Chapitres
- 01. Découragement dû à plusieurs causes
- 02. Quelques conseils pour tenir le coup
- 03. Aide pour les cours
- 04. Les TP
- 05. Les colles
- 06. Le TIPE
Découragement dû à plusieurs causes
Tout d'abord la fatigue, qui s'accumule lorsqu'un élève se couche plusieurs fois de suite un peu tard, pour terminer la rédaction d'un devoir, la préparation d'une colle ou d'un devoir surveillé.
Un autre facteur de découragement est bien-sûr une moins bonne réussite que l'année précédente, une note de DS catastrophique, une colle complètement ratée, une remarque un peu dure d'un professeur, l'impression que les efforts fournis ne portent pas leurs fruits.... Bref, l'élève pense qu'il va rater son année, qu'il est incapable de suivre et qu'il ne sera jamais pris en seconde année.
Pour les internes, s'ajoute à ces deux raisons la séparation avec la famille, très difficile à supporter par ceux qui jusqu'alors étaient choyés dans le cocon familial.
Quelques conseils pour tenir le coup
Déjà, réalisez que les vacances sont proches ! Plus que quelques jours d'efforts! Cette coupure sera bénéfique pour tous.
Elle vous permettra bien-sûr de dormir plus, récupérer et même prendre un peu de sommeil d'avance. Ce n'est pas franchement la période pour faire la fiesta tous les soirs avec vos copains. Vous arriveriez en classe encore plus fatigué qu'avant les vacances!
Beaucoup d'internes pourront retourner dans leur famille et là c'est aux parents de les chouchouter, de leur faire reprendre confiance en eux quels que soient les résultats de leur enfant !
Après quelques jours sans travail (je n'ai pas dit dix jours!) pour vraiment reposer vos méninges, faites un bilan de votre travail et de vos résultats : les notes dans toutes les matières à l'oral et à l'écrit, les remarques des professeurs, la progression ...
Analysez vos points faibles et vos points forts, demandez-vous si les mauvaises notes étaient dues tout simplement à un manque de travail ou à un travail fait à la dernière minute. Et prenez de bonnes résolutions si nécessaire!
Profitez des vacances pour vous avancer : vous n'allez pas reprendre les cours avec du travail en retard tout-de-même !! Et revoyez à fond les chapitres en cours, vous suivrez mieux à la rentrée!
Réfléchissez à vos méthodes de travail : les questions de cours sont-elles toujours bien apprises? Préparez-vous les séances de TD ou recopiez-vous stupidement les solutions? Un test, ce sont les notes de colles : si elles descendent en dessous de la moyenne, c'est que le cours n'est pas su! Ne vous plaignez pas dans ce cas de ne pas réussir!!! Suivre une prépa demande une constance dans le travail et si vous n'avez pas l'intention de vous y mettre, changez de voie. Je dis cela dans votre intérêt.
Depuis le début de l'année, après les premières notes et en suivant les conseils des professeurs, vous avez justement modifié votre méthode en travaillant d'une façon plus approfondie. Vous êtes découragé de ne pas progresser. Il faut savoir que les progrès vont arriver petit à petit. Donc surtout continuez, persévérez dans cette voie et sachez que le travail que vous effectuez n'est pas perdu. Il sera rentable à moyen et long terme donc soyez patient. Ayez en tête que vous avez encore presque deux ans pour vous préparer aux concours!
Une dernière remarque : ne soyez pas traumatisé par le passage en seconde année. Il est beaucoup trop tôt pour y penser. Et en plus souvenez-vous que la très grande majorité des élèves passent en seconde année. Donc si vous êtes motivé, si les matières étudiées vous plaisent, travaillez et travaillez bien, intelligemment et voyez le côté positif de ces études : si vous tenez le coup deux ou trois ans, vous réussirez un concours car il y a de la place pour tous les élèves.
Vous cherchez un professeur de physique chimie ?
Aide pour les cours
En chimie
L’atomistique
L’atomistique est peut-être le domaine le plus important que vous allez traiter (souvent, le premier). C’est en se référant à lui que vous saurez ensuite pourquoi telle molécule se dissout dans tel solvant et non un autre, pourquoi telle fonction réagit sur tel atome, pourquoi tel métal est plus réducteur qu’un autre, pourquoi tel ion existe et pas avec un électron de plus.
La chimie aqueuse
La chimie aqueuse vous présentera différents types de réactions chimiques simples, dont la réaction acido-basique est le modèle vu en classe de lycée. Commencez toujours par écrire la réaction et sa constante. En oxydoréduction, il faut écrire les demi-réactions d’oxydoréduction et la loi de Nernst. En solubilité, sachez faire un bilan de matière et discriminer le cas « présence de solide » (Qr=Kr) et le cas « absence de solide » (Qr<Kr). Quel que soit le chapitre, pensez toujours à faire un tableau d’avancement. Le concept est simple, mathématique : vous avez trop peu d’équations pour trop de données manquantes. Le tableau d’avancement vous offre une inconnue unique. Reconnaissez instinctivement une réaction totale d’une réaction équilibrée. Si un produit est un gaz qui s’échappe par exemple, la réaction sera totale. Les solutions binaires sont basées sur les diagrammes de Clapeyron. Apprenez bien à les interpréter, et faites le lien avec le chapitre consacré au magmatisme en Sciences de la Terre.
Où trouver un bon professeur de physique ?
La chimie organique
La chimie organique est souvent négligée alors que ces chapitres ne requièrent que peu de réflexion. Toute la chimie organique est basée sur un principe simple : un élément électronégatif, donc nucléophile, va réagir avec un élément électrophile selon les règles d’acidité de Lewis. Tous les mécanismes à apprendre reposent sur ce concept. Reproduisez-les plusieurs fois pour bien saisir quel élément réagit sur quel autre et pourquoi. Dessinez les cases quantiques vides et les doublets non liants pour vous aider, ainsi que les charges formelles, voire partielles en cas d’hésitation. Pour les mécanismes, il faut absolument tracer à l’aide de flèches les attaques qui ont lieu. Prenez l’habitude de nommer les réactions, par exemple pour l’addition électrophile aromatique : 1) Formation de l’électrophile 2) attaque du cycle sur l’électrophile et perte d’aromaticité 3) Réaromatisation Séparez bien les contraintes stériques des contraintes de charges.
Classez les atomes et fonctions rencontrées selon leur réactivité, à l’aide des chapitres traitant d’atomistique, pour connaître la priorité des réactions possibles. Plus important encore est le principe de Hammond, qui explique notamment que l’on formera la molécule la plus stable, autant du point de vue de la charge que des contraintes stériques. Les exercices de synthèse vous offrent ponctuellement certains intermédiaires. Plus ici qu’ailleurs, lisez l’intégralité de l’énoncé pour gagner du temps.
La thermochimie
La thermochimie, qui peut sembler être un jeu de mathématiciens au premier abord, est bien une discipline qui permet l’étude des réactions chimiques. Séparez bien l’utile du théorique.
En Physique
Les mathématiques
L’électricité et la mécanique se basent sur les connaissances du programme de lycée. Savoir résoudre des équations différentielles linéaires du premier et du second ordres est tout à fait indispensable (surtout pour les ENS). On fera avantageusement le lien avec le cours correspondant en mathématiques, si possible avec l’aide des professeurs.
Les méthodes
Faire des exercices ne doit pas être une perte de temps. Il faut élaborer une méthode, l’appliquer, la manipuler au gré des exercices. Le cours doit être su avant, sinon comment l’appliquer, comment comprendre ce que l’on fait ? Il faut faire des exercices jusqu’à avoir le sentiment (idéalement) que plus aucun exercice de ce genre ne vous arrêtera. Un cours de physique ne s’apprend pas par cœur, il se comprend, depuis sa problématique jusqu’à son aboutissement : la résolution des problèmes posés. Cela passe par les démonstrations, à savoir refaire. Ce n’est rébarbatif que si on se l’imagine de façon puérile. Une démonstration aide à la compréhension, et est demandée autant à l’écrit qu’à l’oral ! Les démonstrations sont le cœur des théories scientifiques. Etre ingénieur, chercheur, ou enseignant nécessite de pouvoir non seulement comprendre une démonstration, mais également en élaborer dans son domaine de recherche. Seul un professeur peut vous expliquer clairement un cours que vous ne saisissez pas, un problème que vous ne résolvez pas. N’hésitez pas à leur demander, sans oublier qu’il y a plusieurs professeurs dans votre établissement et que chacun a ses domaines de prédilection. Les jeux de mots sont très utiles dans cette matière qui présente, notamment pour la mécanique des fluides, de nombreuses formules à apprendre.
En mathématiques
Quel que soit le concours, l’énoncé a été travaillé par un professeur. Ne dissociez jamais les questions sans y avoir été invité. Il y a une logique dans l’ordre des questions. Vous devez élaborer une démonstration à l’aide des éléments que l’on vous donne et vous a donné en cours. Surtout, suivez le plan et gardez en tête le cheminement ! Si une question est posée brutalement, référez-vous aux méthodes apprises en cours, si un exercice est composé de nombreuses questions, c’est que l’on vous apporte une méthode inédite, à utiliser ! Il faut aborder toutes les parties du sujet pour montrer que vous êtes capable quel que soit le domaine. L’abstraction ne doit pas vous bloquer. Un jeu de société, un livre ou un jeu vidéo, comme beaucoup d’autres éléments de votre vie, vous entraînent dans des mondes totalement abstraits, et généralement, vous en redemandez. Oui, les mathématiques sont abstraites, mais nos générations manipulent cet état quotidiennement ! La seconde difficulté majeure des mathématiques est la « complexité combinatoire ». On associe facilement deux pièces de puzzle, mais les mathématiques vous demandent de savoir réaliser des montages de dix éléments, puis cent, puis mille, et même en trois dimensions, et bien plus parfois ! Apprendre par cœur des montages aide, mais connaître ses éléments de base, comprendre ceux qui sont plus complexes, apprivoiser ses outils, acquérir un savoir-faire, sont les étapes indispensables à celui qui veut réussir son travail d’apprenti mathématicien. Rassurez-vous ! Vous serez toujours guidé, d’abord par votre professeur tout au long de vos années, puis par les sujets même de concours. On ne vous demandera jamais de monter plus de quelques pièces ensemble sans vous aider !
L’algèbre linéaire
L’algèbre linéaire, autrefois enseignée dès les classes de primaire, est une théorie unificatrice de tous les domaines que vous avez étudiés : géométrie, polynômes, … Soyez clairs avec les définitions, nombreuses, qui seront le pilier de vos connaissances. D'abord abstraits, l’algèbre linéaire demandera de vous un effort de dés abstraction. Il faut réussir à percevoir clairement la nature de chaque objet manipulé et son rapport avec les autres objets. N’ayez plus peur des démonstrations. La démonstration est le travail du mathématicien. Si vous l’esquivez, vous ne remplissez pas votre part du contrat. La démonstration est un processus complexe mais qui doit suivre, pour être valable, la logique la plus élémentaire. Distinguez bien ce fil logique. Si vous faites cet effort de compréhension, vous arriverez à saisir la beauté d’un raisonnement mathématique. J’emprunte à mon professeur sa métaphore : il s’agit d’un exercice de mécano mental. Vous avez des centaines d’outils, de méthodes, de matières premières. Vous avez un but. Comment allez-vous assembler vos connaissances pour parvenir à construire pas à pas l’édifice ? Pour un mathématicien, il ne s’agit plus de suivre un plan, mais de l’imaginer d’abord. Les cours dispensés en classe préparatoire vous donnent l’occasion de saisir la pensée mathématique, d’apprendre à décrypter son langage et vous offrent les bases pour que vous puissiez vous-même l’utiliser pour atteindre vos objectifs. C’est toute la force des classes préparatoires : on ne vous apprend pas simplement à manipulez des outils et des connaissances, mais aussi et d’abord à saisir leur intérêt en vue d’une utilisation consciente et réfléchie. C’est votre future indépendance intellectuelle que l’on vous offre, à chacun de la saisir. De façon plus pragmatique, ce sont les démonstrations qui vous permettront de lier entre eux les théorèmes étudiés. Vous pourrez ainsi distinguer ceux qui sont utiles pour résoudre des exercices et ceux qui servent d’intermédiaires de démonstrations aux premiers. Classez alors les théorèmes en fonction de leur objet d’étude, de leur objectif, et de leur puissance.
Le calcul, l’analyse
Nombres complexes, formules classiques, dérivation, intégration, sommes, limites, polynômes, trigonométrie… Vous êtes en territoire connu, ou presque. Cependant, ces notions sont maintenant appliquées à des travaux importants, œuvrant principalement dans le domaine des probabilités. De nombreux exercices apporteront les automatismes nécessaires à la résolution rapide des exercices de calcul.
Les probabilités
Les probabilités sont un outil extrêmement puissant et fréquent en biologie, puisqu’elles permettent de simplifier les systèmes étudiés de manière réaliste.
De même que pour l’algèbre linéaire, séparez bien les différents niveaux d’étude : expérience, modélisation, possibles et univers, événements, probabilités, variables aléatoires sont diverses notions à savoir bien définir, regrouper, classer. Distinguer bien la nature de chaque objet étudié ! Une fois ces éléments classés, partez toujours de la base de la pyramide avant d’arriver au sommet. On commence par modéliser une expérience, on donne des exemples de possibles, on les rassemble pour obtenir l’univers. En fonction du type d’univers obtenu, on caractérise l'événement. L'événement est le centre de tout exercice de probabilité. C’est lui que l’on apprend à manipuler. C’est seulement après avoir saisi l'événement que l’on doit s’intéresser à sa probabilité. Rappelez-vous donc de revenir à l'événement lors d’un calcul de probabilité. Apprenez bien les lois usuelles, ainsi que leur variante « centrée ». Face à un problème abstrait, ramenez-vous si possible à du concret : un dessin, un graphique, font souvent office de clés de résolution.
Les TP
En TP, faites vous des fiches sur chaque instrument utilisé, des électrodes au montage nécessaire à la fabrication d’un organomagnésien. Utilisez des livres ou Internet pour les compléter. En classe préparatoire, les TP constituent pour votre
jury de concours une mine de questions de cours. Le temps que vous y consacrerez sera récompensé. Il est au contraire très mal vu qu’un étudiant ne sache pas répondre à une question de TP.
Les colles
Le stress inhibe non seulement la réflexion, mais aussi la mémorisation. Certains colleurs n’en tiendront pas compte, et pensant vous aider, vous asséneront des informations sans aménité après vous avoir rapidement, mais efficacement démoli le moral. Prenez l’habitude de tout prendre par écrit aussitôt, et ajoutez cela plus tard, au calme, à vos connaissances. Prenez du recul. Vous êtes adultes aux yeux de la loi et aux vôtres, vous devrez le paraître aux yeux des jurys du concours. Vous n’avez rien à perdre à une colle, personne ne vous veut de mal, et vous avez pris, lu et appris votre cours. C’est donc serein que vous devez aborder ces épreuves. Mieux vous saurez votre cours, plus ce sera facile. Plus vous vous efforcerez au calme, plus facile cela sera la fois suivante. Si vous avez des critiques à faire au colleur, dites-lui franchement. Je n’ai jamais vu ni entendu aucun oser le faire. Et c’est dommage : un colleur dont les élèves ont peur ne leur est pas utile. Si un camarade oublie ces lignes, rappelez-les-lui. Toujours, l’efficacité prime. Dans la préparation et au tableau. Ecrivez vite, parlez vite, avec une voix forte, claire, articulée. Plus votre discours sera fluide et rapide, plus vous donnerez l’impression de maîtriser votre sujet. Vous devez paraître sérieux, à l’aise avec votre sujet, à l’aise avec la matière, presque enjoué si vous aviez le temps. Mais vous n’avez pas le temps, la plupart des sujets de concours sont très longs, ne pensez qu’à en faire le plus possible. N’attendez pas les réponses des colleurs, les jurys du concours ne sont pas censés vous adresser la parole outre mesure. Corrigez vous-même les étourderies que vous avez faites dans votre préparation. Donnez seulement les résultats, on vous demandera les calculs si des points sont prévus pour. Les sujets de colle étant plus courts et plus faciles qu’au concours, vous devez parvenir à les terminer dans le temps imparti.
Le TIPE
Les Travaux Personnels d'Initiative Encadrée.
Ce travail est très compliqué en MPSI, puisque vous serez très vite limité par le matériel, par la disponibilité de vos objets d’étude et la complexité des expériences.
Plus tôt vous commencerez, plus tôt vous finirez. Quoique en soit, ne passez pas trop de temps sur les TIPE. Réussir vos écrits est prioritaire. De plus, il suffit d’un jury non réceptif pour obtenir une note très décevante. Travaillez bien votre rapport. Les professeurs-encadrants sont là pour vous apprendre à rédiger un document scientifique.
Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !