Chapitres
L'imparfait est un temps essentiel en français, jouant un rôle clé dans l'expression des actions passées, des descriptions et des habitudes révolues.
👉 Il permet de décrire des situations qui se déroulaient sur une période prolongée, créant ainsi une atmosphère et un contexte dans le récit.
L'usage temporel de l'imparfait : Dans une perspective temporelle, l'imparfait est principalement utilisé pour décrire une action ou un événement en progression, où les éléments de réalisation et de non-réalisation restent non spécifiés. En fonction du contexte, l'imparfait peut être employé pour illustrer les circonstances, la coïncidence temporelle ou les répercussions d'événements.
Son utilisation fréquente dans la littérature, les narrations et les dialogues permet d'immerger le lecteur ou l'auditeur dans l'action passée. De plus, l'imparfait est crucial pour distinguer le passé simple, qui se rapporte à des actions ponctuelles. Maîtriser l'imparfait est donc essentiel pour développer une expression fluide et nuancée en français.
Tableau récapitulatif des valeurs de l'imparfait de l'indicatif
Valeur | Exemple |
---|---|
Une action située dans le passé | Il était une fois... |
Une description | Il mangeait sur les quais de Seine. |
Une répétition | Il allait au travail tous les jours. |
L'habitude | Je mangeais au restaurant tous les dimanches. |
Le discours rapporté | Papa m'a dit qu'il avait une orange à Noël quand il était enfant. |
La potentialité | Il y avait une chance de réussir. |
L'hypothèse | Si j'avais su, j'aurais fait autrement. |
Comment conjuguer à l'imparfait ?
👉 Pour former l'imparfait de l'indicatif, il faut :
- Prendre la première personne du pluriel du verbe considéré (exemple : nous parlons)
- Enlever la terminaison -ons
- Ajouter les terminaisons de l'imparfait de l'indicatif : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, et -aient
Résumons la chose sous forme de tableau, pour chacun des trois groupes de verbe :
parler | finir | prendre |
---|---|---|
Je parlais | Je finissais | Je prenais |
Tu parlais | Tu finissais | Tu prenais |
Il/elle/on parlait | Il/elle/on finissait | Il/elle/on prenait |
Nous parlions | Nous finissions | Nous prenions |
Vous parliez | Vous finissiez | Vous preniez |
Ils/elles parlaient | Ils/elles finissaient | Ils/elles prenaient |
Seul le verbe « être » déroge à cette règle, et se conjugue comme suit :
J'étais |
---|
Tu étais |
Il/elle/on était |
Nous étions |
Vous étiez |
Ils/elles étaient |
Valeurs de l'imparfait de l'indicatif
L'imparfait de l'indicatif permet d'exprimer plusieurs choses en langue française :
- Une action du passé
- Une description
- Une répétition
- Une habitude
- Un discours rapporté
- Une potentialité
- Une hypothèse
Découvrez-en plus dans cette section !
Action du passé
L'imparfait est d'abord utilisé pour marquer une action du passé.
« On le nomma Riquet à la Houppe, car Riquet était le nom de la famille. »
Riquet à la houppe, Charles Perrault, 1697
Ici, « nomma » est conjugué au passé simple. « Etait » est le verbe à l'imparfait : il inscrit bien l'histoire dans le passé : « Au temps de cette histoire, Riquet était le nom de la famille. »
Valeur descriptive
Dans un récit au passé, l'imparfait de l'indicatif sert à décrire, qu'il s'agisse d'un tableau, d'une scène ou d'un personnage (portrait).
« La première qui vint au monde était plus belle que le jour »
Riquet à la houppe, Charles Perrault, 1697
Ainsi, la « première » est décrite comme étant « plus belle que le jour ».
Valeur itérative (itération = répétition)
On utilise l'imparfait de l'indicatif pour signifier qu'une action se répète dans le temps, qu'elle se reproduit plusieurs fois.
Quoique la beauté soit un grand avantage dans une jeune personne, cependant la cadette l'emportait presque toujours sur son aînée, dans toutes les compagnies.
D'abord on allait du côté de la plus belle, pour la voir et pour l'admirer ; mais bientôt après on allait à celle qui avait le plus d'esprit, pour lui entendre dire mille choses agréables ; et on était étonné qu'en moins d'un quart d'heure l'aînée n'avait plus personne auprès d'elle […].
Riquet à la houppe, Charles Perrault, 1697
Dans l'extrait suivant, on trouve la formule « presque toujours », qui signifie que la scène décrite se répète plusieurs fois dans le temps. Ainsi, l'auteur utilise l'imparfait pour que le lecteur s'imagine un défilé de prétendants. Un bon exemple si vous souhaitez retenir la conjugaison de l'imparfait !
Expression de l'habitude
Dans le même rapport d'idées, l'imparfait de l'indicatif sert à exprimer l'habitude :
Le dimanche nous allions aux moulins, par bandes. Là-haut, les meuniers payaient le muscat. Les meunières étaient belles comme des reines, avec leurs fichus de dentelles et leurs croix d'or.
Lettres de mon moulin, « Le secret de Maître Cornille », Alphonse Daudet, 1866
Par l'imparfait de l'indicatif, le narrateur exprime ainsi l'idée que chaque dimanche, par habitude, ses amis et lui allaient aux moulins et, chaque fois, les meuniers payaient un coup à boire.
Le discours rapporté
L'imparfait de l'indicatif sert également à rapporter des paroles au discours indirect. Plutôt que d'ouvrir des guillemets et de rapporter directement les paroles du personnage, l'auteur utilise la conjonction « que », précédé d'un verbe de parole, pour retranscrire, à l'imparfait, les mots du locuteur.
Cependant il en vint un si puissant, si riche, si spirituel et si bien fait, qu'elle ne pût s'empêcher d'avoir de la bonne volonté pour lui. Son père, s'en étant aperçu, lui dit qu'il la faisait la maîtresse sur le choix d'un époux, et qu'elle n'avait qu'à se déclarer.
Riquet à la houppe, Charles Perrault, 1697
Dans l'extrait précédent, on pourrait ainsi réécrire le passage au discours direct :
« Cependant il en vint un si puissant, si riche, si spirituel et si bien fait, qu'elle ne pût s'empêcher d'avoir de la bonne volonté pour lui. Son père, s'en étant aperçu, dit : « Tu es maîtresse sur le choix d'un époux. Tu n'as qu'à te déclarer. »
On voit que l'imparfait de l'indicatif remplace donc le présent de l'indicatif, dans le discours indirect.
Valeur de la potentialité
L'imparfait de l'indicatif est également utile pour celui qui veut exprimer une possibilité, encore non réalisée. C'est la fameuse formule qui débute par « Si... » :
« Si j’avais affaire à un brutal, à un homme sans esprit, je me trouverais bien embarrassée. »
Riquet à la houppe, Charles Perrault, 1697
Là, la princesse exprime le fait qu'elle pourrait avoir affaire à un homme brutal. En conséquence, elle utilise la formule : « Si + imparfait de l'indicatif ».
Valeur hypothétique
Dans la même veine, l'imparfait de l'indicatif peut exprimer l'idée d'une action qui se serait produite sans un événement fortuit qui l'en a empêché.
Ainsi, la phrase « Un pas de plus et je tombais. » exprime cette même idée de potentialité traitée au-dessus, mais avec une formulation différente. N'hésitez pas à utiliser ces différents exemples d'imparfait pour mieux retenir les règles de l'imparfait en français.
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Je pense que cette page est vraiment interessant il nous permet d’avancer ds le cours de français
Les exemples donnés sont trop littéraires et – à mon humble avis – pas très adapté pour l’apprentissage et enseignent de la grammaire.
J’avais su c’est du plus-que-parfait