Une nation en guerre

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C'est parti

1. Les soldats

Majoritairement d’origine rurale puisque les ouvriers sont mobilisés dans les usines d’armement, les soldats combattent dans de très dures conditions. La mort est présente quotidiennement et fauche les soldats lors des attaques hors des tranchées, sous le feu de l’artillerie allemande. Les unités se retrouvent parfois isolées du reste de la troupe, le ravitaillement arrive difficilement dans les tranchées les plus proches du front. Les moments de repos et de récupération à l’arrière sont irréguliers et toujours trop brefs. Les conditions sanitaires, lors des moments de veille, ne sont pas meilleures : la boue, les poux et les puces, la vermine, l’absence d’hygiène font d’eux les « poilus ». Les permissions, jusqu’aux mutineries de 1917, sont accordées de façon parcimonieuse et irrégulière.

En réalité, sous l’uniforme, ces hommes demeurent des civils soucieux de leur famille et, quand ils sont agriculteurs, soucieux de leur ferme. Ces hommes sont aussi des citoyens : ils estiment que la défense de la patrie et la défense de leurs familles menacées par l’avance allemande constituent leur devoir.

2. Les civils

Matériellement, le gouvernement a décidée d’octroyer une allocation à toutes les familles dont le soutien est mobilisé à la guerre. Dans les campagnes, cela permet à des familles de disposer de sommes d’argent dont elles n’avaient pas avant la guerre. Dans les villes, ces sommes sont inférieures aux salaires ouvriers et la vie y est plus difficile.

Moralement, les familles vivent dans l’attente du courrier venu du front : quelques jours sans nouvelles laissent supposer le pire. Cependant, chacun s’efforce de vivre dans la dignité et tait ses interrogations. Cependant, en liaison avec le fléchissement de l’armée, le moral des civils fléchit en 1917.

Les enfants sont également concernés : nombreux sont ceux dont le père, les oncles, frères ou cousins sont au front. Ils grandissent en l’absence d’être chers en sachant, eux aussi, sue les morts sont nombreux. A l’école, à l’église et dans les familles, ils entendent parler de la guerre et partagent donc le souci des adultes.

3. Une culture partagée

Civils et militaires partagent la même vision du conflit : la guerre est due à l’envahisseur allemand qu’il convient de repousser. Le sol de la patrie est sacré, il faut donc le défendre car c’est la meilleure façon de protéger les femmes et les enfants. Lutter contre l’envahisseur, c’est repousser le barbare qui menace la civilisation, défendre la République contre l’impérialisme du voisin, donc défendre la liberté.

Ces valeurs sont véhiculées par la propagande voire la publicité, les journaux et rencontrent une large adhésion : celle-ci est, certes le fruit de la propagande, mais son succès même montre qu’elle correspond aussi à l’opinion publique. Les convictions personnelles et collectives se renforcent ainsi mutuellement.

Par la mobilisation des hommes politiques, des soldats et des civils, « la Grande Guerre » a revêtu les aspects d’une guerre totale.

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Olivier

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !