Chapitres
En août 1914, la France entre dans la « Grande Guerre » qui
va s'étendre de l'Europe au monde entier. Pendant 4 ans, toutes les
forces de la nation sont mobilisées au front comme à l'arrière.
Comment les Français, confrontés à cette expérience traumatisante qu'est la guerre, vont-ils vivre ce conflit ?
L'entrée en guerre
Un climat de guerre
Depuis
la fin du 19e siècle, des rivalités politiques,
économiques, coloniales et militaires créent des tensions entre les
principales puissances européennes.
Celles-ci
se regroupent en 2 blocs antagonistes : la Triple Alliance (
Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie ) et la Triple Entente ( France,
Russie, Royaume-Uni ).
Les
sentiments nationalistes s'exacerbent un peu partout. Dans les
Balkans, les luttes des peuples pour s'émanciper de la domination
ottomane ou de la tutelle austro-hongroise provoquent des conflits
ainsi que des tensions entre l'empire d'Autriche-Hongrie et l'empire
Russe ( à propos de la Serbie ). Enfin, la course aux armements
aggrave les risques de guerre.
Un engrenage fatal
L'attentat
de Sarajevo ( 28 Juin 1914 ) met en marche l'engrenage qui conduit à
la guerre. L'Autriche déclare la guerre à la Serbie, celle-ci fait
appel à son alliée la Russie : l'engrenage des alliances se met
alors en route et la guerre gagne l'ensemble de l'Europe.
L'Union sacrée
Loin
de l'enthousiasme, la mobilisation française se fait dans leconsentement à la guerre, la résolution, le sentiment de mener unjuste combat pour la patrie agressée. Malgré leur pacifisme, lessocialistes français, après l'assassinat de Jean Jaurès ( 31Juillet 1914 ), finissent par se rallier à un gouvernement d'unionnationale : c'est l'Union Sacrée de tous les français.
De la guerre de mouvement à la guerre de position
L'échec de la guerre de mouvement
L'Allemagne
lance l'offensive à travers la Belgique neutre. Les troupes
françaises et britanniques doivent se replier devant la supériorité
militaire allemande ( supériorité tactique, en artillerie lourde,
en mitrailleuses ).
C'est
la bataille de la Marne ( Septembre 1914 ) où les Français
contre-attaquent, qui contraint les Allemands arrivés à environ 40
km de Paris à reculer à l'Aisne.
Les
deux armées tentent alors de se déborder par l'Ouest, c'est la
« course à la mer », qui s'achève sur le littoral de la
Mer du Nord. En Novembre 1914, les deux armées épuisées se font
face sur 750 à 800 km, des Flandres à la frontière suisse, sans
qu'aucune n'ait emporté de victoire décisive. Elles s'enterrent
dans des tranchées l'une en face de l'autre. L'espoir d'une guerre
courte s'est définitivement évanoui...
La guerre de position
Les
combattant s'enterrent dans des tranchées échelonnées en
profondeur, formant un « front » qui va rester à peu
près stable pendant trois ans ; le front français constituant le
cœur des opération militaires.
Ce
nouveau type de guerre exige un matériel nouveau et adapté :
développement des mitrailleuses, mise au point des lance-flammes,
des gaz asphyxiants ; l'aviation devient une arme à part entière ;
l'artillerie lourde devient essentielle ; les chars de combat
apparaissent chez les alliés ; les uniformes, les équipements
changent ( casques ).
Les principales opérations militaires
1915-1916 : une guerre d'usure
En
1915, les Français lancent des offensives en Champagne et en Artois
pour percer les lignes allemandes. L'échec est total et coûte
environ 350 000 morts.
L'année
1916 est marquée par la bataille de Verdun lancée par l'armée
allemande pour « saigner l'armée française » ;
l'offensive s'enlise devant la ténacité des troupes françaises. La
boucherie dure de Février à Décembre et fait 165 000 morts chez
les Français et 145 000 chez les Allemands. La bataille de la Somme
lancée par les Anglais ( Juillet – Novembre ) et à laquelle
participent les troupes françaises n'emporte par d'avantage la
décision. La guerre s'enlise, s'éternise.
1917 : l'année terrible
Ce
conflit sans fin entraîne une grande lassitude dans toutes les
nations en guerre ;une révolution fait même tomber le régime
tsariste en Russie ( Février 1917 ).
En
France, l'année 1917 est celle des crises militaire, morale et
politique :
-
L'armée française connaît des mutineries consécutives à l'échec
sanglant de l'offensive du Chemin des Dames ( Avril 1917 en Champagne
). Pétain, nouveau commandant en chef de l'armée française
rétablit l'ordre et la confiance en utilisant la répression (
limitée ), en améliorant la vie quotidienne des soldats et en
arrêtant les offensives meurtrières.
-
A l'arrière, des mouvements de grève ( environ 700 ) traduisent la
lassitude du peuple devant une guerre qui s'éternise et révèle la
renaissance d'un mouvement pacifiste en sommeil depuis 1914. Les
socialistes quittent le gouvernement, c'est la fin de l'Union Sacrée.
Cette crise morale et politique est jugulée par la mise en place
d'un gouvernement autoritaire, dirigé par Georges Clemenceau. Il
renforce la censure, réprime l'agitation ouvrière, impose son
autorité aux militaires. Sa détermination à mener la guerre
jusqu'à la victoire redonne confiance.
1918 : la victoire
Après
l'effondrement de la Russie et sa défection suite à la révolution
bolchevique ( Octobre 1917), les Allemands vont lancer une série
d'offensives à l'Ouest en Mars 1918 pour rompre le front avant
l'arrivée massive des Américains. Le front est effectivement
enfoncé, Paris est de nouveau menacé mais, faute d'effectifs,
l'avance Allemande est stoppée.
A
partir de l'été 1918, les armées alliées, dirigées par le
général FOCH lancent l'offensive à leur tour. Dominée
numériquement et matériellement, démoralisée, l'armée Allemande
ne cesse alors de reculer. En Novembre, le territoire français est
presque entièrement libéré et le territoire Allemand menacé.
L'Allemagne exsangue, secouée par une agitation révolutionnaire,
abandonnée par ses alliés ayant capitulé, est contrainte de signer
l'armistice le 11 Novembre 1918, à Rethondes.
Vous avez aimé cet article ? Notez-le !
Loading...
Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !