Chapitres
Introduction
L'épisode tragique de la guerre et de la résistance provoque de nombreuses réactions chez les écrivains. Face à la censure exercée par l'occupant allemand ou par le gouvernement de Vichy, les poètes ont choisi d'écrire et de faire se publier dans la clandestinité au risque de leur vie.
Ecrire était alors un acte dangereux, c'est pour cela que L. Aragon signait François la Colère, que P. Eluard signait Jean du Haut et que H. Leiris se faisait appeler Hugo Vic.
Des maisons d'édition clandestines (ex : les éditions de minuit) assuraient la diffusion.
Lire la poésie engagée était aussi un acte politique dangereux. Etre pris en possession de textes engagés n'était pas sans risque, d'où la tendance à apprendre les textes et à les mettre en musique.
Pour déjouer la censure, cette poésie utilisait beaucoup de symboles, de métaphores, avait souvent recours au refrains et aux anaphores pour rendre les textes plus mémorisables (ex : Eluard, Leiris). Ils utilisaient même l'argot pour ne pas être compris des allemands (ex : Desnos).
Cette poésie d'un genre clandestin a circulé dans le pays sous forme de chants appris par des anonymes (ex : Chant des partisans de J. Kessel).
Liste de poèmes résistants
- Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Complainte du Partisan
- Eugène Guillevic, Bretagne
- Ivan Goll, La Grande Misère de la France
- Jean Prévost, Le Petit Testament
- Jean-Pierre Rosnay, France
- Louis Aragon, La Rose et le Réséda
- Marianne Cohn, Je Trahirai Demain
- Robert Desnos, Ce Coeur qui Haïssait la Guerre
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