populaire. On a alors un
recours massif à l'emprunt à court ou à long
terme et à un appel à l'or thésaurisé. On
fait aussi 'jouer la planche à billet'; l'augmentation de la
masse monétaire et la pénurie favorisent ainsi
l'inflation, phénomène dont le souvenir avait été
perdu.

Le
libéralisme économique traditionnel est mis en cause et
l'Etat organise désormais la production de guerre. En France,
les mesures sont tardives et plus ou moins rigoureuses. En mai 1915,
un secrétaire d'Etat à l'armement, le socialiste Albert
Thomas, est nommé. Le charbon et les céréales ne
sont réquisitionnés qu'en 1916. Le rationnement du pain et
d'autres produits alimentaires intervient seulement en 1918. Le
patronat collabore étroitement avec le gouvernement pour
approvisionner les industries métallurgiques et répartir
les commandes.

3-2)
La mobilisation politique et idéologique

L'effort
de la guerre n'est pas seulement militaire et économique. Il
dépend largement du moral des troupes et des civils. La
mobilisation politique et idéologique de l'arrière
constitue un 'autre front'.

Sur
le plan politique, le déclenchement du conflit voit la mise en
place d'une politique d'Union sacrée qui rassemble toutes les
forces politiques autour des autorités. Des ministres
socialistes sont appelés au gouvernement et, pendant les deux
premières années du conflit, cette attitude n'est pas
vraiment remise en question. Par contre, au sein du mouvement
socialiste et syndicaliste, des oppositions très minoritaires
réapparaissent. Elles se manifestent par une participation aux
conférences pacifistes organisées en Suisse à
Zimmerwald, en septembre 1915, et à Kienthal, en avril 1916.

La
censure est instaurée dans la presse. Une propagande massive
('bourrage de crâne') se développe pour faire accepter
les sacrifices et les efforts.

La
prolongation du conflit entraine une évolution de la situation
et une réapparition des tensions. L'année 1917 est une
année à crise. A côté des mutineries au
front se développent de puissants mouvements de grèves
à l'arrière. Deux vagues déferlent en janvier
puis au printemps sur la France avec, officiellement, 294 000
grévistes.

Pour
faire face, on assiste à un renforcement de l'autorité
politique. Après une série de crises ministérielles,
Georges Clemenceau est appelé au pouvoir (décembre
1917); l'Union sacrée est rompue et les socialistes passent
dans l'opposition.

Une
fois la crise morale et politique de 1917 surmontée, la masse
de la population manifeste plus une lassitude résignée
qu'elle ne fait preuve de détermination. Les mouvements
sociaux se poursuivent et prennent un très net caractère
politique. En mai 1918, des grèves très importantes
arrêtent le travail, dans leur majorité, soldats et
civils tiennent jusqu'au bout, notamment en raison du poids d'une
forte conscience nationale.

La fin du conflit

4-1)
Le retour aux offensives

L'année
1918 connaît le retour à une guerre de mouvement.
Profitant de sa supériorité momentanée,
Ludendorff lance plusieurs offensives (Picardie, Champagne). A trois
reprises, le front est rompu et de nouveau les armées
allemandes menacent Paris. La quatrième offensive est un
échec. L'Allemagne épuisée perd l'initiative.
Foch, devenu chef de toutes les armées alliées, lance à
partir d'août une contre-offensive qui conduit à la fin
du conflit. L'armistice est signé à Rethondes le 11
novembre 1918.

4-2)
Le bilan de la guerre

Le
bilan humain est particulièrement lourd : près de dix
millions de morts, des millions d'invalides. Ce phénomène
dit de 'classes creuses', qui bouleverse la structure démographique
de l'Europe, entraîne le maintien au pouvoir des générations
du XIXeme siècle et hypothèque l'avenir.

Les
bouleversements sociaux sont importants : affaiblissement de la
paysannerie qui a supporté l'essentiel des pertes,
appauvrissement des couches moyennes, rancoeur à l'égard
des profiteurs de guerre, mouvement d'émancipation féminine.

Une
partie de l'Europe est ravagée : Balkans, Pologne orientale,
Belgique, Nord de la France. Des problèmes économiques
aigus se posent : reconstruction, reconversion des industries de
guerre, ruine des finances publiques, désordres monétaires,
concurrence des pays qui ont tiré profit de la guerre (les
Etats-Unis, le Japon). L'Europe, dévastée et ruinée,
perd sa prépondérance sur le monde.

4-3)
La réorganisation de l'Europe

Les
vainqueurs réunissent la conférence de Paris. Prenant
appui sur les 14 points de Wilson, ils parviennent à une série
de compromis qui sont imposés aux vaincus. Le 28 juin 1919,
l'Allemagne doit signer le traité de Versailles. Quatre autres
traités concernent ses alliés.

La
carte de l'Europe est profondément modifiée.
L'Autriche-Hongrie est démembrée. L'Allemagne perd de
nombreux territoires à l'est (corridor polonais) comme à
l'ouest (Alsace-Lorraine). La Russie est réduite au profit de
la Pologne et de la Roumanie. L'Empire ottoman disparaît et
perd ses possessions en Europe et au Moyen-Orient. De nouveaux pays
font leur apparition : Pologne, Yougoslavie, Tchécoslovoquie,
Pays baltes, Finlande. L'Allemagne est déclarée
responsable du conflit. Son armée est démantelée,
la Rhénanie démilitarisée. Elle doit payer de
fortes réparations.

Une
société des Nations, dont le siège est à
Genève, est créée. Elle a pour objectif
d'organiser sur de nouvelles bases les relations internationales :
coopération internationale, maintien de la paix par arbitrage,
désarmement et sécurité collective.

Cette
'paix des vainqueurs' est difficile à mettre en oeuvre. Les
Etats-Unis retournent à l'isolationnisme. Les Alliés
sont divisés quant au sort à réserver à
l'Allemagne. De nouveaux problèmes, liés aux
nationalités, restent en suspens. La rancoeur des vaincus est
forte.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !