Chapitres
L'Humanisme est un mouvement intellectuel qui naît en Italie au XIVe siècle et se diffuse en Europe au XVe siècle. Le terme signifie « instruit, cultivé » et désigne donc des intellectuels : des lettrés, savants.
Les humanistes veulent rompre avec le Moyen-Âge considéré comme une période de ténèbres et reviennent aux textes de l'Antiquité grecque et latine.
Ils s'opposent à l'enseignement traditionnel donné dans les universités dominées par les clercs, où l'on sollicitait uniquement la mémoire plutôt que la réflexion. Les humanistes préconisent une éducation moderne, ouverte et équilibrée : pratique des langues anciennes ( latin, grec, hébreu... pour connaître les Saintes Écritures ), programmes encyclopédiques basés sur l'étude livresque mais aussi sur l'observation de la nature, respect de la personnalité de l'enfant et nécessité d'associer exercices physiques et intellectuels.
L'Humanisme n'est pas un simple retour vers l'Antiquité, il redéfinit la conception de l'homme et sa place dans l'univers. Les humanistes mettent l'homme au centre du monde et de la création. Ils en ont une vision optimiste ( l'homme est bon, c'est le reflet de la perfection divine ), c'est la clé de la connaissance de l'univers.
Si les humanistes s'inspirent de l'Antiquité, ils ne se contentent pas de la copier, car s'ils étudient et commentent les textes anciens, ils utilisent leurs propres langues dans les livres. C'est le cas du Florentin Machiavel ( Qui réfléchit sur le pouvoir ), du Français Rabelais.
Les Humanistes rêvent d'une société idéale et cherchent à améliorer celle dans laquelle ils vivent. L'Anglais Thomas More imagine dans « Utopia » une société idéale reposant sur l'égalité, la paix, la tolérance. Le Hollandais Érasme donne de son côté une traduction plus exacte du Nouveau Testament, ce qui l'amène à critiquer l'Église qui selon lui ne respecte pas tous les enseignements de la Bible.
Des Progrès Scientifiques
Les grandes découvertes aiguisent la curiosité. On cherche à comprendre, à expliquer, on s'appuie sur l'expérience : C'est la naissance de l'esprit scientifique. Des humanistes essaient ainsi de faire avancer la science.
Le Polonais Copernic affirme que la Terre tourne sue elle même et autour du soleil, ce qui est en contradiction avec ce qu'affirme l'Église. Le Flamand Vésale fait progresser l'anatomie en disséquant des cadavres, le Français Ambroise Paré améliore la chirurgie. Des progrès sont aussi réalisés en mathématiques. L'Italien Léonard de Vinci pense que l'univers est régi par des lois mathématiques et imagine des machines très en avance sur son temps : sous-marin, machine volante, parachute... mais qui restent toutefois à l'état de projets et de plans.
Les préjugés religieux freinent ces recherches scientifiques : L'Église condamne certains travaux ou découvertes.
Limites et portée de l'Humanisme
Dans le domaine des sciences, l'Humanisme trouve ses limites malgré des découvertes ou intuitions prometteuses ( comme celles de Léonard De Vinci ). Ces progrès ne permettent pas de percer tous les secrets de la nature comme l'espéraient les humanistes.
Ils n'ont pas réussi à imposer leur pacifisme dans une Europe alors déchirée par les guerres de religion. L'Humanisme, avec sa vision un peu idéalisée de l'homme, se teinte alors de pessimisme ( vers le XVIe siècle ).
Ils se sont assez peu souciés de l'éducation des filles, n'ont guère dénoncé l'esclavage dans les colonies du Nouveau Monde. L'Humanisme est enfin resté un phénomène essentiellement urbain et élitiste : Il ne rayonne qu'autour des universités, ces centres d'imprimerie et à la Cour des grands.
Toutefois, en insistant sur l'importance de l'éducation, de la culture, de l'esprit critique, sur la tolérance religieuse et la paix, ils défendent des valeurs universelles. D'autre parts, en soumettant les textes bibliques à la critique, en mettant à la disposition des fidèles les textes religieux traduits dans leur langue maternelle, ils vont ouvrir la porte à la Réforme religieuse.
La réforme religieuse
Crise de l'Église et Réforme luthérienne
On appelle « Réforme », le mouvement religieux qui, au XVIe siècle, pousse certains catholiques à se séparer de l'Église romaine. Celle-ci traverse une crise grave et ne semble plus répondre à l'angoisse des hommes devant la mort, les abus du clergé déjà dénoncés par les humanistes sont nombreux : vie luxueuse des papes, ventes d'indulgences, bas clergé inculte et corrompu...
Martin Luther, un moine allemand, dénonce ces abus et pense que seule la foi peut donner le paradis aux hommes, ce qui provoque son excommunication par le pape. Luther, rejette alors l'autorité du chez de l'Église, traduit la Bible en allemand pour que chacun puisse la lire, il simplifie le culte, il n'y a plus de prêtres mais des pasteurs qui peuvent se marier. Il ne conserve que 2 sacrements ( baptême et communion ) au lieu de 7 chez les catholiques et condamne le culte des saints et de la Vierge.
Le succès est rapide en Allemagne : des jeunes clercs, quelques humanistes, des princes adhèrent à ces idées. Vers la moitié du XVIe siècle, les États allemands se divisent selon le principe : tel prince, telle religion. La Réforme protestante de Luther gagne aussi la Scandinavie et la France.
Extension de la Réforme protestante
En France, les protestants sont rapidement persécutés. L'un deux, Jean Calvin, s'enfuit et s'installe à Genève où il crée une Église protestante ( calviniste ) plus austère et plus sévère que celle de Luther. Pour lui, en effet, chaque homme est avant sa naissance prédestiné par la volonté de Dieu au Salut ou à la damnation : C'est la prédestination.
La Réforme calviniste gagne les Pays-Bas, l'Écosse, la Rhénanie et progresse en France malgré la répression.
En Angleterre, le roi Henry VIII rompt avec Rome et se proclame chef suprême de l'Église anglicane. C'est une Église protestante mais qui conserve des évêques et de fastueuses cérémonies religieuses.
La Contre-Réforme
Menacée par le succès de la réforme protestante, l'Église réagit par une contre Réforme. En 1534 est fondé l'ordre des Jésuites qui se met au service du pape et se charge de défendre la foi catholique, notamment par l'enseignement. Le pape Paul III réorganise les tribunaux de l'Inquisition puis réunit un concile à Trente, qui réaffirme les dogmes et les fondements de l'Église catholique. Il crée aussi les séminaires, sorte d'école où sont formés les futurs prêtres ) pour combattre l'ignorance des curés. Ses successeurs poursuivent et développent ce mouvement.
Réforme et Contre-Réforme entraînent des guerres de religion. En France, par exemple, la majorité catholique et la minorité protestante s'affrontent impitoyablement entre 1562 jusqu'en 1598, date de l'Edit de Nantes du roi Henry IV, qui reconnaît la liberté de culte aux protestants.
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Comment faire une petite introduction pour parler de comment les hommes de la renaissance rejettent ils le moyen âge ?
J’ai bien aimé
Bonjour généralement quel genre de sujet on donne sur l’humanisme
Bonjour, avez-vous essayé de contacter l’un de nos professeurs pour recevoir une aide personnalisée ? Excellente journée ! 🙂
La culture Humaniste veut fasconner un Homme instruit, éduquer en toute chose.
Donner votre point de vue sur cette affirmation en montrant, d’abords que l’humanisme cherche à former un savant en toute chose.
Merci pour votre disponibilités.
L’humanisme est-il le mouvement le plus important des mouvements littéraires
Quelles sont les découvertes réalisées lors des cours d’anatomies ?