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Présentation

Alfred de Musset est un écrivain français né le 11 décembre 1810 à Paris et mort le 2 mai 1857 dans cette même ville.

Auteur appartenant au courant romantique, il se consacre à la littérature dès les années 1828-1829. Connu pour sa vie de débauche et son histoire d’amour houleuse avec Georges Sand, il écrivit de nombreuses pièces de théâtre, parmi lesquelles Les Caprices de Marianne (1833) et Lorenzaccio (1834). Il conte aussi sa vie dans le roman autobiographique La Confession d’un enfant du siècle, paru en 1836.

Ses trente ans passés, souffrant de dépression et d’alcoolisme, il écrira moins. Néanmoins, il sera élu à l’Académie française en 1852, pour mourir quatre ans plus tard.

Qui est l'auteur de Lorenzaccio ?
Portrait d'Alfred de Musset

La vie d’Alfred de Musset

Enfance

Il nait le 11 décembre 1810, sous le Premier Empire de Napoléon Ier, dans une famille aristocratique et cultivée, laquelle lui donne le goût de l’art. Son père est un haut-fonctionnaire travaillant au ministère de la Guerre, qui édita les œuvres de Rousseau en France (ce qui influencera l’écrivain).

Il réalise des études brillantes au lycée Henry IV, où il rencontre le fils du Duc d’Orléans, futur Roi de France, obtenant en 1827 le deuxième prix de dissertation latine au Concours général. Une fois le baccalauréat passé, il suit des études de médecine, de droit et de peinture, qu’il abandonne toutes.

Finalement, c’est la littérature qui l’attire : il publié dès 1828 une ballade, Un rêve, puis une traduction libre du roman de Thomas de Quincey, Confessions d’un mangeur d’opium anglais, sous le titre L’Anglais mangeur d’opium.

Début de la renommée

Il fréquente dès l’âge de 17 ans les cercles littéraires, se démarquant notamment par son antipathie pour Victor Hugo, modèle de l’époque.

Cependant, en 1830, il fait représenter au théâtre une comédie s’intitulant La Nuit vénitienne, qui est un échec : on l’arrêt après deux petites représentations, victime des sifflets du public. Cela le convainc d’écrire des pièces pour la seule lecture, plutôt que de les faire représenter. Ainsi, paraissant d’abord dans la Revue des deux Mondes, il rassemble ses productions en volumes sous le titre Un Spectacle dans un fauteuil. On y trouve des comédies, comme Les Caprices de Marianne, en 1833, mais aussi le fameux drame romantique, chef-d’œuvre de sa vie : Lorenzaccio (1834), laquelle, tant elle est longue et complexe, ne sera représentée qu’en 1896 !

Mais Alfred de Musset est également un poète. Il fait paraît un premier recueil virtuose en 1829 avec les Contes d’Espagne et d’Italie. Néanmoins, on le connaît également pour ses frasques de dandy débauché et ses mœurs choquent la société mondaine de Paris. Il est déjà un alcoolique notoire et fréquente fréquemment les bordels.

En 1832, son père meurt du choléra : il en souffrira énormément.

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Une vie sentimentale douloureuse

En novembre 1833, Alfred de Musset part pour Venise avec George Sand, qu’il a rencontré quelques mois auparavant lors d’un dîner donné par la Revue des deux Mondes. C’est ce voyage qui lui inspirera Lorenzaccio, découlant de certains de ses déboires sentimentaux : lorsque Musset tombe malade de dysenterie, George Sand deviendra la maîtresse de son médecin.

En avril 1834, il revient finalement à Paris et continue de publier, en revue ou à travers Spectacle dans un fauteuil : On ne badine pas avec l’amour (1834), Il ne faut jurer de rien (1836) ou encore Un caprice (1837). Surtout, La Confession d’un enfant du siècle paraît en 1836, autobiographie qui ne se cache presque pas et qui se veut dédiée à George Sand, dont il s’est définitivement séparé en mars 1835, et où il relate les souffrances qu’il a endurées.

Entre 1835 et 1837, il rédige son chef d’œuvre lyrique, les Nuits, composition de quatre poèmes correspondant à quatre nuits : Nuit de mai, Nuit d’août, Nuit d’octobre et Nuit de décembre, et sont construites sur les thèmes de la douleur, de l’amour et de l’inspiration. Ces créations sont des modèles du courant romantique.

Il tombe amoureux en 1835 de Caroline Jaubert, épouse d’un juriste ; elle deviendra sa confidente pendant vingt-deux années. En 1837, il rencontre sa cousine, Aimée-Irène, avec laquelle la relation, bien qu’elle soit heureuse, ne dure pas : il l’abandonne pour Pauline Garcia, mais celle-ci se refusera à lui. Il vivra une autre passion malheureuse avec Christine de Belgiojoso.

Finalement, c’est avec l’une de ses maîtresses qu’il retrouvera le succès au théâtre : en 1847, Louise-Rosalie Ross jouera dans Un Caprice, que Théophile Gautier qualifiera de « grand événement littéraire ».

Une fin de vie précipitée

Ami du duc d’Orléans, il sera nommé bibliothécaire du ministre de l’Intérieur en 1838. Mais après la Révolution française de 1848, ces liens avec la monarchie de Juillet lui interdisent tout rôle politique. Cela dit, sous le Second Empire, il retrouve une place de bibliothécaire, au ministère de l’Instruction publique.

Il sera finalement élu à l’Académie française le 12 février 1852, après avoir échoué en 1848 et en 1850.

Mais de santé fragile et alcoolique depuis très longtemps, il mourra de la tuberculose en 1857.

Que reproche-t-on au personnage Lorenzaccio ?
Franz Xaver Stöber, Le débauché, XIXème siècle

En 1859, Georges Sand fera paraître Elle et Lui, qui est un roman épistolaire autobiographique. On y découvre qu’Alfred de Musset souffrait de dépersonnalisation (Trouble de la personnalité observé chez les malades atteints de psychoses, de délires, de dépressions nerveuses, ou ressenti après absorption de certaines drogues et comportant un sentiment d'étrangeté ou d'extériorité par rapport au moi et un sentiment de perte totale ou partielle de l'intégrité corporelle et (ou) psychique., définition du CNRTL). Paul Musset, estimant son frère calomnié, fera paraître une réponse sous forme de roman, Lui et Elle.

Les thématiques de son oeuvre

Le drame romantique

Le drame romantique est une des manifestations du romantisme, mouvement littéraire, pictural et musical de la première moitié du XIXe siècle. Ce courant, qui revalorise la sensibilité par rapport à la raison et affirme la liberté créatrice contre l’imitation des modèles de l’Antiquité, ne peut être dissocié des bouleversements socio-politiques de l’époque.

Le romantisme naît dans un moment charnière de l’histoire de France, celui qui sépare l’Empire napoléonien de la Seconde République. Les régimes se succèdent et s’achèvent dans une crise plus ou moins sanglante. Le début du XIXe siècle se prête mal à la diffusion d’idées neuves, à cause notamment d’un XVIIIe siècle profondément marqué par le rationalisme. Les académies française et des beaux-arts préfèrent consacrer le style « traditionnel », celui qui est héritier du siècle de Louis XIV.

Mais c'est un courant qui dura peu : la théorisation pro-romantique naît avec l'ouvrage critique de Stendhal de 1823, Racine et Shakespeare, et s'affirme avec la préface ainsi que la représentation du drame romantique de Victor Hugo, Cromwell, en 1827 . Le genre disparaît néanmoins en 1843, avec l’échec des Burgraves de Victor Hugo.

Dominée par la contestation du présent, la littérature romantique se présente comme une recherche de voies nouvelles à explorer. Quand ce courant apparaît en France, il existe déjà dans les pays voisins.

Qui était Victor Hugo ?
Victor Hugo est le chef de file du courant romantique, avec les représentations de Cromwell et de Hernani

Il se caractérise avant tout par le refus de la règle classique des trois unités. Surtout, il prône le mélange des genres : les romantiques prétendent qu’on peut écrire une pièce de théâtre en variant les tons et les registres, intégrant dans la même oeuvre le grotesque et le sublime, et refusant qu’il n’y ait que du tragique dans une tragédie, que du comique dans une comédie, etc.

Lorenzaccio est un de ces drames romantiques représentatifs des aspirations de ce courant. Il y représente les espoir déçus de toute une génération en même temps que les thématiques du masque et du double, qui parcourent toute son oeuvre.

Les Nuits, la souffrance comme inspiration

Avec ses quatre Nuits, Musset parcourt le thème de la souffrance et de l'importance de celle-ci dans le processus de création poétique, ainsi que dans la vie. Il met en scène le poète, tourmenté par la peine, en dialogue avec sa muse, tendre et maternelle.

Dans la Nuit de mai, la muse exhorte le poète à chanter, en utilisant son mal pour son inspiration. Mais celui-ci ne peut pas dépasser sa souffrance, et reste mutique. Un extrait :

LE POÈTE

Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?
Qu'ai-je donc en moi qui s'agite
Dont je me sens épouvanté ?
Ne frappe-t-on pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M'éblouit-elle de clarté ?
Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m'appelle ? -Personne.
Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ;
Ô solitude ! ô pauvreté !

Dans la Nuit de décembre, le poète se trouve face à un double de lui-même, apparaissant toujours durant les heures sombres de son existence. A force de l'interroger, la vision lui révèle son nom : la solitude. Un extrait :

LE POÈTE

Partout où, le long des chemins,
J'ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
Partout où j'ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;

Partout où j'ai voulu dormir,
Partout où j'ai voulu mourir,
Partout où j'ai touché la terre,
Sur ma route est venu s'asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Que raconte La nuit de mai ?
François Boucher, Erato The Muse Of Love Poetry, 18ème siècle

Dans la Nuit d'août, le poète est empli de joie. Mais la muse s'en inquiète : est-il bercé des illusions de la guérison ? Mais le poète se fait sourd à ses mises en garde. Extrait :

LA MUSE

Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ;
Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant.
Seule, je viens encor, de mon voile couverte,
Poser mon front brûlant sur sa porte entr'ouverte,
Comme une veuve en pleurs au tombeau d'un enfant.

LE POÈTE

Salut à ma fidèle amie !
Salut, ma gloire et mon amour !
La meilleure et la plus chérie
Est celle qu'on trouve au retour.
L'opinion et l'avarice
Viennent un temps de m'emporter.
Salut, ma mère et ma nourrice !
Salut, salut consolatrice !
Ouvre tes bras, je viens chanter.

Dans la Nuit d'octobre, le poète se croit guéri. Mais lorsqu'il évoque ses souvenirs, il en vient à maudire celle qui l'a fait souffrir. Alors, la muse le console : grâce à cette expérience, il est plus à même d'apprécier l'existence. Le poète, en même temps que le jour qui se lève, choisit de renaître. Extrait :

LA MUSE

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

LE POÈTE

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.

Ces quatre nuits résument bien les problématiques qu'a traitées Alfred de Musset, entre souffrance, solitude et inspiration.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.