Le sonnet (de « sonetto » en italien) en  est un type de poème particulier, très codifié, qui en son origine traitait du sentiment amoureux.

Il comprend 14 vers, divisés en deux quatrains et deux tercets, avec des rimes embrassés. Si ce n'est pas systématique, il est généralement écrit en alexandrins, qui sont les vers nobles par excellence.

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Histoire du sonnet

Origine du mot

Le mot sonnet vient du latin sonare qui signifiait « sonner ». Le mot français est dérivé de l'italien « sonetto », lui-même issu du provençal « sonet », désignant à l'origine une mélodie chantée.

Le mot français fait son apparition au XVIème siècle avec le premier sonnet français par Clément Marot, intitulé « Sonnet à Madame de Ferrare » (1536). Le même poète fera publier sa traduction de six sonnets de Pétrarque, poète italien, en 1539. Mais Marot, en reprenant le genre pour ses propres écrits, invente du même un coup un sonnet à la française.

Qui a importé le sonnet en France ?
Portrait de Clément Marot par Corneille de Lyon, 1536 - @WIKIMEDIA COMMONS

Une invention italienne

Le sonnet serait apparu au sein de la cour de l'empereur sicilien Frédéric II (1194-1250), sous la plume de Giacomo da Lentini. Ces premiers sonnets sont constitués de quatorze hendécasyllabe, vers de onze pieds, avec des rimes embrassées comme suit :

  • ABAB
  • ABAB
  • CDE (ou CDC)
  • CDE  (ou CDC)

Mais c'est avec le fameux poète lyrique italien Pétrarque que le sonnet impose son style et sa thématique favorite : la célébration de la femme aimée. Il l'utilise pour son recueil intitulé Canzoniere où coexistent trois modèles de rimes :

  • ABBA-ABBA-CDE-CDE
  • ABBA-ABBA-CDC-DCD
  • ABBA-ABBA-CDE-CDE

L'amour pétrarquiste

Le Canzoniere est inspiré à Pétrarque par son amour pour Laure, dame d'Avignon. Il est composé de 366 poèmes dont 317 sonnets.

Edité 140 fois au XVIème siècle, ce recueil chante un amour insatisfait, en usant de nombreuses métaphores, comparaisons et autres antithèses. Le poète y exprime ses sentiments de manière tout à la fois raffinée, véhémente et mélancolique.

De fait, l'amour pétrarquiste est une sorte d'amour courtois : le poète est soumis à une dame belle et hautaine qu'il ne mérite pas. Son amour est donc d'avance sans espoir mais c'est cela même qui fait le plaisir de la quête : il chante cette souffrance mélancolique que la poésie magnifie.

Même si la dame de l'amour pétrarquiste est quelque peu désincarnée, semblable à un idéal loin de toute vie terrestre, le désir physique reste un thème important de ses poèmes.

Qui a inventé le sonnet ?
Laure et Pétrarque (source : midilibre.fr)

Le sonnet en France

Apparition et développement

Le premier poète à réaliser un sonnet en langue française s'appelle Clément Marot. Le poème en question,  écrit en 1536, s'intitule « A madame de Ferrare » et se présente ainsi :

Me souvenant de tes bontez divines
Suis en douleur, princesse, à ton absence ;
Et si languy quant suis en ta presence,
Voyant ce lys au milieu des espines.
ffffffffffffff
Ô la doulceur des doulceurs femenines,
Ô cueur sans fiel, ô race d'excellence,
Ô traictement remply de violance,
Qui s'endurçist pres des choses benignes.
fffffff
Si seras tu de la main soustenue
De l'eternel, comme sa cher tenue ;
Et tes nuysans auront honte et reproche.
fffffff
Courage, dame, en l'air je voy la nue
Qui ça et là s'escarte et diminue,
Pour faire place au beau temps qui s'approche.
Comme vous le voyez en ancien français, Marot modifie la disposition des rimes qu'avait instauré Pétrarque. Ici, on trouve plutôt : ABBA-ABBA-CCD-EED. Cette disposition aura pour nom « sonnet marotique » (ou, abusivement, « sonnet italien »). Un autre exemple fameux de ce genre de sonnet se trouve être signé par Joachim Du Bellay, avec « Heureux qui comme Ulysse... » :
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
fffffff
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée : et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
fffffff
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux :
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,
fffffff
Plus mon Loire Gaulois, que le Tibre Latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur Angevine.
Une deuxième forme verra le jour, qui portera le nom de « sonnet français » (ou « sonnet Peletier », du nom de son inventeur) : ABBA-ABBA-CCD-EDE. Par exemple, Charles Baudelaire, avec « Sed non satiata » :
Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Œuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d’ébène, enfant des noirs minuits,
fffffff
Je préfère au constance, à l’opium, au nuits,
L’élixir de ta bouche où l’amour se pavane ;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
fffffff
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
Ô démon sans pitié ! verse-moi moins de flamme ;
Je ne suis pas le Styx pour t’embrasser neuf fois,
fffffff
Hélas ! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l’enfer de ton lit devenir Proserpine !
Ces deux formes s'imposeront comme les deux dispositions possibles en France, même si un grand poète comme Pierre de Ronsard prendra des libertés vis-à-vis d'elles, notamment dans son recueil Sonets pour Hélène (1578). Le poète impose dans le même temps une autre difficulté : l'alternance des rimes féminines (c'est-à-dire les mots qui finissent par un « e » muet) et des rimes masculines (tous les autres mots). Il faut également noter que l'alexandrin, vers noble par excellence, s'imposera dans l'usage.
Qui est l'auteur des Sonnets à Hélène ?
Portrait posthume de Ronsard par l'École de Blois (vers 1620), musée des Beaux-Arts de Blois.

Disparition et renaissance

Dès le XVIIIème siècle, le sonnet tombera en désuétude et les poètes ne l'utilisent plus.

A contrario, les poètes romantiques du XIXème siècle, tels qu'Alfred de Musset ou Gérard de Nerval contribuent à sa renaissance, avant que les parnassiens (Théophile Gautier en tête) ne lui redonnent définitivement sa vigueur.

Ainsi, les grands poètes de la deuxième moitié du XIXème siècle ont utilisé le sonnet, que Baudelaire a choisi comme forme presqu'exclusive pour ses Fleurs du mal (1857). Cette redécouverte s'accompagne néanmoins d'un abandon progressif des règles imposées ; on parle alors de sonnets irréguliers, qui ne suivent par exemple pas les règles d'alternance des rimes.

Le XXème siècle, dans son élan de « déconstruction » fera subir au sonnet différentes innovations, tels que Jacques Roubaud et ses « sonnets en prose » ou encore Raymond Queneau et ses Cent mille milliards de poèmes, dont l'auteur dit :
« Ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre). »

Le sonnet à l'étranger

En Angleterre

Le sonnet est arrivé en Angleterre par l'intermédiaire du poète Thomas Wyatt au début du XVIème siècle, lorsque celui-ci transposent les poèmes de Pétrarque et de Ronsard. Henry Howard, à sa suite, donnera au sonnet anglais ses caractéristiques essentielles (mètre et rimes), qu'il garde encore aujourd'hui.

C'est néanmoins Shakespeare qui contribuera à sa popularisation, à tel point que l'on parle aujourd'hui de « sonnet shakespearien ». Celui-ci comporte ainsi trois quatrains à rimes croisées, différentes à chaque quatrain, suivi par un distique (réunion de deux vers) à rimes redoublés, soit le modèle : ABAB-CDCD-EFEF-GG.

En France, le poète symboliste Stéphane Mallarmé a fait sienne cette forme particulière. Par exemple, dans « La chevelure » :

La chevelure vol d'une flamme à l'extrême
Occident de désirs pour la tout éployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyer
ffff
Mais sans or soupirer que cette vie nue
L'ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l'oeil véridique ou rieur
ffff
Une nudité de héros tendre diffame
Celle qui ne mouvant bagues ni feux au doigt
Rien qu'à simplifier avec gloire la femme
Accomplit par son chef fulgurante l'exploit
ffff
De semer de rubis le doute qu'elle écorche
Ainsi qu'une joyeuse et tutélaire torche

Passé le XVIIème siècle, le sonnet tombe aussi en désuétude en Angleterre. Il faut attendre la Révolution française pour voir réapparaître le genre, sous l'impulsion de poètes comme Wordsworth ou John Keats.

De la même manière qu'en France, le XIXème et le XXème siècle connaîtront de nombreuses innovations en matière de sonnets, comme celles de William Butler Yeats.

En castillan

La première tentative de sonnet en langue castillane est réalisée par Íñigo López de Mendoza, marquis de Santillana (1398-1458), lorsqu'il publie Sonetos fechos al itálico modo en suivant le modèle de Pétrarque. Mais cette nouveauté n'est pas suivie d'émules et il faut attendre 1526 pour voir Juan Boscàn ou Garcilaso de la Vega pour s'emparer de cette forme.

Le sonnet castillan est composé de hendécasyllabes, avec des rimes suivant le modèle ABBA-ABBA-CDE-CDE ou ABBA-ABBA-CDC-DCD.

Forme du sonnet

La forme fixe du sonnet autorise diverses constructions.

Dans son origine, les deux quatrains forment une unité, tandis que les deux tercets (qui forment ensemble un sizain) dévoile un autre sens. C'est le vers 9 qui doit contenir l'articulation majeure du poème.

Le derniers vers, en outre, est censé constituer un point de chute, dévoiler une surprise, ou mettre en valeur un détail qui serait un contraste. Cette chute est mise en valeur par la rime finale puisque elle trouve son appel dans le dernier vers du premier tercet.

Par exemple, dans « Le vin du solitaire », Charles Baudelaire écrit :

Le regard singulier d'une femme galante
Qui se glisse vers nous comme le rayon blanc
Que la lune onduleuse envoie au lac tremblant,
Quand elle y veut baigner sa beauté nonchalante ;

fffffff

Le dernier sac d'écus dans les doigts d'un joueur ;
Un baiser libertin de la maigre Adeline ;
Les sons d'une musique énervante et câline,
Semblable au cri lointain de l'humaine douleur,

fffffff

Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,
Les baumes pénétrants que ta panse féconde
Garde au coeur altéré du poète pieux ;

fffffff

Tu lui verses l'espoir, la jeunesse et la vie,
- Et l'orgueil, ce trésor de toute gueuserie,
Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux !

Ainsi, dans les deux premiers quatrains, Baudelaire traitent de plaisirs quotidiens, potentiellement source de jouissance. Mais, surprise, les deux tercets abordent un tout autre objet de désir : le vin. Et, finalement, le dernier vers est un vrai blasphème, puisque le poète affirme que le vin rend... divin !

Quelques grands sonnets en langue française

Vous pouvez vous amuser, tout en découvrant ces sonnets fameux, à les classer selon leurs caractéristiques et leur appartenance !

« Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie », Pierre de Ronsard (1525-1585)

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! »

fffffff

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

fffffff

Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

fffffff

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

« Amitié Fidèle », Nicolas Boileau (1636-1711)

Parmi les doux transports d’une amitié fidèle,
Je voyais près d’Iris couler mes heureux jours :
Iris que j’aime encore, et que j’aimerai toujours,
Brûlait des mêmes feux dont je brûlais pour elle :

fffffff

Quand, par l’ordre du ciel, une fièvre cruelle
M’enleva cet objet de mes tendres amours ;
Et, de tous mes plaisirs interrompant le cours,
Me laissa de regrets une suite éternelle.

fffffff

Ah ! qu’un si rude coup étonna mes esprits !
Que je versais de pleurs ! que je poussais de cris !
De combien de douleurs ma douleur fut suivie !

fffffff

Iris, tu fus alors moins à plaindre que moi :
Et, bien qu’un triste sort t’ait fait perdre la vie,
Hélas ! en te perdant j’ai perdu plus que toi.

« A M. A. T. », Alfred de Musset (1810-1857)

Ainsi, mon cher ami, vous allez donc partir !
Adieu ; laissez les sots blâmer votre folie.
Quel que soit le chemin, quel que soit l’avenir,
Le seul guide en ce monde est la main d’une amie.

fffffff

Vous me laissez pourtant bien seul, moi qui m’ennuie.
Mais qu’importe ? L’espoir de vous voir revenir
Me donnera, malgré les dégoûts de la vie,
Ce courage d’enfant qui consiste à vieillir.

fffffff

Quelquefois seulement, près de votre maîtresse,
Souvenez-vous d’un coeur qui prouva sa noblesse
Mieux que l’épervier d’or dont mon casque est armé ;

fffffff

Qui vous a tout de suite et librement aimé,
Dans la force et la fleur de la belle jeunesse,
Et qui dort maintenant à tout jamais fermé.

 

« A une Dame créole », Charles Baudelaire (1821-1867)

Au pays parfumé que le soleil caresse,
J’ai connu, sous un dais d’arbres tout empourprés
Et de palmiers d’où pleut sur les yeux la paresse,
Une dame créole aux charmes ignorés.

fffffff

Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse
A dans le cou des airs noblement maniérés ;
Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,
Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.

fffffff

Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,
Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,
Belle digne d’orner les antiques manoirs,

fffffff

Vous feriez, à l’abri des ombreuses retraites
Germer mille sonnets dans le coeur des poètes,
Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.

Qui est Charles Baudelaire, le poète français ?
Baudelaire était un artiste surprenant, à la vie tourmentée et à la plume subtile ! (source : L'Express)

« A une femme », Paul Verlaine (1844-1896)

A vous ces vers de par la grâce consolante
De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux,
De par votre âme pure et toute bonne, à vous
Ces vers du fond de ma détresse violente.

fffffff

C’est qu’hélas ! le hideux cauchemar qui me hante
N’a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux,
Se multipliant comme un cortège de loups
Et se pendant après mon sort qu’il ensanglante !

fffffff

Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien
Que le gémissement premier du premier homme
Chassé d’Eden n’est qu’une églogue au prix du mien !

fffffff

Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme
Des hirondelles sur un ciel d’après-midi,
– Chère, – par un beau jour de septembre attiédi.

« Le dormeur du val », Arthur Rimbaud (1854-1891)

C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

fffffff

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

fffffff

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

fffffff

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.