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C'est parti

Exercice

- Lisez attentivement le texte ci-dessous.

- Attention ! L'idée directrice n'est pas toujours le titre !

- Relevez les mots ou phrases-clés.

Au temps des Jules

Au IXè siècle, les "Jules" étaient en vogue. Ce prénom avait déjà connu son petit succès dans l'aristocratie italienne de la Renaissance mais, dénoncé par l'Eglise, comme étant trop païen, il avait ensuite presque complètement disparu. Or voici qu'il resurgit vers le milieu du siècle et fait fureur pendant une trentaine d'années. Il était passé de mode.

Destin exemplaire que celui de ce prénom, qui a donné son titre à l'ouvrage "Le Temps des Jules" (éditions Christian Paris) de Jacques Dupâquier (de l'EHESS), Jean-Pierre Pélissier (de l'INRA) et Danièle Rébaudo (du CNRS). Dans le cadre de leur enquête sur les "trois mille familles", au cours de laquelle ils ont dépouillé quatre-vingt-douze mille mentions d'actes de naissance, ces chercheurs ont eu l'idée d'étudier l'évolution des prénoms donnés aux nouveaux-nés au siècle dernier.

C'est à partir de 1840 qu'apparaissent soudain de nombreux Jules, mais des Edouard, des Léon ou Emile, et bien d'autres encore, qui marquent l'émergence d'un nouveau phénomène : celui de la mode. Certes, la référence aux saints du calendrier fait encore recette, et les Jean, Pierre et Louis, ou les Marie, Jeanne ou Louise restent en tête de peloton. Mais le prénom leader masculin recule d'une décennie à l'autre, sa fréquence relative passant de 24,7% à 8,8% du début à la fin du siècle. Si Suzanne, René et André sont sauvés in extremis par la mode, si Joseph, Jean-Baptiste ou Jean-Marie connaissent un engouement plus ou moins passager, la plupart des prénoms traditionnels cèdent du terrain. Ces chercheurs y voient "l'indice d'une montée de l'individualisme".

Nos ancêtres font d'ailleurs preuve de fantaisie et de verve créatrice et n'hésitent pas à donner à leurs enfants des noms rares ne respectant pas toujours les règles de l'orthographe. Et surgissent des Onésiphore ou des Népomucène chez les garçons ou des Ermerentine et des Fulcrande chez les filles. On assiste aussi à un élargissement de l'éventail des prénoms. Entre 1810 et 1819, 64,9% des garçons et 63,7% des filles reçoivent l'un des dix prénoms les plus fréquents ; à la fin du siècle, ils ne sont plus, respectivement, que 39,1% et 44,4%. Les prénoms ont, en tout cas une durée de vie de plus en plus courte.

Sur l'origine de ces modes, les chercheurs restent prudents. Sans doute la gloire de Chateaubriand explique-t-elle les succès, de René, de 1810 à 1829, et ce n'est sûrement pas un hasard si Victor culmine en 1860 et 1869. Mais que dire du recul de ce prénom quelques années plus tard, alors qu'Hugo était encore vivant ? Que dire aussi de la fortune d'Eugénie, qui, certes, commence avec le Second Empire, mais ne culmine que vers 1880 ? Il reste dans le choix des parents un "zeste de gratuité" tant "la mode est un pied de nez que l'Histoire fait aux historiens".

E.G.

Quelques explications utiles

Des sigles :

- EHESS : Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

- INRA : Institut National de la Recherche Agronomique

- CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique

Recherchez à l'aide de la dernière partie du LAROUSSE ou du ROBERT 2 (noms propres) :

- Chateaubriand

- Victor Hugo

- Eugénie

Les indications que vous trouverez pourraient être utiles à la compréhension du dernier paragraphe.

Analysons cet article et réfléchissons sur l'organisation des idées. Pour cela, suivez pas à pas la démarche proposée :

Voici quelques questions. Elles vous aideront à démarrer votre analyse.

L'idée générale : POURQUOI CET ARTICLE ?

- De quoi l'auteur de cet article veut-il nous informer ?

- Qui sont les auteurs de cet ouvrage ?

- Quel est le sujet de cet ouvrage ?

- A quelle époque se situe le sujet ?

- Qu'est-ce qui a permis aux auteurs d'écrire ce livre ?

Etoffez ensuite votre étude en vous posant d'autres interrogations sur le sujet. C'est en effet, à partir de ce sujet qu'il convient de vous poser l'essentiel des questions habituelles. A vous de formuler les questions.

Les idées principales : QUE NOUS APPREND LE SUJET ?

A l'aide de toutes les réponses à toutes les différentes questions, et sans rien y ajouter, reconstituez un texte sous une forme abrégée.

Relisez attentivement votre texte et comparez-le à l'article d'origine.

- Tout ce qui est essentiel à la compréhension du sujet par le lecteur figure-t-il dans votre texte ?

OUI : vous vous êtes posé les bonnes questions... et toutes les bonnes questions.

NON : Que manque-t-il à votre texte pour qu'il soit le reflet fidèle du sujet traité ? A quelles questions les éléments manquants répondent-ils ?

Vous avez identifié les interrogations que vous avez omises, alors reprenez votre texte et modifiez-le en cosnéquence.

Corrigé

L'idée générale : POURQUOI CET ARTICLE ?

- de quoi l'auteur de cet article veut-il nous informer ? De la publiction d'un ouvrage "Le temps des Jules".

- Qui sont les auteurs de cet ouvrage ? Jacques Dupâquier, Jean-Pierre Pelissier, Danièle Rebaudo.

- Quel est le sujet de cet ouvrage ? L'évolution des prénoms donnés aux nouveaux-nés.

- A quelle époque se situe le sujet ? Au siècle dernier.

- Qu'est-ce qui a permis aux auteurs d'écrire ce livre ? Le dépouillement de 92.000 mentions d'actes de naissance.

Les idées principales : QUE NOUS APPREND LE SUJET ?

- Comment se manifeste cette mode ? Par la fréquence du choix de certains prénoms.

- Quand ? A partir de 1840.

- De quels prénoms d'agit-il ? Surtout les "Jules" qui ont donné son titre à la publication, mais également des Edouard, Léon, Emile...

- Pourquoi ces choix ? Les chercheurs y voient : "l'indice d'une montée de l'individualisme".

- Comment se manifeste cette montée de l'individualisme ? Par des choix originaux (noms rares, à l'orthographe compliquée... pas toujours respectée).

Conséquences

- Elargissement de l'éventail des prénoms.

- Durée de vie plus courte.

- Fréquence moindre du choix d'un même prénom.

- Pourquoi cette mode ? Quelles en sont les raisons ? Sans doute (les chercheurs n'ont pas de certitudes) la préférence accordée aux prénoms de personnalités de l'époque, célèbres par :

. leurs écrits : Chateaubriand, Hugo (mode des français René, Victor...)

. leur rôle "politique" (fréquence du prénom Eugénie).

- Quand ? du vivant de ces personnages célèbres avec parfois un certain décalage et une brusque désaffection... inexpliquée.

Exemple de restitution

Un ouvrage issu des travaux de dépouillement d'un grand nombre d'actes de naissance enregistrés au siècle dernier vient de paraître aux Editions Christian.

Les auteurs de cet ouvrage tentent de démontrer que la mode des prénoms est née au milieu du 19ème siècle ; cette mode indiquerait une montée de l'individualisme. Jusqu'alors, en effet les parents avaient recours aux Saints du calendrier lorsqu'il s'agissait d'attribuer un prénom à leur progéniture. Or, voici que réapparaissent des prénoms tels "Jules", banni par l'Eglise en raison de son caractère païen, que l'éventail des prénoms "possibles" s'élargit : noms rares à l'orthographe compliquée, ou noms de personnages célèbres, à la gloire présente comme passée. En raison d'un choix plus étendu, la fréquence d'apparition d'un même prénom se trouve réduite, comme sa durée de vie, et assujettie au phénomène de mode.

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Agathe

Professeur de langues dans le secondaire, je partage avec vous mes cours de linguistique !