Le réalisme, comme son nom voudrait l'indiquer, est issu de la volonté de rapprocher l'art et le réel, et s'impose comme le courant littéraire majoritaire entre 1830 et 1890. Si le terme est d'abord utilisé par ses adversaires, il devient courant dans le vocabulaire de la critique littéraire à partir de 1845.

Le registre réaliste témoigne ainsi d'un univers, de personnages familiers, du quotidien : il doit s'agir de tout ce qui se rapproche de l'expérience du lecteur. C'est donc une vision du monde qui veut se placer au plus près de la réalité.

Pour ce faire, il existe des procédés concrets, que nous vous présentons ici.

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C'est parti

Lieux de la réalité

Les romans issus du courant réaliste ont pour cadre des lieux réels. En conséquence, le lecteur peut mieux se représenter les actions des personnages et davantage s'identifier.

Comme lieu privilégié, il y a par exemple l'espace domestique : le personnage évolue dans sa maison qui est remplie de marqueurs du quotidien, d'objets du réel, que le lecteur manipule lui-même lorsqu'il dépose le livre pour reprendre sa vie.

Par exemple, dans Madame Bovary de 1857, Gustave Flaubert s'attache à représenter méthodiquement les pièces de la ferme des Bertaux. Ainsi, il donne un cadre réaliste - et donc, une dimension réaliste - à la première rencontre entre Mr Bovary et la future Mme Bovary :

Charles descendit dans la salle, au rez-de-chaussée. Deux couverts, avec des timbales d’argent, y étaient mis sur une petite table, au pied d’un grand lit à baldaquin revêtu d’une indienne à personnages représentant des Turcs. On sentait une odeur d’iris et de draps humides, qui s’échappait de la haute armoire en bois de chêne, faisant face à la fenêtre. Par terre, dans les angles, étaient rangés, debout, des sacs de blé. C’était le trop-plein du grenier proche, où l’on montait par trois marches de pierre. Il y avait, pour décorer l’appartement, accrochée à un clou, au milieu du mur dont la peinture verte s’écaillait sous le salpêtre, une tête de Minerve au crayon noir, encadrée de dorure, et qui portait au bas, écrit en lettres gothiques : « À mon cher papa. »

Quels sont les ouvrages réalistes les plus célèbres ?
Madame Bovary est l'un des textes réalistes qui insistent le plus sur la psychologie profonde des personnages ! (Source : Youtube)

Les espaces de loisir, dont le développement est contemporain de l'émergence de la bourgeoisie du XIXème siècle, bénéficie également d'une place de choix dans les scènes de roman réaliste. Les personnages, comme les lecteurs, s'amusent ; ils ont des passions, des divertissements, des jeux, ce qui vient enrichir leur quotidien.

Dans Les illusions perdues (1837), Honoré de Balzac s'arrête sur la salle d'un restaurant et sa carte. Il donne ainsi à son personnage une consistance physique, puisqu'il doit, comme le lecteur, se nourrir !

Ce restaurant est un atelier avec ses ustensiles, et non la salle de festin avec son élégance et ses plaisirs : chacun en sort promptement. Au dedans, les mouvements intérieurs sont rapides. Les garçons y vont et viennent sans flâner, ils sont tous occupés, tous nécessaires. Les mets sont peu variés. La pomme de terre y est éternelle, il n’y aurait pas une pomme de terre en Irlande, elle manquerait partout, qu’il s’en trouverait chez Flicoteaux. Elle s’y produit depuis trente ans sous cette couleur blonde affectionnée par Titien, semée de verdure hachée, et jouit d’un privilége envié par les femmes : telle vous l’avez vue en 1814, telle vous la trouverez en 1840. Les côtelettes de mouton, le filet de bœuf sont à la carte de cet établissement ce que les coqs de bruyère, les filets d’esturgeon sont à celle de Véry, des mets extraordinaires qui exigent la commande dès le matin.

Enfin, les personnages du roman réaliste travaillent. À ce titre, les lieux où s'exercent leurs professions sont des cadres privilégiés du récit. Ainsi du roman Au bonheur des dames, d'Émile Zola, qui utilise même le nom du magasin dans lequel travaille Denise pour le titre de son roman :

Denise hocha la tête. Elle avait passé deux ans là-bas, chez Cornaille, le premier marchand de nouveautés de la ville ; et ce magasin rencontré brusquement, cette maison énorme pour elle, lui gonflait le cœur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste. Dans le pan coupé donnant sur la place Gaillon, la haute porte, toute en glace, montait jusqu’à l’entresol, au milieu d’une complication d’ornements, chargés de dorures. Deux figures allégoriques, deux femmes riantes, la gorge nue et renversée, déroulaient l’enseigne : Au Bonheur des Dames. Puis, les vitrines s’enfonçaient, longeaient la rue de la Michodière et la rue Neuve-Saint-Augustin, où elles occupaient, outre la maison d’angle, quatre autres maisons, deux à gauche, deux à droite, achetées et aménagées récemment. C’était un développement qui lui semblait sans fin, dans la fuite de la perspective, avec les étalages du rez-de-chaussée et les glaces sans tain de l’entresol, derrière lesquelles on voyait toute la vie intérieure des comptoirs. En haut, une demoiselle, habillée de soie, taillait un crayon, pendant que, près d’elle, deux autres dépliaient des manteaux de velours.

Le découpage du temps

Le temps, dans le roman réaliste, est rythmé comme celui de la vie.

La vie de la famille est marquée par les naissances, les mariages, les enterrements : comme dans sa vie, le lecteur rencontre des balises temporelles incontournables que lui-même a connues, ou connaîtra.

Le chapitre IV de Madame Bovary est tout entier consacré au mariage du docteur et de sa fiancée. Flaubert s'applique à décrire l'événement comme il se passe réellement et renvoie donc son lecteur à sa propre expérience conjugale :

La mairie se trouvant à une demi-lieue de la ferme, on s’y rendit à pied, et l’on revint de même, une fois la cérémonie faite à l’église. Le cortège, d’abord uni comme une seule écharpe de couleur, qui ondulait dans la campagne, le long de l’étroit sentier serpentant entre les blés verts, s’allongea bientôt et se coupa en groupes différents, qui s’attardaient à causer. Le ménétrier allait en tête, avec son violon empanaché de rubans à la coquille ; les mariés venaient ensuite, les parents, les amis tout au hasard, et les enfants restaient derrière, s’amusant à arracher les clochettes des brins d’avoine, ou à se jouer entre eux, sans qu’on les vît. La robe d’Emma, trop longue, traînait un peu par le bas ; de temps à autre, elle s’arrêtait pour la tirer, et alors délicatement, de ses doigts gantés, elle enlevait les herbes rudes avec les petits dards des chardons, pendant que Charles, les mains vides, attendait qu’elle eût fini.

Le temps du travail est quant à lui marqué par la répétition, l'abattement physique, l'ennui, qui sont susceptibles de provoquer des grèves ou des crises sociales. On peut citer, comme exemple fameux, la grève conduite par Étienne Lantieux dans Germinal, d'Émile Zola (1885) :

Les femmes avaient paru, près d'un millier de femmes, aux cheveux épars, dépeignés par la course, aux guenilles montrant la peau nue, des nudités de femelles lasses d'enfanter des meurt-de-faim. Quelques-unes tenaient leur petit entre les bras, le soulevaient, l'agitaient, ainsi qu'un drapeau de deuil et de vengeance. D'autres, plus jeunes, avec des gorges gonflées de guerrières, brandissaient des bâtons; tandis que les vieilles, affreuses, hurlaient si fort, que les cordes de leurs cous décharnés semblaient se rompre. Et les hommes déboulèrent ensuite, deux mille furieux, des galibots, des haveurs, des raccommodeurs, une masse compacte qui roulait d'un seul bloc, serrée, confondue, au point qu'on ne distinguait ni les culottes déteintes, ni les tricots de laine en loques, effacés dans la même uniformité terreuse. Les yeux brûlaient, on voyait seulement les trous des bouches noires, chantant la Marseillaise, dont les strophes se perdaient en un mugissement confus, accompagné par le claquement des sabots sur la terre dure. Au-dessus des têtes, parmi le hérissement des barres de fer, une hache passa, portée toute droite ; et cette hache unique, qui était comme l'étendard de la bande avait, dans le ciel clair, le profil aigu d'un couperet de guillotine.

Quelle est l'histoire de Germinal de Zola ?
Germinal a notamment été adapté en film avec Gerard Depardieu et Renaud ! (source : ON-mag)

Il y a enfin la grande Histoire : le roman réaliste n'hésite pas à intégrer dans son récit des événements historiques, dont certains peuvent faire partie intégrante de l'intrigue. Le lecteur peut ainsi sentir que la vie des personnages est bouleversée par les mêmes renversements.

L'Éducation sentimentale, de Gustave Flaubert (1869), fait par exemple des journées révolutionnaires de 1848 un moment décisif de la vie de son personnage Frédéric Moreau :

Tout à coup, la Marseillaise retentit. Hussonnet et Frédéric se penchèrent sur la rampe. C'était le peuple. Il se précipita dans 1'escalier, en secouant à flots vertigineux des têtes nues, des casques, des bonnets rouges, des baïonnettes et des épaules, si impétueusement, que des gens disparaissaient dans cette masse grouillante qui montait toujours, comme un fleuve refoulé par une marée d'équinoxe, avec un long mugissement, sous une impulsion irrésistible. En haut, elle se répandit, et le chant tomba.

Le corps, organe palpable

Le roman réaliste se sert également des appétits du corps pour donner une consistance palpable à ses personnages. Ils ne sont pas que des esprits dont les paroles sont couchées sur le papier ; ils ressentent également depuis les besoins physiques du corps, et le lecteur peut partager l'expérience de sa propre chair.

Il y a évidemment la faim et la soif, qui sont à la base de toute action humaine ; l'Homme travaille pour pouvoir manger, et se révolte quand il ne le peut plus. D'ailleurs, c'est ainsi qu'Émile Zola justifie la grève des mineurs dans Germinal :

Et, en effet, la colère, la faim, ces deux mois de souffrance et cette débandade enragée au travers des fosses, avaient allongé en mâchoires de bêtes fauves les faces placides des houilleurs de Montsou. A ce moment, le soleil se couchait, les derniers rayons, d'un pourpre sombre, ensanglantaient la plaine. Alors, la route sembla charrier du sang, les femmes, les hommes continuaient à galoper, saignants comme des bouchers en pleine tuerie.

L'autre besoin physique imposé par le corps, la marque ultime de la chair, c'est le sexe et son désir. Les personnages réalistes sont souvent mus par des envies sexuelles qui guident leurs décisions et orientent les intrigues. Le récit le plus exemplaire en la matière est sûrement La Bête humaine, d'Émile Zola (1890), dans lequel Jacques Lantier sent se confondre en lui désir sexuel et pulsion meurtrière :

Alors, Jacques, les jambes brisées, tomba au bord de la ligne, et il éclata en sanglots convulsifs, vautré sur le ventre, la face enfoncée dans l’herbe. Mon Dieu ! il était donc revenu, ce mal abominable dont il se croyait guéri ? Voilà qu’il avait voulu la tuer, cette fille ! Tuer une femme, tuer une femme ! cela sonnait à ses oreilles, du fond de sa jeunesse, avec la fièvre grandissante, affolante du désir. Comme les autres, sous l’éveil de la puberté, rêvent d’en posséder une, lui s’était enragé à l’idée d’en tuer une. Car il ne pouvait se mentir, il avait bien pris les ciseaux pour les lui planter dans la chair, dès qu’il l’avait vue, cette chair, cette gorge, chaude et blanche. Et ce n’était point parce qu’elle résistait, non ! c’était pour le plaisir, parce qu’il en avait une envie, une envie telle, que, s’il ne s’était pas cramponné aux herbes, il serait retourné là-bas, en galopant, pour l’égorger. Elle, mon Dieu ! cette Flore qu’il avait vue grandir, cette enfant sauvage dont il venait de se sentir aimé si profondément. Ses doigts tordus entrèrent dans la terre, ses sanglots lui déchirèrent la gorge, dans un râle d’effroyable désespoir.

Enfin, une des dernières caractéristiques du corps, c'est celui de vieillir : le dépérissement est alors volontiers signifié par les auteurs réalistes, ce qui leur permet en même temps d'évoquer le temps qui passe et la condition nécessairement mortelle de l'Homme.

Quels sont les thèmes du Pont Mirabeau ?
Mélancolie, Edward Munch, 1894-1896

Le père Goriot, dans le roman éponyme de Balzac (1855), est ainsi décrit depuis les marques du temps qui se sont imprimées sur son visage et son corps : le vieux, dépensier et triste, laisse voir dans toute son apparence les difficultés miséreuses de sa vie.

Quand le père Goriot parut pour la première fois sans être poudré, son hôtesse laissa échapper une exclamation de surprise en apercevant la couleur de ses cheveux, ils étaient d’un gris sale et verdâtre. Sa physionomie, que des chagrins secrets avaient insensiblement rendue plus triste de jour en jour, semblait la plus désolée de toutes celles qui garnissaient la table. Il n’y eut alors plus aucun doute. Le père Goriot était un vieux libertin dont les yeux n’avaient été préservés de la maligne influence des remèdes nécessités par ses maladies que par l’habileté d’un médecin. La couleur dégoûtante de ses cheveux provenait de ses excès et des drogues qu’il avait prises pour les continuer. L’état physique et moral du bonhomme donnait raison à ces radotages. Quand son trousseau fut usé, il acheta du calicot à quatorze sous l’aune pour remplacer son beau linge. Ses diamants, sa tabatière d’or, sa chaîne, ses bijoux, disparurent un à un. Il avait quitté l’habit bleu-barbeau, tout son costume cossu, pour porter, été comme hiver, une redingote de drap marron grossier, un gilet en poil de chèvre, et un pantalon gris en cuir de laine. Il devint progressivement maigre ; ses mollets tombèrent ; sa figure, bouffie par le contentement d’un bonheur bourgeois, se rida démesurément son front se plissa, sa mâchoire se dessina.

Des personnages réalistes

Les personnages élus par les romanciers réalistes témoignent toujours de la diversité des milieux sociaux, et donc de la diversité du monde :

  • des docteurs, comme Charles Bovary dans Madame Bovary, ou le docteur Pascal, dans Le docteur Pascal
  • des ouvriers, comme Étienne Lantier dans Germinal
  • des petits bourgeois, comme Frédéric dans L'Éducation sentimentale
  • des employés, comme Denise dans Au bonheur des dames
  • des marginaux, comme Nana dans Nana d'Émile Zola (1880) ou Vautrin dans Le Père Goriot 

Les personnages du registre réaliste ne sont ainsi jamais des « sur-doués ». Ils sont vulnérables, ils connaissent l'échec, la solitude, le découragement. Loin du héros antique ou du personnage à la destinée extraordinaire, ils ont des illusions, subissent des échecs - et si certains réussissent malgré tout, les épreuves auront été dures.

Les buts du personnage réaliste se résument souvent à un bonheur simple, comme Félicité dans Un cœur simple de Gustave Flaubert (1877), d'après ce qu'en dit l'auteur lui-même :

L'histoire d'un coeur simple est tout bonnement le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n'est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste.

On pourrait également citer l'exemple d'Une vie, le roman de Guy de Maupassant (1883).

Le héros du roman réaliste se contente la plupart du temps de vivre, sans autre ambition que de trouver l'amour, gagner un peu d'argent, et avancer dans le temps.

L'écriture réaliste

L'écriture de l'écrivain se met également au service du réalisme.

Il y a d'abord les effets du réel, avec des détails vrais, des évocations de lieux réels, ou encore des avatars d'hommes existants. Paris est décrite de fond en comble dans Le Père Goriot de Balzac, Émile Zola retrace l'histoire du Second Empire au fil des romans des Rougon-Macquart, Germinal est inspiré de la grève des mineurs d'Anzin en 1884, ...

Où se passe la nouvelle « En Voyage » de Guy de Maupassant ?
Claude Monet, La gare Saint-Lazare, arrivée d’un train, 1877

Il y a aussi la langue telle qu'elle est parlée pour de vrai. L'écrivain y met volontairement des fautes courantes, un vocabulaire familier, des jurons, de l'argot, des expressions populaires. Citons pêle-mêle :

  • Gazonal des Comédiens sans le savoir, d'Honoré de Balzac (1846)

Mone proxès, dit-il en grasseyant les r et accentuant tout à la provençale, est queleque chozze de bienne simple, iles veullente ma fabrique. Je trrouve ici uneu bette d’avocatte à qui jé donne vinte francs à chaque fois pour ouvrirre l’oeil, et jeu leu trouve toujours enedôrmi !

  • L'argot parisien utilisé par Eugène Sue dans Les mystères de Paris (1843)
  • Le langage familier pour décrire la marginalité dans Nana d'Émile Zola

Utiliser un tel langage, c'est tenter abolir la frontière entre l'écrit et le parler. Ainsi, l'écrivain maximise ses chances de faire entendre au lecteur ses personnages, et de faire advenir son univers de papier dans le monde réel. 

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.