La langue française n'aime pas les répétitions. Il est donc important d'éviter de répéter sans cesse le même verbe introducteur, comme « dire », et de profiter de la diversité du vocabulaire français. Votre texte sera plus joli en même temps que plus précis !

Quels sont les alternatives au verbe « dire » ?
Edward Munch, Le cri (détail), XXème siècle
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C'est parti

Définition

Dans une situation d'énonciation, l'émetteur (celui qui parle/celui qui écrit) peut être amené à rapporter des paroles prononcées par quelqu'un d'autre que lui.

Pour celui, il lui faut alors utiliser un verbe introducteur de paroles.

Par exemple :

Maxime avait dit à sa mère : « Je ne mangerai pas à la maison ce soir. »

Ici, les paroles rapportées sont les mots de Maxime, soit : « Je ne mangerai pas à la maison ce soir. »

Le verbe introducteur est le verbe « dire », conjugué au plus-que-parfait de l'indicatif : « avait dit ».

Comment dire sans dire ?
Nature morte aux pommes, Paul Cézanne, 1890

Discours direct et discours indirect

Selon qu'il s'agisse d'un discours direct ou d'un discours indirect, le verbe introducteur ne se « construit » pas de la même manière.

Le discours direct

Le discours direct rapporte les paroles telles qu'elles ont été dites par le locuteur.

On le reconnaît facilement : il y a alors des guillemets, qui sont les marques du dialogue, pour encadrer les paroles rapportées.

Dans ce cas, le verbe introducteur de paroles peut être placé à trois endroits différents dans la phrase.

Avant

Si le verbe introducteur est placé avant les paroles rapportées, le verbe introducteur est suivi par les deux points.

Par exemple :

Maxime s'écria : « Oh ! Mais je la connais ! »

En bleu, c'est le verbe introducteur « s'écrier », conjugué au passé simple.

En vert, ce sont les marques de dialogue : les deux points et les guillemets.

En rouge, ce sont les paroles rapportées de Maxime.

Au milieu

Si le verbe introducteur est placé au milieu des paroles rapportées, alors il y a inversion du sujet et du verbe et la présence de virgules pour séparer :

Par exemple :

« Non, répondit Florence, tu ne la connais pas. »

Dans cet exemple, Florence (le sujet) et « répondit » (le verbe introducteur) sont inversés. De plus, ils sont encadrés par deux virgules qui informent de leur statut différents des paroles rapportées : « Non, tu ne la connais pas. »

Où se déroule l'histoire du conte philosophique Zadig ?
Semiramis construisant Babylone d'Edgar Degas (Musée d'Orsay, Paris), 1861

Dans le cas d'un pronom personnel qui joue le rôle de sujet, il faut adopter les mêmes règles que pour une question :

« Non, répondit-elle, tu ne la connais pas. »

Il faut ainsi mettre des tirets pour lier verbe et sujet ainsi qu'ajouter un « t » de liaison si besoin :

« Non, s'exclama-t-elle, tu ne la connais pas. »

Après

Si le verbe introducteur est placé après des paroles rapportées, il y a là aussi inversion du sujet et du verbe.

Par exemple :

« Je le croyais pourtant. », se défendit Maxime.

Dans ce cas, le discours rapporté est toujours entre guillemets et il est suivit d'une virgule. Se trouve ensuite le verbe introducteur qui vient avant le sujet-locuteur.

Le discours indirect

Généralités

Le discours indirect ne porte pas les marques du dialogue, c'est-à-dire qu'il ne comporte aucun guillemet.

Les paroles sont rapportées par une proposition subordonnée qui est dépendante du verbe introducteur des paroles situé dans la proposition principale.

Par exemple :

Maxime avait affirmé qu'il serait de retour avant le repas du soir. 

En rouge, c'est la proposition principale où se trouve le verbe introducteur de paroles : « affirmer », conjugué au plus-que-parfait de l'indicatif.

Qu'est-ce qu'une proposition subordonnée ?
Nature morte au compotier, Paul Cézanne, 1879

En bleu, ce sont les paroles rapportées de Maxime, qui correspondent à : « Je serai de retour avant le repas du soir. »

Caractéristiques du discours indirect

Caractéristiques du discours directExemplesAnalyse de l'exemple
Un verbe de parole
ou un autre verbe (penser, écrire)
(1) dans une phrase sans subordonnée
Une habitante s'est inquiétée des bruits durant la nuit. Le discours rapporté arrive après « s'est inquiétée de » (verbe de parole qui introduit).
Un verbe de parole
ou un autre verbe (penser, écrire)
(2) dans une phrase enchâssante
Un habitant a indiqué qu'il avait vu un homme derrière les arbres. La phrase enchâssante est « Un habitant a indiqué qu' ».
Un verbe de parole
ou un autre verbe (penser, écrire)
(3) dans une subordonnée complément de phrase
Tout le voisinage a entendu des bruits, comme l'a fait remarquer Madame Michoux. La subordonnée complément de phrase est « comme l'a fait remarquer Madame Michoux »
Les paroles rapportées sont « Tout le voisinage a entendu des bruits. »
Un groupe incident (placé avant ou après les propos reformulés)A son avis, il y a des voleurs. Mais personne n'a rien perdu, selon le policier. Le groupe incident, ici, est « A son avis, [...]. selon le policier. »
Les paroles rapportées sont : « il y a des voleurs. Mais personne n'a rien perdu »

Remarque :

  • Il ne faut jamais utiliser le deux-points après le verbe introducteur dans le discours indirect. On n'écrirait jamais : « Un habitant a indiqué : qu'il avait vu un homme derrière les arbres. »
  • Le discours indirect fonctionne avec un verbe de parole ou bien avec un groupe incident, mais jamais les deux à la fois. On ne dit pas : « Selon lui, il dit qu'il y a des voleurs. »

Usage des verbes introducteurs

Il est important de varier votre vocabulaire. La langue française offre bien d'autres possibilités que le simple verbe « dire ».

Les verbes introducteurs peuvent apporter de nombreux renseignements, depuis le type de phrase dont il s'agit jusqu'au ton adopté par le locuteur.

Type de phrases

Certaines verbes renseignent d'emblée sur les types de phrase :

  • phrase déclarativedire, affirmer, annoncer, ajouter, dévoiler, conclure, révéler, reprendre, préciser, déclarer, raconter, noter, faire remarquer, discourir, citer, présenter, qualifier, ...
  • phrase exclamative : s'exclamer, s'indigner, se récrier, s'écrier, s'offusquer, se révolter, dramatiser, accuser, deviner, opiner, proclamer, ...
  • phrase interrogativedemander, interroger, questionner, se renseigner, s'informer, s'enquérir, incriminer, supputer, ...
  • phrase injonctiveordonner, commander, conseiller, enjoindre, obliger, exiger, imposer, engager, diriger, dicter, décider, planifier, ...
  • une réponse répondre, rétorquer, répliquer, préciser, répéter, récriminer, riposter, renvoyer, ajouter, corriger, achever, accorder, corriger, chipoter, pardonner, protester, ...

Type de situations

  • Certains verbes s'utilisent pour indiquer une posture réflexive du personnage (c'est-à-dire qu'il se parle à lui-même) : se dire, penser, raisonner, se questionner, s'interroger, songer, réfléchir, spéculer, ...
  • Certains verbes témoignent des manières d'un personnage : bougonner, zozoter, susurrer, grommeler, bredouiller, bégayer, marmonner, brailler, s'emporter, ...
  • etc.

Ton adopté

Certains verbes sont utiles pour faire « entendre » l'intonation du personnage qui parle.

  • Voix forte crier, s'écrier, s'exclamer, s'égosiller, rugir, beugler, défier, haranguer, hurler, vociférer, tonner, ...
  • Voix faible murmurer, chuchoter, susurrer, souffler, ... 
  • Insistance : soutenir, s'évertuer, défendre, insister, clamer, ...
  • Le désaccord : objecter, protester, nier, chahuter, morigéner, nier, s'opposer, rectifier, ...
  • L'impatience couper, interrompre, abréger, maudire, vilipender, ...
  • La mauvaise humeur bougonner, ronchonner, marmonner, rouspéter, grogner, grommeler, vitupérer, ...
  • La douleur supplier, gémir, implorer, pleurer, larmoyer, geindre, sangloter, suffoquer, supplier, ...
  • L'ironie se moquer, insinuer, railler, ironiser, se gausser, sourire, persiffler, titiller, taquiner, ...

Et caetera. 

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.